L'enquête a mis au jour les moyens important dont disposaient les terroristes, en termes de véhicule, d'armement et de moyens de communication.
- Trois véhicules en lien avec les attaques ont été identifiés, a confirmé le procureur François Molins. Toutes louées par les frères Abdeslam, les voitures, une Polo, une Clio et une Seat, sont arrivées quasiment «en convoi» le 12 septembre depuis la Belgique, selon l'expression de François Molins. L'analyse du GPS de la Seat a confirmé qu'elle avait été utilisée pour le mitraillage des terrasses de café des 10ème et 11ème arrondissements. Les fouilles du véhicule, retrouvé le lendemain à Montreuil, ont entraîné la saisie de trois kalachnikovs, plusieurs chargeurs vides et trois pleins. Elle contenait également les empruntes papillaires de Brahim Abdeslam. Une Clio, abandonnée place Albert Kahn dans le XVIIIème arrondissement de Paris, a été louée par Salah Abdeslam, le suspect clé visé par un mandat d'arrêt international. Enfin, la golfe a été repérée le lendemain des attentats à un barrage routier de la frontière franco-belge. Un dénommé Salah Abdeslam a été contrôlé dans le véhicule, mais la police l'a laissé repartir dans la mesure où aucun mandat d'arrêt n'avait encore été émis contre lui. Les deux autres occupants du véhicule ont ensuite été interpellés par la police belge, en vertu d'une demande d'entraide internationale produite par le procureur Molins. Les deux hommes ont reçu un coup de téléphone de Salah Abdeslam le soir de l'attaque. Il leur demandait de venir le chercher pour le ramener en Belgique.
- Sur le plan des moyens de communications, François Molins a confirmé qu'un SMS indiquant «on est parti, on commence» a été envoyé le soir des attaques du vendredi 13 novembre à partir d'un téléphone portable découvert dans une poubelle à l'extérieur de la salle de concert du Bataclan. «Les investigations s'attachent bien évidemment à déterminer quel est le destinataire de ce message», envoyé à 21h42, peu avant l'attaque. «De nombreuses investigations sont en cours» a-t-il ajouté.
- Trois logements ont servi aux terroristes. Un a été localisé à Alfortville où deux chambres hôtelières ont été louées au nom de Salah Abdeslam pour quatre personnes du 11 au 17 novembre, a rappelé François Molins. Un autre a été localisé à Bobigny, il s'agit d'un pavillon loué du 10 au 17 novembre au nom de Brahim Abdeslam. Un troisième logement, celui de Saint-Denis, situé dans un immeuble 8 rue Corbillon où a eu lieu le raid ce matin. D'après le procureur, cet appartement est le possible lieu de retranchement d'Abdelhamid Abaaoud le commanditaire présumé des attentats de Paris.