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    Olivier Diehl, président de la SNCM : "Le risque d'une disparition de la compagnie existe"

    L'INTERVIEW ÉCO par Jean Leymarie mercredi 29 octobre 2014
    Le risque de disparition de la SNCM existe selon son président. © SIPA

    Sur France Info, le président de la SNCM confirme que dès lundi, les actionnaires vont réclamer 100 millions que la société n'a pas les moyens de rembourser. Le redressement judiciaire est imminent et le risque de disparition bien réel.

    Le redressement judiciaire de la SNCM est imminent. Sur France Info, le président de la compagnie confirme que dès lundi, les actionnaires "vont réclamer leur dû", c'est-à-dire plus de 100 milions que la société n'a pas les moyens de rembourser. Le patron de la SNCM plaide pour un redressement judiciaire mais n'exclut pas une "disparition" de la compagnie. Au moins mille emplois sont menacés.

    Le président du directoire de la SNCM s'y prépare : "Nous n'avons pas 100 millions à pouvoir décaisser du jour au lendemain (...) Lundi, les actionnaires vont effectivement réclamer leur dû et il faudra que je me rendre auprès du Tribunal de commerce de Marseille". Cela enclencherait le processus vers un placement en redressement judiciaire de la SNCM. Dans cette hypothèse, selon la direction, 800 à 1000 seraient préservés, sur 2000 environ aujourd'hui : "C'est l'objectif le plus vertueux que nous pouvons avoir", dit Olivier Diehl.

    A LIRE AUSSI ►►► SNCM : pas d'accord, nouvelle réunion en novembre

    Le patron de la SNCM annonce que plusieurs repreneurs potentiels se sont manifestés, sans donner aucun nom. La compagnie, si elle était reprise, garderait-elle sa délégation de service public (entre la Corse et le continent), vitale pour elle ? "C'est clairement un enjeu".

    "Nous ferons tout pour que la SNCM ne disparaisse pas", explique Olivier Diehl, sans écarter le pire. "Le risque existe forcément."

    ÉCOUTER L’ÉMISSION disponible jusqu'au 24/07/2017

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  • Actualité > TopNews > Sanofi évince son directeur général Christopher Viehbacher
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    Sanofi évince son directeur général Christopher Viehbacher

    <time>Publié le 29-10-2014 à 09h19Mis à jour à 15h59  </time>lien 

     

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    L'ancien directeur général de Sanofi Chris Viehbacher, à Shanghai le 25 septembre 2014(c) Afp
    L'ancien directeur général de Sanofi Chris Viehbacher, à Shanghai le 25 septembre 2014 (c) Afp
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    Paris (AFP) - Le groupe pharmaceutique Sanofi, qui dispute à Total le titre de première capitalisation française, a annoncé mercredi l'éviction de son directeur général Christopher Viehbacher, accusé de gérer en solitaire les destinées de l'entreprise.

    "La poursuite du développement du groupe exige aujourd'hui un management fédérant plus largement les talents, une focalisation plus grande sur l'exécution et une collaboration étroite et confiante avec le conseil" d'administration, a expliqué le groupe pour justifier cette décision qui faisait l'objet de rumeurs insistantes depuis quelques jours.

    La décision du conseil d'administration de se séparer de l'artisan du redressement du groupe a été prise "à l'unanimité", a précisé Sanofi dans un communiqué.

    Le président du conseil d'administration Serge Weinberg assure à titre intérimaire la fonction de président directeur général, en attendant la nomination d'un nouveau directeur général.

    M. Weinberg a assuré, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes, que cette décision ne traduisait "aucune inflexion stratégique" pour le groupe et aucune "inquiétude particulière sur les évolutions économiques".

    Le développement des "plateformes de croissance", qui regroupent les activités stratégiques du groupe, grâce à un effort important d'innovation et de recherche, "reste à l'ordre du jour", a-t-il dit. De même, en matière d'acquisitions, Sanofi continuera à étudier les possibilités de se renforcer dans ses différents secteurs, mais exclut a priori des méga-fusions.

    Le départ de M. Viehbacher est avant tout une question "fondamentalement de style de management et aussi d'exécution" et "n'est pas un sujet de personne", a insisté M. Weinberg.

    Il a pris comme exemple le projet Phoenix révélé l'été dernier, qui concernait la vente des médicament anciens du groupe, un dossier que le conseil avait "découvert par la presse". Il a aussi pointé des "problèmes d'exécution" l'année dernière au Brésil et en Chine.

    Âgé de 54 ans et bénéficiant de la double nationalité allemande et canadienne, M. Viehbacher dirigeait Sanofi depuis le 1er décembre 2008.

    Sous son impulsion, Sanofi a réussi à négocier sans trop de dégâts la fin de la période d'exclusivité de ses médicaments phares et s'est redéployé sur une série de métiers à fort potentiel.

    Il a engagé une restructuration controversée des activités de recherche du groupe en France. La dernière réorganisation engagée prévoyait plus de 450 transferts de postes et la suppression nette d'environ 180 autres d'ici à 2015 sur près de 5.000 salariés.

     

    - Recherche professionnel de la pharmacie -

     

    Parallèlement, le portefeuille de produits s'est enrichi avec aujourd'hui 46 projets de médicaments et vaccins, dont 14 en phase finale d'essais ou déjà en demande d'autorisation. Sanofi compte notamment lancer en 2015 son vaccin contre la dengue et un nouveau traitement du cholestérol.

    Selon la presse, le conseil d'administration reprochait à M. Viehbacher de piloter le groupe depuis Boston et certains s'inquiétaient de voir le centre de gravité du groupe se déplacer vers les Etats-Unis, surtout depuis l'acquisition structurante de la société américaine de biotechnologies Genzyme, l'un des faits d'armes du dirigeant déchu.

    L'installation l'an dernier du directeur général à Boston "n'est pas la raison" de son éviction, a affirmé relativisé Serge Weinberg, mais cela "ne favoris(ait) pas la direction du groupe", a-t-il toutefois reconnu.

    Le groupe a été recentré par M. Viehbacher sur un nombre limité de "plateformes de croissance", qui représentent désormais 78% du chiffre d'affaires total. Parmi ces priorités figurent les médicaments contre le diabète, les vaccins, les traitements vétérinaires, les médicaments en vente libre ou encore les biotechnologies.

    Pour prendre la direction générale du groupe, le conseil souhaite "un professionnel de la pharmacie ayant une vision, une capacité de maintenir l'innovation et la recherche à un haut niveau dans les priorités et capable de poursuivre la stratégie" et sa nationalité ne sera pas un critère, selon le portait brossé par Serge Weinberg. "La recherche est lancée," a-t-il dit.

    L'annonce du départ soudain de M. Viehbacher a été mal accueillie à laBourse de Paris, où les investisseurs lui étaient reconnaissants du beau parcours boursier de la valeur.

    Vers 11H20, la valeur perdait 3,85% à 71,59 euros, après s'être déjà effondrée de plus de 10% la veille à la suite de la publication de ses résultats trimestriels. Au même moment, le CAC 40 progressait de 0,25%.Le président du conseil d'administration Serge Weinberg assure à titre intérimaire la fonction de président directeur général, en attendant la nomination d'un nouveau directeur général.

     

    M. Weinberg a assuré, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes, que cette décision ne traduisait "aucune inflexion stratégique" pour le groupe et aucune "inquiétude particulière sur les évolutions économiques".

    Le développement des "plateformes de croissance", qui regroupent les activités stratégiques du groupe, grâce à un effort important d'innovation et de recherche, "reste à l'ordre du jour", a-t-il dit. De même, en matière d'acquisitions, Sanofi continuera à étudier les possibilités de se renforcer dans ses différents secteurs, mais exclut a priori des méga-fusions.

    Le départ de M. Viehbacher est avant tout une question "fondamentalement de style de management et aussi d'exécution" et "n'est pas un sujet de personne", a insisté M. Weinberg.

    Il a pris comme exemple le projet Phoenix révélé l'été dernier, qui concernait la vente des médicament anciens du groupe, un dossier que le conseil avait "découvert par la presse". Il a aussi pointé des "problèmes d'exécution" l'année dernière au Brésil et en Chine.

    Âgé de 54 ans et bénéficiant de la double nationalité allemande et canadienne, M. Viehbacher dirigeait Sanofi depuis le 1er décembre 2008.

    Sous son impulsion, Sanofi a réussi à négocier sans trop de dégâts la fin de la période d'exclusivité de ses médicaments phares et s'est redéployé sur une série de métiers à fort potentiel.

    Il a engagé une restructuration controversée des activités de recherche du groupe en France. La dernière réorganisation engagée prévoyait plus de 450 transferts de postes et la suppression nette d'environ 180 autres d'ici à 2015 sur près de 5.000 salariés.

     

    - Recherche professionnel de la pharmacie -

     

    Parallèlement, le portefeuille de produits s'est enrichi avec aujourd'hui 46 projets de médicaments et vaccins, dont 14 en phase finale d'essais ou déjà en demande d'autorisation. Sanofi compte notamment lancer en 2015 son vaccin contre la dengue et un nouveau traitement du cholestérol.

    Selon la presse, le conseil d'administration reprochait à M. Viehbacher de piloter le groupe depuis Boston et certains s'inquiétaient de voir le centre de gravité du groupe se déplacer vers les Etats-Unis, surtout depuis l'acquisition structurante de la société américaine de biotechnologies Genzyme, l'un des faits d'armes du dirigeant déchu.

    L'installation l'an dernier du directeur général à Boston "n'est pas la raison" de son éviction, a affirmé relativisé Serge Weinberg, mais cela "ne favoris(ait) pas la direction du groupe", a-t-il toutefois reconnu.

    Le groupe a été recentré par M. Viehbacher sur un nombre limité de "plateformes de croissance", qui représentent désormais 78% du chiffre d'affaires total. Parmi ces priorités figurent les médicaments contre le diabète, les vaccins, les traitements vétérinaires, les médicaments en vente libre ou encore les biotechnologies.

    Pour prendre la direction générale du groupe, le conseil souhaite "un professionnel de la pharmacie ayant une vision, une capacité de maintenir l'innovation et la recherche à un haut niveau dans les priorités et capable de poursuivre la stratégie" et sa nationalité ne sera pas un critère, selon le portait brossé par Serge Weinberg. "La recherche est lancée," a-t-il dit.

    L'annonce du départ soudain de M. Viehbacher a été mal accueillie à laBourse de Paris, où les investisseurs lui étaient reconnaissants du beau parcours boursier de la valeur.

    Vers 11H20, la valeur perdait 3,85% à 71,59 euros, après s'être déjà effondrée de plus de 10% la veille à la suite de la publication de ses résultats trimestriels. Au même moment, le CAC 40 progressait de 0,25%.

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    SNCM: désaccords persistants, un redressement judiciaire se précise

    <time>Publié le 28-10-2014 à 21h38Mis à jour le 29-10-2014 à 04h56 </time>lien 
     
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    Marseille (AFP) - Direction, syndicats et actionnaires de la SNCM se sont séparés mardi sur un constat de désaccord, malgré un nouveau rendez-vous fixé au 18 novembre pour évoquer l'avenir de la compagnie qui semble de plus en plus menacée de redressement judiciaire.

    "Le bilan de cette réunion est très négatif, très inquiétant", a réagi à la sortie de la préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille Pierre Maupoint de Vandeul, délégué CFE-CGC, soulignant la volonté réitérée de l'ensemble des actionnaires, "y compris l'Etat", d'aller au redressement judiciaire.

    "Un temps considérable a été perdu, on devrait avoir des garanties sur le volet social, mais Transdev (le principal actionnaire de la SNCM) ne veut pas s'avancer", a renchéri Maurice Perrin, lui aussi de la CFE-CGC.

    Proposée par le médiateur Gilles Bélier, la date du 18 novembre pour une nouvelle réunion de médiation --alors que la réunion de mardi devait clore un cycle entamé au lendemain d'une grève de 17 jours fin juillet-- "a été acceptée par tous les participants", a souligné M. Perrin.

    Toutefois, Transdev a prévenu mardi soir qu'il ne se sentait "en aucun cas lié par la prolongation de la médiation au-delà du 31 octobre", et souhaité qu'un redressement judiciaire intervienne "au plus vite".

    "Chaque jour qui passe compromet (...) un peu plus les chances de trouver un repreneur et de préserver le maximum d’activités et d’emplois", selon Transdev, déplorant "des initiatives qui, en retardant une échéance inéluctable, risquent de conduire à une situation désespérée".

    Mardi après-midi à l'Assemblée nationale, le secrétaire d'Etat auxTransports Alain Vidalies avait à nouveau plaidé pour le redressement judiciaire de la compagnie, le qualifiant même de "probabilité forte dans un proche avenir".

    Le lancement d'une telle procédure, rejetée par les syndicats, doit permettre de "sauver un maximum d'emplois, grâce au maintien de la délégation de service public (DSP) dans la transmission au repreneur", a déclaré Alain Vidalies.

    La délégation de service public pour assurer la continuité territoriale avec laCorse, un marché de plus de 600 millions d'euros, a été attribuée à la SNCM jusqu'en 2022.

    - Lourd passif -

    La question de sa transmissibilité à un éventuel repreneur a justement été évoquée au cours de la réunion en préfecture, a souligné M. Maupoint de Vandeul, évoquant les "grandes inquiétudes" à cet égard: "Aller au redressement judiciaire sans garantie sur la DSP, c'est un toboggan vers la liquidation".

    Transdev (coentreprise de Veolia et de la Caisse des Dépôts), qui détient 66% du capital de la compagnie maritime, contre 25% à l'Etat et 9% aux salariés, s'était engagé à ne pas saisir le tribunal de commerce avant la fin initiale de la médiation, le 31 octobre.

    "Le moratoire a été prolongé jusqu'au 18 novembre", a déclaré à l'issue de la réunion de mardi Frédéric Alpozzo, représentant CGT des marins, avant que Transdev ne publie son communiqué, laissant planer le doute sur ses intentions d'ici au 18 novembre.

    "Nous ne voulons ni le redressement judiciaire, ni la liquidation, ni la peste, ni le choléra", a tonné le syndicaliste, en assurant que "d'autres solutions d'intérêt général étaient possibles".

    Les actionnaires et la direction maintiennent que le placement en redressement judiciaire est la seule solution pour éponger son passif financier (14 millions d'euros de perte en 2012) et s'affranchir des condamnations de Bruxelles.

    Début septembre, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a en effet confirmé la condamnation de la SNCM à rembourser 200 millions d'euros d'aides de l'Etat jugées illégales. Et la compagnie maritime reste en outre toujours sous la menace d'une obligation de rembourser également 220 millions d'euros reçus de l'Etat au titre de la délégation de service public pour la période 2007-2013.

    Les actionnaires assurent que seul le recours au tribunal de commerce permettrait de sauver la compagnie d'une liquidation pure et simple, et attirer les potentiels candidats à une reprise des actifs de la société, dont la société américaine Baja Ferries.

    Transdev pourrait ainsi demander à la SNCM le remboursement de ses créances dès les premiers jours de novembre, afin de provoquer ce placement en redressement judiciaire.

    La direction de la SNCM a également opté pour la solution du redressement, mais son analyse est vigoureusement contestée par les syndicats, qui estiment qu'une telle opération ne les prémunira pas contre des condamnations européennes mais permettra en revanche aux actionnaires de faire un plan social à moindre frais.

     

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    Bruxelles ne va pas rejeter les budgets 2015 de la France et de l'Italie

    <time>Publié le 28-10-2014 à 18h12Mis à jour le 29-10-2014 à 03h05  </time>lien 
     
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    La Commission européenne à Bruxelles(c) Afp
                                    La Commission européenne à Bruxelles (c) Afp
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    Bruxelles (AFP) - La Commission européenne ne demandera pas à la France et à l'Italie de revoir leur projet de budget 2015, après les pas en avant fait par les deux gouvernements, a-t-on appris mardi de sources européennes.

    "Aucun budget ne sera rejeté", a confié une source européenne à l'AFP. Les mesures annoncées parParis et Rome "ont donné satisfaction", a ajouté une autre source. "On a désamorcé la crise", a renchéri une autre source communautaire.

    </article>

    Sur le web : Nicolas Doze: Budget 2015: Bruxelles demande de nouveaux engagements à la France - 28/10
     
     
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    Caddie : l'offre de reprise validée par le tribunal
    de commerce

     

    Publié le 27.10.2014, 09h54 | Mise à jour : 11h05 lien 

     
    Usine des chariots de supermarché Caddie Ã  Drusenheim en Alsace. Le tribunal de commerce de Paris a approuvé lundi l'offre de reprise du fabricant de chariots de supermarché Caddie, en liquidation judiciaire, présentée par son ancien directeur général, Stéphane Dedieu.

    Usine des chariots de supermarché Caddie à Drusenheim en Alsace. Le tribunal de commerce de Paris a approuvé lundi l'offre de reprise du fabricant de chariots de supermarché Caddie, en liquidation judiciaire, présentée par son ancien directeur général, Stéphane Dedieu. |(AFP/Frederick Florin)

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    Le tribunal de commerce de Paris a approuvé lundi l'offre de reprise du fabricant de chariots de supermarché Caddie, présentée par son ancien directeur général, Stéphane Dedieu. <btn_noimpr> </btn_noimpr>L'offre prévoit de conserver 128 des quelque 380 salariés de l'entreprise, en redressement judiciaire depuis début août. La reprise prendra effet au 1er novembre, a précisé le tribunal.

    Le projet de Stéphane Dedieu prévoit de maintenir 105 emplois sur le site historique de Caddie, à Drusenheim (Bas-Rhin), et 23 sur le site de revêtement industriel de Oberhausbergen. L'ancien directeur général prendra 65% de la nouvelle société. L'italien Bertoldi, distributeur de Caddie depuis 1961, et l'allemand Shopbox, spécialisé dans l'entretien et la maintenance des chariots, entreront au capital respectivement à hauteur de 25% et 10%.

    Avant la décision du tribunal ce lundi, Stéphane Dedieu, qui porte ce projet de reprise, s'était montré confiant. «Tout se présente bien», affirmait-il vendredi. «Le nom, les marques et les brevets font partie de la reprise», avait-il indiqué, après avoir posé cette condition pour reprendre le groupe alsacien. 

     
     
     
    Un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros visé en 2015 

    Dans le courant de la semaine, Stéphane Dedieu avait obtenu la confirmation de l'administrateur judiciaire que la marque faisait bien partie de la reprise, le nom Caddie étant formellement la propriété d'une autre société du groupe Altia, propriétaire du fabricant de chariots. La semaine précédente, il avait lui-même apporté les garanties financières exigées par le tribunal, soit le dépôt de 1,7 million d'euros sur un compte en France et la preuve du soutien des banques. 

    Les repreneurs visent un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros en 2015 (contre 37 millions de ventes réalisées en 2013) et se sont engagés à ne pas effectuer de licenciements économiques pendant deux ans.

    A l'audience de lundi dernier, le tribunal avait jugé l'offre «recevable au regard des garanties financières apportées». L'administrateur judiciaire a apporté son soutien au projet. A la sortie, les syndicats se montraient prudemment optimistes. «Je suis optimiste. Les ouvriers sont derrière ce projet», avait déclaré Jean-Paul Ostertag, délégué CFTC, le syndicat majoritaire qui soutient l'offre de reprise. «Nous pensons que la tendance est plutôt optimiste, l'administrateur ayant donné un avis positif», avait renchéri Christophe Zinck, le secrétaire du CE (comité d'entreprise) du site historique du groupe à Drusenheim, à proximité de Strasbourg.

    «Plus de 250 salariés sur le carreau»
    Lundi, les salariés de Caddie à Drusenheim (Bas-Rhin) ont accueilli lundi dans une ambiance pesante la validation du projet de reprise. «Les gens sont résignés: ils savent ce qui les attend», confiait Céline Goehringer, déléguée syndicale Force Ouvrière. «C'est bien qu'il n'y ait pas liquidation, mais il va y avoir une saignée (ndlr. dans les effectifs)», relevait-elle. Sous un ciel maussade, une centaine de salariés de l'équipe du matin se trouvaient lundi sur le site au moment où la nouvelle est tombée. L'usine est à l'arrêt depuis plusieurs jours.

    L'offre retenue par le tribunal de commerce de Paris «était l'unique solution. Dans la mesure où c'était la seule solution, c'était la meilleure», a commenté Thierry Carl, élu CFTC au CE. Pour autant, l'annonce reste «une catastrophe» selon lui, car elle mettra «plus de 250 salariés sur le carreau». «Les gens sont très démoralisés, ils en ont marre, ils aimeraient qu'on en finisse avec cette histoire de redressement», poursuit Thierry Carl. Mais «l'histoire n'est pas finie: ça ne va pas être drôle pour ceux qui vont partir et ceux qui vont rester», prédit-il.
     
    La liste des postes que l'offre de reprise prévoit de supprimer a été publiée la semaine dernière, mais n'est pas nominative. Thierry Carl espère «que M. Dedieu va avoir les reins assez solides pour repartir sur une base solide». Mais certains, à l'instar de Céline Goerhinger, jugent son plan «trop prudent». «Si la cadence commence à augmenter, le business plan de M. Dedieu risque d'être trop juste», affirme cette dernière.


    VIDEO (21 octobre). Caddie : le contenu du plan de reprise 


    VIDEO. 6 septembre 2012 : Caddie placé en redressement judiciaire

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    LeParisien.fr 


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