• Chômage : stabilisation en trompe-l'oeil en juillet

    Chômage : stabilisation en trompe-l'oeil en juillet

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    INFOGRAPHIE - Le nombre de demandeurs d'emploi n'a pas beaucoup évolué en France (y compris DOM) au mois de juillet : 2500 personnes sont sorties de la catégorie A par rapport au mois de juin. Si l'on y ajoute les catégories B et C, le chiffre explose cependant de presque 15.000.

     

    François Rebsamen ne pouvait espérer meilleur pied de nez à ses détracteurs avant de quitter le ministère du Travail: partir sur une baisse des chiffres du chômage en juillet. Soit la deuxième depuis le début de l'année, la troisième depuis son entrée au gouvernement en avril 2014 et la cinquième depuis l'élection de François Hollande. François Rebsamen fait donc un peu mieux, en dix-sept mois d'exercice, que son prédécesseur Rue de Grenelle, Michel Sapin, en vingt-trois mois. L'actuel ministre des Finances n'avait en effet enregistré que deux reculs du nombre d'inscrits lors de son passage au Travail.

    «Après un net ralentissement des nouveaux inscrits début 2015, on enregistre depuis deux mois une stabilisation du nombre de demandeurs d'emploi», se félicite le ministre démissionnaire. Mais le satisfecit s'arrête là. Car le reflux de juillet est minime: - 2 500 chômeurs sur un mois en catégorie A (sans activité) en France entière, pour redescendre à près de 3,815 millions. Surtout, en intégrant les catégories B et C (activité réduite), le nombre de demandeurs d'emploi connaît un bond de 14.800, pour frôler 5,718 millions, à 100 de son record historique atteint en mai. Il s'agit d'une nouvelle preuve de la précarisation du marché du travail, les sortants de catégorie A basculant dans les deux suivantes parce qu'ils ont repris un petit boulot, généralement mal payé et à temps partiel.

    Tous les indicateurs dans le rouge

    Les chiffres de juillet sont également une stabilisation en trompe-l'œil parce que les fondamentaux restent mal orientés. Mis à part les jeunes en catégorie A, dont le nombre est stable sur un an en métropole, tous les autres indicateurs s'enfoncent dans le rouge. Et notamment le nombre de chômeurs de longue durée (inscrits depuis plus d'un an) qui poursuit son inexorable progression, avec un bond de plus de 10 % en un an ; ou encore les demandeurs d'emploi de plus de 50 ans, véritables parents pauvres des politiques de lutte contre le chômage, dont le nombre d'inscrits en catégorie A avoisine désormais les 860.000 dans la seule métropole, un niveau en hausse de 45 % depuis le début du quinquennat.

    Enfin, les données de fin juillet sont à relativiser en raison de la nouvelle comptabilisation des inscrits en catégorie A mise en place en juin par Pôle emploi. Ce mois-là, l'agence avait reconnu que la hausse enregistrée aurait été de 7000 à 10.000 supérieure à celle qu'elle a été si l'ancien système avait été maintenu. Il en va de même pour le mois de juillet…


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