• Barack Obama exhorte Pékin à faire pression sur Pyongyang

    Dernière modification : 25/03/2012 

    En Corée du Sud, Barack Obama exhorte Pékin à faire pression sur Pyongyang

    En Corée du Sud, Barack Obama exhorte Pékin à faire pression sur Pyongyang

    À la veille d'un sommet prévu lundi à Séoul sur la sécurité nucléaire, Obama a appelé les autorités chinoises à tenter de persuader le régime nord-coréen de renoncer au tir d'une fusée prévu mi-avril et de cesser les provocations délibérées.

    Par Dépêche (texte)
     

    REUTERS - Barack Obama a souhaité dimanche que la Chine use de son influence auprès de la Corée du Nord pour que Pyongyang renonce à se doter de l'arme nucléaire.

    Lors d'une conférence de presse à Séoul, à la veille d'un sommet international sur la sécurité nucléaire, le président américain a exhorté les Nord-Coréens à abandonner leur projet de lancer le mois prochain un satellite d'observation, projet qui pourrait dissimuler en fait un test de missile à longue portée capable de transporter des têtes nucléaires.

    L'attitude des Chinois, qui "récompensent les mauvais comportements et ferment les yeux sur les provocations délibérées des Nord-Coréens", ne mène de toute évidence à rien, a dit Barack Obama, qui entend évoquer ce problème lors de sa rencontre lundi avec le président Hu Jintao.

    "Je pense que la Chine est vraiment sincère quand elle dit qu'elle ne veut pas voir la Corée du Nord dotée de l'arme nucléaire", a dit le chef de la Maison blanche. "Mais il faut
    qu'elle le montre par des actes."

    L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé en début de semaine avoir été invitée par Pyongyang à se rendre en Corée du Nord, trois ans après l'expulsion de ses inspecteurs du pays.

    Fin février, les Nord-Coréens ont décidé un moratoire sur les armes nucléaires, les tirs de missiles et les activités d'enrichissement d'uranium, en échange d'une reprise de l'aide
    alimentaire des Etats-Unis.

    Mais ils ont aussi annoncé le lancement entre le 12 et le 16 avril d'un satellite pour marquer le centième anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur du régime commuiste nord-coréen.

    Visite dans la zone démilitarisée

    Face à ces signaux contradictoires, Obama estime que Pyongyang doit prouver son véritable désir d'une reprise des négociations à six (les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie) sur son programme nucléaire.

    Dans la matinée, le président américain s'était rendu dans la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées, à la fois pour manifester la solidarité de Washington à l'égard de l'allié sud-coréen et pour adresser un message de fermeté au nouveau dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

    Il a gagné en hélicoptère la base américaine de Camp Bonifas, tandis que de l'autre côté de la frontière la Corée du Nord observait une journée de recueillement en hommage à son "cher dirigeant" Kim Jong-il, décédé il y a cent jours.

    "Vous êtes à la frontière de la liberté", a dit Barack Obama à une cinquantaine de militaires entassés dans le mess du Camp Bonifas.

    "Le contraste entre la Corée du Sud et la Corée du Nord ne peut être plus évident, plus net, à la fois en termes de liberté et de prospérité", a ajouté le président américain, dont les prédécesseurs se sont aussi rendus le long de cette frontière, qualifiée par Bill Clinton d'"endroit le plus effrayant sur Terre".

    Il a ensuite passé dix minutes sur une plate-forme d'observation donnant sur la DMZ, échangeant quelques mots avec les soldats de faction tandis que les drapeaux des Etats-Unis, de la Corée du Sud et des Nations unies claquaient bruyamment dans un vent froid.

    Posté derrière une vitre blindée, il a observé à la jumelle la Corée du Nord.

    La DMZ, créée le 23 mars 1953 lors de la signature de l'armistice de Panmunjeom, est une bande de terre d'une longueur de 238 km et d'environ 4 km de large, entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Elle coupe la péninsule coréenne de part et d'autre du 38e parallèle.

    Journée de recueillement en Corée du Nord

    Elle est surveillée par 700.000 soldats nord-coréens et 410.000 soldats sud-coréens appuyés par la 2e division d'infanterie américaine.

    La Maison blanche a présenté ce premier déplacement de Barack Obama le long de la DMZ comme une démonstration de la solidité des liens entre les Etats-Unis et la Corée du Sud mais aussi comme un message de gratitude adressé aux plus de 20.000
    militaires américains déployés dans ce pays.

    Plus de 50 dirigeants doivent participer lundi au sommet de Séoul, qui fait suite à la première rencontre de ce type organisée par Barack Obama en 2010 à Washington afin de lutter contre la menace du terrorisme nucléaire.

    Ni la Corée du Nord ni l'Iran n'ont été invités et ils ne figurent pas non plus au programme officiel de ce sommet. Les programmes nucléaires de ces deux pays devraient toutefois être au coeur des entretiens bilatéraux qu'aura le président des Etats-Unis en marge de ce sommet de deux jours.

    La visite de Barack Obama le long de la DMZ coïncide avec la fin du deuil de 100 jours observé en Corée du Nord après le décès en décembre de Kim Jong-il. Des dizaines de milliers de Nord-Coréens se sont rassemblés sur la place Kim-Il-sung dans le centre de Pyongyang.

    Les drapeaux ont été mis en berne dans "chaque coin et recoin" du pays et des sirènes ont retenti en milieu de journée, ont rapporté les médias d'Etat. Les Nord-Coréens "accablés de douleur" ont observé trois minutes de silence.

    Fils et successeur de Kim Jong-il, Kim Jong-un s'est incliné devant un portrait de son père au cours d'une cérémonie à laquelle participaient aussi son oncle Jang Song-thaek et le chef de l'armée, Ri Yong-ho.


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