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    Charlotte : l’Obamania vit encore

    Créé le 04-09-2012 à 06h57 - Mis à jour à 17h14

    Les démocrates fêtent l'ouverture de leur convention à Charlotte, où les rues ont été envahies par des milliers d'Américains, partisans ou non du président.

     

    Les soutiens de Barack Obama se font entendre à Charlotte avant le lancement de la convention démocrate. (Patrick Semansky/AP/SIPA)

    Les soutiens de Barack Obama se font entendre à Charlotte avant le lancement de la convention démocrate. (Patrick Semansky/AP/SIPA)
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    Eh non, l’Obamania n’est pas passée de mode, au contraire. Michèle et Barack enlacés, Barack avec son chien BO, la famille au complet façon chromo… Tee-shirts, livres, photos, pyjamas, pins, badges, tasses, coussins, tableaux, et autres font un carton, quelquefois avec un mauvais goût sans limite. "Ca démarre très fort", reconnait Delia, qui a écoulé plus de 400 badges à 3 dollars pièces en quelques heures.

    Alors que la convention démocrate n’a même pas commencé, c’était la fête, lundi 3 septembre, à Charlotte. Une jolie fête populaire, joyeuse, enthousiaste, plus métissée à coup sûr que lors de la convention républicaine de Tampa la semaine dernière, d’après tous ceux qui en reviennent. Des hôteliers et des loueurs de voiture, c’est vrai, se plaignent hier de ne pas avoir fait le plein comme ils l’espéraient, et ont du revoir leur tarif à la baisse in extremis.

    "Welcome in Charlotte"

    Mais rien n’est joué. 35 000 personnes, des délégations de militants venus des 50 Etats, 9000 délégués, et au moins autant de journalistes sont attendus. Pour Barack Obama, qui a remporté de justesse cet Etat en 2008, le choix de Charlotte qui compte 10% de chômage, 2 points au dessus de la moyenne nationale, était risqué. Des opposants seraient allés faire du porte à porte il y a quelques jours chez les plus démunis pour les convaincre de manifester. Mais pour l’instant, c’est raté. L’accueil est chaleureux. "Welcome in Charlotte", entend on toute la journée. Question ambiance, imaginez la grande Braderie de Lille, saupoudrée d’activistes politiques de tout poil, avec un je ne sais quoi du festival de Cannes et vous aurez une idée de l’atmosphère qui régnait hier dans les rues de Charlotte. Claustrophobes s’abstenir.

    Il y a des attractions pour enfants, des vendeurs de beignets, des musiciens de rue, des stands de pétitionnaires en tout genre, une fanfare et des chearleaders…. "Votez démocrate : vous sauverez vos fesses", lit on sur la pancarte d’une mamie black… Des médecins font signer des pétitions pour la réforme du système de santé, des familles de militaires pour le retrait des troupes. Difficile d’avancer, tant la foule est compacte. Beaucoup de familles, auxquelles se mêlent des "people", stars et autres vedettes de talks show mitraillés par les badauds. Il y a des touristes en short, des militants endimanchés et des jeunes filles en lamé, perchées sur des talons aiguilles, en route pour quelque soirée privée. Car comme à Cannes, il ne suffit pas d’être accrédité. Encore faut il avoir le bon carton.

    Les anti-Obama donnent de la voix

    Des opposants de tout poil haranguent la foule, comme ce militant sioniste qui fustige Obama devant le centre de convention, ou ces républicains qui sillonnent la ville avec leur gros car sur lequel on peut lire en lettres géantes  "démocrates = socialisme + corruption". Un couple de mormons handicapés distribuent des tracts en faveur de l’Obamacare, un Hare Krishna, rescapé des années 80 essaie de faire du prosélytisme, un illuminé, bras, en croix, s’en prend aux homosexuels, tandis que des évangélistes distribuent de gel anti bactérien …

    On croise de nombreux opposants à l’avortement, certains avec d’ignobles pancartes sanguinolentes, sans susciter beaucoup de réaction. Et comme la veille, plusieurs centaines de militants du mouvement Occupy Wall Street débarquent sous bonne escorte, espérant reprendre du poil de la bête pour retrouver l’élan de l’automne dernier. Pour l’instant, pas le moindre débordement. Un important dispositif de policier, à cheval, à vélo, et à pied, dépêché des quatre coins du pays, veille au grain. Et ce n’est que le début. Les affaires sérieuses commencent.


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