• Quatre principaux phénomènes seraient à l'origine de l'emballement des marchés actions selon CPR AM

    lien (Easybourse.com) Vendredi 17 octobre, l'équipe de CPR Asset Management organisait une conférence en vue de dresser un panorama des marchés actions et de présenter deux solutions d'investissement actions axées sur le rendement et l'investissement international.

     

     Avant de commencer la présentation de ses perspectives des prochains mois à venir, Cyrille Collet, directeur de la gestion actions de CPR AM, a souhaité revenir sur ce qui s’est passé sur les marchés actions de part et d'autre de l'Atlantique depuis quinze jours, et qui s’est accentué cette semaine. 

    « Les turbulences que l’on a pu observées sont le résultat de quatre phénomènes très techniques» avance l'expert. 

    Tout d’abord, étant en fin de quantitative easing aux Etats-Unis, des investisseurs ont structurellement été amenés à vendre des actions et à acheter des obligations. A 2,60%, le couple rendement-risque des taux à dix ans américains est apparu pour beaucoup avantageux. Cet engouement a été renforcé par la hausse du dollar vis-à-vis de l’euro. Ainsi au-delà de la performance du sous-jacent, s’est ajoutée la performance de la devise. 

    Par ailleurs, les hedge funds ont également significativement contribué à la vague massive des ventes d’actions. « Ces derniers ont été cette année acheteurs sur les actions et vendeurs sur les taux. Cependant au fur et à mesure qu’en septembre les taux américains se sont repliés, ils ont subi des appels de marge négatifs sur lemarché obligataire qui les ont contraints à se délester de certains actifs acquis dans leur portefeuille-à commencer par les actions européennes et des actions du reste du monde- pour se repositionner sur les obligations. Puis suite à des rachats fin septembre, ils ont du abaisser leur levier et donc vendre également massivement des actions américaines et étrangères provoquant les turbulences des dernières semaines.  

    Le dernier élément à avoir amplifier la correction sur les marchés actions est à rechercher du côté du comportement des mutual funds. « Ceux-ci clôturant fin octobre aux Etats-Unis ont fait des achetés-vendus et des ventes sèches en début de mois sur les marchés actions pour limiter leur plus value et ainsi payer mois d’impôts. L'histoire ne dit pas s'ils reviendront en fin de mois pour la suite... » précise Cyrille Collet. 

    L’emballement a donc été à 95% de nature technique, en déduit le directeur de la gestion actions de CPR AM.
    « Bien que l’accalmie soit au rendez-vous aujourd’hui, les perturbations ne sont vraisemblablement pas terminées » présage ce dernier. 
    Deux évènements importants pourraient permettre d’assurer un apaisement plus durable. En premier lieu, la publication des résultats des audits de la qualité des actifs et des stress tests des banques le 26 octobre. Mais aussi le retour des mutual funds à la fin du mois sur le marché actions. 

    Un scénario positif pour les prochains mois

    « Notre scénario à 3-12 mois est bien orienté sur les actions. Les taux gouvernementaux devraient demeurer bas un long moment. Il n’y a plus grand-chose à gratter sur le segment des obligations d’entreprises, la performance ayant été au rendez-vous et les spreads s’étant ont considérablement resserrés » explique Cyrille Collet. 

    « Normalement moins d’injection de liquidité aux Etats-Unis, plus d’injections de liquidité en Europe et au Japon devrait surtout aider le marché des actions non américaines » subodore ce dernier. 

    La différence de performance entre les trois régions devrait être d’autant plus justifiée par les écarts supposées dans la progression des bénéfices à l'avenir. 

    La dynamique de révision de la progression des bénéfices aux Japon est très positive depuis début 2013. « Une forte dichotomie est en cela observable entre le bon moral des entreprises japonaises d’un coté et la relative morosité perceptible du coté des ménages.  Le pouvoir d’achat de ces derniers est en contraction. La hausse des salaires depuis janvier est de 2%, à comparer avec le relèvement de la TVA de 3% en avril » relève Cyrille Collet. 

    La révision de l’accroissement des profits dans la zone euro est négative depuis 24 mois, quasiment du jamais vu. Ceci étant, les taux sont faibles, l’énergie est bon marché et l’euro est en baisse. « Cela devrait avantager les sociétés européennes, avoir une influence positive sur les profits et par conséquent sur les actions de la zone euro. A ce jour, nous sommes toujours à 7% de croissance des profits pour cette année. Nous pensons que les conditions devraient être encore plus favorables pour les actions de la zone euro l’année prochaine ». 

    L’appétit est également retrouvé sur les actions des pays émergents. « Alors qu’entre mars 2013 et mars 2014, 80 milliards de dollars sont sortis des émergents par anticipation de la hausse des taux américains et de l’appréciation du dollar ; depuis mars, 30 milliards de dollars sont retournés sur ces marchés. Le sens des flux est donc positif. En outre, après avoir été dans un momentum négatif fin 2013, le processus de révision des bénéfices est en train de se stabiliser. L’augmentation des bénéfices est escomptée à 9% sachant que le PER du segment des actions des pays émergents est de 10, contre un PER pour les actions des pays développés est de 15. Il y a un gap de valorisation à jouer » conclut le responsable de CPR AM. 

    Imen Hazgui

    Publié le 17 Octobre 2014

    Copyright © 2014


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  • [] Le coût du travail est désormais moins élevé en France qu'en Allemagne

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  • Actualité > Politique > Projet de loi Macron : une belle "opération de com'"
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    Projet de loi Macron : une belle "opération de com'"

    L'objectif de Emmanuel Macron de libérer l'économie française de ses blocages et corporatismes a pour but d'"enfumer" Bruxelles, estiment les éditorialistes.

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    Emmanuel Macron, le 3 septembre 2014. (AFP PHOTO/ ALAIN JOCARD)Emmanuel Macron, le 3 septembre 2014. (AFP PHOTO/ ALAIN JOCARD)
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    Le projet de loi pour "déverrouiller" l'activité, dont les grandes lignes ont été présentées mercredi parle ministre de l'Economie Emmanuel Macronapparaît comme une "opération de communication" en direction de Bruxelles, estime la presse jeudi 16 octobre.

    Même si "l'idée d'une libéralisation du pays fait son chemin", se réjouit Nicolas Beytout dans "L'Opinion", "on en est encore au niveau des promesses et il faudra des mois, peut-être même une année encore pour que le dispositif Macron entre pleinement en action".

    "Vaste programme, aurait dit le général de Gaulle"

    L'objectif de Emmanuel Macron de libérer l'économie française de ses blocages et corporatismes suffit toutefois à attirer les foudres de "L'Humanité" qui fustige "un projet 100% réactionnaire".

    "Ce saupoudrage touchant au travail du dimanche, à la dérégulation des transports publics, n'est pas sans rappeler le rapport de Jacques Attali réalisé à la demande de Nicolas Sarkozy pour 'libérer la croissance'", estime l'éditorialiste du quotidien communiste, Jean-Paul Piérot.

    Mais les commentaires insistent surtout sur le contexte de ces annonces, prévues dans quelques semaines mais avancées pour coïncider avec la présentation par le gouvernement français du projet de budget 2015 à la Commission européenne.

    "L'objectif serait de lever les blocages : vaste programme, aurait dit le général de Gaulle face à ce qui ressemble avant tout à une opération de com'", analyse Hubert Coudurier dans "Le Télégramme".

    "Une technique très 'hollandaise' pour 'enfumer' Bruxelles"

    Pour Philippe Waucampt aussi du "Républicain lorrain", "il s'agit plus d'une opération de communication à usage extérieur que d'un acte concret de dynamitage des corporatismes". "Berlin et Bruxelles se satisferont-ils du simple affichage qu'est pour l'instant la loi Macron ?", se demande-t-il.

    Jean-Louis Hervois de "La Charente libre" soutient que "personne ne peut affirmer qu'il n'y a pas dans cette opportune offensive sur les blocages français, une technique très 'hollandaise' pour 'enfumer' Bruxelles et l'Europe sur les déficits français".

    "Cela peut aider à calmer l'impatience de l'examinateur bruxellois", estime certes Hervé Favre dans "la Voix du Nord".

    Mais, globalement, "ces mesures suffiront-elles à faire repartir la croissanceet à amadouer la Commission européenne ? Sans doute pas, mais leur inspiration libérale risque d'irriter un peu plus les 'frondeurs'" du Parti socialiste, relève Bruno Dive de "Sud-Ouest".

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    Sur le web : Macron présente son projet de loi pour l'activité
     

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  • France: le chômage a baissé en août, pour la première fois depuis 9 mois

     

    Créé le 24/09/2014 à 14h10 -- Mis à jour le 25/09/2014 à 00h50   lien 

    <aside>Une agence de Pôle Emploi

    Une agence de Pôle Emploi PHILIPPE HUGUEN AFP

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    Paris - Premier répit de l'année pour le gouvernement: le chômage a légèrement reculé en août avec 11.100 inscrits sans activité de moins à Pôle emploi, mais frôle toujours son record, à 3,41 millions, et les économistes ne perçoivent pas d'inversion de tendance.

    Pôle emploi a enregistré le mois dernier une baisse de 0,3% chez les inscrits en catégorie A (sans aucune activité), que ce soit en métropole ou en incluant les outre-mer, a annoncé mercredi le ministère du Travail. Sur un an, leur nombre reste toutefois en hausse de 5,2%.

    Ces chiffres avaient été révélés par France 2 quelques heures avant la publication officielle.

    La baisse est légèrement moins marquée en intégrant les chômeurs ayant exercé une petite activité (-0,1%): ils étaient 5,07 millions en métropole fin août, 5,38 millions avec l'outre-mer.

    Cette baisse est la première depuis octobre 2013. Et la troisième seulement depuis l'élection de François Hollande, en mai 2012. Depuis cette date, Pôle emploi a vu affluer un demi-million de chômeurs sans activité supplémentaires.

    Dans un communiqué, le ministre du Travail François Rebsamen a appelé à la prudence, jugeant «que les chiffres mensuels ne peuvent s’interpréter que dans la durée».

    Autre donnée qui invite à prendre les chiffres d'août avec des pincettes: un bond des «cessations d'inscription» de chômeurs qui n'ont pas renseigné leur situation mensuelle (+14,4% sur un mois). «Environ 30.000 ont été rayés des listes, ça fait beaucoup», note Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis.

    Il y a tout juste un an, un bug chez l'opérateur SFR, chargé d'acheminer les messages de relance, avait engendré une explosion de ces «cessations d'inscriptions pour défaut d'actualisation».

    - «Une hirondelle ne fait pas le printemps» -

     

    Pour Bruno Ducoudré, de l'Observatoire français des conjonctures économiques, «une baisse sur un mois n'est pas une inversion de tendance». «Cette amélioration n'est sans doute pas durable: la conjoncture n'est pas bonne, on vient d'avoir deux trimestres sans croissance, ça veut dire pas d'emplois», résume-t-il.

    Faute d'une croissance suffisante, aucun organisme international ne prévoit de baisse du chômage avant, au mieux, 2015.

    Le chef de l'Etat a reconnu la semaine dernière lors de sa conférence de presse semestrielle que les résultats de sa politique «tardaient à venir». Mais il a assuré qu'«ils viendr(aient)», disant espérer que ce serait «avant 2017».

    En août, le chômage est resté quasiment stable chez les jeunes (-0,1%) et les seniors (+0,1%). Sur un an en revanche, la situation des 50 ans et plus reste catastrophique (+11,6%), alors que celle des moins de 25 ans ne se dégrade que légèrement (+0,7%).

    Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT, a salué auprès de l'AFP «une bonne nouvelle», «mais une hirondelle ne fait pas le printemps». Même analyse pour Jean-Claude Mailly, qui a souligné sur France 5 que «sur le moyen terme», la tendance est à «l'augmentation.»

    «Un petit mieux … mais la précarité augmente», a réagi la CGT dans un communiqué.

    En attendant les effets du pacte de responsabilité (40 milliards d'euros d'allègements pour les entreprises d'ici à 2017, dans l'espoir de générer des centaines de milliers d'emplois), le gouvernement tente depuis la rentrée de booster ses politiques de l'emploi.

    Le premier bilan du pacte, dressé début septembre par François Rebsamen, reste faible: un seul accord a été conclu, dans le secteur de la chimie. «Il faut que les entreprises se secouent», a lancé mardi le ministre du Travail.

    Le président de la République a en outre sonné vendredi la mobilisation pour l'apprentissage, avec un nouveau geste en faveur des employeurs.

    Pour relancer le contrat de génération, qui n'a pas trouvé son public, le gouvernement vient aussi de doubler, sous conditions, la subvention.

    Hasard du calendrier: c'est aussi mercredi que le Medef a dévoilé ses pistes pour «créer un million d'emplois».

    Suppression de deux jours fériés - 100.000 emplois à la clé selon le Medef -, assouplissements des 35 heures ou encore du Smic: ces propositions ont provoqué un tollé syndical. Et ont déjà été en partie balayées par le gouvernement.

     © 2014 AFP

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