• Comptes rejetés : Sarkozy dénonce

    Dernière modification : 05/07/2013 

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    Comptes rejetés : Sarkozy dénonce "une situation inédite sous la Ve République"

    Comptes rejetés : Sarkozy dénonce
    © AFP

    Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne de la présidentielle de 2012 ont été invalidés jeudi par le Conseil constitutionnel, a dénoncé, ce vendredi sur Facebook, une "situation inédite sous la Ve République" qui met "en péril" l'UMP.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été rejetés définitivement jeudi par le Conseil constitutionnel, a qualifié, vendredi dans un message sur sa page Facebook, la situation d'"inédite sous la Ve République" et a promis de s'engager pour garantir "une expression démocratique libre dans notre pays".

    Le Conseil constitutionnel a, en effet, confirmé le rejet du compte de la campagne présidentielle en 2012 de Nicolas Sarkozy, au motif qu'il avait dépassé le plafond des dépenses autorisées de 466 118 euros. Cette décision a pour effet de priver son camp d'un remboursement de la part de l'État d'environ 11 millions d'euros, sur un budget de campagne d'environ 23 millions, ce qui, selon l'ancien chef d'État, plonge l'UMP dans une crise financière aiguë.

    "Toutes les formations politiques ont été remboursées par l'État à l'exception de l'UMP. Cette situation inédite sous la Ve République met en péril la formation qui doit préparer l'alternance tellement nécessaire au socialisme", dénonce Nicolas Sarkozy sur Facebook.

    "Garantir l'expression démocratique libre"

    Selon l'ancien président, "un principe nouveau" a "été mis en œuvre : pour un dépassement, que nous avons contesté, de 400 000 euros soit 2,1 % du compte de campagne s'applique une sanction de 100 % soit 11 millions d'euros".

    "Au-delà de la seule UMP, cet état de fait doit concerner tous ceux qui sont attachés au pluralisme", a par ailleurs ajouté l'ancien chef de l'État.

    Une constation qui l'amène à envisager une forme d'action politique. "Je dois assumer mes responsabilités en m'engageant pour la garantie d'une expression démocratique libre dans notre pays. Je vous demande de m'aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin",  a ainsi écrit M. Sarkozy dans ce message.

    L'UMP lance un appel à contribution

    Nombre de voix au sein de l'UMP se sont élevées pour s'indigner envers cette décision. Peu après l'annonce de la nouvelle, le président du parti Jean-François Copé a annoncé le lancement par l'UMP d'"une grande souscription nationale".

    Depuis jeudi soir, les personnes qui le souhaitent peuvent faire un don en ligne, sur le site du parti. "La voix de l'UMP ne s'éteindra pas", a écrit M. Copé dans un message accompagnant le formulaire, en s'adressant aux militants, sympathisants mais aussi aux Français "qui ne partagent pas forcément toutes nos idées, mais qui considèrent indispensable, vital même, qu'un grand parti de droite et du centre s'attèle à préparer l'avenir des enfants de France".

    L'UMP avait annoncé le lancement de la souscription pour le 8 juillet. Mais "vu le nombre de mails et de coups de téléphone reçus au siège" de la part de donateurs potentiels, le premier parti de l'opposition a décidé de la mettre en ligne sur son site dès jeudi soir.

    Car s'il est vrai que la décision des Sages met à mal les finances du parti de droite, ces dernières se portaient déjà plutôt mal. Depuis les élections législatives de 2012 et la perte de 125 députés par rapport à la mandature précédente, les finances de l'UMP se sont réduites comme peau de chagrin, la dotation de l'État, proportionnelle au nombre d'élus, étant passée d'un peu plus de 33 millions à un peu plus de 20 millions d'euros.

    Avec dépêches


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