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Par marialis2.2 le 25 Février 2015 à 19:36
Chômage : une baisse, oui, mais en trompe-l'oeil
<time>Publié le 25-02-2015 à 19h02 lien </time>
Pour Bruno Ducoudré, économiste à l'OFCE, la baisse observée en catégorie A ne doit pas occulter les 16.000 chômeurs supplémentaires toutes catégories confondues.
Infographie courbe du chômage. (Le Nouvel Observateur)
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À lire aussi < >Chômage : 19.100 demandeurs d'emploi en moins en janvier
2015, l'année pour enfin inverser la courbe du chômage ?
Ce mercredi à 18h, les chiffres de janvier sont venus conforter cet espoir : une baisse de 0,5%, soit 19.100 chômeurs de moins en catégorie A. Une baisse en trompe-l'œil, comme l'explique Bruno Ducoudré, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques.
Ces chiffres du mois de janvier à la baisse en catégorie A peuvent-ils être considérés comme une première tendance pour 2015 ?
- Un chiffre sur un mois, on ne peut pas qualifier ça d'une inversion de tendance. Il faudrait que la baisse se poursuive sur plusieurs mois. Ce qu'on voit en revanche, c'est une augmentation des inscriptions en catégorie C, celle des inscrits à Pôle emploi en activité réduite longue : ces chiffres donnent le sentiment que les personnes passent de la catégorie A à C. Si on prend l'ensemble A, B et C, on a tout de même plus 16.000 chômeurs.
L'augmentation de l'activité réduite se poursuit depuis de longs mois. Est-ce le signe d'une précarisation de l'emploi ?
- Cela confirme la poursuite de la précarisation sur le marché du travail. Un grand nombre de personnes se retrouvent avec des durées d'inscription de plus en plus longues : elles s'installent dans la précarité, exerçant des petits boulots par-ci par-là mais restant inscrites à Pôle emploi. Elles ne se sortent pas dans cette précarité. Et cela s'inscrit dans la durée : depuis 2011, on a une hausse quasi ininterrompue des inscriptions en catégorie A, B et C.
Début février, François Rebsamena justement annoncé un plan contre le chômage de longue durée. Aura-t-il un impact fort ?
- Le problème est que ce plan se fait à moyens constants. On réoriente des moyens vers des dispositifs de réinsertions pour des chômeurs de longue durée. Ce type de mesure modifie la file d'attente – elle fait passer devant certains par rapport à d'autres – mais ce n'est pas ça qui va améliorer fondamentalement la situation du marché du travail.
Et pour avoir une véritable amélioration, on en revient toujours à l'éternelle équation sur la croissance ?
- Oui, il faut un retour durable de la croissance en France, au-delà de 1,5%, pendant plusieurs années.
Quand l'Insee évoque une "légère accélération de l'activité" pour le premier semestre 2015, l'OFCEpartage-t-il cet optimisme ?
- Nous avons des indicateurs de climat de confiance qui s'améliore, comme la confiance des consommateurs ou la consommation des ménages. La dépréciation de l'euro ou la baisse du prix du baril de pétrole devraient jouer favorablement sur la croissance en 2015. On attend effectivement une petite accélération de la croissance.
Une accélération jusqu'aux fameux 1,5% ?
- Pas à ce niveau là. On ne voit donc pas d'inversion de la courbe du chômage. On s'attend simplement à un ralentissement de la progression du chômage.
Malgré les 100.000 emplois aidés annoncés dans le secteur marchand ?
- Oui car au niveau des contrats aidés, une partie des emplois d'avenir vont arriver à échéance. Il y aura une petite contribution des emplois aidés mais ce n'est pas ça qui permet de stabiliser le chômage.
Et le pacte de responsabilité aura-t-il un impact ?
- Ça, plus le CICE, on est dans un ordre de grandeur de 70.000 emplois créés ou sauvegardés en 2015. Oui, cela va jouer favorablement sur l'emploi. Mais, dans notre dernier exercice de prévisions, lorsqu'on a mis tout ça bout à bout, on a tout de même une légère hausse du chômage à l'horizon fin 2015. On n'est pas dans des améliorations suffisantes pour avoir une inversion franche de la courbe du chômage.
Propos recueillis par Louis Morice
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Par marialis2.2 le 24 Février 2015 à 00:42
Sanofi : le nouveau patron va toucher un "bonus de bienvenue" de 4 millions d'euros
avec AFP
le 22 février 2015 à 14h41 , mis à jour le 22 février 2015 à 14h46. lienLe logo de Sanofi / Crédits : DR
sanofiEntreprises
Après les primes de départ, désormais encadrées plus strictement, voilà l'arrivée des primes de bienvenue. Olivier Brandicourt annoncé jeudi à la tête du groupe pharmaceutique français Sanofi, devrait toucher une indemnité de deux fois 2 millions d'euros.
Les parachutes dorés, ces primes de départ accordées aux grands patrons français, étant désormais plus strictement encadrées, les groupes français semblent avoir trouvé la parade pour attirer leurs nouveaux dirigeants, la prime de bienvenue. Selon un document consultable sur le site internet de Sanofi, le nouveau patron du groupe pharmaceutique français, Olivier Brandicourt, dont la nomination a été annoncée jeudi, sera gratifié d'un "bonus de bienvenue" pouvant aller jusqu'à 4 millions d'euros. Une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d'euros est prévue pour la prise de fonction du nouveau directeur général, prévue le 2 avril. Celui qui dirige actuellement les activités pharmaceutiques du groupe allemand Bayer bénéficiera à nouveau d'une telle indemnité en janvier 2016 s'il est toujours en poste à ce moment-là.
Sanofi explique que cette prime a été accordée à son nouveau directeur général "en contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son précédent employeur". La pratique d'accorder des primes d'accueil aux grands dirigeants d'entreprise est très répandue aux Etats-Unis, où on parle de "poignée de main en or" ("golden handshake"). Mais elle est encore mal comprise par l'opinion en France. Le groupe précise également que la rémunération d'Olivier Brandicourt sera composée d'une part fixe annuelle brute de 1,2 million d'euros et d'une part variable cible de 150% de la rémunération annuelle fixe et plafonnée à 250% - soit entre 3 millions et 4,2 millions d'euros - "soumise à des objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs", précise Sanofi. Il touchera par ailleurs 220.000 options de souscription d'actions par an et 45.000 actions de performance.
Sanofi, qui dispute à Total le titre de première capitalisation de la Bourse de Paris, n'avait plus de directeur général depuis l'éviction fin octobre de Chris Viehbacher, à la double nationalité allemande et canadienne. Le groupe a finalement choisi Olivier Brandicourt, un médecin à la vaste expérience internationale, passé notamment chez le numéro un mondial de la pharmacie Pfizer.
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Par marialis2.2 le 18 Février 2015 à 14:41
PSA estime avoir retrouvé « une dynamique positive »
Le Monde.fr | 18.02.2015 à 07h35 • Mis à jour le 18.02.2015 à 08h36 | Par Philippe Jacqué
PSA « respire » un peu mieux. Le groupe automobile a annoncé, mercredi 18 février, avoir réalisé, en 2014, un chiffre d’affaires de 53,6 milliards d’euros (hors finance), en hausse de 1 %. Après deux années de lourdes pertes, le groupe ne renoue toutefois pas encore avec les bénéfices. Le résultat net part du groupe reste négatif, à - 706 millions d’euros, contre une perte de 2,372 milliards d’euros en 2013. Cependant, dans le même temps, PSA a supprimé sa dette, qui atteignait 4,1 milliards d’euros à fin 2013.
« Nous sommes dans une dynamique positive », se félicite, dans un entretien au Monde, Carlos Tavares, le président du directoire du groupe PSA depuis début 2014. « Nous avons dépassé les 2 milliards d’euros de flux de trésorerie sur un an au lieu de trois ans comme prévu. Et nous nous sommes complètement désendettés. Maintenant, nous devons nous atteler à l’amélioration de l’efficience de la division automobile », ajoute-t-il, précisant que le groupe vise désormais « une marge opérationnelle de 2 %, contre 0 à 0,1 % en 2014. »
En l’occurrence, la branche automobile (2,971 millions de véhicules vendus), qui accumulait depuis trois ans les résultats opérationnels négatifs, a vu ses comptes repasser dans le vert l’an dernier, à 63 millions d’euros, contre une perte d’exploitation de 1 milliard d’euros en 2013. « Sur un an, nous avons réussi à baisser le coût unitaire de production de nos véhicules (…). Désormais, nous commençons à gagner de l’argent à partir de 2,1 millions de véhicules vendus, contre 2,6 millions l’an dernier. Notre objectif est d’abaisser ce point mort à 2 millions », explique M. Tavares.
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Nouvelle hausse des ventes d’automobiles en Europe en janvier
Le marché automobile européen a bien entamé l'année 2015, affichant une hausse de 6,7% des immatriculations en rythme annuel grâce à la poursuite du rebond des ventes en Espagne et en Italie. Cette hausse permet d'approcher le million de voitures particulières vendues. L'indice concerne l'Union européenne excepté Malte. Restons lucide, cette hausse ne masque pas le fait que le volume du marché automobile en janvier était encore inférieur de 20% à celui d'avant la crise de 2008. En forte hausse on notera les marchés espagnol et italien. La France reste le troisième marché automobile européen avec 133.000 unités vendues en janvier, talonnée par l'Italie avec 131.300. Côté constructeurs, l'allemand Volkswagen détient toujours 25,5% de part du marché européen. PSA Peugeot-Citroën, en baisse, arrive loin derrière en deuxième position à 10,8%, alors que Renault en hausse passe à 9,5% du marché européen.
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« Au lieu du volume, ce qui m’intéresse, c’est la marge unitaire »
Pour le patron de PSA l’objectif prioritaire reste de « redresser les fondamentaux économiques » du groupe. Il écarte, à ce stade, toute course à la taille, même si ses concurrents généralistes affichent des volumes de ventes annuelles entre 7 et 10 millions d’unités. « Tant que nous ne sommes pas solides, nous ne nous lancerons pas dans une course à la taille. D’autant moins en Europe, où les parts de marché s’achètent. Au lieu du volume, ce qui m’intéresse, c’est la marge unitaire de chaque voiture vendue », explique M. Tavares.
Quant à l’idée de s’adosser à un autre constructeur, « il faut être solide avant de se poser cette question », relève le dirigeant, tout en ajoutant que cela « viendra à un moment donné afin de rester maître de notre destin ». Selon lui, il faut d’abord que PSA, dont le chinois Dongfeng détient désormais une partie du capital, soit en situation « de faire face aux différents scénarios et choisir notre propre futur » et ensuite« tout sera alors sur la table : pousser la croissance organique de l’entreprise, s’allier ou coopérer. »
Lire aussi : La Chine propulse les ventes de PSA article
Philippe Jacqué
Rédacteur au service économie (automobile et transport) Suivre Aller sur la page de ce journaliste Suivre ce journaliste sur twitter
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Par marialis2.2 le 18 Février 2015 à 14:25
Crédit agricole : le nouveau patron
sera nommé la semaine prochaine
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- Par Anne de Guigné
- Publié le 18/02/2015 à 07:20
- lien
La banque, qui se prépare à une profonde réforme de sa gouvernance, a publié de bons résultats 2014. Le groupe enregistre un bénéfice de 4,9 milliards d'euros, en hausse de 4 % sur un an.
Jean-Paul Chifflet, le directeur général de Crédit agricole SA depuis 2010, présentait mardi soir ses derniers résultats annuels. Son mandat s'achèvera lors de l'assemblée générale du groupe, en mai prochain. «En tant qu'ancien sportif, je sais que le match se joue jusqu'au dernier instant, et il me reste quelques mois», a-t-il précisé. La remarque n'est pas anodine, alors que beaucoup tablaient sur l'annonce du nom de son successeur à l'occasion de ces résultats annuels.
Le conseil d'administration du Crédit agricole Sa a souhaité décorreler les deux événements. Il se réunira donc à nouveau la semaine prochaine, à priori, selon nos informations, mercredi, pour mettre un point final au processus de nomination. Malgré les tensions et multiples rumeurs des derniers jours, peu de doutes subsistent sur l'issue des délibérations. Philippe Brassac, actuel secrétaire général de la Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA), devrait prendre le relais. Il est le candidat favori de l'actionnaire majoritaire, les caisses régionales du Crédit agricole, qui détiennent 55 % de Crédit agricole SA.
«Nous avons remis le Crédit agricole sur des rails»
Son arrivée à la tête de Crédit agricole SA s'accompagnera d'une vaste réforme de la gouvernance du groupe mutualiste, un mouvement qu'il soutient depuis plusieurs années. Depuis la cotation d'une partie de ses actifs, le Crédit agricole se présente en effet comme une structure bicéphale, avec d'un côté la partie cotée, Crédit agricole SA, et de l'autre la structure de représentation des caisses régionales: la FNCA. L'idée serait de simplifier cette organisation en plaçant toutes les filiales sous une holding commune. L'aboutissement de ce projet très lourd prendra encore de longs mois.
A la tête de Crédit agricole, le nouveau patron bénéficiera du travail de nettoyage accompli par son prédécesseur. En cinq ans, Jean-Paul Chifflet a recentré la banque, en la purgeant des erreurs du passé quitte à en payer le prix fort: cession des filiales grecques, portugaises, recentrage de la banque de financement et d'investissement… «Nous avons remis le Crédit agricole sur des rails.» s'est félicité le dirigeant.
En 2013, il a lancé un nouveau plan stratégique, dont les résultat ont commencé à se percevoir. 2014 restera en effet comme une bonne année pour la banque verte, qui a dégagé dans son ensemble un bénéfice de 4,9 milliards d'euros, en progression de 4 % sur un an. La partie cotée du groupe, Crédit agricole SA, affiche de son côté un résultat de 2,3 milliards d'euros, en retrait de 7 %.
Les caisses régionales et le réseau LCL ont notamment fait preuve d'une belle résistance, malgré le contexte français déprimé et la conjoncture de taux bas. Le groupe a encore poursuivi ses efforts de réduction des coûts. 178 millions d'économies récurrentes ont été réalisées pendant l'année.
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Par marialis2.2 le 18 Février 2015 à 01:07
Le CE de l’aéroport de Toulouse rejette la privatisation
AFP 16 février 2015 à 16:56 (Mis à jour : 16 février 2015 à 20:09)lien
L'aéroport de Toulouse-Blagnac en décembre 2014 (Photo Remy Gabalda. AFP)
Les élus du Comité d’entreprise (CE) de l’aéroport de Toulouse-Blagnac se sont unanimement prononcés lundi contre sa privatisation, en reprochant à l’État «l’opacité» du processus de vente de 49,9% du capital au consortium chinois Symbiose.
L’avis des sept élus du CE n’est cependant que consultatif.
Le gouvernement a choisi le 4 décembre d’attribuer au groupe chinois 49,9% de la société d’exploitation de l’aéroport de Toulouse - le quatrième de France hors Paris - ce qui devrait rapporter plus de 300 millions d’euros à l’État.
Réunis en comité d’entreprise, les sept représentants des salariés de l’aéroport (4 CFDT, 2 UNSA, 1 CFE/CGC) ont prononcé «à l’unanimité un avis défavorable à ce transfert au secteur privé d’une participation majoritaire au capital» de l’aéroport, ont-ils déclaré dans un communiqué.
Ils ont souligné que leur avis ne concernait pas le projet industriel de Symbiose mais le processus de privatisation mené, selon eux, «par l’État dans des conditions d’opacité singulières».
«On est quand même en train de vendre une société de service public mais, depuis le début, on nous impose la confidentialité à tous les niveaux, ce qui fait qu’on n’a jamais eu connaissance des avis, ni même du contenu des offres et encore moins des projets de pacte d’actionnaires, ce qui n’est pas de nature à nous donner confiance», a dit à l’AFP le secrétaire du CE, Patrick Fabriès (CFDT).
Selon lui, «le CE a fait réaliser une expertise qui a une fois de plus démontré que la situation économique de l’aéroport était tout à fait saine, avec une bonne gestion et des perspectives de croissance réalistes. Mais l’État nous amène sur le terrain d’une opération commerciale ambitieuse qui change la donne et peut générer des risques au niveau social, pour l’emploi et les conditions de travail».
Pour M. Fabriès, «il est politiquement correct de dire que ce n’est pas une privatisation mais, au vu du cahier des charges, on sait que l’État s’est engagé à donner le contrôle au nouvel acquéreur».
Cependant l’avis consultatif du CE ne devrait pas «faire bouger les lignes au niveau de l’État», a admis le représentant des salariés. «Nous ne doutons pas que ce projet de cession va aboutir. Tout le monde est dans les starting-blocks», a-t-il dit, tout en avertissant que le CE serait «extrêmement vigilant dans les mois à venir sur toutes les éventuelles modifications d’organisation».
La privatisation de 49,99% de l’aéroport de Toulouse-Blagnac sera effective «en mars», avait indiqué en janvier son président, Jean-Michel Vernhes. L’État conservera 10,01% du capital, les collectivités locales< 40%.
Les repreneurs chinois voudraient faire passer le trafic aérien de 7,5 millions de passagers en 2013 à 18 millions en 2046, ce qui suscite une vive opposition locale, notamment des riverains redoutant l’augmentation des nuisances.
Le 30 décembre, le juge des référés du Conseil d’État avait rejeté la demande de suspension de la «privatisation», formulée par des élus de la gauche alternative toulousaine et une association de riverains, en concluant qu'«aucun doute sérieux» n’entachait en l’état «la légalité de cette décision administrative».
L’avocat des opposants, Me Christophe Leguevaques, a demandé lundi au gouvernement de prendre en compte l’avis défavorable du CE et d'«annuler une procédure viciée par un défaut de transparence de plus en plus suspect».
Le collectif unitaire contre la privatisation de la gestion de l’aéroport, présidée par Chantal Beer-Demander, a interpellé le ministre de l’Economie en disant: «après le vote négatif du CE, M. Macron, il est encore temps d’arrêter!»
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