Cardiff (pays de Galles),

De l'un de nos envoyés spéciaux

Ce sera donc les All Blacks. En s'inclinant à Cardiff devant l'Irlande (24-9), le XV de France s'est compliqué la tâche en vue de la suite de son Mondial.

 

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Il va croiser sur sa route la montagne néo-zélandaise, samedi prochain, toujours au Millennium Stadium de Cardiff. Et on peut dire, au vu de ce qu'il a montré ce dimanche face au XV du Trèfle, qu'il devra compter sur un nouvel exploit face à un adversaire qu'il a déjà sorti de la compétition en 1999, en demi-finale (43-31), et en 2007, en quart de finale (20-18).

Si les hommes en noir, champions du monde en titre, n'ont pas été véritablement impressionnants depuis le début de l'épreuve, on se doute qu'ils sauront élever leur niveau de jeu devant une équipe qu'ils craignent. Ce qui n'est pas rassurant pour les joueurs de Philippe Saint-André, incapables de produire le moindre mouvement d'envergure.

On s'attendait à un gros combat, du lourd, du violent même. Il a bien eu lieu. A tel point que les Irlandais ont perdu leurs deux pièces maîtresses avant la mi-temps. Sans Jonathan Sexton, sorti après un plaquage appuyé mais réglementaire de Louis Picamoles (26e), les données du problème se sont nettement compliquées pour les joueurs de Joe Schmidt, soutenus par près de 50 000 supporteurs déchaînés. Mais alors, quand leur capitaine Paul O'Connell a laissé un genou dans la bataille après un choc avec Pascal Papé, les Verts auraient pu pâlir. Au contraire. Dans cet affrontement entre deux murs, les Bleus avaient décidé de défendre, exclusivement, mais ils ont laissé traîner sur la pelouse un ou deux trous de souris dont ont profité les Irlandais. Le centre Robbie Henshaw s'est permis une belle chevauchée et l'arrière Rob Kearney s'est retrouvé derrière la ligne (50e).

Peu de choses pour le spectacle mais, de toute façon, les Tricolores ont étalé leurs limites. Ils n'ont décidément pas les moyens d'imposer un jeu qu'ils ne maîtrisent pas. Ils s'en remettent à leur discipline et à leur rideau de fer. Mais quand il est percé, tout devient beaucoup plus difficile.

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