• Dans Pékin noyé par la pollution, les patients se ruent dans les hôpitaux

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    Dans Pékin noyé par la pollution, les patients se ruent dans les hôpitaux

    <time datetime="2015-12-09T11:24:43+01:00" itemprop="datePublished">09 Déc. 2015, 11h24</time><time datetime="2015-12-09T11:24:43+01:00" itemprop="datePublished"></time> | MAJ : <time datetime="2015-12-09T11:24:43+01:00" itemprop="dateModified">09 Déc. 2015, 11h24     lien </time>
     
    <figure> Des Pékinois portent des masques contre la pollution le 9 décembre 2015 <figcaption class="articleChapeau ">Des Pékinois portent des masques contre la pollution le 9 décembre 2015 (AFP/GREG BAKER)</figcaption> </figure>

    A Pékin, au troisième jour de l'alerte maximale à la pollution de l'air, des malades incommodés par le smog toxique se pressaient mercredi dans les hôpitaux de la capitale, où les médecins se disaient "inquiets" de la situation sanitaire à venir.
    Au 9e étage de l'hôpital Wangfu, Yu Silong, un patient asthmatique, regarde par la fenêtre l'angoissante vue panoramique qui s'offre à lui: partout, le paysage urbain est noyé par un dense brouillard gris, derrière lequel perce avec difficulté un soleil rougeâtre.

     


    Hospitalisé depuis trois jours dans cet établissement de la banlieue nord de Pékin, le robuste jeune homme de 24 ans, assis sur le rebord de son lit, reçoit une perfusion d'antibiotiques qui vient alimenter son épais bras tatoué.
    "Mon asthme n'a pas été provoqué par le brouillard polluant, mais ça aggrave ma situation, forcément", explique à l'AFP M. Yu, employé de supermarché qui a dû démissionner le temps de se faire soigner.
    "A cause du smog, je porte un masque à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur", précise-t-il sous le regard de sa compagne. "Mais aujourd'hui, je n'ose même pas mettre le pied dehors !".
    Les autorités pékinoises ont décrété lundi pour la première fois une "alerte rouge" au smog, entraînant des mesures exceptionnelles, dont une circulation alternée, la fermeture d'usines et la suspension des
    cours.
    "(Cela) signifie que les autorités (...) prennent très au sérieux la question de la qualité de l'air et des problèmes de
    santé qui en découlent", notait mardi Bernhard Schwartländer, le représentant en Chine de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
    - 300 millions de Chinois touchés -
    Le brouillard polluant continuait de frapper mercredi le nord de la Chine, "touchant plus de 300 millions de personnes", notait le journal China Daily --la presse officielle couvrant abondamment le phénomène, encouragée par les initiatives gouvernementales.
    Le taux de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), les plus dangereuses, atteignait un niveau élevé de 280 microgrammes par mètre cube à Pékin, selon le Bureau de la Protection environnementale.
    "Ces particules contiennent notamment des hydrocarbures, pénètrent dans l'appareil respiratoire et provoquent toux, maux de gorge et souffle court", explique Gao Yongda, chef du service de pneumologie de l'hôpital Wangfu.
    "Le nombre de patients augmente ces dernières années. Le smog est un facteur important d'aggravation des maladies", précise-t-il, se disant "inquiet".
    Dans le couloir, Wang Yongbin attend, masque sur le visage, de passer en consultation.
    Le jeune homme vient d'être diagnostiqué d'une tumeur bénigne à la gorge, qui l'empêche de parler normalement.
    Avec sa femme, il est venu à Pékin la semaine passée, en provenance de la ville d'Ordos, en Mongolie-intérieure (nord), une zone de grands espaces balayée par le vent et où "il n'y a pas de pollution atmosphérique", affirme-t-elle, assise à ses côtés.
    "Depuis quelques jours, il tousse, se sent mal", s'inquiète sa femme, qui précise "fermer les fenêtres et les portes" dans leur
    logement pékinois, même si le smog "difficile à supporter", s'infiltre malgré tout dans les habitations.
    - Bombe à retardement ? -
    Le smog est généré principalement par l'utilisation de charbon pour le chauffage et la production d'électricité. Les rejets polluants de l'industrie et des voitures constituent également d'autres sources importantes.
    En complément de l'achat de masques et purificateurs d'air mécaniques, "beaucoup de gens viennent se faire prescrire des médicaments à boire pour +laver les poumons+", explique Mme Li Xiangdong, docteur de médecine traditionnelle chinoise à l'hôpital Wangfu.
    A base de lis, de prunes et d'autres végétaux, ces infusions qui permettraient "d'expulser la crasse des poumons", notamment en provoquant toux et crachats, sont devenus populaires depuis l?émergence ces dernières années en Chine de la tendance "yangsheng" --l'art de "nourrir le vivant", combinaison de diététique et de conseils pour vivre en bonne santé et épanoui.
    Mais il faudra davantage pour combattre la potentielle bombe à retardement qui se profile.
    "Le smog est nocif, mais ne provoque pas forcément de séquelles immédiates", explique le docteur Gao Yongda. "Cela prendra au moins encore cinq ans pour pouvoir juger de son impact. Et là, on aura peut-être une explosion de cas."

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