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Cannes 2014 : Xavier Dolan bien placé pour décrocher la palme
Cannes 2014 : Xavier Dolan bien placé pour décrocher la palme
ALAIN GRASSET | Publié le 23.05.2014, 17h48 | Mise à jour : 24.05.2014, 00h27
Plus de 10 minutes d'applaudissements ont salué, jeudi soir, la fin de la projection de «Mommy», le film du réalisateur québécois Xavier Dolan en compétition officielle. La veille, en séance de presse, les journalistes du monde entier avaient dans leur majorité favorablement accueilli ce cinquième long métrage du jeune Montréalais.<btn_noimpr style="margin: 0px; padding: 0px;">
Vendredi, le buzz autour du film était tout aussi énorme. «The Talk of the Croisette» comme disent les journalistes américains nombreux ici et qui sont encore sous le choc deux jours après l'avoir découvert dans la salle Debussy. On ne voit pas comment, quoiqu'il arrive samedi soir, «Mommy» ne serait pas très haut placé dans le palmarès de ce 67e Festival. Et s'il remportait la Palme d'or, Dolan serait le deuxième plus jeune réalisateur à recevoir cette distinction après Louis Malle, récompensé en 1956, à 23 ans avec Jean-Jacques Cousteau pour le documentaire «Le Monde du silence».
L'amour mis à l'épreuve
Cannes et Xavier Dolan, c'est une presque vieille histoire. En 2009, il débarquait sur La Croisette avec «J'ai tué ma mère» qui avait obtenu trois prix à la Quinzaine des réalisateurs, et qui abordait déjà le thème du rapport fils/mère. A-t-il le sentiment de récidiver ? «"J'ai tué ma mère" était mon film le plus personnel, c'est ma vie, mon histoire, Mommy non. Ici, on parle de gens qui s'aiment profondément mais dont l'amour est mis à l'épreuve par la vie elle-même, par la maladie et par le système qui les ostracise», souligne-t-il.
L'histoire de «Mommy»? Veuve depuis trois ans, Diane (Anne Dorval, qui jouait dans «J'ai tué ma mère», «Les amours imaginaires») a des mèches, s'habille très moulant ou très court, parle comme un charretier et adore son fils Steve (Antoine Olivier Pilon), un adolescent blond bipolaire, impulsif et violent. Elle hérite de sa garde après son expulsion d'un centre correctionnel où il a déclenché un incendie qui a grièvement blessé une autre pensionnaire. La directrice fait alors miroiter à Diane un avenir sombre pour son fils, capable de passer sans crier gare du rire enfantin à la colère démoniaque : «C'est pas parce qu'on aime quelqu'un qu'on peut le sauver», explique Diane, mère courage bien décidée à mener cette bataille pour un fils qui l'aime aussi passionnément. Une mystérieuse voisine bègue et introvertie lui vient en aide : Kyla, l'autre égérie de Dolan Suzanne Clément, déjà présente dans«Laurence Anyways». Avec elle, Diane et son garçon finissent par former un heureux trio qui leur permet, un temps, de retrouver l'espoir...
«C'est mon meilleur film»
L'auteur de «Laurence Anyways» et de «Tom à la ferme» (toujours à l'affiche) réussit totalement son film. Il est à la fois émouvant, drôle et très coloré. Sans compter une bande son avec Dido, Oasis, Céline Dion, Counting Crows. Dolan maîtrise sa réalisation avec un format 1:1, qui place sur l'écran le film dans un carré parfait pour souligner l'enfermement des personnages. Il avait déjà fait cette expérience avec le clip du groupe Indochine, «College Boy». Ce format façon Instagram «met le personnage au centre du regard du spectateur, les distractions horizontales sont coupées», indique le cinéaste.
Enfin, même ceux qui n'étaient pas trop amateurs des précédents films de Xavier Dolan reconnaissent que «Mommy» fonctionne de manière beaucoup plus limpide et que c'est de loin son film le plus accessible pour le grand public. Le réalisateur ne dit pas autre chose. «C'est mon meilleur film». Verdict cannois ce samedi soir.
VIDEO. Tapis rouge pour le jeune Dolan et «Mommy»
VIDEO. Le jeune cinéaste canadien Xavier Dolan revient sur la croisette
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LeParisien.fr
Tags : Culture- festival de Cannes- 2014- Palmarès
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