Une équipe de sherpas a repris, mardi 25 septembre, les recherches au Népal pour tenter de retrouver deux Français et un Canadien toujours portés disparus après l'avalanche meurtrière qui a frappé dimanche le camp de base où ils dormaient avec un groupe d'alpinistes occidentaux. L'avalanche s'est produite dimanche à l'aube près du sommet du Manaslu (8 156 m), faisant au moins neuf morts, dont quatre Français, un guide de montagne népalais, un Espagnol, un Allemand et un Italien.
"Nous n'avons jusqu'à présent aucune piste concernant les trois disparus. Nous avons déployé cinq sherpas pour les opérations de recherche", a déclaré le chef de la police locale, Basanta Bahadur Kunwar, précisant que les sherpas étaient munis de pelles à neige, de piolets et de bâtons en bambou.
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VINGT MINUTES D'ESPÉRANCE DE VIE APRÈS UNE AVALANCHE
La police craint que les alpinistes aient été emportés et gisent dans une crevasse, suggérant que leurs corps pourraient ne jamais être retrouvés. "Il est très peu probable qu'on les retrouve. Si on ne les retrouve pas maintenant, on pourrait peut-être les retrouver à la fonte des neiges", a indiqué M. Kunwar. Les experts estiment que des alpinistes ensevelis sous une avalanche n'ont que vingt minutes d'espérance de vie avant de mourir d'asphyxie ou d'hypothermie. Les secours ont arrêté leurs recherches par hélicoptère lundi, plus de vingt-quatre heures après le drame.
<figure class="illustration_haut"> </figure>Parmi les trois disparus, figure un cardiologue canadien, Dominique Ouimet. Alpiniste chevronné, il s'était lancé à l'assaut du Manaslu, baptisée "la Montagne tueuse", afin de lever des fonds pour un hôpital de Saint-Jérôme, au nord de Montréal (Québec). L'un des deux Français disparus, Rémy Lécluse, 48 ans, était considéré comme l'un des meilleurs experts au monde du ski de pente raide. Il avait ouvert de nombreuses voies dans les Alpes, les Andes ou l'Himalaya.