• Candidate aux régionales, Marine Le Pen pense déjà à la présidentielle

    Candidate aux régionales, Marine Le Pen

    pense déjà à la présidentielle

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-06-30T12:26:09+02:00" itemprop="datePublished">30.06.2015 à 12h26</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-06-30T14:00:07+02:00" itemprop="dateModified">30.06.2015 à 14h00</time> | Par

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Marine Le Pen, lors de sa déclaration de candidature pour les régionales en Nord–Pas-de-Calais–Picardie, à Arras (Pas-de-Calais), le 30 juin. </figure>

    Elle avait promis de réserver sa réponse aux habitants de la région Nord – Pas-de-Calais – Picardie, mais Marine Le Pen n’aura finalement pas attendu de se trouver sur leurs terres pour officialiser sa candidature aux élections régionales de décembre. La présidente du Front national a confirmé, mardi 30 juin, sur i-Télé, ce qui n’était déjà plus un secret depuis plusieurs semaines. « Je serai tête de liste pour cette grande et belle région de Nord – Pas-de-Calais – Picardie », a-t-elle annoncé.

    Lire aussi : Marine Le Pen officialise sa candidature aux régionales

    PUBLICITÉ
     

    Quelques heures plus tard, la députée européenne a organisé le service après-vente de sa candidature dans l’amphithéâtre d’un hôtel d’Arras (Pas-de-Calais), ville qu’elle considère comme un « trait d’union » entre le Nord – Pas-de-Calais et la Picardie. Devant une grosse centaine de ses partisans, ce qui devait être une conférence de presse s’est finalement transformé en un discours de campagne. Rythmé par un concert de casseroles organisé devant l’hôtel par des militants de gauche, l’événement tenait plus du moment de communication que de la réunion populaire.

    « Il n’est plus possible d’attendre »

    « J’ai pris le temps de réfléchir, je vous devais ce sérieux. J’ai pris en considération l’attente énorme que suscite ma candidature ici », a dit Mme Le Pen à ses sympathisants. La présidente du FN, qui doit réellement lancer sa campagne à partir de septembre, et présenter son projet en octobre, a estimé être « la mieux placée » dans son camp « pour empocher la région ». « J’ai fait le choix du courage et de la passion », a-t-elle jugé.

    Lire aussi : Marine Le Pen au « Monde » : « Nous avons délogé le PS »

    Marine Le Pen leur a assuré qu’elle n’oubliait pas ses « obligations nationales ». « Je serai votre candidate en 2017, la candidate des patriotes, et de tous les Français », a-t-elle lancé. Faisant fi des problématiques locales, son discours s’est concentré sur une dimension nationale. « Il en va dans cette région comme dans le reste de la France : il n’est plus possible d’attendre », a estimé la présidente du FN.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Marine Le Pen lors de l'annonce de sa candidature, mardi 30 juin à Arras, comme tête de liste du FN pour les élections régionales de décembre en Nord - Pas-de-Calais – Picardie. <figcaption class="legende" data-caption="Marine Le Pen lors de l'annonce de sa candidature, mardi 30 juin à Arras, comme tête de liste du FN pour les élections régionales de décembre en Nord - Pas-de-Calais – Picardie.">Marine Le Pen lors de l'annonce de sa candidature, mardi 30 juin à Arras, comme tête de liste du FN pour les élections régionales de décembre en Nord - Pas-de-Calais – Picardie. © Cyril Bitton / french-politics pour Le Monde</figcaption> </figure>

    Euro, Union européenne, terrorisme… Mme Le Pen a projeté sur la région les différents sujets d’actualité. « Notre région est frappée de tous les maux du pays, et plus durement encore. Le Nord – Pas-de-Calais – Picardie est la région qui a le plus haut taux de chômage en France, et c’est dans cette région que le taux de pauvreté est le plus élevé, a-t-elle rappelé. Tous les problèmes contre lesquels nous nous battons au niveau national sont ici exacerbés. » Et de reconnaître que les compétences des régions « sont limitées » et que « beaucoup [de ces problèmes] dépendent de la politique nationale ».

    « La candidate des sacrifiés de la réforme territoriale »

    Pour Marine Le Pen, la région Nord – Pas-de-Calais – Picardie doit constituer un point d’appui dans la campagne de son parti pour ces régionales. « Je suis la candidate des sacrifiés de la réforme territoriale », a-t-elle fait valoir, dans ce qui devrait être le mot d’ordre des candidats du FN pour ce scrutin. Elle s’est aussi projetée sur l’élection présidentielle de 2017.

    En petit comité, la présidente du FN a expliqué que si elle était élue, elle se mettrait « en congé » de la présidence de la région à quelques mois de l’échéance suprême, sans pour autant en démissionner. « J’ai considéré que j’étais suffisamment bien entourée », a-t-elle fait valoir. L’élu nordiste Philippe Eymery, à qui la première vice-présidence de région est promise en cas de victoire, pourrait alors gérer les affaires courantes.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Pour Marine Le Pen, la région Nord – Pas-de-Calais – Picardie doit constituer un point d’appui dans la campagne de son parti pour ces régionales. </figure>

    « Je ne serai pas la première à être en même temps présidente de région et candidate à la présidentielle, non ? » a fait valoir Mme Le Pen. Ségolène Royal, alors présidente de Poitou-Charentes, et Nicolas Sarkozy, président du conseil général des Hauts-de-Seine, avaient en leur temps assumé les deux charges de concert. C’est aussi cela, sans doute, la normalisation du Front national.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :