Coup de tonnerre sur le rugby basque avec la démission ce mardi soir de Serge Blanco de la présidence du Biarritz Olympique Pays Basque, annoncent nos confères de Sud-Ouest.
L'évènement intervient en pleine polémique autour du projet de création d'une seule et unique entité professionnelle basque, fruit de la fusion entre le BOPB et l'Aviron Bayonnais, qui a rejoint son rival et voisin en PRO D2 suite à sa relégation sportive lors de la saison écoulée de TOP 14.
Et c'est justement le vote du Biarritz Olympique Omnisports (détenteur du numéro d'affiliation à la FFR), la section amateur du club biarrot, défavorable contre toute attente à cette fusion, alors que le comité directeur venait de la valider comme un seul homme par 20 voix contre 21, qui a conduit Blanco, par ailleurs vice-président de la Fédération française de Rugby (FFR), à cette issue radicale. Présent lors de ce scrutin, le président de la société professionnelle du Biarritz Olympique, à l’énoncé de ce résultat aux allures de véritable camouflet, serait intervenu pour exprimer déception et colère, avant d’annoncer sa démission et de quitter les lieux.
L'homme d'un seul club
Blanco ou l’homme d’un seul club, qui avait débuté au BO en tant que joueur chez les juniors en 1975 pour ne plus le quitter et lui rester fidèle durant 17 ans, avant d'en devenir le président omnipotent dès 1995, à l'exception d'une parenthèse de dix ans (1998-2008) à la tête de la Ligue nationale de Rugby (LNR). Depuis son retour aux commandes en 2008, son club n'a fait que péricliter pour finir par rentrer dans le rang, jusqu'à la chute en PRO D2 en 2014.
Cette démission de Serge Blanco, et son déclencheur – plus d’un tiers des votants de la section amateur ont voté contre -, torpille un peu plus un projet de fusion face auquel les supporteurs des deux clubs basques sont dans leur grande majorité vent debout depuis des semaines. Vendredi, c'est le vote de la section amateur de l'Aviron Bayonnais, annoncé lui aussi défavorable, qui pourrait sceller pour de bon l'issue de ce feuilleton. Et mettre en péril chacun des deux clubs basques, déficitaires, à commencer par un BO qui aura fini sa première saison de PRO D2 exsangue, avec des retards de salaire, et dont on peut légitimement se demander s'il pourra survivre au départ de son emblématique patron.