• Birmanie: Suu Kyi et ses partisans commémorent le soulèvement de 1988

    08 août 2013 - 13H21  

    Birmanie: Suu Kyi et ses partisans commémorent
    le soulèvement de 1988

    Des étudiants manifestent le 8 août 2013 à Rangoun en portant des couronnes de fleurs avec le chiffre 8 en souvenir du soulèvement populaire de 1988.

    Des étudiants manifestent le 8 août 2013 à Rangoun en portant des couronnes de fleurs avec le chiffre 8 en souvenir du soulèvement populaire de 1988.

    Des étudiants manifestent le 8 août 2013 à Rangoun en portant des couronnes de fleurs avec le chiffre 8 en souvenir du soulèvement populaire de 1988.

    Des étudiants manifestent le 8 août 2013 à Rangoun en portant des couronnes de fleurs avec le chiffre 8 en souvenir du soulèvement populaire de 1988.

    La chef de l'opposition Aung San Suu Kyi a appelé jeudi la Birmanie à poursuivre sur la voie des réformes, devant des milliers de personnes réunies pour l'anniversaire du soulèvement populaire réprimé de 1988, la plus importante commémoration de cet événement.

    La chef de l'opposition Aung San Suu Kyi a appelé jeudi la Birmanie à poursuivre sur la voie des réformes, devant des milliers de personnes réunies pour l'anniversaire du soulèvement populaire réprimé de 1988, la plus importante commémoration de cet événement.

    Des chefs religieux manifestant le 8 août 2013 à Rangoun, à l'occasion de la célébration du 25è anniversaire du soulèvement réprimé de 1988

    Des chefs religieux manifestant le 8 août 2013 à Rangoun, à l'occasion de la célébration du 25è anniversaire du soulèvement réprimé de 1988

    AFP - La chef de l'opposition Aung San Suu Kyi a appelé jeudi la Birmanie à poursuivre sur la voie des réformes, devant des milliers de personnes réunies pour l'anniversaire du soulèvement populaire réprimé de 1988, la plus importante commémoration de cet événement.

    Selon une journaliste de l'AFP, quelque 5.000 personnes se sont pressées dans un centre des congrès de Rangoun et des milliers d'autres attendaient à l'extérieur pour suivre sur des écrans géants l'hommage rendu aux victimes tombées sous les balles de l'ancienne junte le 8 août 1988.

    Cet événement, auquel assistaient notamment représentants de l'opposition et du parti au pouvoir, diplomates et moines bouddhistes, intervient alors que le gouvernement qui a succédé à la junte en mars 2011 a entraîné la Birmanie dans un tourbillon de réformes et l'a sortie de son isolement après près d'un demi-siècle de dictature militaire.

    Mais il reste encore beaucoup à faire, a déclaré en substance Suu Kyi, répétant son attachement à la mise en place d'un véritable état de droit et à la réforme de la Constitution controversée de 2008 qui octroie de très importants pouvoirs à l'armée et l'empêche de devenir présidente.

    "Le temps ne nous attend pas. Nous devons aller de l'avant", a déclaré la présidente de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), qui a récemment indiqué sans détour viser la présidence à l'issue des élections législatives de 2015.

    3.000 morts

    "Je voudrais appeler tout le monde (...) à continuer à travailler avec courage et unité pour l'avenir de notre pays", a-t-elle ajouté, jugeant comme un "bon signe" le rassemblement de milliers de personnes à l'occasion de cette commémoration.

    Ko Ko Gyi, un des leaders étudiants du mouvement de 1988, a lui appelé à continuer à faire vivre "l'esprit" de ce soulèvement.

    "Nous ne pouvons pas effacer l'Histoire. La situation d'aujourd'hui est le résultat du mouvement populaire de 1988. Même si nous n'avons pas atteint notre objectif, nous arrivons au début du chemin", a déclaré ce responsable de l'organisation pro-démocratie Génération 88.

    La répression d'une manifestation d'étudiants le 8 août 1988 à Rangoun avait marqué un tournant vers un véritable soulèvement populaire attirant dans les rues des centaines de milliers de personnes dans tout le pays.

    Le pouvoir avait vacillé, avant d'organiser une violente répression, qui avait fait au total quelque 3.000 morts.

    Ces événements avaient marqué le début de la carrière politique de Suu Kyi. La fille du héros de l'indépendance Aung San, qui vivait à Londres, était rentrée en Birmanie au chevet de sa mère malade en avril 1988 et n'était jamais repartie.

    Elle avait vite pris un rôle de premier plan dans le mouvement pro-démocratique, qui la conduira dès l'année suivante à sa première assignation à résidence par la junte. Elle passera au total quinze années privée de liberté jusqu'à sa libération par les militaires en novembre 2010.

    Quelques mois plus tard, la junte transférait ses pouvoirs à un gouvernement d'anciens militaires qui a depuis multiplié les réformes.

    Il a ainsi permis le retour au coeur du jeu politique de Suu Kyi, élue députée aux élections partielles de l'an dernier, mais a aussi libéré des centaines de prisonniers politiques, aboli la censure et progressé vers l'établissement de la paix avec les groupes rebelles des minorités ethniques.

    Jeudi matin, une cinquantaine de personnes ont défilé pour la première fois sur les lieux de la répression sanglante de 1988 à Rangoun, une marche non autorisée que la police a tenté d'empêcher.

    "Nous marchons sur le chemin de la démocratie grâce à la révolution de 1988. La transition est la conséquence de la révolution de 1988", a déclaré l'un des participants, Tun Tun Oo, 49 ans, ancien leader étudiant. Mais "nous n'avons pas encore la démocratie".

    Un autre groupe d'une cinquantaine de militants a déposé des fleurs en forme de "8" dans le centre ville.

    "Nous voulions montrer notre chagrin pour les morts et montrer que nous poursuivons l'objectif de la démocratie", a déclaré Win Min, 46 ans, ancien étudiant ayant participé au soulèvement. "Nous leur avons promis de continuer".


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