• Coup de tabac à Paris / La Bourse de Paris a chuté de 4,01% ce mardi !

     Coup de tabac à Paris

    <nobr>[29/06/10 -  18H05  </nobr>

    La Bourse de Paris a chuté de 4,01 % mardi, emportée par les valeurs bancaires. L'indice Cac 40 a enfoncé un nouveau seuil psychologique, celui des 3.500 points, et termine à 3.432,99 points. En toile de fond, les craintes d'une crise de liquidité du système bancaire de la zone euro alors que les établissements des Seize doivent rembourser jeudi un prêt exceptionnel de 442 milliards d'euros.

    Coup de tabac sur les marchés financiers européens. L'indice Cac 40 a cédé plus de 150 points en séance avant de se ressaisir... un petit peu. Le drapeau rouge a été hissé dès l'ouverture, dans le sillage des indices asiatiques - le Nikkei 225 a perdu 1,27 % et le Hong Kong Hang Seng 2,31 % - et a flotté toute la journée au dessus du Palais Brongniart. En l'espace d'une journée, le Cac 40 a effacé la quasi-totalité des gains engrangés lors des neuf séances de hausse d'affilées intervenues entre le 9 juin et le 21 juin. 

     La santé des banques européennes est donc plus que jamais au centre des préoccupations, et vient s'ajouter aux craintes sur la situation budgétaire des pays du Vieux Continent et la solidité de la reprise aux Etats-Unis et en Asie. En effet, les dépenses des ménages ont encore reculé au Japon en mai et, après l'accélération de ces derniers mois, de premiers signes de tassement de l'activité sont aujourd'hui perceptibles. Aux Etats-Unis, les indicateurs publiés depuis quelques jours laissent sceptiques. Tout comme en France, le consommateur a le moral en berne. L'indice de confiance du consommateur américain, tel que calculé par le Conference Board, a chuté à 52,9 en juin, contre 62,7 en mai et 62,8 anticipé par le consensus Thomson Reuters. « L'incertitude et les appréhensions croissantes entourant l'évolution de l'économie et du marché du travail, sans aucun doute une conséquence du récent ralentissement des créations d'emplois, sont les principales raisons de cette perte de confiance, indique Lynn Franco, qui dirige cette étude pour le Conference Board. Tant que le rythme des créations d'emplois n'augmentera pas, il est peu probable que la confiance des ménages s'améliorera. » 44,8 % d'entre eux estiment qu'il est difficile de trouver un emploi, alors qu'ils étaient 43,9 % à le penser un mois plus tôt. Si l'indice Standard & Poor's Case-Shiller, qui mesure les prix des maisons dans vingt métropoles américaines, est en hausse de 0,8 % en avril, il ne doit pas faire illusion. Il intègre en effet les incitations fiscales en faveur des primo-accédants, qui ont expiré le 30 avril. Le rapport sur l'emploi américain de juin, à paraître vendredi, est très attendu. 


    A la clôture, le Cac 40 perd 4,01 % à 3.432,99 points dans un volume d'affaires de 4,24 milliards d'euros. A Londres, le Footsie abandonne 3,10 % à 4.914 points et, à Francfort, le Dax plie de 3,33 % à 5.952 points. A New York, le Dow Jones lâche 2,29 % et repasse sous les 10.000 points, à 9.906, et le Nasdaq Composite cède 2,73 % à 2.159 points. 

    La monnaie unique cède du terrain par rapport aux grandes devises comme le dollar, avec un euro à 1,2183 dollar, et le yen. L'euro a touché ce mardi un plus bas depuis novembre 2001 face à la devise nippone, à moins de 108 yens, et de l'avis de nombreux spécialistes, le yen devrait continuer à s'apprécier, jouant un rôle de valeur refuge. Les tensions sur les marchés d'actions se répercutent également sur le marché obligataire, où les écarts de rendements entre les emprunts d'Etat émis par les pays périphériques de la zone euro et les titres allemands de référence se creusent. La prime exigée par les investisseurs pour détenir des titres espagnols à 10 ans plutôt que leurs équivalents allemands a atteint son plus haut niveau depuis le 18 juin, à 208 points de base. Les « credit default swaps » (CDS) à cinq ans de la dette espagnole ont atteint un plus haut historique à 277 points de base, selon Markit. Enfin, l'Euribor à trois mois, qui sert de taux interbancaire de référence au sein de la zone euro, a atteint 0,761 % ce matin, niveau inédit depuis septembre. 

    Les banques figurent parmi les principaux contributeurs à la baisse du Cac 40. Crédit Agricole lâche 7,94 % à 8,35 euros, BNP Paribas 6,92 % à 43,75 euros, Société Générale 6,45 % à 33,80 euros etDexia 5,78 % à 2,950  euros. La banque franco-belge a atteint son objectif de cessions d'actifs pour 2010 avec des ventes représentant environ 17 milliards d'euros, a déclaré Pierre Mariani, administrateur délégué, aux Echos. L'assureur Axa lâche pour sa part 5,47 % à 12,705 euros. 

    ArcelorMittal perd 6,31 % à 22,785 euros, affecté par la baisse des cours des métaux à Shanghai et à Londres. 

    Total cède 3,59 % à 36,76 euros alors que le baril de brut chute de 2,63 dollars à 75,62. Vallourec plie de 4,21 % à 143,20 euros et Technip de 5,12 % à 47,99 euros. Ce dernier versera 338 millions de dollars pour régler un litige avec les autorités américaines qui le soupçonnaient d'avoir corrompu des responsables nigérians afin de remporter des contrats dans ce pays. Technip avait constitué une provision de 245 millions d'euros en février dans la perspective d'éventuelles amendes. 

    Saint-Gobain, valeur cyclique, recule de 4,91 % à 31,095 euros. Le groupe a fait état de la cession de sa division céramiques avancées à l'américain CoorsTek pour 245 millions de dollars (199 millions d'euros). Cette division a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires de 135 millions d'euros. 

    Accor perd 3,34 % à 39,04 euros. L'assemblée générale a approuvé à 88,49 % le projet de scission du groupe en deux entités : Accor pour les activités hôtelières et Edenred pour les services prépayés. La première cotation d'Edenred est prévue vendredi. Gilles Pélisson, le PDG d'Accor a évoqué devant les actionnaires une fourchette de 11 à 14 euros par action Edenred en se basant sur les estimations des analystes. 

    Contre la tendance, Trigano progresse de 4,53 % à 15,69 euros. Le fabricant de camping-cars a enregistré une croissance de 14,9 %, à 218,6 millions d'euros, de son chiffre d'affaires au troisième trimestre 2009-2010. Sur les neuf mois à fin mai, l'activité a progressé de 10,8 % à 547,9 millions d'euros. Le groupe indique que la performance du troisième trimestre conforte les prévisions d'un retour au bénéfice dès l'exercice en cours. 

     

     

     


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