• FIFA : Blatter dénonce une campagne de haine

    de la part de l'UEFA

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-05-30T09:12:14+02:00" itemprop="datePublished">30.05.2015 à 09h12</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-30T14:45:18+02:00" itemprop="dateModified">30.05.2015 à 14h45</time>

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Michel Platini, vice-président de la FIFA et président de l'UEFA, félicite Sepp Blatter lors de la réélection de ce dernier à Zurich vendredi 29 mai 2015. <figcaption class="legende" data-caption="Michel Platini, vice-président de la FIFA et président de l'UEFA, félicite Sepp Blatter lors de la réélection de ce dernier à Zurich vendredi 29 mai 2015." style="">Michel Platini, vice-président de la FIFA et président de l'UEFA, félicite Sepp Blatter lors de la réélection de ce dernier à Zurich vendredi 29 mai 2015. AP/Patrick B. Kraemer</figcaption> </figure>

    Au lendemain de sa réélection pour un cinquième mandat à la tête de la FIFA, Joseph Blatter a déclaré avoir « été affecté par les attaques » nées du scandale de corruption qui a ébranlé la Fédération cette semaine, lors d'une conférence de presse. M. Blatter, 79 ans, a toutefois estimé qu'il restait « l'homme de la situation » et a appelé à « l'unité et la solidarité » pour « aller de l'avant ».

    >> Revivez la conférence de presse avec notre journaliste présent sur place :

     

    Plus tôt, dans une interview à la chaîne suisse RTS (Radio-Télévision suisse), le président de la FIFA s'était dit « choqué » par les accusations de la justice américaine, dénonçant une « haine, venue non pas seulement d'une personne à l'UEFA [l'Union des associations européennes de football], mais d'une organisation, l'UEFA, qui n'a pas compris qu'en [1998 il soit] devenu président ».

    Interrogé à propos de Michel Platini, président de l'UEFA, qui avait appelé à sa démission, Blatter répond : « Je pardonne à tout le monde, mais je n'oublie pas. » Concernant les relations futures avec l'Union, Blatter expose : « Nous ne pouvons pas vivre sans l'UEFA et l'UEFA ne peut vivre sans nous. » Pour lui, une démission s'apparenterait à un aveu de culpabilité : « Démissionner ça voudrait dire que je suis fautif, or je lutte depuis quatre ans contre toute corruption. »

    Lire (édition abonnés) : FIFA : la guerre est déclarée entre Blatter et Platini

    « CETTE AFFAIRE NE SENT PAS BON »

    Par ailleurs, celui qui est entré à la FIFA il y a quarante ans ne digère pas le coup de filet effectué dans un hôtel de luxe de Zurich, qui a conduit à l'arrestation de sept responsables de la FIFA, à deux jours du congrès électif de son instance.

    Le Suisse déplore : « Il y a des signes qui ne trompent pas : les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu. [...] Si les Américains ont à faire avec des délits d'argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord- ou sud-américains, qu'ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu'il y a un congrès. » Et de lancer : « N'oublions pas qu'ils [les Etats-Unis] sont le sponsor numéro un du royaume hachémite, donc de mon adversaire [battu, le prince Ali]. Cette affaire ne sent pas bon. »

    Lire (édition abonnés) : A la FIFA, c’est Joseph Blatter qui gagne à la fin

    NOUVELLES INCULPATIONS PROBABLES

    De nouvelles inculpations dans le cadre du scandale de corruption qui ébranle la FIFA sont probables, a confié vendredi au New York Times le patron du service des enquêtes du fisc américain. Mercredi, sept officiels de la FIFA accusés de corruption massive depuis des années par la justice américaine ont été arrêtés. 

    L'Anglais David Gill, choisi par l'UEFA pour occuper l'un des postes de vice-président de la FIFA, a refusé cette fonction après la réélection contestée du président Sepp Blatter. « Je ne prends pas cette action à la légère mais les terribles événements ravageurs de ces trois derniers jours m'ont convaincu qu'il n'était pas approprié d'être membre du comité exécutif de la FIFA avec la direction actuelle », a-t-il expliqué. L'ancien dirigeant de Manchester United, qui avait envisagé dès jeudi la possibilité d'un retrait, n'a pas participé samedi à la première réunion après la réélection de Sepp Blatter, alors qu'il était prévu qu'il y prenne part.


    votre commentaire
  • Publié par Julien L., le Jeudi 28 Mai 2015

    Couverture 2G, 3G et 4G : les opérateurs

    passés au crible

    lien

    Le gendarme des télécoms a procédé à la mise à jour de son observatoire sur la couverture des services mobiles 2G, 3G et 4G en France métropolitaine. Basées sur des données collectées fin 2014, les statistiques portent sur les taux de couverture de la population et du territoire.

    Où en est le déploiement des services 2G, 3G et 4G en France ? Pour le savoir, l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a conduit une nouvelle enquête sur le terrain afin de déterminer précisément les taux et cartes de couverture des quatre principaux opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile) sur le sol métropolitain.

    Cet observatoire fait suite à une première étude qui a lieu en juillet 2014. Jugeant nécessaire de mettre à jour les informations obtenues alors, le gendarme des télécoms a mené une nouvelle vérification fin 2014. Les indicateurs de couverture 3G et 4G de chacun des quatre opérateurs mobiles, en pourcentage de la population et en pourcentage du territoire, sont donc valides au 31 décembre 2014.

    Que ressort-il de la nouvelle investigation de l'ARCEP ?

    RÉSEAU 2G

    Pour le réseau 2G, l'ARCEP n'a pas procédé à l'actualisation des données en sa possession. Ce sont donc les mesures datant de fin 2013 qui sont présentées au public. Cela étant dit, les taux de couverture pour le territoire et la population sont déjà très élevés. À noter qu'un plan spécifique est au programme, ce qui permettra, normalement, d'atteindre 100 % des communes fin 2016.

    À la fin 2013, Orange assurait une couverture 2G de 99,9 % de la population vivant en France métropolitaine et de 97,3 % du territoire. Pour SFR, les taux de l'époque sont respectivement de 99,7 % et 94,8 %. Du côté de Free Mobile, le service 2G (assuré partiellement par Orange) atteint 99,7 % de la population et 96,8 % du territoire. Enfin, Bouygues affiche les taux de 99,1 % et 89,8 %.

    Aux yeux de l'ARCEP, "les cartes 2G des opérateurs, après vérification [...], présentent un bon niveau de fiabilité, même si quelques incohérences très localisées subsistent". Idem pour les cartes 3G mis à disposition des opérateurs. La 3G fera d'ailleurs aussi l'objet d'un plan spécial dont l'objectif d'atteindre 100 % des communes d'ici la mi-2017.

    RÉSEAU 3G

    Concernant le réseau 3G, il n'y a pratiquement pas eu de progrès pour les quatre opérateurs entre fin 2013 et fin 2014. Les statistiques sur la couverture de la population restent inchangées pour Orange et SFR (avec un taux de 99 %) et ont à peine progressé pour Bouygues (passant de 96,5 à 97 %). Seule ombre au tableau, Free Mobile : sa couverture marque un très léger recul (de 98,5 à 98 %).

    Ce retrait se retrouve, de façon plus marquée, à propos de la couverture du territoire. En effet, le taux de Free Mobile chute de quatre points, passant de 86 à 82 %. Pour les trois autres opérateurs, l'ARCEP note une très légère amélioration. Orange passe de 90 à 91 %, SFR de 91 à 92 % et Bouygues de 79 à 80 %. C'est toujours mieux que rien, même si c'est dérisoire.

    L'ARCEP n'explique pas la baisse de couverture enregistrée par Free Mobile sur la 3G. En revanche, le gendarme des télécoms rappelle que les données pour les quatre opérateurs incluent aussi les "accords de mutualisation et d'itinérance passés avec d'autres opérateurs" afin que les informations soient représentatives du service qui est effectivement délivré aux mobinautes.

    RÉSEAU 4G

    Pour la 4G, les taux constatés par l'ARCEP sont évidemment beaucoup moins élevés du fait du déploiement en cours de l'Internet mobile en très haut débit. Concernant la couverture de la population, les contrôles de l'ARCEP montrent une progression chez les quatre opérateurs entre fin 2013 et 2014 : Orange passe de 66 à 72 %, Bouygues de 70 à 71 %, SFR de 30 à 53 % et Free Mobile de 24 à 33 %.

    Pour ce qui est de la couverture du territoire, les statistiques sont moins brillantes : l'on voit ici que la stratégie consiste à orienter les efforts sur les grands centres urbains, là où se concentre la population. Ainsi, Orange couvre 22 % du territoire (contre 18 % fin 2013), Bouygues atteint 23 % (contre 22 % il y a un an), SFR se situe à 14 % (contre 1,7 % l'an dernier) et Free est à 3 % (contre 1,5 %).

    Les taux 4G que revendiquent les opérateurs pour la population, en particulier Orange et Bouygues, sont donc conformes à la réalité. Les deux groupes ont une "avance significative" sur SFR et Free, même si des réels progrès ont été accomplis. L'ARCEP note que, dans le cas de SFR, la hausse "est en partie le reflet de l’itinérance que SFR offre à ses clients sur une partie du réseau 4G de Bouygues".

    Avec cet observatoire, l'on peut voir que la priorité est donnée aux zones densément peuplées comme l'Île-de-France, l'agglomération de Lyon ou encore la côte méditerranéenne. L'ARCEP met toutefois en garde : les opérateurs ont en effet l'obligation de couvrir d’ici 18 mois (janvier 2017) 40 % de la population des zones peu denses. C'est inscrit dans leurs autorisations.

    "Les déploiements 4G à réaliser restent néanmoins importants, puisque près de 70 % du territoire n’est pas encore couvert, et qu’environ 20 % de la population n’a pas accès à la 4G, par quelque opérateur que ce soit", ajoute l'ARCEP. Et cela s'ajoute aux efforts que doivent encore accomplir Orange, SFR, Bouygues et Free Mobile pour en finir avec les zones blanches pour les services 2G et 3G.

    Pour consulter les cartes de France en haute définition, rendez-vous sur le site de l'ARCEP. Vous pouvez aussi connaître le détail par département en cliquant sur ce fichier (.xlsx).


    votre commentaire
  • Pour pallier les effets de la crise, l'OCDE

    exhorte les Etats à miser sur l'éducation

     

     

    <figure class="article-picture thumbnail ta-c bg-light-grey" data-exclu="" data-surtitre="Ecole">

    lien 

    <figcaption class="legend ta-l"> (Crédits : reuters.com) </figcaption> </figure> <section class="signature">

    latribune.fr  |  <time datetime="2015-05-27CEST16:18:00+0200" itemprop="datePublished"> 27/05/2015, 16:18 </time>  -  566  mots

    </section> <section class="chapeau"> Des bénéfices "énormes" pourraient être dégagés d'ici à 2030 si les Etats réformaient leurs systèmes éducatifs, estime l'institution. Depuis la crise de 2008, le nombre de jeunes ni employés ni scolarisés a augmenté de 5 millions dans les Etats membres de l'OCDE. </section> <section class="contenu-article" itemprop="articleBody"> <aside class="img-links-wrapper"> </aside></section>

     

     

    39 millions: tel est le nombre des jeunes âgés de 16 à 29 ans qui, en 2013, dans les 34 pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), pouvaient être considérés comme des "Neet": "neither employed nor in education or training", à savoir "ni employés, ni scolarisés". Un phénomène aggravé par la crise, puisque, avant 2008, on en comptait 5 millions de moins, et que, dans les pays les plus frappés, tels la Grèce et l'Espagne, le nombre de jeunes "Neet" atteignait en 2013 la redoutable proportion de 25%, relève l'OCDE dans un rapport publié mercredi 27 mai.

    Résultat: au lieu d'être une ressource pour leurs pays respectifs, ces jeunes représentent un gâchis, voire une charge, s'inquiète l'organisation, d'autant plus qu'une bonne moitié d'entre eux - environ 20 millions - ne cherchent ni d'emploi ni de formation et disparaissent donc en quelque sorte du système.

    "Sans les bonnes compétences, les gens finissent dans les marges de la société, le progrès technologique ne se transforme pas en croissance économique", met-elle en garde.

    L'école, cause et remède

    Parmi les principales causes de ce fléau, figurent notamment un abandon trop précoce du système scolaire, mais aussi une intégration insuffisante de l'apprentissage via le travail dans les parcours formatifs proposés, analyse l'institution.

    Ainsi, 40% des jeunes ayant quitté l'école avant de compléter le cursus secondaire supérieur dispose de pauvres compétences en mathématiques comme en lecture.

    Mais même ceux qui poursuivent leurs études finissent souvent par être regardés avec méfiance par les entreprises, puisque plus de la moitié des élèves du tertiaire de 22 pays de l'organisation ne bénéficient d'aucune forme de "work-based learning" (d'apprentissage) et n'ont donc aucune expérience du marché du travail.

    Face à des estimations peu encourageantes du nombre des Neet en 2014, et à des prévisions encore mornes quant à la croissance des Etats membres dans les années à venir, la meilleure solution consiste donc à repartir de l'éducation, à partir du pré-primaire et jusqu'aux premiers emplois, conclut l'OCDE.

    Elle considère en effet crucial que les élèves maîtrisent "au moins" les compétences et les savoirs fondamentaux, notamment en lecture et en calcul, définis dans les études "Pisa" sur les performances des élèves de 15 ans dans les pays membres, dévoilées périodiquement par l'institution.

    Le Ghana pourrait tripler son PIB tous les quatre ans

    En travaillant à des systèmes éducatifs plus performants, capables de doter tous les élèves de ces bases indispensables avant 2030, l'économie mondiale pourrait en effet dégager des bénéfices "énormes" en termes de croissance et de développement durable, estime le rapport.

    Aux Etats-Unis par exemple, où 24% des jeunes de 15 ans échouent aux tests fondamentaux des études Pisa, un tel effort permettrait à l'économie d'engranger "27 milliards de dollars supplémentaires" durant la vie professionnelle de ces jeunes, affirme-t-il. Les pays riches de l'OCDE verraient quant à eux leur PIB global augmenter de 3,5% d'ici à 2030.

    L'OCDE cite aussi l'exemple du Ghana. Si les élèves parvenaient à maîtriser les compétences de base, ce pays d'Afrique de l'Ouest serait en mesure de "tripler son PIB tous les quatre ans, pendant la vie professionnelle de ces élèves".

    (Avec AFP)

    ___

    >>Voir aussi: les résultats pays par pays (site de l'OCDE)


    votre commentaire
  • <header id="titre_article">

    La contestée réforme du collège

    Valérie Mazuir / Editrice Web | <time datetime="2015-05-18T13:53:29+02:00">Le 18/05 à 13:53, mis à jour le 19/05 à 16:38  lien </time>
    </header> <section class="left" id="gauche_article">

    DOSSIER - Menée par Najat Vallaud-Belkacem, la réforme du collège suscite de vives critiques, notamment sur la suppression des classes bilangues et des options latin-grec. Explications.

     

    La réforme du collège entrera en vigueur à la rentrée 2016. - AFP
    La réforme du collège entrera en vigueur à la rentrée 2016. - AFP

    Le collège, un des « points noirs » du système éducatif, « ne garantit pas l’acquisition des apprentissages de base. [...] En dix ans, les élèves ont régressé dans leurs apprentissages fondamentaux, notamment en maths, en français, en histoire », déplore Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education. Qui pointe aussi le sentiment d’enseignants « d’être bridés dans leurs initiatives » et de parents « démunis ». Se disant « pour l’élitisme républicain mais contre l’élitisme dynastique », elle veut que tous les élèves disposent des mêmes chances de réussir et souhaite que tous apprennent deux langues étrangères le plus tôt possible et soient initiés aux langues anciennes.

    Présentée en Conseil des ministres le 11 mars, la réforme du collège a été discutée avec la communauté éducative pendant un mois. Approuvée début avril par le Conseil supérieur de l’éducation, qui regroupe syndicats, associations de parents d’élèves et étudiants, elle doit entrer en vigueur à la rentrée 2016.

    Mais la réforme subit des attaques tous azimuts... pour des motifs différents. Les critiques de certains politiques et intellectuels ont porté sur les langues et les programmes, alors que certains syndicats s’en prennent à l’autonomie des établissements et à la pluridisciplinarité.

    <article class="type-dossier">

    Le contenu de la réforme

     

    AFP
    AFP

    Le projet prévoit pour la rentrée 2016 plus d'autonomie pour les établissements, d'interdisciplinarité et d'accompagnement personnalisé. L'apprentissage d'une deuxième langue étrangère commencera dès la 5e. Le projet offre aux élèves un tronc commun disciplinaire auquel s’ajoutent des « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) destinés à établir des ponts entre les disciplines.

    Des programmes conçus pour des cycles de trois ans (du CP au CE2 ; du CM1 à la 6e ; de la 5e à la 3e), et non plus année par année. Ils fixent des objectifs à atteindre au terme des trois ans

    Davantage d’autonomie . Chaque collège définira 20% de son emploi du temps, réservé à trois types de pratiques pédagogiques : le travail en petits groupes, l’accompagnement personnalisé des élèves, les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). D’une durée de 4 à 5 heures par semaine, ils seront fixés par le chef d’établissement et les enseignants en fonction des besoins des élèves.

    Les enseignements interdisciplinaires, créés à partir de la 5e, doivent eux « donner du sens » aux apprentissages, « contextualiser » les connaissances, favoriser le travail en groupe. Les projets, pris en charge par les enseignants de toutes les matières, seront inscrits dans les programmes scolaires et évalués au brevet. Il existe 8 thèmes : développement durable ; sciences et société ; corps, santé et sécurité ; information, communication, citoyenneté ; culture et création artistiques ; monde économique et professionnel ; langues et cultures de l’Antiquité ; langues et cultures régionales et étrangères. Les collèges qui proposaient le latin en option « pourront l’inclure dans la matière complémentaire langues et cultures de l’Antiquité ».

    L’accompagnement personnalisé renforcé. Actuellement limité à la classe de 6e, l’accompagnement s’adressera à tous. Il s’agira de 3 heures par semaine en 6e et d’une heure minimum dans les autres classes.

    L’apprentissage de la deuxième langue vivante est avancé d’un an, en 5e, au moment où la première langue sera généralisée au CP. Les sections européennes du collège et les classes bilangues (deux langues vivantes dès la 6e) vont, du coup, disparaître, sauf cas particuliers.

    Faire du collège un « lieu d ’épanouissement » : les collégiens auront une pause d’au moins 1 h 30 à la mi-journée. Des « moments forts » seront « systématisés » : journée de la laïcité, commémorations, remise de diplômes, spectacle de fin d’année... Les conseils de vie collégienne seront généralisés. Pour les parents, un « livret scolaire unique numérique » sera créé.

    POUR EN SAVOIR PLUS :

    La présentation synthétique de la réforme

    </article>
    </section>

    votre commentaire
  • 8 Mai 1945 : Massacre de Sétif !

    <time datetime="2015-05-07T22:44:21Z" pubdate="pubdate">Publié le 8 mai 2015   lien </time> <time datetime="2015-05-07T22:44:21Z" pubdate="pubdate"></time>
     
     

    Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans le sang sa domination coloniale en Algérie : 45.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois...

     

    Jour de liesse ? Fête de la libération ? Pas pour tout le monde...

    Le 8 mai 1945 signifie la fin du nazisme. Il correspond aussi à l’un des moments les plus sanglants de l’histoire nationale. La répression colonialiste venait d’y faire ses premiers accrocs face à une population farouchement déterminée à se promouvoir aux nobles idéaux de paix et d’indépendance.

    Faim, famine, chômage et misère semblaient résumer la condition sociale de la population musulmane algérienne colonisée par la France, population surtout agricole souvent déplacée car les colons s’étaient saisis des meilleures terres, et de plus dans une période de guerre, de sécheresse et de récoltes décimées par les acarides. « Des hommes souffrent de la faim et demandent la justice... Leur faim est injuste. » écrivait Albert Camus début 1945 dans Combat.

    Le 8 mai 1945 fut un mardi pas comme les autres en Algérie. Les gens massacrés ne l’étaient pas pour diversité d’avis, mais à cause d’un idéal. La liberté. Ailleurs, il fut célébré dans les interstices de la capitulation de l’état-major allemand. La fin de la Seconde Guerre mondiale, où pourtant 150.000 Algériens s’étaient engagés dans l’armée aux côtés de de Gaulle. Ce fut la fin d’une guerre. Cela pour les Européens. Mais pour d’autres, en Algérie, à Sétif, Guelma, Kherrata, Constantine et un peu partout, ce fut la fête dans l’atrocité d’une colonisation et d’un impérialisme qui ne venait en ce 8 mai qu’annoncer le plan de redressement des volontés farouches et éprises de ce saut libertaire.

    JPEG - 81.2 ko
    Sétif
    Fontaine Ain El Fouara

    Sétif, mardi 8 mai 1945

    Dès 8 heures du matin, une foule estimée aux environs de 10.000 personnes était rassemblée devant la mosquée de la gare. Puis elle entamait son élan rue des Etats-Unis pour se diriger vers le centre-ville, rue Georges Clémenceau... Pacifiques, dépités et désarmés, les paisibles manifestants scandaient des slogans de paix et de liberté. « Indépendance », « Libérez Messali Hadj », « L’Algérie est à nous ». Ils s’étaient donnés pour consigne de faire sortir pour la première fois le drapeau algérien. La riposte fut sanglante.

    Pourtant, profitant du jour du marché hebdomadaire, ce 8 mai 1945, les organisateurs avaient rappelé aux paysans venus des villages de déposer tout ce qui pouvait être une arme (couteau, hâche, faux...). Derrière les drapeaux des alliés, c’étaient les écoliers et les jeunes scouts qui étaient au premier rang suivis des porteurs de la gerbe de fleurs, et les militants suivaient juste derrière pour éviter tout débordement de la masse paysanne.

    A la vue d’un drapeau algérien vert et blanc, qui avait été déployé en cours de route, les policiers avaient jailli du barrage et avaient attaqué la foule pour s’emparer du drapeau. Un militant avait expliqué que le drapeau étant sacré, il est impossible de le remiser une fois sorti. Le maire socialiste de la ville supplie de ne pas tirer. Mais c’est à ce moment que tout dérape quand un inspecteur tire, tue celui qui portait ce drapeau à ce moment-là et deux coups de feu en soutien de la part d’Européens partent du café de France. Dans la panique provoquée par les premiers coups de feu, à d’autres fenêtres des Européens tirent à leur tour sur la foule.

    « On a tiré sur un jeune scout » ! Ce jeune « scout » fut le premier martyr de ces incidents : Saâl Bouzid, 22 ans, venait par son souffle d’indiquer sur la voie du sacrifice la voie de la liberté. K. Z., âgé alors de 16 ans, affirme non sans amertume à ce propos : « Il gisait mourant par-devant le terrain qui sert actuellement d’assiette foncière au siège de la wilaya. Nous l’avons transporté jusqu’au docteur Mostefaï... et puis... » L’émotion l’étouffe et l’empêche de continuer...

    Bien que la panique ait gagné l’ensemble des manifestants, un militant avait sonné le clairon pour que la gerbe de fleurs soit déposée. Cela se passait à 10 heures du matin. Le car de la gendarmerie ayant eu du retard était arrivé en fonçant en direction des manifestants fauchant les présents.

    Surgit alors la préparation du massacre des Algériens. Une milice d’Européens est formée à qui on donne des armes ; l’armée, la police et la gendarmerie sont déployées... C’est une véritable chasse à toutes personnes musulmanes.

    Le 9 mai, à Sétif, ce sont 35 Algériens qui ont été abattus parce qu’ils ne savaient pas qu’un couvre feu avait été établi. Le rapport du commissaire divisionnaire, M. Bergé, expliquait que chaque mouvement jugé suspect provoquait le tir : « les musulmans ne peuvent circuler sauf s’ils portent un brassard blanc délivré par les autorités et justifications d’un emploi dans un service public. »


    Guelma, mardi 8 mai 1945

    A Guelma, à 16 heures, un rassemblement s’était organisé hors de la ville. Les militants des Amis du Manifeste et de la Liberté (AML) attendaient, en fait, les instructions venant de Annaba. A 17 heures le cortège s’était ébranlé avec les pancartes célébrant la victoire des alliés ainsi que leurs drapeaux entourant un drapeau algérien. Arrivé à l’actuelle rue du 8 mai, le cortège avait été arrêté par le sous préfet Achiary. Il ne restait plus que 500 mètres pour atteindre le monument aux morts.

    Le sous préfet, Achiary - futur chef de l’OAS créé à Madrid en 1961 -, hors de lui avait intimé l’ordre de jeter les pancartes, drapeaux et banderoles. Un socialiste nommé Fauqueux avait râlé auprès du sous préfet : « Monsieur le sous préfet est ce qu’il y a ici la France ou pas ? ». C’est alors, comme un coup de fouet, Achiary saisit le revolver dont il s’est armé, entre dans la foule droit sur le porte drapeau et tire. Son escorte ouvre le feu sur le cortège qui s’enfuit, découvrant dans son reflux le corps du jeune Boumaza. A Guelma ce jour-là il y a déjà 4 Algériens tués, mais aucun Européen.

    Le 9 mai, à Guelma, la milice dirigée par Achiary avait tenu sa première séance au cours de laquelle l’adjoint Garrivet proposait : « Nous allons étudier la liste des personnes à juger. Commençons par nos anciens élèves ». Une perquisition au local des AML a permis de saisir les listes nominatives des responsables et militants, tous considérés comme suspects, qui seront incarcérés, souvent torturés, et exécutés par fournées entières.

    JPEG - 64.1 ko
    Arrestations de civils menés vers leur propre exécution avant de finir brûlés dans des fours à chaux de Guelma

    Kherrata, mardi 8 mai 1945

    C’est aussi mardi jour de marché, et il n’y a pas de défilé prévu pour la fin de la deuxième guerre mondiale, ce 8 mai, dans ce gros village tranquille, situé au pied d’une chaîne montagneuse, à quelques dizaines de kilomètres de la Méditerranée. En fin de matinée on y apprend les tueries policières de Sétif. Les nouvelles se répandent vite parmi la population de Kherrata. Les Européens prennent peur, l’administrateur colonial leur distribue des armes et ils se planquent dans une forteresse. Tandis qu’on donne l’ordre au crieur public d’annoncer le couvre-feu, celui-ci au contraire parcourt tous les villages à l’entour en appelant la population musulmane à se rassembler à Kherrata.

    Ce sont 10.000 personnes qui vont arriver durant la nuit à Kherrata. Dès l’aube du 9 mai, une grande agitation règne au centre de Kherrata grouillant de monde. Les Musulmans sachant que les Européens étaient armés, et prêts à les tuer, se sont rassemblés pour envisager comment se défendre. Certains ont coupé les lignes téléphoniques, et d’autres ont cherché des armes au tribunal et dans trois maisons, qui furent incendiées. L’administrateur colonial et le juge de paix furent tués. Les 500 Européens qui étaient dans la forteresse tirèrent alors sur la foule déchaînée qui traversait le village avec des drapeaux algériens, tandis qu’on entendait les "you-you" des femmes.

    Même s’ils avaient une grande conscience révolutionnaire, beaucoup parmi les insurgés algériens ne savaient pas quoi faire. Pour savoir comment réagir, ils se sont alors rassemblés dans la montagne à Bouhoukal, mais l’armée française était déjà en marche. Le peu de monde qui avait des fusils se mit en groupes dans les gorges et à l’entrée de Kherrata pour retarder l’arrivée des gendarmes et des troupes. Mais dans cette révolte, qui allait vite être étouffée par l’armée, il n’y eu en tout et pour tout sur ce secteur que 10 morts et 4 blessés parmi les militaires et les Européens.

    Vers midi, les automitrailleuses de l’armée française se mettent à tirer de loin sur les populations de Kherrata et des villages avoisinants, suivi de près par les tirs impressionnants du bateau-croiseur Duguay-Trouin sur les crêtes des monts de Babor, et l’après-midi c’est l’aviation qui bombardait les environs. Bombardements, tirs nourris et fusillades firent que plusieurs milliers d’Algériens furent massacrés. Vers 10 heures du soir, la légion étrangère franchissait les gorges et arrivait au village complètement vidé de ses habitants musulmans.

    JPEG - 61.8 ko
    Propagande coloniale - (à la mode Tartarin de Tarascon) : on distribue des armes sans munitions aux civils pour un besoin de propagande : "les insurgés déposent les armes". Ils feront TOUS partie des victimes assassinées, jetées vivantes du haut de la falaise de Kherrata (voir les gorges de Kherrata au fond de la photo) et enfin ramassées et brulées dans des fours à chaux.

    Un des plus atroces massacres coloniaux de la part de la France

    Suite aux assassinats d’Algériens à Sétif et à Guelma, des groupes d’indigènes avaient, dans leur repli, riposté en tuant des Européens. [1] S’en suit une répression extrêmement violente dans les rues et les quartiers de ces deux villes importantes, alors que la presse française parle abusivement de terrorisme algérien. Pendant une semaine, l’armée française, renforcée par des avions et des chars, se déchaîne sur les populations de la région et tue sans distinction. À la colère légitime des Algériens, la réponse du gouvernement français, dans lequel se trouve, mais oui, le PS et le PC, aux côtés de de Gaulle, ne s’est, en tout cas, pas fait attendre en mobilisant toutes les forces de police, de gendarmerie, de l’armée, en envoyant des renforts de CRS et de parchuttistes, et même en recrutant des miliciens, qui ne se gênent pas de fusiller des Algériens de tous âges et sans défense.


    De Sétif, la répression sanglante s’est généralisée. Elle allait toucher tout le pays durant tout le mois de mai. L’Algérie s’embrasait sous les feux brûlants du printemps 1945. Le général Weiss, chef de la cinquième région aérienne, avait ordonné le 13 mai le bombardement de tous rassemblements des indigènes sur les routes et à proximité des villages.

    Kateb Yacine, écrivain algérien, alors lycéen à Sétif, écrit : « C’est en 1945 que mon humanitarisme fut confronté pour la première fois au plus atroce des spectacles. J’avais vingt ans. Le choc que je ressentis devant l’impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l’ai jamais oublié. Là se cimente mon nationalisme. »
    « Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n’avaient pas prévu de réactions. Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes. À Guelma, ma mère a perdu la mémoire...
    On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues. La répression était aveugle ; c’était un grand massacre. »

    Dans les localités environnantes à Sétif, Ras El Ma, Beni Azziz, El Eulma, des douars entiers furent décimés, des villages incendiés, des dechras et des familles furent brûlées vives. On raconte le martyre de la famille Kacem. Korrichi, son fils Mohamed et son frère Nouari furent torturés et tués à bout portant...
    Les légionnaires prenaient les nourrissons par les pieds, les faisaient tournoyer et les jetaient contre les parois de pierre où leurs chairs s’éparpillaient sur les rochers...

    L’armée française avait planifié l’extermination de milliers d’Algériens. Pour mettre à exécution leur dessein les soldats français avaient procédé au regroupement de toutes les populations avoisinant les côtes-est de Béjaïa à Bordj Mira en passant par Darguina, Souk El-Tenine et Aokas. Toutes les populations de ces régions étaient forcées de se regrouper sur les plages de Melbou. L’occupant n’avait en tête que la liquidation physique de tout ce beau monde. Des soldats armés faisaient le porte-à-porte à travers la ville de Sétif et certaines régions environnantes, et obligeaient hommes, femmes et enfants à sortir pour monter dans des camions.

    Dès lors, des camions de type GMC continuaient à charger toute personne qui se trouvait sur leur passage. Le convoi prenait la direction de Kherrata. Les habitants de cette autre ville historique n’allaient pas échapper à l’embarquement qui les menait avec leurs autres concitoyens de Sétif, vers le camion de la mort. Les milliers d’Algériens furent déchargés depuis les bennes des camions au fond des gorges de Kherrata. L’horreur n’était pas terminée pour ces pauvres « bougnouls » comme aimaient les surnommer les colons français. Des hélicoptères dénommés « Bananes » survolaient les lieux du massacre pour achever les blessés. Une véritable boucherie humaine allait permettre, plus tard, aux oiseaux charognards d’investir les lieux.

    Avec la venue de l’été, la chaleur monte... et l’odeur de la mort. Vers Guelma, faute de les avoir tous enterrés assez profond ou brûlés, trop de cadavres ont été jetés dans un fossé, à peine recouverts d’une pelletée de terre. Les débris humains sont transportés par camion. Le transport est effectué avec l’aide de la gendarmerie de Guelma pendant la nuit. C’est ainsi que les restes des 500 musulmans ont été amenés au lieu dit "fontaine chaude" et brûlés dans un four à chaux avec des branches d’oliviers.

    Alors que l’on sait que ce sont en tout 102 Européens ou militaires qui ont été tués, et 110 blessés, à ce moment-là, en riposte aux tueries des autorités françaises, malgré un minutieux travail de recherches, il est aujourd’hui absolument impossible de savoir le nombre exact d’assassinats perpétrés par la France parmi les Algériens. Tout a été fait pour que cet énorme massacre soit le plus possible dissimulé à l’opinion publique. On peut estimer cependant qu’il y a eu à ce moment-là plusieurs dizaines de milliers de blessés algériens, pas loin de cent mille. Selon l’armée américaine cet énorme massacre de la France de de Gaulle, par l’armée française, la police et les miliciens, aurait fait 45.000 morts. C’est le chiffre, qui peut sembler peut-être vraisemblable, retenu officiellement désormais par les Algériens.

    Dans la matinée du fatidique 8 mai, en guise de riposte à cette manifestation pacifique, la police ouvrit le feu... Plusieurs d’entre acteurs et témoins encore en vie sont ainsi soumis à la souffrance du souvenir et le devoir de dire ce qu’ils ont vécu, vu, entendu dire et se dire. Ils craignent pour la postérité, l’amnésie.

    Parler à Sétif du 8 mai 1945 rend obligatoire la citation de noms-phares : Abdelkader Yalla, Lakhdar Taârabit, Laouamen dit Baâyou, Bouguessa Askouri, Gharzouli, Rabah Harbouche, Saâd Saâdna, Miloud Begag, Saâdi Bouras, Benattia, le Dr Hanous, le Dr Saâdane, Bachir Ibrahimi, et beaucoup d’autres que seul un travail sérieux institutionnel pourrait les lister et en faire un fronton mémorial.


    Le 8 mai 1945, un des plus atroces massacres coloniaux est perpétré par cette France fraîchement libérée. Et, à Sétif en Algérie, où est organisée une manifestation pacifique indépendantiste par les militants du PPA (Parti Populaire Algérien), le gouvernement français envoie l’armée, sous le commandement du général Duval. Dans une répression violente contre la population civile, des navires de guerre tirent et l’aviation bombarde la population de Sétif. 10.000 soldats sont engagés dans une véritable opération militaire. Ils sont issus de la Légion étrangère, des tabors marocains, des tirailleurs sénégalais et algériens. En outre, des milices se forment sous l’œil bienveillant des autorités, et se livrent à une véritable chasse aux émeutiers. Le général Duval déclare que "Les troupes ont pu tuer 500 à 600 indigènes." Le nombre de victimes est aujourd’hui estimé à au moins 30.000 morts.

    Le drame est passé inaperçu dans l’opinion métropolitaine. Le quotidien communiste L’Humanité assure alors que les émeutiers étaient des sympathisants nazis ! Il faudra attendre le 27 février 2005 pour que, lors d’une visite à Sétif, M. Hubert Colin de Verdière, Ambassadeur de France à Alger, qualifie les " massacres du 8 mai 1945 de tragédie inexcusable. " Cet évènement constitue la première reconnaissance officielle de sa responsabilité par la République française.


    D i s s i d e n c e . f r


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique