• Cumul des mandats : c’est officiel, le PS a enterré sa promesse

    Cumul des mandats : c’est officiel, le PS a enterré sa promesse

     
    François Krug | Journaliste Rue89

     

    Les cumulards du PS avaient jusqu’au 1er octobre pour démissionner. Résultat : il en reste plus de 220... et cela ne dérange plus la direction du parti.

     

    Le Cumuloscope
    Avec le Cumuloscope, vous pouvez interpeller directement les députés et sénateurs socialistes, sur Twitter, Facebook et par e-mail. Vous pouvez aussi partager leurs réponses et nous aider à réactualiser notre liste, sur Twitter (en utilisant le hashtag #cumuloscope) ou par e-mail (cumul@rue89.com).

    C’est encore difficile à croire, mais il faut bien se rendre à l’évidence : pendant deux ans, les militants du PS, les électeurs socialistes et les médias ont été victimes d’une hallucination collective.

    Ils s’étaient persuadés que le PS s’était engagé à interdire le cumul des mandats à ses parlementaires, sans attendre qu’une loi impose la même règle aux autres partis.

    Ils s’étaient même mis en tête que ces députés et sénateurs socialistes devaient démissionner de leurs mandats locaux avant le 1er octobre.

    Date limite : 2014, comme tout le monde

    Quand certains osaient douter, les hallucinés brandissaient ce qu’ils pensaient être des preuves. Et ce texte adopté solennellement par le PS en 2010, alors ? Et ce courrier de Martine Aubry, lorsqu’elle était encore première secrétaire, rappelant aux parlementaires que l’heure approchait, hein ?

    Tout cela n’a pas existé, ou presque pas. Une interdiction formelle du cumul ? C’était un simple « appel ». Une date limite ? Aucune, à part 2014 et l’entrée en vigueur de la loi promise par François Hollande, et qui s’appliquera à tous les partis politiques.

    Ce lundi, lors de son point presse, David Assouline, le porte-parole du PS, a donc pu expliquer tranquillement :

    « Bien entendu, nous réitérons l’appel à l’ensemble des parlementaires qui ont pris cet engagement [...]. Ce n’est pas une question de jour, de date ou d’heure [...]. »

    « Ce que pense Martine Aubry, je m’en fous »

    Pas de date limite ? Ça tombe bien, c’est aussi ce qu’avaient compris les parlementaires socialistes concernés :

    • début septembre, notre Cumuloscope en recensait 234 ;
    • ce lundi, ils étaient encore... 223.

    Tous ont une bonne raison de continuer à cumuler, comme l’avaient démontré leurs réponses à vos interpellations.

    Et certains d’entre eux ont une manière bien directe de résumer ce que leur inspirait cette règle de non-cumul adoptée par les militants et défendue par Martine Aubry. Comme le sénateur Christian Bourquin, président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, qui a expliqué lors d’une conférence de presse vendredi :

    « Ce que pense Martine Aubry, je m’en fous totalement ! »


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