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Cessez-le-feu de 72 heures dans la bande de Gaza
Cessez-le-feu de 72 heures dans la bande de Gaza
Accepté par les deux camps - Tsahal et Hamas - il sera effectif dès 8 heures ce matin sur place, 7 heures en France. Dans la foulée, des discussions seront engagées au Caire.
Le Conseil de sécurité de l'ONU demande, à son tour, un cessez-le feu immédiat. (Mahmud Hams - AFP)
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L'ESSENTIEL
• Un cessez-le-feu de 72 heures entre les deux camps a été annoncé par John Kerry vers minuit, heure française.
• Israël continuera à détruire les tunnels "avec ou sans cessez-le-feu", a assuré Netanyahu
• Au moins 20 Palestiniens ont été tués ce jeudi
Israël et le Hamas se sont entendus pour un cessez-le-feu de 72 heures dans la bande de Gaza, ont annoncé vendredi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors d'un déplacement en Inde.
"Pendant cette période, les civils à Gaza recevront l'aide humanitaire dont ils ont un besoin urgent, a expliqué John Kerry. Ils auront l'occasion de poursuivre des activités vitales, comme par exemple d'enterrer leurs morts, s'occuper des blessés et se réapprovisionner en denrées alimentaires.
Accepté par les deux camps - Tsahal et Hamas - il sera effectif dès 8 heures ce matin sur place, 7 heures en France. Dans la foulée, des discussions seront engagées au Caire bien que les forces armées israéliennes ne se retireront pas de Gaza.
Jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU avait une nouvelle fois appelé, tout comme François Hollande, à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions" et a préconisé des "pauses humanitaires" pour secourir la population.
> L'ONU accuse Israël de défier le droit international
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a accusé Israël de défier délibérément le droit international dans sa guerre contre le Hamas palestinien à Gaza.
Lors d'une conférence de presse, Navi Pillay a condamné les attaques menées par l'armée israélienne à Gaza contre des maisons, des écoles, des hôpitaux et des centres de l'ONU. "Aucune d'entre elles ne semble être accidentelle. Elles semblent être un acte de défi délibéré vis-à-vis des obligations résultant du droit international" que doit respecter Israël, a-t-elle dit.
Le chef de l'UNRWA, la branche de l'ONU chargée de l'aide aux Palestiniens, a déclaré de son côté que la population civile était "au bord du gouffre".
S'adressant par vidéoconférence depuis Gaza, il a appelé solennellement le Conseil et la communauté internationale à "prendre les mesures nécessaires pour faire face à cette situation extrême".
Le porte-parole de l'organisation, Chris Gunness, a éclaté en sanglots sur Al Jazeera en décrivant la situation. Il a lui-même tweeté la vidéo ce jeudi, en expliquant que, parfois, "les larmes parlent plus que des mots".
> 16.000 réservistes supplémentaires
L'armée israélienne a mobilisé 16.000 militaires réservistes supplémentaires pour renforcer l'opération "Bordure protectrice" menée dans le bande de Gaza depuis le 8 juillet, a annoncé jeudi une porte-parole militaire.
"L'armée a émis 16.000 ordres de mobilisation supplémentaires afin de permettre aux troupes sur le terrain de se rafraîchir, ce qui a porté le total des effectifs de réservistes à 86.000", a précisé la porte-parole.
> Au moins 20 Palestiniens tués ce jeudi
Des frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont coûté la vie jeudi à au moins 20 Palestiniens, portant à 1.435 le bilan des morts dans l'enclave en 24 jours de conflit, selon les services de secours locaux.
Des raids aériens ont tué deux hommes dans la localité de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien contrôlé par les islamistes du Hamas, a précisé le porte-parole des services d'urgences Achraf al-Qodra. Deux personnes dont une femme ont péri dans des raids sur la localité de Rafah (sud) et six Palestiniens, dont une femme, ont trouvé la mort dans des frappes sur Khan Younès (sud), selon lui. Trois Palestiniens, dont un journaliste, ont en outre succombé à leurs blessures infligées lors d'attaques ces derniers jours, a-t-il précisé. Jeudi soir, neuf Palestiniens ont été tués par une frappe aérienne contre une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
Quinze Palestiniens réfugiés dans une école de l'ONU du nord de la bande de Gaza ont en outre été blessés jeudi matin à la suite d'une attaque de l'aviation israélienne contre une mosquée située à proximité, selon les services d'urgence.
La Maison Blanche a estimé qu'il existait peu de doutes que ce bombardement était le fait de l'armée israélienne, appelant une nouvelle fois l'Etat hébreu à "faire plus" pour protéger les civils. "Le secrétaire général de l'ONU a indiqué que toutes les preuves tendaient à montrer que l'artillerie israélienne était en cause. Nous n'avons aucun élément contredisant ce que dit l'ONU sur cet incident", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest, jugeant le bombardement de bâtiments de l'ONU servant de refuge "totalement inacceptable et totalement indéfendable".
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