• Claude Bartolone prône le rassemblement derrière François Hollande

    Claude Bartolone prône le rassemblement de la gauche derrière François Hollande

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-11-19T21:37:39+01:00" itemprop="datePublished">19.11.2014 à 21h37</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-11-19T21:42:59+01:00" itemprop="dateModified">19.11.2014 à 21h42</time> | Par

    L’effet Juppé va-t-il pousser la gauche à se ressouder ? C’est l’espoir de Claude Bartolone, qui a plaidé, mercredi 19 novembre, pour une candidature commune des socialistes et des écologistes à l’élection présidentielle de 2017.

    Invité de l’émission « Questions d’info », sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l’Agence France-presse, le président de l’Assemblée nationale a réagi à la cote de popularité élevée de l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, devenu la personnalité la plus populaire du monde politique. « D’un seul coup, on a oublié le Juppé du plan Juppé et des blocages de la société, il est devenu un refuge devant les insatisfactions provoquées par la droite et par la gauche », a commenté Claude Bartolone, ajoutant : « Je ne voudrais pas qu’on arrive à l’idée mise en avant que s’il y a échec de la gauche, pour éviter Sarkozy et Le Pen, le bon vote utile, c’est Juppé. »

    Claude Bartolone dit espérer et croire que François Hollande sera « candidat à sa succession ». Il repousse donc l’idée de primaire à gauche, récemment émise par Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat, et demande que le rassemblement de la gauche commence dès les élections départementales de mars prochain en citant non seulement les écologistes mais aussi les communistes.

    A propos de la présidentielle, le président de l’Assemblée nationale affirme qu’il « fera tout » pour encourager les « socialistes et les écologistes à soutenir un président qui, notamment sur les deux dernières années de son mandat, aura réussi à améliorer un certain nombre d’indicateurs, mais surtout à redonner une certaine perspective au pays ».

    MANUEL VALLS INVITÉ À FAIRE DES GESTES

    Pour favoriser le retour au gouvernement des écologistes et ressouder le groupe socialiste, Claude Bartolone estime qu’il n’est pas besoin de « changer de politique ni de premier ministre », mais qu’il faut donner des inflexions : « Entre les minoritaires du groupe socialiste et les majoritaires, il y a une différence de 5 milliards d’euros par an. Le point de compromis est de 2,5 milliards d’euros. Je suis persuadé que le premier ministre saura faire ce genre de choses dans la période qui s’ouvre », a- t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Ce pays a besoin de stabilité et de confiance, si on devait s’installer dans l’idée que le premier ministre est à tout moment menacé, que le président de la République ne serait pas lui-même candidat à sa propre succession, ça ne permettra pas aux Français de se projeter dans l’avenir. »

    Evoquant le prochain congrès du Parti socialiste, prévu en juin 2015, Claude Bartolone a prôné le rassemblement derrière Jean-Christophe Cambadélis avec cet avertissement : « Au moment où le Front national fait sentir la morsure qu’il exerce sur la société française, nous n’avons pas le droit de commettre l’erreur de nous affronter. »

    Interrogé sur la réforme des institutions, Claude Bartolone a précisé que la commission qu’il copréside avec l’historien Michel Winock rendrait ses conclusions au mois de juin. Partisan notamment d’introduire « de la proportionnelle dans le scrutin législatif », le président de l’Assemblée nationale a précisé qu’il travaillait « d’une manière totalement autonome » et que ce sera ensuite au président de la République « de voir exactement quelle part de ces travaux il veut utiliser ».

    POUR LA FUSION DE LCP ET DE PUBLIC SÉNAT

    Evoquant la nécessité de poursuivre les économies dans le fonctionnement des assemblées parlementaires, Claude Bartolone s’est prononcé pour la fusion des deux chaînes parlementaires, LCP et Public Sénat, chiffrant entre « 5 et 7 millions d’euros » le montant des économies possibles. Le président de l’Assemblée nationale vient d’écrire à Gérard Larcher, son homologue du Sénat, pour lui proposer qu’en période de désignation des présidents de chaîne ces derniers soient élus pour un an avec mandat d’arriver à un regroupement des deux chaînes.

    Claude Bartolone s’est aussi prononcé pour qu’une inéligibilité à vie puisse être prononcée à l’encontre des hommes politiques qui auraient confondu leur caisse personnelle et le financement des partis.


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