Plusieurs explosions ont été entendues, lundi 23 septembre à la mi-journée, dans le centre commercial de Westgate, à Nairobi, où les forces de sécurité kenyanes ont lancé un nouvel assaut pour déloger les islamistes retranchés avec des otages depuis samedi.

Selon Leela Jacinto, l’envoyée spéciale de FRANCE 24 sur place, une épaisse fumée noire, qui ne serait pas causée par des explosions mais par des matelas brûlés, s'échappe du bâtiment. Une tactique déjà employée lors de l’attaque de l’hôtel Taj Mahal, à Bombay en 2008. "[Les Shebab] ont brûlé des matelas pour faire diversion, ils ont essayé de s'échapper", a ainsi déclaré le chef de l'armée kenyane, le général Julius Waweru Karangi.

Un membre des forces spéciales kenyanes a témoigné à l’AFP de la difficulté de l'intervention, parlant d'une partie de "cache-cache" avec les islamistes dans les magasins du centre commercial, dont les alentours immédiats restent bouclés et interdits d'accès aux journalistes.

Une foule de passants se presse aux abords du centre commercial. "Nous sommes tous choqués," déclare un témoin.Leela Jacinto

Deux Shebab tués

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur kenyan Joseph Ole Lenku a indiqué que la quasi-totalité des otages avait été libérée et que les islamistes étaient cernés. Selon ce dernier, deux des Shebab ont été tués dans ce nouvel assaut lancé lundi.

Un dernier bilan de la Croix-Rouge kenyane, de l’attaque lancée samedi,fait état d'au moins 69 morts et 200 blessés. Soixante-trois personnes sont également portées disparues.

Les Shebab ont déclaré avoir lancé cette attaque en réponse à une intervention des troupes kenyanes en Somalie, menée depuis octobre 2011 pour lutter contre les islamistes liés à Al-Qaïda.

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