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                                                                 Communiqué d'Info Birmanie 
                                                                             18 Novembre 2011
                                                    
    Retour officiel de la LND sur la scène politique
    
    Vendredi 18 novembre, la Ligue Nationale pour la Démocratie a annoncé sa décision de se réenregistrer en tant que parti politique officiel. Le parti dirigé par Aung San Suu Kyi n’avait plus d’existence légale depuis septembre 2010.
    « La LND a décidé à l’unanimité de se ré-enregistrer comme parti politique et de participer aux élections » annonçait le communiqué du parti. Aung San Suu Kyi a de son côté précisé que « cette décision permettrait de raviver les actions de notre parti politique ».
     
    Info Birmanie accueille avec joie cette nouvelle. « La LND commence aujourd’hui à reprendre la place qui lui revient de droit : celle d’un parti politique officiellement reconnu, avec lequel il va désormais falloir compter  » a déclaré Isabelle Dubuis, coordinatrice d’Info Birmanie.
     
    La décision de la LND fait suite aux amendements votés par le parlement sur la loi d’enregistrement des partis politiques. Cette loi avait été dénoncée l’an dernier par la LND et l’ensemble de l’opposition comme injuste et anti-démocratique. A présent, la LND sera en mesure de briguer les 48 sièges parlementaires à pourvoir lors des prochaines élections de mi-mandat, dont la date n’a pas encore été fixée.
     
    Alors que les autorités birmanes se sont évertuées l’an passé à marginaliser la LND et à l’exclure politiquement, ce revirement peut paraître surprenant. D’après Isabelle Dubuis « Il semblerait que les dirigeants birmans soient enfin arrivés à la conclusion qu’il n’était pas possible de composer sans Aung San Suu Kyi et son parti. Nous espérons que le dialogue entamé il y a quelques mois entre le gouvernement et l’opposition, ainsi que les réformes législatives ayant permis à la LND de se réenregistrer marquent le début d’une nouvelle étape. Une fenêtre d’opportunité inédite s’ouvre peut-être. C’est en tout cas ce qu’espère la communauté internationale depuis bien longtemps. »
     
    En 2010, la LND avait été dissoute par la junte suite à son refus de participer aux élections organisées par le régime. Deux dispositions de la loi encadrant l’enregistrement des partis politiques posaient particulièrement problème et visait à exclure l’opposition du processus électoral.
    Un des articles excluait tout parti ayant pour membre une personne purgeant une peine de prison. Pour pouvoir participer aux élections, la Ligue Nationale pour la Démocratie aurait donc dû exclure de ses rangs son leader, Aung San Suu Kyi alors assignée à résidence, mais aussi les centaines de membres du parti incarcérés pour leurs convictions politiques.
     
    En outre, une clause imposait aux partis de « préserver et protéger » la Constitution de 2008, que l’opposition considérait comme anti-démocratique. Rédigée unilatéralement par les militaires, sans aucune consultation avec l’opposition et les minorités ethniques, celle-ci perpétue et protège la mainmise des militaires sur l’appareil politique.
     
    Le 27 octobre 2011, le Parlement a amendé cette loi électorale qui demande maintenant aux partis politiques de « respecter et de suivre » la constitution de 2008 et la clause interdisant les personnes purgeant une peine de prison d’adhérer à un parti politique a été retirée[1].


    [1] Irrawaddy (27 Oct 2011) Amendments to Political Party Law Approved; Mizzima News; Mizzima (27 Oct 11) Amended party registration law opens way for NLD to re-register
    Agissons pour la paix et la démocratie en BIRMANIE
     
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  • La Birmanie appelle l'Europe et les Etats-Unis à lever les sanctions à son encontre

    LEMONDE.FR avec AFP | 17.11.11 | 10h14   •  Mis à jour le 17.11.11 | 12h36

    Le gouvernement birman demande à l'Occident de soutenir ses efforts d'ouverture en levant les sanctions retenues à son encontre depuis la fin des années 1990. "Nous sommes sur le chemin de la démocratie", déclare le ministre de l'information et porte-parole du gouvernement, Kyaw Hsan, dans un entretien publié jeudi par le Wall Street Journal. "C'est un processus de réformes irréversible".

    "Si nous bénéficions de la coopération internationale pendant cette période, nous serons capables d'avancer bien plus vite dans notre processus de développement et bien sûr ce sera dans l'intérêt des deux parties", estime le ministre.

    Dans ce contexte, les sanctions économiques et politiques imposées en particulier par les Etats-Unis et l'Union européenne vont "entraver notre processus de réformes et de développement", insiste-t-il, estimant que son pays a été contraint de se tourner vers la Chine, aujourd'hui un des principaux investisseurs en Birmanie. "Quand on se bat pour le développement, on ne peut pas choisir, nous devons accepter ce qui est le mieux pour le pays".

    Ces propos interviennent alors que s'est ouvert jeudi le sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) sur l'île indonésienne de Bali. L'Asean va sans doute accepter la candidature de la Birmanie à la présidence tournante du bloc en 2014, consacrant ainsi son retour sur la scène diplomatique régionale.

    Après les élections de novembre 2010, les premières en 20 ans, et la libération de l'opposante Aung San Suu Kyi, la junte s'est autodissoute en mars et a transmis ses pouvoirs à un gouvernement dit "civil" mais encore contrôlé par les militaires. Ce gouvernement a notamment engagé le dialogue avec Mme Suu Kyi et libéré en octobre environ 200 prisonniers politiques. Mais Washington et Bruxelles réclament toujours la libération des plusieurs centaines d'autres prisonniers pour envisager la levée de leurs sanctions.

    Les faits L'opposition birmane frustrée par l'amnistie décrétée par le gouvernement


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  • 12 novembre 2011 - 08H33  

     

    Birmanie: Aung San Suu Kyi "probablement" candidate aux élections partielles

    L'opposante birmane Aung San Suu Kyi sera

    L'opposante birmane Aung San Suu Kyi sera "probablement" candidate aux élections partielles qui doivent avoir lieu dans les prochains mois, a indiqué samedi à l'AFP un porte-parole de son parti dissous, qui avait boycotté le scrutin controversé de novembre 2010.

    AFP -   L'opposante birmane Aung San Suu Kyi sera "probablement" candidate aux élections partielles qui doivent avoir lieu dans les prochains mois, a indiqué samedi à l'AFP un porte-parole de son parti dissous, qui avait boycotté le scrutin controversé de novembre 2010.

    La Ligue nationale pour la démocratie (LND) "va probablement se réenregistrer et Mme Suu Kyi va aussi probablement participer aux prochains élections partielles", a déclaré Nyan Win, alors qu'une modification de la loi sur les partis a ouvert la voie à un retour officiel de la LND sur la scène politique. 

     

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  • Edito


    Le 11 octobre, le Président Thein Sein ordonnait la libération de 6359 prisonniers.Comme ce fut le cas lors des précédentes libérations en masse, la grande majorité des détenus libérés étaient des prisonniers de droit commun.   Seulement 237 étaient des prisonniers politiques, soit moins de 4% du nombre totalde libérés  .   S’il s’agit d’une bonne nouvelle pour ces anciens prisonniers, leurs familles et l’ensemble du mouvement pour la démocratie, beaucoup d’entre eux rappellent que la majorité de leurs camarades demeurent incarcérés.   Alors que les membres de la communauté internationale accueillent favorablement cette libération, tous reconnaissent que ce geste est insuffisant et continuent d’appeler à la libération inconditionnelle de tous les prisonniers de conscience.

    Après plusieurs signes porteurs d’espoir, cette déception nous rappelle que le chemin sera encore long avant de pouvoir affirmer qu’un véritable processus de démocratisation est en cours en Birmanie. Lors de la présentation de son dernier rapport à l’Assemblée générale des Nations unies, M. Quintana, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Birmanie, soulignait d’ailleurs que degraves violations des droits de l’homme perdurent dans le pays.
    Cependant, l’attention internationale reste focalisée sur les évolutions politiques en cours à Rangoun et Naypyidaw. Le Parlement a récemment amendé la loi sur l’enregistrement des partis politiques.
    Bien que la Ligue Nationale pour la Démocratie n’ait pas encore annoncé sa décision, cet amendement lui permettrait de briguer des sièges parlementaires lors des prochaines élections de mi-mandat qui devraient avoir lieu fin 2011 ou début 2012.

    Tout comme la décision de suspendre le projet du barrage de Myitsone et l’assouplissement de la censure des médias, ces réformes sont bien sûr les bienvenues.

    Elles ne doivent cependant pas masquer la gravité de la situation dans laquelle se trouvent les populations issues des minorités ethniques et la nécessitéde mettre un terme immédiat aux affrontements armés qui ont lieu dans les régions où elles se trouvent. Durant le mois d’octobre, les combats se sont intensifiés dans l’Etat Kachin et le Nord de l’Etat Shan. Ce sont les civils de ces régions qui continuent à payer le prix
    fort : le nombre de déplacés internes a atteint 112 000 au cours de l’année écoulée, un chiffre qui n’a jamais été aussi important en 10 ans .

    1 Reléguant en seconde position ce problème qu’Aung San Suu Kyi définit elle-même comme étant le plus important

    2 , de nombreux observateurs font preuve d’un optimisme hâtif et dangereux, déclarant que « des encouragements divers (allègementdes sanctions ?), paraissent opportuns, souhaitables. »

    3 Si l’on doit bien évidemment reconnaître et accueillir favorablement les avancées
    qui ont lieu sur le terrain politique,
    dans quelle mesure peut-on récompenser un
    gouvernement qui continue d’enfermer plus de 90% des prisonniers politiques
    de son pays et qui autorise ses soldats à piller, violer et déplacer des populations
    entières en toute impunité ?
    La réponse des diplomaties internationales doit être
    concertée, pondérée et proportionnelle à l’importance des réformes mises en
    place. Ces dernières doivent être avoir lieu non seulement à Rangoun et Naypyidaw,
    mais aussi dans le reste du pays.


    1“Displacement and Poverty in South East Burma/Myanmar”, rapport de l’organisation Thailand Burma Border
    Consortium (TBBC), téléchargeable à cette adresse : http://www.tbbc.org/resources/resources.htm#idps
    2 « Change at last? » Interview d’Aung San Suu Kyi, The Economist on line, 18/10/2011, http://www.economist.
    com/blogs/banyan/2011/10/aung-san-suu-kyi-democracy
    3 « Birmanie, enfin sur la voie de l’ouverture? » Olivier Guillard, Actualités Stratégiques en Asie n°93, 26/10/2011


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  • La newsletter d'Info Birmanie, numéro 
    d'octobre 2011
     
    A retrouver en ligne en cliquant sur le lien suivant :Les Nouvelles de Birmanie - octobre 2011
     
    Actualités :
    • Le Parlement modifie la loi d'enregistrement des partis politiques
    • Une loi autorise la formation de syndicats et le droit de grève
    • Trois arrestations suite à des manifestations en Birmanie
    • La production d’opium double en deux ans dans le Nord de l’état Shan
    • Aung San Suu Kyi rencontre une nouvelle fois le Ministre du travail birman
    • Aung Suu Kyi s’engage à se battre pour la libération des prisonniers politiques
    • Des prisonniers politiques en grève de la faim à Insein
    • Amnistie : seulement 237 prisonniers politiques libérés
    • Augmentation dramatique des déplacements internes en Birmanie
    • les conflits armés continuent dans l'Etat Kachin
    • La Birmanie touchée par les inondations
    • Les réfugiés birmans en Malaisie risquent le rapatriement
    • Le patron de la censure souhaite libérer les médias
    • Première visite officielle du Président birman en Inde
    • L’envoyé spécial américain pour la Birmanie en visite à Rangoun
    • La présidence de l’ASEAN pour 2014 sera décidée au mois de novembre
    • Nations unies : des violations des droits de l’homme perdurent en Birmanie
    Eclairage :
     
    • Quand les droits des minorités ne sont pas respectés dans un pays pluriethnique
       
    Eclairage :
    •   Portraits et paroles d’ex-prisonniers politiques : Su Su Nway et Zarganar
     
    Edito : 
     
    Le 11 octobre, le Président Thein Sein ordonnait la libération de 6359 prisonniers. Comme ce fut le cas lors des précédentes libérations en masse, la grande            majorité des détenus libérés étaient des prisonniers de droit commun. Seulement 237 étaient des prisonniers politiques, soit moins de 4% du nombre total de libérés. S’il s’agit d’une bonne nouvelle pour ces anciens prisonniers, leurs familles et l’ensemble du mouvement pour la démocratie, beaucoup d’entre eux rappellent que la majorité de leurs camarades demeurent incarcérés. Alors que les membres de la communauté internationale accueillent favorablement cette libération, tous reconnaissent que ce geste est insuffisant et continuent d’appeler à la libération inconditionnelle de tous les prisonniers de conscience.

    Après plusieurs signes porteurs d’espoir, cette déception nous rappelle que le chemin sera encore long avant de pouvoir affirmer qu’un véritable processus de démocratisation est en cours en Birmanie. Lors de la présentation de son dernier rapport à l’Assemblée générale des Nations unies, M. Quintana, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Birmanie, soulignait d’ailleurs que de graves violations des droits de l’homme perdurent dans le pays.

    Cependant, l’attention internationale reste focalisée sur les évolutions politiques en cours à Rangoun et Naypyidaw.(...)
    Association Info Birmanie, 74, rue Notre Dame des Champs, 75006 PARIS http://www.info-birmanie.org/web/

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