• COP21 : un texte d?accord encore très inabouti


    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    COP21 : un texte d’accord encore très inabouti

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-12-09T15:52:33+01:00" itemprop="datePublished">09.12.2015 à 15h52</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-12-09T18:58:19+01:00" itemprop="dateModified">09.12.2015 à 18h58</time> | Par

    <article data-scribe="component:card" dir="ltr">
     
    Voir l'image sur Twitter
    </article>

    Voici le nouveau texte soumis aux 196 Parties http://bit.ly/1SO0Idn 

    •  

     

     

    Des progrès, mais un énorme travail reste à accomplir. A deux jours de la clôture de la conférence mondiale sur le climat , Laurent Fabius, le président de la COP21, a présenté, mercredi 9 décembre à 15 heures, une nouvelle version du projet d’accord aux ministres et négociateurs. Un texte qui, a-t-il souligné, présente « une cartographie des progrès réalisés et des points de convergence qui restent à construire » . Par rapport au document de 48 pages adopté samedi, le texte a été réduit à 29 pages, et trois quarts des passages entre crochets – les formulations qui restaient à trancher – ont été supprimés.

    Des compromis ont émergé sur le renforcement de l’adaptation aux impacts du changement climatique, sur la question des pertes et des dommages ou encore sur la transparence du suivi des actions climatiques, selon Laurent Fabius. Du côté des divergences, les ministres et négociateurs doivent encore régler les épineuses questions de la différenciation des efforts entre pays riches et pays plus pauvres, du financement de la lutte contre le changement climatique et du « niveau d’ambition de l’accord ».

    Analyse quantitative du nouveau draft, par @ParisAgreement : 366 crochets, 47 options, 29 pages. Gros sprint final pour les ministres

    •  

     

    Sur ce dernier point crucial, dans l’article 2 qui doit définir la limite de réchauffement à ne pas dépasser, trois options restent notamment ouvertes : « maintenir le réchauffement climatique sous 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle ; bien au-dessous de 2 °C [et augmenter [rapidement] les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5 °C] ; sous 1,5 °C. » Ce seuil divise profondément les 195 pays : les Etats les plus vulnérables au changement climatique, mais aussi de gros émetteurs tels que l’Australie et le Canada, soutiennent une limitation du réchauffement à 1,5 °C.

    Lire aussi : COP21 : l’effroyable casse-tête des « options » et des « crochets »

    Une longue nuit de négociations

    « Nous avons progressé mais il reste encore pas mal de travail » avant d’aboutir à un « accord juridiquement contraignant, ambitieux, équilibré et durable », a souligné le président de la COP. Après avoir remis le texte aux ministres et facilitateurs, il les a invités à démarrer sans plus attendre les consultations, avant une réunion vers 20 heures du Comité de Paris – l’instance créée par la présidence française pour évaluer quotidiennement l’état d’avancée des discussions. « Il faut nous préparer à avancer cette nuit et demain en vue de l’adoption d’un accord dans les délais fixés », a-t-il conclu.

    La version finale de l’accord est censée être rendue dès jeudi. Il faudra ensuite en assurer la traduction et la validation juridique pour adoption le vendredi 11 décembre à 18 heures. Un rythme à marche forcée, dont certaines ONG se sont inquiétées, comme le WWF, qui craint que « des sujets fondamentaux disparaissent » dans ce sprint final.

    Quatre groupes de travail

    « Les trois points qu’il reste à trancher doivent absolument être dans l’accord. Il faut que les clauses de révision à la hausse des objectifs de réduction des émissions prennent effet dès 2020. Que les modalités de financement soient claires sur la part de prêts et la part de dons. Et qu’il y ait la parité entre les sommes consacrées à l’adaptation et à l’atténuation », a réagi Nicolas Hulot, l’envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète.

    « Si le brouillon n’est pas amélioré, l’accord restera sans vie. Un tel accord est inadmissible pour nous », estime de son côté Célia Gautier, du Réseau Action Climat. D’après elle, « les mécanismes de révision [des engagements de réduction des émissions] semblent extrêmement flous et tardifs, les financements climatiques encore incertains, et au point mort après 2020, et le cap de long terme de l’accord diverge entre la vision des pays vulnérables et celle des pays industrialisés et pétroliers. » « On est très loin du compte, alors qu’il ne reste que 24 heures, a également regretté Jean-François Julliard, de Greenpeace. Sur les principaux points, les options et de crochets sont toujours là. »

    <article data-scribe="component:card" dir="ltr">
    rVoir l'image sur Twitter
    </article>

    Gros tohu-bohu, entrée salle de négo Toutes les ONG se sont retrouvées pour dénoncer un texte peu ambitieux.

    •  

     

    Pour tenter de résoudre les lignes de fracture qui demeurent, le Comité de Paris, a entamé dès dimanche un intense labeur diplomatique. Quatre groupes de travail se sont articulés autour des grands chapitres de l’accord. D’abord, les « moyens de mise en œuvre », centrés sur les questions de financement, de transfert de technologies et de renforcement de compétences. Ensuite, la « différenciation », référence à la responsabilité historique des pays développés dans les émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi l’« ambition » de l’accord, son objectif de long terme et ses mécanismes de révision. Et enfin, les actions pré-2020, date prévue d’entrée en vigueur de ce régime climatique universel espéré à Paris.

    Lire aussi : Pour la deuxième semaine de la COP21, la France change de méthode

    </article>


    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :