• Damas signe le texte encadrant la mission des observateurs

     Plus de 100 morts depuis la trêve, Damas signe le texte encadrant la mission des observateurs

    - Publié le 19/04/2012 à 14:42

     

    M. Ban recommande au Conseil de voter l'envoi de 300 observateurs militaires de l'ONU qui seront déployés "dans environ dix endroits" en Syrie avec des conseillers en matière politique et de droits de l'Homme, mais ne seront pas impliqués dans la distribution d'aide humanitaire.

    M. Ban recommande au Conseil de voter l'envoi de 300 observateurs militaires de l'ONU qui seront déployés "dans environ dix endroits" en Syrie avec des conseillers en matière politique et de droits de l'Homme, mais ne seront pas impliqués dans la distribution d'aide humanitaire.

    Plus de 100 personnes ont péri durant la semaine qui a suivi l'instauration d'un cessez-le-feu violé quotidiennement en Syrie, mais le chef de l'ONU Ban Ki-moon, voyant "une chance de progrès", a recommandé l'envoi d'une équipe élargie de 300 observateurs dans le pays.

    En parallèle, le gouvernement syrien a signé jeudi un accord préliminaire sur le protocole encadrant le travail des observateurs dépêchés par l'ONU pour surveiller le fragile cessez-le-feu, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    Cette signature intervient "dans le cadre des efforts de la Syrie visant à faire réussir le plan Annan et à faciliter la mission des observateurs tout en respectant la souveraineté syrienne et les critères du droit international qui régissent ce genre de mission", toujours selon le communiqué.

    A Paris, une quinzaine de chefs de la diplomatie doit se réunir pour tenter de maintenir la pression sur Damas, dont la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui a déjà menacé Bachar al-Assad de "nouvelles mesures" s'il "gâchait la dernière chance" que représente l'application du plan de paix de l'émissaire Kofi Annan.

    Le régime de M. Assad s'est engagé à plusieurs reprises à mettre en oeuvre ce plan, mais des diplomates à l'ONU ont dénoncé le manque de coopération de Damas qui n'a toujours pas mis au point le protocole organisant le travail, et notamment la liberté de mouvement, des observateurs venus surveiller l'application de la trêve.

    Les Nations unies décideront dans les prochains jours si les conditions permettent que leur mission soit progressivement élargie, comme l'a proposé M. Ban dans une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU.

    Estimant qu'il y a "une chance de progrès" en Syrie malgré une cessation des hostilités "clairement incomplète", il propose "une mission de supervision (...) pour une période initiale de trois mois".

    M. Ban recommande au Conseil de voter l'envoi de 300 observateurs militaires de l'ONU qui seront déployés "dans environ dix endroits" en Syrie avec des conseillers en matière politique et de droits de l'Homme, mais ne seront pas impliqués dans la distribution d'aide humanitaire.

    Des diplomates prévoient qu'une résolution autorisant le déploiement des 300 observateurs pourrait être adoptée au début de la semaine prochaine, tandis que le ministère chinois des Affaires étrangères a dit "étudier sérieusement l'opportunité d'envoyer ou non des observateurs en Syrie".

    Pékin et Moscou, alliés de poids du régime de Damas, ne participent pas à la réunion à Paris, Moscou ayant dénoncé une rencontre dont l'objectif "n'est pas du tout la recherche d'un terrain pour parvenir à un dialogue inter-syrien, mais à l'inverse l'approfondissement des contradictions entre l'opposition et Damas".

    Le président français Nicolas Sarkozy a toutefois assuré que l'isolement de la Russie et de la Chine "ne durera pas".

    "Les Chinois comme les Russes n'aiment pas être isolés. Et lorsqu'on réunit les grands pays pour dire, voilà dans quelle direction il faut aller, avec nos alliés arabes, l'isolement de la Russie et de la Chine sur le dossier syrien ne durera pas", a-t-il dit.

    Il a par ailleurs dénoncé l'attitude du président syrien, au moment où ses troupes reprenaient leurs bombardements sur Qousseir, ville proche de Homs, surnommée par les militants la "capitale de la révolution" après que son quartier symbole de Baba Amr a été repris par l'armée au terme d'un mois de pilonnage incessant et meurtrier.

    "Bachar al-Assad ment de façon éhontée, il veut rayer de la carte Homs comme Kadhafi voulait rayer de la carte Benghazi", a accusé M. Sarkozy, se disant "convaincu que le régime de Bachar al-Assad est condamné".

    Une semaine exactement après l'instauration du cessez-le-feu, les forces syriennes ont également tué un civil dans un assaut sur Deir Ezzor (est) et des combats opposaient soldats et rebelles dans plusieurs régions, en dépit de la présence des observateurs de l'ONU.

    Depuis leur arrivée dimanche, les bilans --qui avaient nettement baissé dans les jours suivant l'entrée en vigueur de la trêve -- se sont alourdis, avec plus de 80 morts ces trois derniers jours.

    Une première équipe restreinte d'observateurs militaires est en Syrie pour surveiller l'application du plan Annan, dont la quasi-totalité des six points sont violés quotidiennement, selon les militants.

    Outre la poursuite des violences, le régime, affirment-ils, n'a pas retiré ses chars des villes et poursuit les arrestations. De leur côté, les autorités accusent des "groupes terroristes armés" de perpétrer chaque jour des attaques meurtrières.

    Le plan Annan vise à mettre fin à la répression de la révolte entamée il y a 13 mois et qui s'est militarisée au fil du temps. Les violences ont fait plus de 11.100 morts, en grande majorité des civils tués par les troupes du régime, selon l'OSDH.


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