• Centrafrique : Thérèse Claudia Priest «enlevée par hasard», selon son mari

    Centrafrique : Thérèse Claudia Priest

    «enlevée par hasard», selon son mari

    Armand Priest, le mari de l'humanitaire française enlevée lundi à Bangui par une milice chrétienne avec un employé local d'une ONG, évoque dans un entretien au journal La Croix leur engagement pour la Centrafrique. Pour lui, son épouse a été enlevée «par hasard».

    21 Janv. 2015, 22h21 | MAJ : 21 Janv. 2015, 22h52  lien
     
     
    <figure> Claudia Priest, une humanitaire française, a été enlevée lundi à Bangui, en Centrafrique. <figcaption class="articleChapeau">Claudia Priest, une humanitaire française, a été enlevée lundi à Bangui, en Centrafrique.
    Imohoro</figcaption> </figure>

    «Je pense qu'elle a été enlevée par hasard. Elle s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais je ne sais rien de ce qui s'est passé», assure Armand Priest, ingénieur retraité de 66 ans, originaire de l'Ain, qui devait chercher son épouse Thérèse à l'aéroport ce mardi matin.

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    Son épouse a été enlevée quelques heures avant son départ de Centrafrique. «Les minutes sont très longues», «on ne connaît pas l'issue, on ne connaît pas le délai», confie-t-il au quotidien catholique La Croix.

    Il sait juste qu'elle a été enlevée avec un ami frère spiritain en sortant de Bangui, alors qu'ils allaient apporter des médicaments et du matériel médical au dispensaire d'un village soutenu par leur association Imohoro,fondée en 2005 «au retour d'un voyage en Centrafrique» pour venir en aide aux populations.

    Il dit ne rien savoir des négociations conduites par l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, qu'il «n'arrive pas à joindre», son seul contact étant pour l'instant l'ambassadeur de France à Bangui à qui il fait «entièrement confiance».

    Invité de RTL, le ministres des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, avait assuré dans la matinée que l'archevêque menait toujours les discussions. «Tout le monde est mobilisé», avait-il dit, espérant «parvenir à un bon résultat».

    Retour en Centrafrique après 3 ans d'absence

    Éducatrice spécialisée, Claudia Priest, 67 ans, était arrivée en Centrafrique le 6 janvier, pour une mission de deux semaines pour «préparer des projets, rencontrer l'administration, relancer nos activités», explique son mari. C'était la première fois qu'elle y retournait depuis le soulèvement contre François Bozizé en 2012.

    Thérèse, avec qui il s'entretenait chaque soir par téléphone, lui avait dit avoir été arrêtée à deux reprises par des anti-balaka la semaine passée. Ils l'avaient finalement laissée passer. «Vous savez, depuis que l'on va en RCA, on a pris l'habitude des coupeurs de routes. Cela ne nous impressionne guère» assure cet ancien ingénieur en bâtiment. Il évoque aussi l'engagement de leur couple pour la Centrafrique et la création de l'association Imohoro. «Nous avons été retournés par ce pays, par la gentillesse des Centrafricains et par leurs conditions de vie. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés», dit celui qui avec son épouse a tenté il y a cinq ans d'obtenir la double nationalité.
     

    Il n'y avait plus d'otage français dans le monde

    «La France ne compte plus d'otage et ne doit plus en compter, ce qui suppose une grande vigilance», avait prévenu début décembre le président François Hollande, se réjouissant alors de la libération de Serge Lazarevic, après plus de 1000 jours de captivité. En l'accueillant lui-même à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), le chef de l'Etat s'était voulu insistant : «Je veux lancer un message simple, clair, à tous nos compatriotes qui peuvent se trouver dans des zones à risque : faites en sorte de ne pas aller où vous pouvez être enlevés.»



    Ce premier enlèvement d'un ressortissant français en Centrafrique depuis le début de la crise en 2013 marque la fin d'une très courte période où la France n'avait plus aucun otage connu dans le monde.



    >> CHRONOLOGIE. Il n'y a(vait) plus d'otage français dans le monde.



     


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