• Aung San Suu Kyi saisit la Cour suprême

     Élections au Myanmar

    Aung San Suu Kyi saisit la Cour suprême

    Mise à jour le jeudi 29 avril 2010 à 10 h 56



    La figure de proue de l'opposition birmane, Aung San Suu Kyi, a déposé une requête devant la Cour suprême pour empêcher la dissolution de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

    Selon son avocat, Kyi Win, la requête demande également la formation d'une assemblée législative composée des députés élus lors des dernières élections organisées dans le pays, en 1990.

    En vertu de la nouvelle loi électorale adoptée par la junte au pouvoir, la LND doit évincer tout membre qui a déjà été reconnu coupable d'un crime par un tribunal.

    Si la LND refuse de se conformer, il ne peut être dûment enregistré auprès de la commission électorale. Or la loi prescrit qu'un parti non enregistré en date du 6 mai est tout simplement dissous.

    La Coursuprême devrait faire connaître sa décision vendredi.     

    Jusqu'à nouvel ordre, la LND a décidé de boycotter le scrutin en raison de lois électorales jugées « injustes ».

    « On ne peut pas changer les règles pendant que la partie se déroule », a expliqué Kyi Win. « Nous devons discuter de ces dossiers devant la plus haute cour si on nous le permet. »

    La LNDa remporté une victoire écrasante lors des législatives de 1990, mais la junte ne lui a jamais cédé le pouvoir. La nouvelle loi électorale annule d'ailleurs le résultat de ce scrutin.

    Depuis ce sursaut démocratique de courte durée, Mme Aung San Suu Kyi, a été assignée à résidence pour un total de 14 ans.

    La lauréate du prix Nobelde la paix est toujours confinée chez elle après avoir été reconnue coupable d'avoir violé les conditions de sa précédente assignation à résidence.

    Les autorités lui ont plus spécifiquement reproché d'avoir brièvement hébergé un Américain qui a nagé jusqu'à sa résidence de Rangoon pour la rencontrer.

    Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a récemment conclu que les nouvelles lois électorales birmanes ne répondaient pas aux attentes internationales.

    Plus tôt cette semaine, le premier ministre Thein Sein et 22 autres ministres ont formellement abandonné leur poste au sein de l'armée, afin de pouvoir se présenter aux élections comme civils.

    Étant donné que la nouvelle loi électorale réserve 25 % des sièges aux militaires, les opposants au régime soutiennent que ce geste vise en fait à accroître encore davantage le pouvoir de l'armée.

    La date du scrutin n'a pas été déterminée, mais il est attendu qu'il ait lieu cette année.


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  • Commentaires

    1
    marialis2.2 Profil de marialis2.2
    Mercredi 5 Mai 2010 à 18:01
    Cette femme d'Honneur mène un combat acharné mais toujours dans la légalité pour son pays. Ses adversaires ne peuvent pas en dire autant : battus aux dernières élections, ils ont préférés arrêter la candidate élue et la placer en résidence surveillée.
    Puis ils modifient la loi électorale pour écarter une nouvelle fois son parti et 22 ministres démissionnent de l'armée pour se présenter à ces élections : mais jusqu'où vont-ils aller? Ce détournement de démocratie, cet entêtement à nier la victoire d'Aung San Suu Kyi sont pathétiques.
    Mais ils restent les maîtres du jeu! Jusqu'où la communauté internationale les laissera faire, jusqu'où les laisserons nous aller? Aung San Suu Kyi a ses limites : sa santé est altérer par l'emprisonnement et elle a été admise à l'hôpital plusieurs fois en quelques jour pour un problème cardiaque.
    Ne fermons pas nos yeux et notre coeur : demandons à nos gouvernements d'agir et interpellons l'ONU pour que les choses rentrent dans l'ordre et qu'un processus démocratique se mette enfin en place . LES REGLES DU JEU DOIVENT ETRE LES MEMES POUR TOUS...
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