Il aura survolé ce Giro de bout en bout. Entre sa blessure à l'épaule, son écrasante victoire dans le contre-la-montre ou encore sa folle remontée dans le Mortirolo lors de la 16ème étape, Contador a maîtrisé de main de maître cette 98ème édition du Tour d'Italie, le deuxième sacre de sa carrière en terre transalpine. Doté d'un vélo rose, le coureur de Tinkoff a bouclé la boucle dimanche après-midi, en gardant Fabio Aru, son principal rival, à distance. L'Italien termine à près de deux minutes de l'Espagnol et grimpe d'une place sur le podium par rapport à l'an passé.

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Au fil des jours, Contador a épuisé ses adversaires le plus souvent cités au départ, le 9 mai, de Sanremo. Le Colombien Rigoberto Uran, malade, a joué les utilités et l’Australien Richie Porte a tenu le choc un peu plus d’une semaine avant de quitter la course en catimini. Seul Aru a résisté durant une première semaine flamboyante, marquée par la chute de Contador au lendemain de sa prise de pouvoir d’Abetone (5e étape). Sans trop de conséquences malgré une épaule gauche démise.

Une concurrence féroce sur le Tour de France

L’Italien, encensé par son aîné ("je me revois en lui", a répété Contador), a flanché par la suite, notamment dans le long contre-la-montre de Valdobbiadene (14e étape), “Sans doute le moment clé du Giro”, a reconnu le vainqueur, qui a récupéré après ce “chrono” de 59,4 kilomètres le maillot rose laissé la veille à Aru à cause d’une chute collective. S'il n’a pas gagné d’étape, Contador a filtré les offensives en montagne sans marquer de faiblesse. Hormis un passage à vide sur la route en terre du col du Finestre, à la veille de l’arrivée. Désormais, Contador, âgé de 32 ans, s'attaque au plus beau défi de sa vie : effectuer le doublé Giro – Tour de France. Froome, Quintana, Nibali, Pinot ou encore Bardet tenteront de stopper l'incroyable hégémonie de l'Espagnol. "Un autre effort terrible" selon le vainqueur du Giro...

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