• Avant les municipales, Hidalgo et Carlotti dorlotent la gauche Bisounours

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    Avant les municipales, Hidalgo et Carlotti

    dorlotent la gauche Bisounours

    Par , publié le <time datetime="2013-04-13 14:12:35" itemprop="datePublished" pubdate="">13/04/2013 à 14:12</time><time datetime="" itemprop="dateModified"></time>

     

    L'eau de rose plutôt que la rose au poing: Anne Hidalgo et Marie-Arlette Carlotti veulent conquérir Paris et Marseille en 2014. Priorité aux sujets locaux et aux sentiments... 

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    Pour convaincre les électeurs, Anne Hidalgo et Marie-Arlette Carlotti publient chacune au même moment un livre qui évite les sujets qui fâchent.

    afp.com/Kenzo Tribouillard

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    Avis aux Marseillais: leur ville est "rebelle". Avis aux Parisiens; leurs ville aussi est "rebelle". Marie-aArlette Carlotti est ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion. Elle a trouvé le temps de rédiger une déclaration d'amour à sa chère cité phocéenne, Marseille, ma capitale (Le Cherche Midi), une ville que l'on gagne "comme on conquiert un coeur". Anne Hidalgo aurait pu entrer au gouvernement, mais elle a préféré décliner la proposition pour s'investir dans son poste de première adjointe à l'Hôtel de ville de Paris et s'en explique dans Mon combat pour Paris (Flammarion). 

    Les bons sentiments, à défaut d'aider à faire de la bonne littérature, permettent de faire des livres de campagne. Marie-Arlette Carlotti consacre 80 pages de lyrisme municipal à cette antique colonie grecque qui "se rêvait l'égale de Rome", une "femme d'expérience qui a connu des hauts et des bas, mais qui a toujours su relever la tête". Le 22 septembre 2012, la ministre socialiste monte à bord d'un taxi. Le chauffeur qui la conduit est bougon. "Ah! la deuxième ville de France n'est plus que l'ombre d'elle-même!" peste-t-il. La passagère se jure de tout faire pour redorer l'image de la ville. "Je veux être maire de Marseille, parce que je veux désormais entendre: "Marseille, je l'aime. Je l'aime comme je ne l'ai jamais aimée.""  

    "Quel plaisir de s'asseoir au soleil"

    Anne Hidalgo privilégie également l'ode au programme. "Paris a dès l'enfance exercé sur moi sa magie et sa puissance de cité mythique qui provoque l'imaginaire", raconte-t-elle. Quelle ville ! "A chaque coin de rue, l'Histoire est là" ; "Quel plaisir de s'asseoir au soleil, à la terrasse d'un café, et de regarder la foule dense, de scruter ses allées et venues, de savourer ses couleurs en été (en hiver, le noir et le gris sont de mise, j'admets)." Edith Piaf, Victor Hugo, Sacha Guitry, Bénabar, Yves Montand, Marc Lavoine sont même appelés à la rescousse...  

    La première adjointe de Bertrand Delanoë endosse les Nuits blanches, loue les vertus du Grand Paris, s'enorgueillit de la baisse de la circulation automobile et du financement - en deux mandatures socialistes - de 70 000 logements sociaux. Elle vante son audacieux projet de tours et imagine, en utopiste assumée, "des mares, des champs, des prés, au coeur même de la capitale". La bataille s'élève, stratosphérique: "Le bonheur est toujours une idée neuve. J'en fais l'étendard de mon combat pour Paris." 

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    Le bonheur est toujours une idée neuve. J'en fais l'étendard de mon combat pour Paris 

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    L'approche culmine au-dessus des partis. Dans son livre, Hidalgo ne fait guère allusion à Nathalie Kosciusko-Morizet, avec qui la guerre vient d'éclater. De son côté, Marie-Arlette Carlotti, qui brigue l'investiture du PS à Marseille, reste muette sur les ennuis judiciaires du président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini. A peine égratigne-t-elle le maire UMP Jean-Claude Gaudin, qui règne depuis 1995, et encore le fait-elle dans un compliment : "Il aime sa ville, passionnément, amoureusement. Mais désormais comme on aime une vieille compagne avec qui on a tout partagé et avec qui, finalement, on ne parle pas beaucoup."  

    Il n'est surtout pas question de trouver des coupables. La saleté des rues marseillaises? Il faudra faire mieux. L'insécurité? "Des petits trafiquants aux grands truands, en passant par ces quelques élus qui ont cru qu'ils pouvaient outrepasser la loi, je veux leur dire qu'ils doivent rendre des comptes à la République. Pour cela, je fais confiance aux Marseillaises et aux Marseillais." Il fallait y penser.


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