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    Après la mort de Frêche, le livre d'Hélène Mandroux maintenu en librairie (Libération) www.liberation.fr/politiques/01012298634-le-livre-d-helene-mandroux-maintenu-en-librairie

    Dans «Maire courage», la maire (PS) de Montpellier dénonce notamment les pratiques de son ancien mentor, le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, décédé dimanche.

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    Par LAURE EQUY

    Hélène Mandroux le 29 janvier à Montpellier.mandroux

    Hélène Mandroux le 29 janvier à Montpellier. (© AFP Pascal Guyot)

     

    «Il a régné par la terreur, les gens ont peur de lui, de ses réactions, de ses coups de gueule, de ses insultes, de ses humiliations». «Il a soif de pouvoir et confond pouvoir local et pouvoir absolu.» Bref, «il y a du Machiavel en Georges Frêche»...

    Comme oraison funèbre, voilà qui tombe mal. A peine quatre jours après la mort du président de Languedoc-Roussillon, sort en librairie Maire courage, un livre d’entretiens du journaliste Jean Kouchner avec la socialiste Hélène Mandroux, qui, après avoir officiellement succédé à Frêche à la mairie de Montpellier, a porté la candidature du PS face à lui aux dernières régionales.

    Retrait des librairies, report de la sortie? Alors que les obsèques de la bête noire du PS sont prévues mercredi matin, à Montpellier, le bruit a couru sur un changement de plans de la maison d’édition.

    Au final, non seulement la vente du livre est maintenue mais elle a même été avancée sur la sortie nationale, prévue jeudi, à la demande des librairies de la région et avec l’autorisation de l’éditeur. Le Diable Vauvert, après un premier tirage modeste à 3.000 exemplaires, a même déjà commandé, ce mardi, une réimpression de 5.000 ouvrages. Même traitement pour l’enquête de Gérard Laudinas, du Midi libre, Journal d’une curée de campagne, retraçant la séquence des élections régionales de mars, aussi publié au Diable Vauvert.

    Certes, raconte à Libération.fr l’éditrice Marion Mazauric, des élus ou des proches de la maire, qui n’auraient pas encore lu Maire courage «ont pu se dire que s’il s’agit d’un réglement de comptes, sa sortie est maladroite, mais c’est un livre très modéré, très digne. Elle ne se livre pas au jeu de la petite phrase, elle ne parle que de principes.»

    Hélène Mandroux, qui était à Nagoya (Japon) pour le Sommet Mondial des Villes pour la biodiversité lorsqu’elle a appris la mort de son ancien mentor, assume aussi l’ouvrage, affirme son éditrice: «Elle a pesé chaque mot, lu, relu. Ses propos sont politiques, jamais insultants.» Si elle reconnait en Frêche un homme «intelligent», Mandroux dénonce les pratiques de celui qui a «construit un système de pouvoir fondé sur l’obéissance absolue. Qui n’est pas d’accord, qui prend un peu trop d’initiatives est éliminé, tôt ou tard.»

    Pour Marion Mazauric, le sujet du livre est d’abord «le parcours d’une femme en politique». L’idée de l’ouvrage date d’ailleurs de 2009, un an après la victoire d’Hélène Mandroux aux municipales, puis sa candidature, in extremis et dans des conditions rocambolesques, au nom du PS, aux régionales en mars, avait différé le projet. «Ce ne sont que trente page sur 256», conclut Le Diable Vauvert. Trente petites pages qui, à l’heure où la succession à la présidence de région est ouverte, ne devrait pourtant pas faciliter la réconciliation entre fidèles de Frêche et pro-Mandroux.


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    PAIX - Le Nobel décerné au Chinois Liu Xiaobo

     
    Le dissident chinois Liu Xiaobo, professeur de littérature, purge une peine de onze années de prison pour activités subversives © AP/Sipa




    Le prix Nobel de la paix a été attribué, vendredi, au dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo, un choix qui braque les projecteurs sur la situation des droits de l'homme en Chine et que Pékin avait, par avance, dénoncé. Notant que la Chine était devenue "la deuxième économie mondiale", le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland a estimé que "la puissance impose des responsabilités".

    Cette décision va indisposer le régime chinois qui - comme à chaque fois qu'un opposant est pressenti pour le Nobel - avait déjà mis le comité en garde contre un "geste inamical" susceptible d'affecter les relations entre la Chine et la Norvège. L'attribution du prix Nobel de la paix en 1989 au dalaï-lama, leader spirituel des Tibétains, avait déjà provoqué l'ire de Pékin.

    Deux ans après les Jeux de Pékin

    Ancienne figure de proue du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989, Liu Xiaobo, professeur de littérature de 54 ans, a été condamné le jour de Noël 2009 à 11 ans de prison pour "subversion du pouvoir de l'État". Il lui est reproché d'avoir été l'un des 300 cosignataires de la Charte 08, un texte qui réclame une Chine démocratique. Ce manifeste suit le modèle de la Charte 77 pour la démocratisation de la Tchécoslovaquie communiste signée en 1977 par des intellectuels, dont Vaclav Havel. L'ancien dissident, puis président tchèque, s'est d'ailleurs prononcé cette année pour l'attribution du Nobel à Liu Xiaobo. "La mobilisation pour imposer les droits de l'homme en Chine est conduite par de nombreux Chinois, à la fois en Chine et à l'étranger", a souligné Thorbjoern Jagland. "À travers la peine qui lui a été infligée, Liu est devenu le principal symbole de ces vastes efforts pour les droits de l'homme en Chine", a-t-il dit.

    Liu Xiaobo se voit attribuer le Nobel deux ans après la tenue des Jeux olympiques à Pékin qui, selon les ONG, n'ont pas apporté les améliorations espérées en matière de droits de l'homme. 


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    Créé en 1987, l'événement ne survivra pas à la globalisation de l'offre culturelle municipale

    Perpignan: le festival Les Estivales, c'est terminé

    Mardi 28.9.2010. 23:30h


    Le festival Les Estivales de Perpignan, organisé tous les mois de juillet depuis 1987, a vécu.

    Après plusieurs pourparlers tendus, entamés dès la fin de la dernière édition, déficitaire, la mairie de Perpignan, son principal soutien financier, a choisi ce lundi soir de mettre fin à l'événement.

    Ce mardi soir, la directrice artistique et fondatrice des Estivales, Marie-Pierre Baux, a littéralement jugé que le festival a été « sabordé », car la mairie a retiré ses subventions et le prêt des scènes du Campo Santo et du Couvent des Minimes.

    Ce lundi soir, lors d'une assemblée générale extraordinaire, l’association « Les Estivales de Perpignan » a été dissoute à la majorité de ses membres, contre la volonté de Mme Baux.

    Selon elle, l'intégration du festival à la régie unique du Théâtre de l’Archipel, souhaitée depuis 2009 par la mairie, « menaçait l’indépendance et la liberté de programmation du festival ». Depuis 1987, le plus grand festival artistique de Perpignan a accueilli Bob Dylan, Joan Baez, Gilberto Gil, Els Comediants, Cesaria Evoria, Paole Conte ou encore Jane Birkin et Lluís Llach. Sur un triptyque musique-danse-théâtre, les Estivales ont drainé près de 500.000 spectateurs en 23 ans d'existence.

     

    L'été 2011, une offre culturelle proche sera cependant mise en place à Perpignan.





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     Richard Bohringer se livre : retour sur sa vie, ses regrets, ses douleurs et sort Traîne pas trop sous la pluie aux éditions Flammarion. Un livre avec des voyages, de l’amitié, de l’amour et le temps qui passe. Un livre avec des regrets, des douleurs, des confidences sur une vie que l’on regarde dans le rétroviseur.

    Traîne pas trop sous la pluie est aussi un spectacle qui est fait de tous ses textes.

    Seul en scène, Richard Bohringer dit ses textes et d’un soir sur l’autre le spectacle n’est pas le même. "Je ne répète rien, c’est du brut. Je ne suis que le réceptacle de tous les destins que je peux croiser," explique Richard Bohringer.

    Merci Richard et allez vite le voir sur scène ou achetez le livre...

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  •   I l y a 40 ans, Jimi Hendrix était retrouvé mort : mais  sa carrière aura duré jusqu'à nos jours et pour longtemps encore. Mathieu - Parismatch.com

    L’anecdote est bien connue des amateurs de rock et de légendes. Le 23 septembre 1966, James Marshall Hendrix débarque à Londres. S’il joue déjà depuis quelques temps, notamment pour les Isley Brothers, il n’est pas encore Jimi, et personne ne le connaît. Mais il a déjà le talent.

    Un génie même, que Chas Chandler, ancien batteur des Animals, a remarqué. Chandler lui propose de l’emmener en Angleterre, pour lancer sa carrière. Jimmy – il n’écrira Jimi qu’à partir de son premier album - accepte à une condition : qu’on lui présente Eric Clapton. Dans la capitale britannique, la mode est au blues, et Clapton en est le patron. Pour ses fans, il est même le «Dieu» du British Blues Boom. La rencontre entre le seigneur des lieux et le nouvel arrivant se fait le premier soir d’octobre 1966, au Polytechnic. Clapton, qui vient de former le légendaire trio de Cream - avec Jack Bruce à la basse et Ginger Baker à la batterie – accepte que le protégé de son copain Chandler monte avec eux sur scène pour un morceau. Ce soir là, Hendrix entame «Killin’ Floor», du bluesman Howlin’ Wolf, aux côtés des stars du moment. Le visage de Clapton se décompose. La technique du type inconnu qui est à ses côtés est foudroyante. Il sort de scène au milieu du morceau et contemple son royaume s’effondrer.

    Hendrix joue avec ses dents, derrière sa tête, son interprétation est folle et parfaite. «Dieu» s’allume une cigarette, sur laquelle il tire frénétiquement. Et souffle à Chas qui est à côté de lui, dans la coulisse : «Tu ne m’as jamais dit qu’il était aussi foutrement bon».  La colère de Clapton ne durera pas longtemps. Il est un guitariste de très grand talent et ne peut que reconnaître le génie d’Hendrix.

    Quatre ans après cet épisode mythique du rock, Clapton pleurera la perte d’un ami.

    Quatre ans après, presque jour pour jour, le 17 septembre 1970, Eric Clapton doit retrouver Jimi Hendrix au concert de Sly & The Stone. Hendrix n’y est pas. Il ne vient pas non plus au club, où avec Clapton, il devait retrouver son batteur Mitch Mitchell et Sly Stone. Si l’on ignore encore la chronologie exacte des évènements, on sait que Jimi Hendrix, fatigué par une nuit de beuverie, et la cadence infernale que lui impose son manager Mike Jeffrey, est allé se coucher après avoir pris des somnifères. Neuf pilules de Vesparax, un médicament puisant qu’il ne connaît pas. La dose est bien trop forte. Dix fois trop forte, précisément. Monika Danneman donnera plusieurs versions contradictoires de cette matinée du 18 septembre 1970. La petite amie allemande du bluesman a dit avoir essayé de le réveiller, sans succès. Elle a dit qu’il était encore vivant lorsqu’il est monté dans l’ambulance. Mais lorsque les secours sont entrés dans l’appartement du Samarkand Hotel, dans le quartier de Nothing Hill, à Londres, Jimi Hendrix était mort. Le «voodoo child» s’est étouffé dans son propre vomi, provoqué par le cocktail fatal des médicaments et du vin rouge.              

    Jimi Hendrix avait 27 ans...

     Hendrix, l’ange électrique



    L’HYMNE AMÉRICAIN ÉLECTROCUTÉ EST UN SYMBOLE. MAIS IL Y A BIEN PLUS QUE CE GESTE SUPERBE

     Entre ces deux moments, magique et tragique, il se sera passé, quatre ans, quatre albums, et une gloire éternelle pour Jimi Hendrix. Le lieu commun veut qu'il ait 27 ans pour toujours, mais sa musique est éternelle. Son génie musical aura transformé le visage de la musique populaire, en lui ouvrant des univers que l’on n’osait pas imaginer. Le gaucher qui avait inversé les six cordes de sa guitare pour droitier, en a renversé le rock, même s’il n’appartient pas vraiment à cette musique. Il serait beaucoup trop réducteur d’étiqueter ainsi la Le gaucher qui avait inversé les six cordes de sa guitare pour droitier, en a renversé le rock, même s’il n’appartient pas vraiment à cette musique. Il serait beaucoup trop réducteur d’étiqueter ainsi la versatilité et la flamboyance du style d’Hendrix.  Le gaucher qui avait inversé les six cordes de sa guitare pour droitier, en a renversé le rock, même s’il n’appartient pas vraiment à cette musique. Il serait beaucoup trop réducteur d’étiqueter ainsi la versatilité et la flamboyance du style d’Hendrix. 

    Soutenu par la rythmique énergique et jazz de Mitch Mitchell, Jimi Hendrix aura été l’un des plus grands bluesmen, selon un mot de son bassiste Billy Cox. Bluesman est un qualificatif qui sied mieux à Hendrix que tout autre. Non seulement parce que le rock n’est rien d’autre que du blues énervé et électrique, mais aussi parce que le blues est sa musique. Celle que lui a transmis son père, noir. Celle des chants de coton, des gens cantonnés à l’arrière du bus, lui qui fut exclu de son collège à 17 ans, pour avoir tenu la main d’une jeune fille blanche dans la rue. Son histoire est celle de l’Amérique. Ce fils d’une indienne Cherokee en aura donné sa version, hallucinée, en jouant Star Spangled Banner à Woodstock ; l’hymne américain électrocuté, lardé de coup de riffs, une errance sur le fil, dans lequel on devine le bruit des bombes au Viêt-Nam et la société fissurée, gâtée par les envies nouvelles de liberté.

    Woodstock ne fut pas - et de loin - le meilleur concert d’Hendrix, mais il devint un symbole. Une signature en quelque sorte. Mais il y a évidemment plus que ce geste superbe. Sa riche discographie, ne comprenant certes que quatre albums, mais de nombreux concerts et des «raretés» - qui a coup de rééditions quasi annuelles nourrissent aujourd’hui grassement ses ayants-droits ; quatre millions de dollars en 2009 – est composé de moments de finesse, d’expériences, et parfois de tradition, de classiques, de folk, de jazz, de rock, de blues, de blues et encore de blues. «Axis : Bold as Love» et «Electric Ladyland» en sont des exemples prodigieux. Les témoignages magnifiques de cet esprit de feu, partant à l’assaut de rêves qu’il inventait, conquérant des châteaux de sables qu’il bâtissait. Et il a construit un rêve : lorsqu’il serait grand , il serait un chef indien, guerrier sans peur ! De nombreuses lunes ont passé et  le rêve devint de plus en plus fort...Demain, il allait chanter sa première chanson de guerre et combattre son premier combat , mais quelque chose s'est mal passé, une attaque surprise l’a tué dans son sommeil cette nuit-là !

    Et ainsi les châteaux de sable se fondent dans la mer, finalement.


     

     

     

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