• Combes arrive chez Altice sur fond de polémique après son départ d?Alcatel

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    Combes arrive chez Altice sur fond de polémique après son départ d’Alcatel

    Fabienne Schmitt / Chef de service adjoint et Romain Gueugneau / Journaliste | <time datetime="2015-08-31T20:07:28+02:00">Le 31/08 à 20:07   lien </time>
    Numericable-SFR va avoir un nouveau président. - Bloomberg/Balint Porneczi
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    Le nouveau président de Numericable-SFR essuie une pluie de critiques après la révélation de sa prime de départ.

    Traditionnellement, lorsque l’on prend la tête d’une entreprise, on connaît toujours une période de grâce. Pour Michel Combes, qui devient aujourd’hui président de Numericable-SFR et directeur des opérations de sa maison mère Altice, ce ne sera pas le cas. La polémique sur les rémunérations de l’ex-patron d’Alcatel-Lucent a gonflé pendant toute la journée de lundi.

    L’intéressé reste pourtant droit dans ses bottes. Dans un entretien aux « Echos », il justifie l’octroi de 4,5 millions d’actions Alcatel-Lucent sur trois ans, pour un montant d’un peu moins de 14 millions d’euros au cours actuel, par «  le travail accompli » durant les deux ans et demi passés à la tête de l’équipementier télécoms. « J’ai réussi à créer de la valeur et à sauver l’entreprise », alors en « quasi-faillite » lorsqu’il l’a rejointe.

    Le cours de l’action a été multiplié par plus de quatre sous son « règne », rappelle-t-il. Il se défend aussi d’avoir modifié les règles d’attribution des actions « en catimini ». « Tout ce qui concerne les éléments de ma rémunération a été rendu public dès le premier jour [...]. Il y a eu une transparence absolue », estime-t-il. Si certaines règles ont été modifiées à l’issue de l’annonce du projet de cession d’Alcatel-Lucent à Nokia en avril, elles ont concerné « tous les collaborateurs » et « été présentées à l’assemblée générale des actionnaires » en mai.

    Pour les syndicats d’Alcatel-Lucent, la pilule passe très mal. La rémunération est jugée « indécente  » à la CFDT, compte tenu «  de la casse sociale de ces dernières années ». La CGT ironise de son côté sur le profil du « sauveur » généralement attribué à Michel Combes, le qualifiant plutôt « de fossoyeur  », en rappelant les fermetures de sites et les 10.000 suppressions de postes réalisées depuis 2013 dans le cadre du plan de restructuration « Shift ».

    Redresser SFR

    Malgré la pluie de critiques qui accompagne sa sortie d’Alcatel-Lucent, Michel Combes se prépare à son avenir chez Altice et Numericable-SFR, où il supervisera l’ensemble des activités opérationnelles du groupe dans le monde. Les acquisitions, elles, restent la chasse gardée de Patrick Drahi, fondateur de l’entreprise. Les défis qui s’annoncent sont nombreux. Implanté dans 15 pays, le groupe a grossi à vue d’œil ces derniers mois avalant successivement SFR, Virgin Mobile, Portugal Telecom et bientôt l’américain Suddenlink.

    Michel Combes devra faire en sorte d’intégrer ces actifs, tout en consolidant les bases. «  Nous avons pour objectif d'être des opérateurs encore plus performants et innovants dans chaque pays où nous sommes  ». Mais, pour l’heure, c’est surtout vers la France que se tournent tous les regards. SFR est mal en point. Il a perdu plus de 1 million de clients en un an, que ses concurrents ont accueillis à bras ouverts. Il y a gagné le surnom de « donneur universel » dans le secteur !

    Michel Combes, qui sera dès mardi devant les cadres du groupe à Saint-Denis, va s’employer à redéfinir avec la direction en place – dont il salue le travail d’intégration réalisé – le positionnement du deuxième opérateur français. Pour relancer la machine, le groupe devra aussi fortement investir dans le réseau qui s’est dégradé l’an passé – les investissements ont redémarré depuis le début de l’année. Le profil de Michel Combes, à la fois redresseur (chez Alcatel) et développeur d’entreprises (chez Vodafone) colle parfaitement à sa mission. Les syndicats, eux, demandent à voir. «  La direction lui a demandé de venir chez SFR. Mais on ne sait toujours pas pour quoi faire  », regrette Damien Bornerand, délégué syndical à la CGT, qui s’inquiète surtout de la réputation de redresseur d’entreprises du nouveau président.

    Fabienne Schmitt
     
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