• Congrès du PS : "Le moment de la riposte est venu"

     

    Congrès du PS : "Le moment de la riposte est venu"

    Les socialistes se retrouvent à partir de demain à Toulouse pour "un congrès de rassemblement et de combat" autour de leur nouveau premier secrétaire, Harlem Désir.

    A l'attaque !

    Publié le 25 octobre 2012     lien
     

     Crédit Reuters

    "Livrer bataille contre la droite." L'ordre de mission est clair et il est signé Jean-Marc Ayrault. Devant des proches, le Premier ministre a estimé que Harlem Désir, nouveau premier secrétaire du PS, avait toute latitude pour mener cette mission. Pour l'exécutif, le congrès de Toulouse, qui se tiendra de vendredi à dimanche, sera donc l'occasion pour les socialistes de se positionner en tant que nouveau parti de la majorité, soucieux de soutenir l'action gouvernementale.

    Car aux yeux du président Hollande, il est temps de mettre le parti en ordre de bataille. Selon lui, l'opposition s'est radicalisée. "Il y a aujourd'hui des mouvements anti-étrangers, anti-Europe, anti-Etat", a-t-il relevé en dressant un parallèle avec "les néo-libéraux de 1981". De son côté, Harlem Désir a déjà promis "un congrès de rassemblement et de combat".

    Lundi, le porte-parole du PS, David Assouline, a souligné que le congrès de Toulouse constituera le "signal d'une nouvelle offensive" du parti. "Cette semaine, le PS va à nouveau montrer sa force", a encore dit David Assouline. "Nous sommes dans un moment où la droite, sur tous les sujets (...) vocifère et caricature." "Le moment de la riposte est venu", a-t-il assuré.

    Mais cette approche est contestée au sein même du PS, notamment par Razzy Hammadi, l'un des animateurs de l'aile gauche du PS. Pour lui, rien ne serait pire que d'apparaître comme un simple soutien de l'exécutif, un parti "sur la défensive au bout de quelques mois". Il souhaite plutôt un parti "de combat et de conviction, qui aille chercher une majorité dans l'opinion".

    Le congrès de Toulouse, sera aussi l'occasion d'investir officiellement Harlem Désir, qui n'a guère suscité l'enthousiasme des militants. Moins de la moitié des 173.000 adhérents ont voté le 18 octobre pour le départager du représentant de l'aile gauche, Emmanuel Maurel. Harlem Désir entend bien "faire la synthèse" entre les différentes sensibilités du parti et de sa motion - les "hollandais", les "aubrystes", les "hamonistes", les "royalistes". Il devra aussi asseoir sa légitimité, après les critiques internes qui ont accompagné tout son processus de désignation depuis septembre : un processus jugé "opaque" et "verrouillé".

    Pour Ségolène Royal, qui s'exprimera demain, Toulouse sera avant tout un "congrès d'apaisement", quatre ans après celui de Reims à l'issue duquel elle avait vu Martine Aubry, l'emporter d'un cheveu pour diriger le PS.

    La quasi totalité du gouvernement devrait faire le déplacement. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a bien besoin d'un soutien militant alors qu'il est chahuté par la droite et contesté au sein même de la majorité, prononcera un discours samedi après-midi. Ségolène Royal doit s'exprimer vendredi et Martine Aubry samedi, avant le discours de clôture du nouveau premier secrétaire, Harlem Désir, dimanche.


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