• Bachelot a «entendu» les infirmiers-anesthésistes

     

    Bachelot a «entendu» les infirmiers -  anesthésistes  


    02/10/2010 
    Plusieurs centaines d'infirmiers-anesthésistes, vêtus de leur tenue de bloc, ont manifesté, vendredi dans le quartier de l'Elysée à Paris, puis devant le ministère de la Santé et le siège de l'UMP, rue de la Boétie.
    Plusieurs centaines d'infirmiers-anesthésistes, vêtus de leur tenue de bloc, ont manifesté, vendredi dans le quartier de l'Elysée à Paris, puis devant le ministère de la Santé et le siège de l'UMP, rue de la Boétie. Crédits photo : CHARLES PLATIAU/REUTERS

    La ministre de la Santé a annoncé la création « d'une prime spécifique » et rappelle, sur la question du diplôme, avoir pris des engagements écrits. Les infirmiers anesthésistes menacent de lancer, lundi, une grève des blocs opératoires.

    Face à la grogne des infirmiers-anesthésistes, qui ont investi vendredi les Champs-Elysées, Roselyne Bachelot se veut pédagogue. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a assuré samedi, sur RTL, avoir «entendu» leurs revendications et a martelé avoir apporté «des garanties formelles» dans un «courrier en date du 4 juillet». La ministre a annoncé la création «d'une prime spécifique». «Je veux que les infirmiers-anesthésistes restent les infirmiers les mieux payés de la fonction publique hospitalière», a lancé Roselyne Bachelot.

    Sur les questions de l'exclusivité du diplôme et sa reconnaissance au niveau master, Roselyne Bachelot a souligné «avoir pris là des engagements écrits». Les travaux sur l'obtention du grade Master se déroulent «sous l'égide du ministère de l'Enseignement supérieur et seront finalisés avant la fin de l'année 2010», a garanti la ministre. Reste désormais à savoir si ces propositions contenteront les intéressés.

    Les infirmiers-anesthésistes diplômés d'Etat (IADE) ont menacé vendredi de radicaliser leur mouvement à partir de lundi par une grève des blocs opératoires.

    Mobilisés depuis le mois de février dernier, ces praticiens exigent le «maintien de l'exclusivité d'exercice» de leur profession. Les infirmiers-anesthésistes s'estiment lésés par le protocole Bachelot de février qui a accordé une revalorisation à bac+3 aux infirmières généralistes et militent pour une réévaluation de leur salaire. Ils demandent l' «obtention d'une grille indiciaire reconnaissant» leur «spécificité» et le «grade Master, bac +5, pour tous les IADE». Ils réclament également le maintien de leur classement en «catégorie active» -donnant droit à un départ anticipé à la retraite- et la reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit.

    Des actions «coup de poing»

     

    Depuis ses débuts, le mouvement a multiplié les «opérations coups de poing». Le 18 mai, ils ont bloqué pendant cinq heures la gare Montparnasse. En juin, ils ont envahi brièvement le Quai d'Orsay. La tradition a été perpétuée vendredi. Plusieurs centaines d'infirmiers-anesthésistes, vêtus de leur tenue de bloc, ont manifesté, par surprise dans le quartier de l'Elysée à Paris, puis devant le ministère de la Santé et le siège de l'UMP, rue de la Boétie.

    Ils demandaient à être reçus par la ministre de la santé. Quelques heurts ont opposé forces de l'ordre et manifestants avec envoi de projectiles et de gaz lacrymogènes. Un appel des organisateurs a été lancé pour éviter tout débordement. Une délégation a finalement été reçue vendredi au ministère par la Direction générale de l'offre de soins. Mais l'entrevue n'a satisfait personne. Olivier Youinou (Sud-santé), a indiqué que la DGOS n'avait pas de mandat pour négocier. «On attend que le ministère envoie des gens mandatés pour négocier», a-t-il dit .


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