• Les dirigeants européens se sont engagés vendredi à réduire d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'ici 2030, un objectif "ambitieux" pour mettre l'Europe en position de leader mondial.

    Climat: les Européens trouvent un accord ambitieux

    <figure data-src-format="photo" role="group">Le président du Conseil européen, Herman Von Rompuy, arrive au sommet sur le climat à Bruxelles, le 23 octobre 2014<figcaption>Le président du Conseil européen, Herman Von Rompuy, arrive au sommet sur le climat à Bruxelles, le 23 octobre 2014 - Emmanuel Dunand AFP</figcaption></figure>

    © 2014 AFP

      • Créé le <time datetime="2014-10-24" pubdate="">24.10.2014 à 07:10</time>
      • Mis à jour le <time datetime="2014-10-24">24.10.2014 à 07:20</time>
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    Les dirigeants européens se sont engagés vendredi à réduire d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'ici 2030, un objectif «ambitieux» pour mettre l'Europe en position de leader mondial.

     

    «Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde», a écrit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.

    L'accord a été obtenu à l'issue de discussions ardues qui ont duré près de huit heures à Bruxelles.

    Le plan prévoit de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveaux de 1990. Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement se sont aussi entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990, a précisé M. Van Rompuy. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, mais pas le second.

    Les Européens, poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'«interconnexions» entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%.

    «C'est une bonne nouvelle pour le climat, les citoyens, la santé et les négociations internationales sur le climat à Paris en 2015», a dit M. Van Rompuy, assurant que cela créerait «des emplois durables» et de la «compétitivité».

    «Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe», a-t-il rappelé.

    «L'Europe montre l'exemple», s'est félicité le président français François Hollande. «S'il n'y a pas d'accord» entre Européens, «comment convaincre les Chinois ou les Américains ?», avait-il demandé à son arrivée au sommet.

     

    - Les écolos déçus -

     

    «Nous avons réussi à mettre sur pied un cadre décisif pour donner une voix à l'Europe dans les négociations internationales sur le climat», a souligné la chancelière allemande Angela Merkel.

    Mais les défenseurs de l'environnement sont déçus. «Les dirigeants de l'UE donnent un coup de frein à l'énergie propre», a dénoncé Greenpeace.

    Les objectifs «sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique», ont estimé les Amis de la Terre. Pour Oxfam, «une action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres, les plus affectées par le changement climatique et les moins responsables de cette crise», a réagi Oxfam.

    Le partage de l'effort au sein de l'UE était centrale. Le débat opposait principalement les pays pauvres, principalement de l'est de l'Europe, qui dépendent encore largement des énergies fossiles comme le charbon, et les plus riches qui s'appuient sur le nucléaire ou sont déjà bien engagés dans la transition énergétique.

    Les premiers ont obtenu des compensations pour les efforts qu'ils devront consentir, avec notamment la création d'un fonds alimenté par une petite partie des ventes de certificats du système des quotas européens d'émission de CO2.

    Le plan du nouveau président de la Commission Jean-Claude Juncker, qui prévoit d'investir 300 milliards d'euros dans l'économie, «est indissociable de ce que nous venons de décider aujourd'hui», a souligné M. Hollande.

    Le Portugal et l'Espagne, qui sont très isolés des réseaux européens, espèrent financer par ce biais la construction d'interconnexions via les Pyrénées.

    L'amélioration des interconnexions fait partie des outils pour accroître l'indépendance énergétique de l'UE, un enjeu rendu encore plus crucial par la crise en Ukraine et les menaces sur l'approvisionnement en gaz russe.

    Vendredi sera consacré à l'économie et aux moyens de doper la croissance, à quelques jours de l'entrée en fonction de la Commission Juncker, qui en a fait sa première priorité. La discussion, entamée à 28, sera suivie d'un mini-sommet de la zone euro qui pourrait être animé par le débat sur les règles budgétaires européennes, au moment où les projets de budget de la France et de l'Italie sont sur la sellette de la Commission.

     

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  • Le plan social à Mory Ducros annulé

    Source : Reuters 22/10/14 à 17:32

    Mis à jour le 22/10/14 à 19:45

     

    VALEURS CITÉES

    La cour administrative d'appel de Versailles a annulé mercredi l'homologation par l'administration du plan social qui a permis de licencier 2.800 salariés sur les 5.000 du transporteur Mory Ducros, a-t-elle annoncé.

    Le tribunal administratif de Cergy Pontoise (Val-d'Oise) avait annulé l'homologation de ce plan le 11 juillet dernier mais la société Mory Ducros, les administrateurs judiciaires et le ministre du Travail avaient fait appel.

    "Ces requêtes ont été rejetées", indique la cour d'appel, précisant que "le document unilatéral ne pouvait pas procéder à l'application des critères de licenciement au niveau de chacune des 85 agences appartenant à la société Mory Ducros".

    La détermination d'un tel périmètre à un niveau inférieur à celui de l'entreprise "n'est envisageable que dans le cadre d'un accord collectif", explique-t-elle dans ses attendus.

    L'avocate de Mory Ducros, Déborah David, a indiqué à Reuters qu'elle conseillerait à son client de se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat.

    Selon elle, la décision de la cour administrative d'appel ne tient pas compte des nouveaux textes de la loi de sécurisation de l'emploi de juin 2013. "Elle tend à appliquer une jurisprudence de la cour de cassation qui est obsolète".

     
     

    "C'est une nouvelle victoire des salariés de cette entreprise qui se battent pour faire condamner les responsables de la catastrophe sociale qui a privé d'emplois près de 3.000 d'entre eux", a déclaré l'un de leurs avocats, Fiodor Rilov.

    Après leur victoire en première instance, les salariés contestant le plan social avaient annoncé qu'ils allaient saisir les prud'hommes pour licenciement "sans cause réelle et sérieuse" et réclamer des indemnités supplémentaires.

    La validation du plan social en mars dernier était contestée par les syndicats CFDT, CFE ( 85.51 +0.29%) -CGC et CGT. Leurs recours portaient sur l'insuffisante justification, selon eux, de la décision administrative, sur les critères de licenciement et sur la non-proportionnalité du plan aux moyens du groupe.

    Mory Ducros avait été placé en redressement judiciaire en novembre 2013 et le tribunal de commerce de Pontoise avait validé en février le plan de reprise du transporteur par son actionnaire principal, Arcole Industries, qui n'a gardé que moins de la moitié du personnel.

    (Chine Labbé, avec Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

    © 2014 Reuters - Tous droits de reproduction réservés par Reuters.

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  • Economie

    DIRIGEANT Le Premier ministre dit avoir reçu Luc Oursel ce week-end et travaillé avec lui sur sa succession…

    Valls: Le patron d'Areva remplacé «dans les heures qui viennent»

    <figure data-src-format="photo" role="group">Manuel Valls (à droite), aux côtés de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, en visite au Salon international de l'alimentation (Sial) de Villepinte, le 20 octobre 2014.  
AFP PHOTO / BERTRAND GUAY<figcaption>Manuel Valls (à droite), aux côtés de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, en visite au Salon international de l'alimentation (Sial) de Villepinte, le 20 octobre 2014. AFP PHOTO / BERTRAND GUAY - AFP</figcaption></figure>

    20 minutes avec AFP

      • Créé le <time datetime="2014-10-20" pubdate="">20.10.2014 à 18:34</time>
      • Mis à jour le <time datetime="2014-10-20">20.10.2014 à 18:34</time>
    • MOTS-CLÉS
      • Aucun mot-clé

    Manuel Valls a annoncé lundi le remplacement « dans les heures qui viennent » du patron du groupe nucléaire Areva Luc Oursel, qui a quitté ses fonctions pour raisons de santé, saluant « un homme très courageux » et « un dirigeant très professionnel ».

    «J'ai reçu Luc Oursel ce week-end qui m'a appris la nouvelle de sa maladie. C'est un homme courageux, qui a été un dirigeant très professionnel, très engagé sur la filière nucléaire», a déclaré le Premier ministre en marge du salon international de l'alimentation (Sial) à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

    «Il y aura une continuité», dit Manuel Valls

    Quant à la succession de Luc Oursel, qui intervient alors que le géant français du nucléaire est déjà dans une situation mitigée, «il ne doit y avoir aucun doute, nous en avons parlé ensemble, sur le fait qu'il y aura une continuité, une succession à la tête de cette grande entreprise qu'est Areva, et nous prendrons une décision dans les heures qui viennent», a dit Manuel Valls.

    «Et moi je pense d'abord à lui et à ses proches, je pense à son combat et nous serons à ses côtés, parce que c'est d'abord le combat d'un homme», a ajouté Manuel Valls.

    Areva, détenu à 87% par les pouvoirs publics, a annoncé lundi le départ de son président du directoire, Luc Oursel, pour des raisons de santé, près de trois ans et demi après sa nomination à la tête du groupe nucléaire.

    Philippe Knoche, l’actuel directeur général délégué, pour le remplacer?

    Avant que sa maladie soit connue, plusieurs sources industrielles tablaient depuis plusieurs semaines sur la volonté du gouvernement de remplacer Luc Oursel à la tête du groupe. Selon la presse, le président du conseil de surveillance Pierre Blayau plaidait pour la nomination de Philippe Knoche, actuel directeur général délégué du groupe.


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  • ENTREPRISE «Pour des raisons de santé, Luc Oursel considère qu'il n'est plus en mesure d'assumer les responsabilités de président du directoire d'Areva», annonce le groupe nucléaire français dans un communiqué...

    Le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, démissionne pour raisons de santé

    <figure data-src-format="photo" role="group">Luc Oursel, président du directoire d'Areva, le 20 mai 2014, lors d'une audition devant la commission d'enquête parlementaire sur les coûts du nucléaire<figcaption>Luc Oursel, président du directoire d'Areva, le 20 mai 2014, lors d'une audition devant la commission d'enquête parlementaire sur les coûts du nucléaire - Bertrand Guay AFP</figcaption></figure>

    20 minutes avec AFP

      • Créé le <time datetime="2014-10-20" pubdate="">20.10.2014 à 16:42</time>
      • Mis à jour le <time datetime="2014-10-20">20.10.2014 à 17:15</time>
    • MOTS-CLÉS

    Le groupe nucléaire Areva a annoncé lundi la démission de son président du directoire, Luc Oursel, 55 ans, pour des raisons de santé.

    «Pour des raisons de santé, Luc Oursel considère qu'il n'est plus en mesure d'assumer les responsabilités de président du directoire d'Areva. Il vient d'en informer le gouvernement», a précisé dans un communiqué le groupe, qui est détenu à 87% par les pouvoirs publics.

    En poste depuis juin 2011

    «Je dois mener maintenant un combat personnel contre la maladie (...), y précise Luc Oursel. J'ai été heureux et fier de les engager dans un contexte difficile dans le redressement de l'entreprise, au service du pays, et je suis convaincu qu'elles réussiront.» 

    Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris et Ingénieur en chef des Mines, Luc Oursel avait succédé à Anne Lauvergeon à la tête du groupe nucléaire français le 16 juin 2011. Luc Oursel, dont la nomination à la tête d'Areva a été annoncée jeudi, apparaissait alors comme un homme de compromis entre ceux qui prônaient une rupture brutale avec la stratégie de la présidente sortante Anne Lauvergeon et ceux qui souhaitaient une certaine continuité.


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  • <header id="titre_article" style="box-sizing: border-box; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">

    Créations d'usines : quand la France remonte la pente

    EMMANUEL GRASLAND / CHEF DU SERVICE INDUSTRIE | <time datetime="2014-10-20T06:00:00+02:00" style="box-sizing: border-box; padding: 0px 6px; color: rgb(127, 126, 126);">LE 20/10 À 06:00 </time>lien 
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    • <figure itemid="/medias/2014/10/20/1055400_0203871691026_web_tete_660x857p.jpg" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="box-sizing: border-box; margin: 0px; line-height: 1.5; max-height: 395px; padding-bottom: 45px; overflow: hidden; height: 381px;"><figcaption itemprop="description" style="box-sizing: border-box; position: absolute; bottom: 0px; width: 635px; height: 45px; line-height: 45px; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">

    Créations d'usines : quand la France remonte la pente

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    </figcaption></figure>

    Les ouvertures d'usines en France sont supérieures d'un tiers à celles de l'an dernier.
    Le solde des ouvertures et des fermetures s'améliore, même s'il reste négatif.

    C'est un investissement qui fait rêver des milliers d'élus. A Lacq, dans les Pyrénées-Atlantique, le japonais Toray a injecté 120 millions d'euros pour y bâtir une de ces usines du futur, chères au coeur de l'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg. Inaugurée fin septembre, elle devrait produire d'ici à la fin de l'année la matière première de la fibre carbone, du polyacrylonitrile. Derrière ce nom barbare, la création d'environ 150 emplois à moyen terme.

    Un simple rayon de soleil au milieu de la grisaille ? Pas seulement. Début juillet, le missilier MBDA a inauguré sa première usine de démantèlement de munitions complexes au Subdray, près de Bourges. Un investissement de 12 millions d'euros. Au printemps, c'est le breton Altho qui a ouvert un site de production de chips en Ardèche, d'une soixantaine de salariés.

    Le poids des PME

    Depuis janvier, l'Hexagone a vu la création de 119 usines contre 90 sur la même période de 2013, selon les recensements effectués par la société Trendeo. Une hausse liée notamment à des ouvertures dans l'agroalimentaire, le traitement des déchets ou le travail des métaux. Les fermetures de sites ont quant à elles reculé, passant de 204 à 153. « Pour 100 usines fermées depuis 2009, l'économie française en ouvre en moyenne 60, mais ce taux est remonté à 77 % en 2014 », explique David Cousquer, de Trendeo.

    Mais pourquoi ouvrir une usine en France, alors que le pays bénéficie d'une réputation moyenne auprès des investisseurs étrangers, du fait d'un coût du travail jugé élevé ou d'une législation sociale perçue comme trop rigide ? D'abord, une grande partie des investissements ne sont pas le fait des grands groupes mais des PME. C'est par exemple le cas de Terre et Soleil, une société familiale spécialisée dans les biscuits et caramels bretons, qui s'est dotée en juin d'une nouvelle usine pour accompagner sa croissance. Ou du Groupe Batteur, qui a décidé d'investir 9 millions d'euros dans un nouveau site de production pour ses crèmes de soins Algotherm.

    L'Hexagone bénéficie ensuite de certains atouts. Sa taille, tout d'abord, et puis la qualité de ses infrastructures. Pour attaquer les marchés de l'isolation du sud de l'Europe, le canadien Iko a construit une usine à… Combronde, une commune du Puy-de-Dôme, située sur un noeud autoroutier entre A71, A89 et A75. Un investissement de 35 millions d'euros.

    La position d'excellence de la France dans le secteur aéronautique joue aussi un rôle majeur. Elle est à l'origine de la décision de l'américain Hexcel d'investir 200 millions dans un site de production de fil de carbone destiné à accompagner la montée en puissance de l'Airbus A350.

    Bien sûr, ces nouvelles usines sont loin de changer la donne. En comparaison de l'Allemagne, la France accuse un retard de cinq à sept ans sur la modernisation de ses usines, selon le Groupe des fédérations industrielles. Mais l'état d'esprit semble s'améliorer. « Les industriels sont un peu plus optimistes sur l'évolution de leurs dépenses d'investissement », explique Denis Ferrand, de COE-Rexecode. Et la baisse du crédit bancaire à l'industrie manufacturière s'est interrompue cet été. 

    Emmanuel Grasland, Les Echos
    </section>


     


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