• Deux cadres présumés d?ETA mis en examen en France

    Deux cadres présumés d’ETA mis en examen

    en France

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-12T12:21:42+02:00" itemprop="datePublished">12.07.2015 à 12h21  lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Lors de l'opération de police qui a mené à l'arrestation des deux membres présumés d'ETA, à Ossès, le 7 juillet. </figure>

    Les deux cadres présumés d’ETA (Euskadi ta Askatasuna, pour Pays basque et liberté), arrêtés en début de semaine en France, ont été mis en examen et placés en détention dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juillet. Xabier Goienetxea et Iñaki Reta de Frutos, recherchés par les autorités judiciaires espagnoles, avaient été interpellés dans la soirée du 7 juillet à Ossès, dans les Pyrénées-Atlantiques.

    Ils sont poursuivis pour de multiples chefs d’accusation, notamment association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. La propriétaire de la maison où ils ont été trouvés a été mise en examen pour financement de terrorisme.

    Mort du brigadier-chef Nérin

    Iñaki Reta de Frutos est considéré comme l’un des responsables de la logistique du mouvement, spécialiste des explosifs. Xabier Goienetxea, un ancien membre de l’organisation de la jeunesse radicale basque espagnole Segi, proche d’ETA.

    Ce dernier, âgé de 35 ans, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré dans le cadre du meurtre de Jean-Serge Nérin, brigadier-chef de police assassiné le 16 mars 2010 à Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne. Six autres etarras impliqués dans ce dossier doivent comparaître devant les assises spéciales de Paris. Seul Xabier Goienetxea, accusé d’avoir appartenu à ce commando après la découverte d’empreintes dans une voiture, était en fuite.

    Enquête pour « crimes contre l’humanité »

    ETA a annoncé le 20 octobre 2011 qu’elle renonçait définitivement à la lutte armée mais a depuis refusé de rendre les armes et de se dissoudre. Le 15 juillet 2014, l’organisation a annoncé le démantèlement de sa branche militaire et la mise en place d’un groupe d’experts chargés de neutraliser les armes et explosifs en sa possession.

    Au début du mois de mai, ETA a de nouveau refusé un plan de désarmement proposé par le gouvernement basque de Vitoria. Plus de huit cents personnes ont péri dans des attaques et des attentats commis par l’organisation séparatiste basque pendant près de quatre décennies.

    Un juge espagnol vient d’ouvrir une enquête visant l’ETA pour « crimes contre l’humanité », consécutive à la plainte d’associations de victimes d’assassinats et d’enlèvements. Elle est tenue pour responsable de la mort d’au moins 829 personnes.

    Lire aussi : Les aveux d’un repenti de l’ETA


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