• Bangui appelle les rebelles du Séléka à négocier pour "éviter un bain de sang"

    Dernière modification : 23/03/2013 

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    Bangui appelle les rebelles du Séléka à négocier

    pour "éviter un bain de sang"

    Bangui appelle les rebelles du Séléka à négocier pour "éviter un bain de sang"
    © AFP

    Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a appelé samedi les rebelles du Séléka à négocier pour "trouver une solution pacifique". Un peu plus tôt, le mouvement rebelle avait annoncé être aux portes de la capitale Bangui.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition au président François Bozizé, a appelé samedi les rebelles du Séléka, parvenus le matin même aux portes de Bangui, à négocier "pour éviter un bain de sang", a déclaré Crépin Mboli Goumba, le porte-parole du gouvernement.

    "Le Premier ministre demande à nos frères du Séléka de se mettre en rapport avec le gouvernement d'union nationale pour trouver une solution pacifique", a-t-il ajouté  avant de réaffirmer "l'attachement" du gouvernement et de la communauté internationale aux accords de paix de Libreville de janvier dernier.

    Les rebelles centrafricains du Séléka, qui ont forcé vendredi à la mi-journée le dernier verrou sur la route de Bangui, ne sont plus qu'à quelques kilomètres de la capitale centrafricaine.

    "Nous sommes aux portes de Bangui"

    "Nous sommes aux portes de Bangui. Je ne peux pas vous dire où, c'est un secret militaire de même que nos effectifs, mais Damara [75 km de Bangui, dernier verrou] est derrière nous", a déclaré, samedi, l'un des chefs militaires du Séléka Djouma Narkoyo, joint au téléphone par l'AFP depuis Libreville.

    L'annonce de l'arrivée probable des rebelles a semé un début de panique dans Bangui, vendredi. Au port de de la ville, des "centaines de gens" tentaient de traverser le fleuve Oubangui pour rallier la République démocratique du Congo (RDC) voisine, à bord des pirogues qui font régulièrement la navette, selon un piroguier sur place. Toutefois en fin d'après-midi, la situation s'était calmée, selon un habitant.

    Vendredi soir, le ministère des Affaires étrangères français avait appelé "toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter les populations civiles".

    Dans un communiqué publié après une réunion d'urgence convoquée à la demande la France, le Conseil de sécurité des Nations unies avait de son côté exprimé sa "vive inquiétude" face à l'avancée des rebelles, et estimé que ceux qui étaient accusés d'exécutions ou de viols devaient "être tenus responsables".

    L'armée régulière "démoralisée"

    Sur le terrain, les rebelles ont affirmé ne pas avoir rencontré de résistance des Forces armées centrafricaines (FACA) : "Ils sont démoralisés. Les FACA ne peuvent plus combattre pour (le président François) Bozizé".

    Les rebelles ont franchi Damara (75 km de la capitale), le dernier verrou avant Bangui vers 12h00 (11h00 GMT), forçant un barrage tenu par par la Force militaire des États d'Afrique centrale (Fomac), selon une source au sein de la Fomac. "Il y a eu des tirs sans faire de blessés", a-t-elle précisé.

    Le président centrafricain, arrivé au pouvoir par les armes en 2003, ne s'est pas publiquement exprimé sur la situation. François Bozizé est rentré vendredi d'une visite éclair en Afrique du Sud. Son interlocuteur, le président Jacob Zuma, a autorisé le déploiement en centrafrique de 400 de ses militaires dans le cadre "des efforts de l'Afrique du Sud pour apporter la paix et la stabilité dans la région", selon Pretoria qui n'a pas révélé la teneur de l'entretien.

    Des mesures pour protéger les ressortissants français

    Quelque 250 soldats français se trouvent également à Bangui, dans la zone de l'aéroport, situé au nord de la ville. Mais lors de la précédente offensive rebelle en janvier, le président français François Hollande avait précisé qu'ils n'étaient là que pour défendre les "ressortissants et intérêts français".

    Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a jugé "inquiétantes" les informations sur la situation et annoncé que des mesures seront prises pour protéger les ressortissants français.

    Dimanche, la rébellion du Séléka avait donné 72 heures au pouvoir pour respecter les accords de Libreville, signés le 11 janvier dernier. Parmi les points revendiqués figurent la libération de prisonniers politiques, la présence des troupes sud-africaines et ougandaises dans le pays mais aussi l'intégration des combattants Séléka dans l'armée.

    Avec dépêches


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