• Au pied du «mur budgétaire», Obama hausse le ton

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    Au pied du «mur budgétaire», Obama hausse le ton

    <time datetime="2012-12-30T17:47:17+01:00" itemprop="datePublished">30 décembre 2012 à 17:47  </time>lien

    Barack Obama, le 19 décembre.

    Barack Obama, le 19 décembre. (Photo Kevin Lamarque. Reuters)

    Le président des Etats-Unis fustige l'«intransigeance» du camp républicain, alors qu'il ne reste que quelques heures pour trouver un compromis et ainsi éviter une cure d'austérité brutale.

    Barack Obama a affirmé que l’intransigeance des républicains avait provoqué la crise du «mur budgétaire», prenant le risque de froisser ses adversaires en pleines négociations fiévreuses pour éviter la cure d’austérité brutale qui menace les Etats-Unis dans 36 heures.

    Le récit de notre correspondante: «Washington au pied du mur»

    Dans un entretien à la télévision NBC diffusé dimanche, le président a assuré que ses adversaires politiques, qui contrôlent une partie du Congrès, n’arrivaient pas à accepter l’idée que «les impôts des Américains les plus riches devraient augmenter un petit peu».

    Obama, qui depuis sa réélection début novembre négocie avec les républicains un accord qui éviterait l’entrée en vigueur automatique le 1er janvier de hausses d’impôts généralisées et de coupes claires dans les dépenses de l’Etat, a déploré que la protection des revenus des contribuables les plus aisés «semble être leur seul thème unificateur».

    «Les déclarations de la discorde»

    «Ils disent que leur priorité est de faire en sorte de traiter sérieusement du déficit, mais la façon dont ils se comportent semble montrer que leur seule priorité est de faire en sorte que les allègements fiscaux des Américains les plus riches soient protégés», a-t-il martelé lors de cet entretien enregistré samedi.

    Alors que les chefs de file républicain et démocrate du Sénat tentaient dimanche d’accoucher d’un compromis de dernière minute acceptable aussi bien par cette assemblée aux mains des démocrates que par la Chambre des représentants où les républicains dominent, ce dernier camp a pointé le ton peu conciliant du président.

    «Alors que le président enregistrait ces déclarations de discorde, le sénateur (Mitch) McConnell oeuvrait à rassembler les républicains et les démocrates autour d’une solution», a remarqué Don Stewart, porte-parole du chef de la minorité républicaine dans cette assemblée.

    Obama s’est gardé de tout pronostic. «J’étais modérément optimiste hier (vendredi, NDLR) mais il n’y a apparemment pas encore d’accord», a-t-il noté au sujet de cette énième crise depuis que les républicains ont pris le contrôle de la Chambre il y a deux ans.

    Plus que quelques heures

    Le Sénat et la Chambre devaient tenir tous deux dimanche de rares sessions spéciales, à quelques heures de l’échéance. Si leurs efforts étaient infructueux, les mesures d’austérité qui se mettraient automatiquement en oeuvre risqueraient de faire retomber la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes.

    Depuis le début, la question des allègements fiscaux hérités de la présidence du républicain George W. Bush a été centrale: M. Obama veut les laisser expirer pour les foyers aux revenus supérieurs à 250.000 dollars par an, tandis que les républicains ne veulent pas entendre parler d’une hausse quelconque des taux d’imposition et visent surtout les dépenses de l’Etat pour réduire le déficit.

    Le Sénat devait se réunir dimanche à 13 heures et la session s’ouvrir à la Chambre des représentants une heure plus tard. Aucun vote ne devait avoir lieu avant 18h30.

    Selon le Washington Post de dimanche, le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid et M. McConnell ont fixé à 15 heures la limite pour trouver un accord.

    Une fois ce délai expiré, toujours selon le quotidien, les deux hommes présenteront à leurs groupes respectifs les éventuelles avancées dans les discussions pour décider si un texte peut recueillir suffisamment de soutien pour être soumis au vote.

    Dans ce cas, le Sénat voterait le texte d’ici à lundi en milieu de journée, laissant le reste de la journée à la Chambre pour évaluer et éventuellement adopter cet accord, toujours selon le Washington Post.

    Vendredi, Obama avait prévenu que si Reid et McConnell ne parvenaient pas à trouver un compromis acceptable pour tous, il demanderait à M. Reid de présenter un texte de loi pour bloquer les hausses d’impôts automatiques et de le soumettre au vote, forçant ainsi les républicains à prendre la responsabilité d’un blocage.

    (AFP)


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