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Par marialis2.2 le 26 Juin 2013 à 18:22
ARTE Journal - 25/06/13
Exposition : "Nouvelles Vagues",
le festival des curateurs
Avec le concours d'une trentaine de galeries parisiennes, le Palais de Tokyo lance un nouvel événement intitulé "Nouvelles vagues" pour rendre manifeste l'émergence de la figure du curateur. Le terme englobe toute une nouvelle génération d'organisateurs d'expositions. De jeunes gens libres et nomades, indépendants des institutions artistiques, qui constituent et animent des groupes d'artistes avec lesquels ils conçoivent et proposent des expositions spécifiques qu'ils montent sur les scènes internationales de l'art contemporain les plus diverses et variées.
Edité le : 25-06-13
Dernière mise à jour le : 25-06-13
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Par marialis2.2 le 25 Juin 2013 à 22:25
Charles Ratton, "inventeur" des arts primitifs
honoré au Quai Branly
Paris (AFP) - 25.06.2013 08:48 - Par Jean-François GUYOT
Avant lui, les arts premiers d'Afrique, d'Océanie et d'Arctique n'intéressaient que les anthropologues: collectionneur et expert légendaire, le Français Charles Ratton (1897-1986) a été l'un des premiers à les reconnaître comme oeuvres d'art.
L'entrée du musée du Quai Branly, à Paris
afp.com - Loic VenanceAvant lui, les arts premiers d'Afrique, d'Océanie et d'Arctique n'intéressaient que les anthropologues: collectionneur et expert légendaire, le Français Charles Ratton (1897-1986) a été l'un des premiers à les reconnaître comme oeuvres d'art. Jusqu'au 22 septembre, le musée du Quai Branly lui rend hommage à travers une exposition, pour la première fois.
Fils d'un modiste de Mâcon, Charles Ratton monte à Paris pour étudier le Moyen-Âge à l'école du Louvre, découvre les arts premiers vers 1920, comme un coup de foudre. Il consacrera sa vie à leur reconnaissance, à l'occasion de nombreux voyages et expositions.
Collectionneur devenu "expert des experts sans lequel aucune vente n'était possible", souligne à l'AFP Philippe Dagen, commissaire de l'exposition et critique au Monde, Charles Ratton a été aussi l'un des grands marchands d'arts premiers, légitimant d'autant ces oeuvres à partir des années 1930, en Europe comme aux Etats-Unis.
De nombreux artistes comme André Breton, Joan Miro, Paul Eluard, Jean Dubuffet ou Yves Tanguy ont été les alliés de Ratton dans sa défense des arts premiers et des civilisations que le colonialisme a longtemps méprisé.
"Il a été l'inventeur des arts primitifs en défendant de façon décisive un nouveau regard sur les arts non occidentaux. Sa contribution a été immense pendant plus d'un demi-siècle. Charles Ratton avait un goût pour les oeuvres très achevées. Cette exposition, la première qui lui soit consacrée, aspire seulement lui à rendre l'importance qui fut la sienne", ajoute Philippe Dagen, rappelant que, dans les années 80, le Louvre a refusé plusieurs de ses propositions de dons pour des pièces considérées désormais comme des chefs-d'oeuvre.
Le visiteur débute le parcours comme invité privilégié dans le bureau de Charles Ratton, véritable cabinet de curiosités primitives, qui a été reconstitué.
Plus de 200 oeuvres et documents d’époque retracent le parcours en France et aux Etats-Unis de ce "prince des experts" et marchand à l'enthousiasme militant: des plaques en métal à décor zoomorphe du Pérou, une cape cérémonielle chilkat du sud-est de l'Alaska (fin du XIXe siècle), des sculptures du Niger, un masque kwele du Gabon, mais aussi des pièces d'exception jamais montrées dans un musée dont un totem funéraire de Nouvelle-Irlande (Papouasie-Nouvelle-Guinée), le tout offrant un large éventail des arts premiers de plusieurs continents.
Après la guerre, Charles Ratton est apparu comme la référence internationale absolue pour l'Afrique et l'Océanie. Située rue de Marignan, sa galerie a été en quelque sorte le premier musée d'arts premiers au monde.
Jusqu'à la fin des années 1970, malgré l'âge et l'apparition d'une nouvelle génération de marchands voyageurs, il s'est maintenu au premier rang, participant au triomphe mais aussi au renchérissement régulier d'objets considérés aujourd'hui comme des oeuvres majeures du patrimoine mondial.
© 2013 AFP
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Par marialis2.2 le 21 Juin 2013 à 18:33Dernière modification : 21/06/2013
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La France donne le "la" en matière
d'exportation de musique
© AFPSelon la Sacem, le répertoire musical français se vend très bien à l’étranger. En 2012, il pesait 82 millions d’euros. Si la scène électro représente un véritable moteur, les grands standards de la chanson française restent indétrônables.
Par Anne-Diandra LOUARN (texte)Depuis le début des années 2000, on la dit en décrépitude, exsangue, mal en point. Pourtant, l’industrie musicale française n’est pas que pertes et fracas. Il est même des secteurs qui font mentir les plus pessimistes. C’est le cas de celui des exportations. Selon les derniers chiffres de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), les droits d’auteur en provenance de l’étranger représentaient 82 millions d’euros de revenus en 2012, soit une augmentation de 2 % par rapport à l’année précédente.
En d’autres termes, la musique française marche bien à l’étranger. Elle fait même un carton à en croire la Sacem qui affirme que son répertoire est le plus utilisé au monde... après celui des Anglo-Saxons, évidemment. "Nous sommes très contents de ces chiffres d’autant plus qu’ils n’ont cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie et plus particulièrement sur ces cinq dernières années", explique à FRANCE 24 Laurence Bony, directrice du département des affaires internationales à la Sacem.
Guetta, Piaf et Harry Potter
Le succès international de son répertoire, la Sacem l’explique par trois facteurs principaux. Moteur essentiel des exportations, les grands classiques de la chanson française tels que "La vie en rose" d’Edith Piaf ou encore "La mer" de Charles Trenet semblent indémodables. "En 2012, la chanson qui a généré le plus de droits et qui reste chaque année dans notre top 10 c’est 'Comme d’Habitude' de Claude François", confie Jean-Claude Chamoux du département des affaires internationales de la Sacem.
L’année 2012 a également été boostée par les compositeurs de musique de film récompensés internationalement comme Alexandre Desplat qui a réalisé la musique du "Discours d’un roi" et d’"Harry Potter et les reliques de la mort" ou comme Ludovic Bource qui a composé la musique de "The Artist". Les grands Maurice Jarre et Eric Serra continuent aussi de plaire.
Mais depuis environ vingt ans, la scène électro française fait office de véritable fleuron des productions "made in France" : Daft Punk, David Guetta, Bob Sinclar, Air, Justice, ou encore C2C. "Ces artistes et leur label ont réussi à imposer une véritable patte française sur la scène internationale. Ils sont connus et reconnus dans leur domaine", confirme à FRANCE 24 Sophie Mercier, directrice du Bureau Export, association créée il y a 20 ans par les professionnels de la musique pour accompagner leurs artistes dans leur développement à l’international.
"Les étrangers aiment nos chanteuses"
Contrairement aux préjugés, chanter en anglais comme dans la plupart des morceaux électro à succès n’est pas un prérequis pour attaquer le marché international. "Les étrangers aiment beaucoup nos chanteuses francophones", assure Sophie Mercier. Au-delà des Patricia Kaas, Mireille Mathieu et autre Mylène Farmer, la jeune génération trouve également son public en dehors des frontières hexagonales. "Le groupe Brigitte est très apprécié, ainsi que Lou Doillon qui suit les traces de sa mère, Jane Birkin. Mais l’un des plus gros cartons, c’est Zaz. À titre d’exemple, son premier album a été vendu à 850 000 exemplaires dont 300 000 rien qu’en Allemagne", affirme Sophie Mercier.
Les Allemands sont justement les plus friands de musique française. Et l’Europe en général est, de loin, le premier client international de la Sacem avec 60 millions d’euros de revenus collectés en 2012. L’Asie-Pacifique arrive en seconde position avec 8,4 millions d’euros, talonnée par l’Amérique du Nord (7,8 millions d’euros).
La scène, une autre façon de s’exporter
Mais les ventes de disques ne sont pas le seul indicateur du rayonnement de la musique française. La scène est également révélatrice. "Phoenix, Moriarty, Woodkid, The Do… Nous possédons un bon mouvement pop-rock qui a réussi à se faire connaître des médias spécialisés et prescripteurs aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ils ne vendent pas énormément de CD à l’étranger mais ils y donnent beaucoup de concerts", indique Sophie Mercier qui y voit une autre preuve de la bonne santé de la musique française à l’international.
Parfait exemple de la puissance des Français en dehors des bacs et des charts, les Francofolies ont une véritable stratégie d’exportation. Lancé à l’origine à La Rochelle en 1984, le concept de ce festival pour francophones et francophiles s’est rapidement implanté au Québec il y a 25 ans et en Belgique il y a 20 ans. Puis il s’est décliné ailleurs à l’étranger dans les années 1990 de façon ponctuelle : en Allemagne pendant six ans, en Bulgarie pendant trois ans, mais également en Espagne, en Argentine et en Suisse. "Un succès dû à la politique du gouvernement de l’époque. Le ministre de la Culture Jacques Toubon avait mandaté les Francofolies pour être le vecteur de la musique française à l’étranger", explique à FRANCE 24 Maryz Bessaguet, responsable de la communication pour les Francofolies.
Mais alors que les productions françaises sont peu à peu délaissées - évolution des goûts et des tendances oblige -, les subventions se font rares. Le début des années 2000 est difficile en terme d’exportation. Jusqu’à ce que la scène électro redonne enfin une visibilité à la création musicale française. "Aujourd’hui, le français est à nouveau vendeur, tendance voire branché ! Il s’exporte mieux", assure Maryz Bessaguet. Pour preuve, les Francofolies ont le vent en poupe à l’étranger : "Nous nous lançons à New York les 19, 20 et 21 septembre prochains. Nous ouvrirons le festival par un hommage à Edith Piaf en présence de grands artistes anglophones comme Liza Minnelli et francophones comme Jean-Louis Aubert ou Nolwenn Leroy." Les organisateurs ont également été approchés par les autorités haïtiennes qui souhaitent exploiter le label Francofolies dès 2014 à Port-au-Prince.
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