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    Le Prix Femina décerné à Christophe Boltanski

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      • Mis à jour <time datetime="2015-11-04T13:20:53+01:00" itemprop="dateModified">le 04/11/2015 à 13:20</time>
      • Publié <time datetime="2015-11-04T12:59:06+01:00" itemprop="datePublished"> le 04/11/2015 à 12:59   lien </time>
    <figure class="fig-photo"> Le jury du Prix Femina 2015 a distingué ce jeudi 4 novembre l'écrivain et journaliste Christophe Boltanski, pour son premier livre <i>La Cache</i>. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    CRITIQUE - Le jury du prix littéraire a couronné jeudi 4 novembre le premier livre du journaliste et écrivain français, La Cache. Boualam Sansal (2084) et Hédi Kaddour (Les Prépondérants) étaient également en lice.

    Le jury du Prix Femina 2015 a distingué ce jeudi 4 novembre l'écrivain et journaliste Christophe Boltanski, pour son premier livre La Cache. Boualam Sansal (2084) et Hédi Kaddour (Les Prépondérants) étaient également en lice.

    C'est une famille d'intellectuels qui n'a cessé de s'illustrer depuis trois générations dans la littérature, les arts et la recherche. Tout a commencé avec le grand-père Étienne Boltanski, membre de l'Académie de médecine, et sa femme, Myriam, romancière sous le pseudonyme d'Annie Lauran. Cela s'est poursuivi avec leurs enfants: Jean-Élie, linguiste de haute volée, Luc, sociologue de renom, Christian, peintre et plasticien célèbre. Cela continue avec les petits-enfants: Christophe, journaliste et écrivain, Ariane, historienne… À eux tous, ils remplissent quelques rayons de bibliothèque.

    On imagine qu'il fallait appartenir à cette lignée pour oser s'y frotter, sans quoi l'on risquait d'être intimidé. Mais là n'est pas la clef du roman de Christophe Boltanski, et celui qui attend le portrait fanfaron d'une antichambre de l'élitisme français sera déçu. La Cache est l'exact opposé d'une autocélébration: une plongée dans l'intime, le secret, le noyau, la mémoire d'un clan qui vit pelotonné autour de ses cicatrices et de ses codes, sans jamais les dévoiler. Pour raconter cette saga, il fallait en faire partie parce que c'est la seule façon de la connaître.

    La genèse des Boltanski tourne autour d'un lieu et d'un moment. Le moment n'est pas tant celui du commencement, l'exil de Juifs d'Odessa vers la France au XIXe siècle. De cela il ne reste dans la famille qu'un samovar et l'écho de l'accent russe de l'aïeule Niania. Le tournant de l'histoire a lieu pendant la Seconde Guerre mondiale, et il est étroitement connecté au territoire du livre, dont procède son architecture.

    Élitisme trompeur

    L'hôtel particulier de la rue de Grenelle, dans le VIIe arrondissement de Paris, constitue bien plus qu'un décor. Là encore, la façade porte les signes d'un élitisme trompeur: quartier huppé, au cœur de la vie intellectuelle et artistique française. Mais c'est un univers clos, protégé, fortifié. Un palais sans luxe, biscornu, un peu décati, dont les habitants ne franchissent la porte qu'en grappe, entassés dans une Fiat 500. Un ventre maternel où les enfants se serrent, dorment à même le sol dans la chambre des parents, se lavent peu, passent leur temps à d'étranges et complexes divertissements.

    La grand-mère se fait appeler Mère-Grand. Frappée de poliomyélite, elle s'acharne à traiter son handicap par le mépris. Ses enfants sont ses béquilles, mais c'est sa force à elle qui tient la maisonnée. Chez Myriam Boltanski, on voyage sans sortir de la voiture et on n'appréhende le monde extérieur qu'à l'âge adulte. D'école, d'éducation même il n'est jamais question, un paradoxe lorsqu'on voit la trajectoire des rejetons. Le «kibboutz» de Grenelle suffit à former les caractères.

    Le livre de Christophe Boltanski suit le plan de la maison, chaque chapitre ouvre la porte d'une nouvelle pièce. On avance ainsi pas à pas vers le cœur du mystère, un faux palier de quelques marches dissimulant «la cache». Pendant la guerre, le grand-père, menacé par la traque des Juifs, organise sa propre disparition. Il divorce de sa femme et s'en va, une nuit, en faisant assez de bruit pour que les voisins le remarquent. Mais où serait-il plus à l'abri qu'en plein cœur de ce huis clos, de sa propre maison? Un retrait du monde qui va affecter toute la famille, et pour longtemps.

    L'histoire est vraie, les personnages existent, mais ce récit ne pouvait tenir que dans un roman. Les souvenirs d'un enfant, ajoutés à ceux de ses aînés, composent un tableau impressionniste, subjectif, riche aussi de ses zones d'ombre et de ses pièces manquantes. D'une plume délicate et prudente, Christophe Boltanski a écrit le roman vrai de sa tribu comme on revisite une maison fantôme. L'hôtel de la rue de Grenelle est encore debout, mais son âme vit aujourd'hui dans un livre.

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    Le prix Renaudot à « D’après une histoire vraie », de Delphine de Vigan

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-11-03T14:32:08+01:00" itemprop="datePublished">03.11.2015 à 14h32</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-11-03T15:09:42+01:00" itemprop="dateModified">03.11.2015 à 15h09</time> | Par

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    Delphine de Vigan le 3 novembre 2015.

    Annoncé dans la foulée du prix Goncourt, attribué à Boussole, de Mathias Enard (Actes Sud), le prix Renaudot a été attribué à D’après une histoire vraie, de Delphine de Vigan (Lattès).

    Lire : Prix Goncourt : Mathias Enard récompensé pour « Boussole »

    Succès à la fois public et critique de cette rentrée , son point de départ est justement l’histoire d’un succès qui fragilise. Lorsqu ’on ouvre le roman, on découvre Delphine de Vigan, laissée quelque peu exsangue par Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès, 2011), et l’ardeur qu’il a déclenchée. C’est dans cet état de vulnérabilité qu’elle rencontre L., dont elle se rendra compte plus tard qu’elles ont été condisciples en classes préparatoires.

    Un roman à la fois risqué et réussi

    L. travaille comme nègre dans l’édition, « accouchant » stars et ­individus aux destins plus ou moins exceptionnels de leurs récits autobiographiques. L. professe que le roman d’ imagination est mort, que seule la vérité des faits intéresse les lecteurs, et qu’après Rien ne s’oppose à la nuit, consacré à sa mère, il n’ est plus temps pour Delphine de Vigan de faire marche arrière, et de prétendre pouvoir ­revenir à la fiction stricte, avec des personnages fabriqués de toutes pièces . L. exerce une emprise croissante sur l’écrivaine en proie au doute, désormais incapable d’ écrire, toujours plus isolée…

    Des citations de Stephen King, tirées de La Part des ténèbres et de Misery (Albin Michel , 1989 et 1990) ouvrent chacune des trois parties («  Séduction », «  Dépression  », « Trahison ») du roman, et l’influence de l’ Américain se sent tout au long de ce roman à la fois risqué et réussi. Dans une atmosphère oppressante, Delphine de Vigan titille le goût de ses lecteurs pour le vrai et joue avec le flou entre réel et fiction. Menant une réflexion en acte, tout à fait convaincante, sur les pouvoirs de l’un et de l’autre. Les jurés du Renaudot sont venus le confirmer.

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  • Le tube de Queen Bohemian Rhapsody fête ses 40 ans

    <time class="metadata-date-published time" datetime="2015-10-31T12:38:23+01:00" itemprop="datePublished"> 31/10/2015 à 12h38 lien </time>
    <figure class="figure relative modulx6 xs-modulx2-5-inside-bloc sm-modulx4 bg-color-0 blocx2 main-figure"> Le leader de Queen, Freddie Mercury, en concert à Paris en septembre 1984
     
    <figcaption class="figcaption color-txt-0 title-xs text-right padding-inside-all" itemprop="description"> Le leader de Queen, Freddie Mercury, en concert à Paris en septembre 1984 - Jean-Claude Coutausse - AFP </figcaption>
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    Le morceau culte de Queen, sorti le 31 octobre 1975, n’a pas fini de hanter les ondes du monde entier. Retour sur l’histoire d’un tube intemporel.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Hédi Kaddour et Boualem Sansal se partagent le Grand Prix du roman de l’Académie française

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-10-29T16:57:42+01:00" itemprop="datePublished">29.10.2015 à 16h57</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-29T18:34:55+01:00" itemprop="dateModified">29.10.2015 à 18h34</time> | Par

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    L'écrivain Boualem Sansal à Paris, le 4 septembre 2015. </figure>

    Le Grand Prix du roman de l’Académie française a été attribué, jeudi 29 octobre, ex-aequo à Hédi Kaddour pour Les Prépondérants et à Boualem Sansal pour 2084 (publiés tous deux chez Gallimard). C’est la troisième fois de son histoire que le Grand Prix, qui fête son centenaire, vient récompenser simultanément deux ouvrages. Le troisième roman en lice était Ce cœur changeant, d’Agnès Desarthe (L’Olivier, prix littéraire du Monde).

    Lire aussi : Boualem Sansal : « L’islam s’est mondialisé, il a un coup d’avance »

    Boualem Sansal était présenté depuis des semaines comme archi-favori pour le prix Goncourt ; son éviction du carré des finalistes, mardi 27 octobre, avait semblé le transformer en récipiendaire annoncé du prix de l’Académie. Hédi Kaddour, pour sa part, est encore dans la course pour le Goncourt.

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    L’écrivain Hédi Kaddour à Paris, le 14 septembre 2015. </figure>

    Goût du romanesque

    S’ils partagent la même couverture crème de Gallimard, ces deux romans n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est le goût du romanesque. 2084 est une dystopie, manière de suite au 1984, de George Orwell. Elle a pour décor l’Abistan, immense empire dévoué à Abi, messager de Yölah sur terre, qui maintient sa population dans la soumission et l’amnésie.

    Avec 2084, l’un des grands succès de librairie de cette rentrée, l’écrivain algérien Boualem Sansal, en délicatesse de longue date avec son pays (dans lequel il vit toujours), livre une parabole cauchemardesque sur l’instrumentalisation politique de l’islam.

    Les Prépondérants est un grand roman-monde sur les années 1920, situé essentiellement dans un protectorat du Maghreb, qui encapsule les enjeux d’une époque (prémices de la décolonisation, montée des périls en Europe…) tout en brassant les genres littéraires – roman d’aventures, d’amour, de formation, comédie de mœurs…

    L’obtention du Grand Prix de l’Académie, même partagé, sera-t-il un obstacle à l’obtention du Goncourt par Hédi Kaddour ? Le cas d’un doublé s’est déjà présenté, ainsi avec Les Bienveillantes, de Jonathan Littell (Gallimard, 2006). Et comme les jurys des grands prix semblent décidés à surprendre leur monde, rien ne semble exclu.


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    Un écrivain algérien sera-t-il couronné du prix Goncourt ? La question se pose depuis que Kamel Daoud l'a frôlé l'an dernier avec Meursault, contre-enquête (Actes Sud). Il était le premier Algérien à figurer dans les listes du plus prestigieux des prix littéraires français auquel tout écrivain de langue française et publié par un éditeur francophone peut prétendre. Daoud a bien remporté un Goncourt, mais celui du Premier roman, que, bien avant lui, et du temps où il s'agissait encore d'une "bourse Goncourt », Salim Bachi avait remporté pour Le Chien d'Ulysse (Gallimard) en 2001.

    Sansal, l'écrivain sur toutes les listes de prix littéraires

    Cette année, l'attente du résultat n'en est que plus forte avec le roman 2084 (Gallimard) de Boualem Sansal qui, après avoir été écarté des listes Médicis, Renaudot et Flore,  figure toujours par ailleurs dans celles des prix Femina et Interallié. L'unanimité n'est pas toujours le meilleur indice, un jury n'apprécie guère qu'on remplisse sa copie à sa place, il faudra donc encore deux étapes, l'annonce des finalistes le 27 octobre, depuis le musée du Bardo à Tunis, puis celle du lauréat le 3 novembre pour répondre oui ou non à la question : un prix Goncourt pour un écrivain algérien ? Ce serait une première, ce qui ne laisse pas d'étonner au regard de l'histoire de la littérature algérienne et des si grands écrivains francophones qu'elle compte. Or ni les feu Mohammed Dib (qui avait reçu le grand prix de l'Académie française), Kateb Yacine, Assia Djebar (de l'Académie française),  et l'on pourrait encore citer Rachid Boudjedra et bien d'autres, n'ont jamais été seulement nominés… « Au regard de cent ans de littérature algérienne, souligne l'écrivain et critique Rachid Mokhtari (auteur notamment de l'essai Le Nouveau Souffle du roman algérien, où il évoque bien sûr les écrits de Kamel Daoud), cette reconnaissance viendrait inscrire les lettres algériennes dans la littérature française, puisque le français demeure la langue de la création littéraire du pays. »

    La présence algérienne sur les listes, un phénomène récent

    « C'est très récent pour l'Algérie de voir des écrivains comme Yasmina Khadra, Boualem Sansal ou Kamel Daoud circuler sur les listes des prix littéraires français, le grand public découvre le phénomène des prix », ajoute Sofiane Hadjadj, directeur des éditions Barzakh, qui remarque depuis une dizaine d'années la présence de plus en plus notable d'auteurs venus d'Afrique du Nord et d'Afrique, dont Fouad Laroui l'an dernier, Alain Mabanckou actuellement , « mais aussi de sujets concernant l'islam pas forcément islamophobes comme le roman de Mathias Énard, et cette ouverture est très intéressante ». L'éditeur algérien publie aussi sa compatriote Maïssa Bey, qui a figuré sur la seconde liste du prix Femina, pour son beau roman Hyzia, publié simultanément aux éditions de l'Aube en France. La nouvelle lui a valu aussitôt un torrent de messages de soutien admiratif sur les réseaux sociaux,  et donné immédiatement une visibilité à son livre dans le paysage algérien jusque-là plutôt calme. L'ébullition médiatique avait insufflé au roman de Daoud, publié dès 2013 par Barzakh, une nouvelle carrière, au point que la bien connue Librairie du tiers monde, à Alger, avait dû refuser du monde quand l'auteur y retrouva le public après avoir été remis sur orbite par les instances de « légitimation » hexagonales… La vie littéraire algérienne ne connaît pas de tels rendez-vous autour des prix, un nouveau prix Assia Djebar voit le jour cet automne, un autre jeune prix a été lancé en 2013, « le prix des escales littéraires d'Alger »,  mais «  la France reste un passage obligé », explique le libraire Ali Bey.  Qu'on le désire ou qu'on le regrette.

    Des auteurs édités en Algérie et en France

    Pour autant, ces écrivains, tout comme Yasmina Khadra, sont édités dans leur pays, en même temps qu'en France, ou même avant, comme Daoud, et Maïssa Bey de souligner ce nouveau mouvement: « Il montre que l'on sort du schéma qui va du centre à la périphérie, c'est important. » La situation est différente pour Boualem Sansal, dont plusieurs romans ont été traduits en arabe (Harraga, publié par la maison d'édition algérienne Sedia, Le serment des Barbares chez Aden, et 2084, cela vient d'être signé, par Le centre culturel arabe, basé au Maroc), mais qui en français reste exclusivement édité chez  Gallimard : « J'avais posé la question à Antoine Gallimard, dont la réponse a été très claire : Gallimard ne cède pas ses droits en français sous aucune forme. Et pour une coédition, cela restait à voir."  Son livre devrait arriver prochainement dans les librairies algériennes (du moins celles qui le demandent). C'est le cas de la Librairie du tiers monde : «  2084 sera en vitrine après le Salon du livre, et son prix a été négocié à 1 000 dinars algériens, soit environ 10 euros », précise Ali Bey. C'est d'ailleurs en plein salon, 20e édition du salon international du livre d'Alger,  SILA, dont la France est le pays invité, que l'on apprendra qui est le lauréat. Boualem Sansal y est invité du côté français, mais se doit d'être à Paris le 3 novembre au cas où… Ensuite, tout est possible, y compris un saut dans un avion pour Alger !

    Entre idéologie et passions

    "Un Goncourt pour l'Algérie serait très important pour la fierté nationale, peut-être pas du point de vue du gouvernement mais pour les Algériens, bien sûr !" confie l'écrivain. Il faut se souvenir des réactions qui ont suivi localement la désillusion Daoud, l'an dernier, mais savoir que la reconnaissance par la France déchaîne aussi des passions à l'inverse,  compte tenu des relations toujours sensibles entre les deux pays. « Côté positif, il y a le prestige, le rayonnement. Côté négatif, les suspicions", remarque Sofiane Hadjadj. Que Sansal obtienne, ou pas, le Goncourt, les débats iront bon train ! « Tout est idéologique, confie Maïssa Bey, et encore analysé à l'aune de la colonisation. Si la France couronne un auteur, ce dernier sera soupçonné de faire son jeu, d'écrire ce que le public français a envie de lire… »   Les thèses du professeur Merdaci sont à cet égard éloquentes… D'un côté de la Méditerranée comme de l'autre, «les sujets qu'abordent ces écrivains sont pour le moins corrosifs », remarque Mokhtari.  Et le libraire Ali Bey parle même de thèmes encore « tabous », qu'il s'agisse de la figure d' Albert Camus pour Daoud ou de l'islam pour Sansal… Autre différence entre les deux auteurs : le plus jeune est journaliste (à Oran et dans les colonnes du Point notamment) et très présent dans la vie littéraire algérienne, le plus ancien, qui fut l'un des hauts fonctionnaires de l'État, s'y fait très rare : « J'espère le voir un jour accepter une signature à la Librairie du tiers monde, confie Ali Bey, mais il est pris par un agenda dans le monde entier. Je pense aussi qu'il redoute que certains n'y assistent que pour créer l'incident… Boualem Sansal a osé dire des choses que beaucoup d'Algériens n'osaient pas dire, tout en restant dans son pays. »  Le premier concerné devine déjà, après l'état de grâce qui pourrait entourer la belle nouvelle, ce qui peut s'ensuivre dans son Algérie de passion : « Les islamistes diront qu'on couronne un anti-islamiste, d'autres diront que c'est un nègre qui écrit sous dictée française… Et tout ce genre de croisades… Mais, pour beaucoup de gens, l'orgueil national serait flatté, et en Kabylie je deviendrais un héros régional ! Vous savez comme c'est contrasté, La Méditerranée… »

     

    Et si l'on parlait… littérature ? Alors là, et n'est-ce pas l'essentiel, tout le monde s'accorde. Saluer, au-delà de ce livre, un écrivain majeur de la littérature universelle fait l'unanimité, et ce geste fondateur rattraperait à tout le moins le retard pris à distinguer la littérature algérienne.

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