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DSK va porter plainte pour « violation manifeste de ses droits »
DSK va porter plainte pour « violation manifeste de ses droits »
mercredi 28.03.2012, 15:04 - AFP
DSK va porter plainte pour « violation manifeste de ses droits » PHOTO PATRICK DELECROIXDominique Strauss-Kahn va déposer plainte pour « violation manifeste de ses droits », ont annoncé ses avocats ce mercredi, jour de la publication dans Le Monde des procès-verbaux de sa garde à vue fin février à Lille dans le cadre de l'affaire dite du Carlton.
« Le quotidien "Le Monde" (...) n'a pas hésité de manière tronquée, puisque parcellaire, à publier des passages choisis de procès-verbaux des auditions de M. Strauss-Kahn dont on peut se demander comment ils lui sont si opportunément parvenus », écrivent ses trois avocats, Mes Henri Leclerc, Frédérique Baulieu et Richard Malka, dans un communiqué.
« M. Strauss-Kahn déposera plainte dans les prochains jours à raison de cette violation manifeste de ses droits alors même que lui a été retiré le droit de s'exprimer (dans le cadre de son contrôle judiciaire, NDLR) », ajoutent-ils, expliquant que DSK » entend que la lumière soit faite sur l'origine de ces fuites afin d'en éclairer les réelles motivations ».
Dans les extraits de PV de son audition le 21 février publiés par Le Monde, l'ancien patron du FMI a notamment estimé avoir été « naïf » en n'ayant pas reconnu comme prostituées les jeunes femmes qu'on lui avait présentées pour des rencontres libertines.
M. Strauss-Kahn y a aussi affirmé qu'il n'y avait, au cours de ces soirées libertines, « jamais eu de relation contrainte ou imposée ». Il a donc qualifié de « mensonge », « erreur » ou « pression » les déclarations de l'une des prostituées à la police belge, affirmant s'être opposée en vain, au cours d'une soirée organisée en décembre 2010 à Washington, à certaines pratiques, sans toutefois n'avoir jamais déposé plainte pour viol.
M. Strauss-Kahn a été mis en examen lundi soir à Lille pour proxénétisme aggravé en bande organisée, pour avoir participé à des soirées libertines dont certaines participantes étaient, selon les juges d'instruction, des prostituées rémunérées. Ses avocats contestent, estimant que les « infractions reprochées sont inexistantes ». « Une fois encore, il a été procédé à une violation du secret de l'instruction au préjudice de M. Strauss-Kahn au prétexte, commode et convenu, de l'information du public, là où en réalité il n'y a que voyeurisme », estiment ses avocats.
Carlton: DSK a estimé devant les enquêteurs avoir été "naïf" (presse)
Publié le 28.03.2012, 13h40
Dominique Strauss-Kahn a estimé avoir été "naïf" en n'ayant pas reconnu comme prostituées les jeunes femmes qu'on lui avait présentées pour des rencontres libertines, indique Le Monde mercredi sur son site internet, citant des procès-verbaux de sa garde à vue à Lille.
"En y réfléchissant maintenant, je pense que j'ai été naïf", a déclaré DSK aux enquêteurs, au cours de sa garde à vue des 21 et 22 février, à propos de son ignorance que ses amis organisaient des soirées spécialement pour lui, avec le concours d'escort-girls.
"En ce qui me concerne, je n'interroge pas les gens sur leur vie privée", a-t-il indiqué ironiquement pour justifier son manque de curiosité à ce sujet.
L'ancien ministre socialiste a également refusé de donner l'identité des participantes à ces rencontres à Paris, Bruxelles ou Washington, "compte tenu de l'absence du secret de l'instruction dans cette procédure".
Il a affirmé qu'il n'y avait, au cours de ces soirées libertines, "jamais eu de relation contrainte ou imposée". Il a donc qualifié de "mensonge", "erreur" ou "pression" les déclarations de l'une des prostituées à la police belge, affirmant s'être opposée en vain, au cours d'une soirée organisée en décembre à Washington, à certaines pratiques, sans toutefois avoir jamais déposé plainte pour viol.
M. Strauss-Kahn a également démenti d'autres déclarations de cette prostituée qui avait affirmé qu'il s'était enquis des tarifs d'une de ses collègues, ce qui aurait constitué une reconnaissance implicite de son activité.
L'ex-patron du FMI a en revanche admis comme "inconvenant et inapproprié" d'avoir utilisé dans des SMS le mot "matériel" pour désigner des personnes de sexe féminin devant participer à des parties fines. Ce vocabulaire n'est, selon lui, "pas très sophistiqué", mais "lorsqu'il y a plusieurs personnes, c'est plus rapide d'employer un mot qu'une liste de prénoms".
Tags : DSK, plainte, violation manifeste de ses droits, Le Monde, mis en examen
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