• <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle" style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 13px; color: rgb(22, 33, 44); font-family: arial, freeSans, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 18.2000007629395px; background-color: rgb(255, 255, 255);">

    Manifestations à Toulouse et Nantes : cinq blessés et une trentaine d'interpellations

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-11-01T16:52:11+01:00" itemprop="datePublished">01.11.2014 à 16h52</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-11-02T00:23:43+01:00" itemprop="dateModified">02.11.2014 à 00h23</time>

     
    <figure>Les manifestations ont dégénéré à Toulouse, le 1er novembre.</figure>

    Trente-quatre personnes ont été interpellées, samedi 1er novembre, à Nantes etToulouse, après que de violents heurts ont éclaté entre manifestants et policiers. Dans ces deux villes, plusieurs centaines protestataires participaient à des défilés« contre les violences policières », à l'appel de mouvances anti-capitalistes, six jours après le décès du militant écologiste, Rémi Fraisse, tué par l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme sur le site du barrage de Sivens.

    Dès leur arrivée dans les centres-villes de Toulouse et Nantes, en début d'après-midi, les centaines manifestants ont fait face aux policiers, venus en nombre pourencadrer les éventuels débordements. La situation a dégénéré après que certains manifestants ont jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre, lesquelles ont répondu à coups de gaz lacrymogènes. 

    Au moins cinq personnes ont été blessées à Nantes et des bouteilles d'acide ont été lancées par des protestataires contre les policiers, selon le préfet de Loire-Atlantique. A Toulouse, de nombreuses dégradations sont à déplorer dans lecentre-ville.

     

    Il n’est pas toujours simple d’avoir les bons réflexes pour respecter l’environnement ... découvrez l’idée lumineuse de Récylum pour simplifier votre quotidien !

    Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a assuré samedi soir que 21 personnes avaient été interpellées à Nantes et 13 à Toulouse. Plusieurs politiquesont exprimé leur indignation.

    Le collectif du Testet, qui lutte contre la construction du barrage à Sivens, où Rémi Fraisse a trouvé la mort, a également condamné les violences. «La colère légitime contre les méthodes inacceptables des forces de l'ordre ne peut justifier la violence et les dégradations des biens », explique le collectif dans un communiqué. 

    Dans la soirée un calme précaire régnait à Toulouse et Nantes.

    Lire aussi : Incidents à Nantes et Toulouse : « Des insultes à la mémoire de Rémi Fraisse »

    • Des bouteilles « remplies d'acide » lancées sur les forces de l'ordre à Nantes

    La manifestation a commencé à dégénérer dans l'artère principale de Nantes, le cours des 50-Otages. Un protestataire a été atteint par un coup de matraque dans la tempe et deux autres ont été touchés aux jambes par des éclats de grenades de désencerclement. Deux membres de forces de l'ordre ont été légèrement blessés.

    <figure>Un manifestant à Nantes, le 1er novembre.</figure>

    Le préfet de la Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, a affirmé que les manifestants avaient « lancé des bouteilles remplies d'acide sur les forces de sécurité ». « Un policier a été blessé (à la main) par l'une de ces bouteilles », a-t-il précisé.

    Un cortège de plusieurs centaines de personnes était parti du centre en début d'après-midi. Il arborrait deux banderoles portant « Solidarité contre les violences policières » et « 22 février, 3 yeux perdus. 26 octobre, un mort », référence à une manifestation qui s'était déroulée en février à Nantes contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Des protestataires avaient le visage masqué et défilaient aux cris de « La police mutile, la police assassine » ou « Flics, porcs, assassins ».

    De premiers incidents ont été observés après des jets d'objets, dont des œufs et des chaises, en direction des forces de l'ordre. Ces dernières ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

    • De nombreuses dégradations à Toulouse

    A Toulouse, un millier de manifestants se sont rassemblés dans le calme en début d'après-midi dans le centre-ville, où se dressaient des barrages policiers, selon le correspondant du Monde, Philippe Gagnebet. La manifestation a ensuite dérapé et les policiers ont tenté de disperser les manifestants.

    Sur une grande artère du centre-ville, la devanture d'une agence bancaire a été brisée à la masse, des distributeurs automatiques bancaires vandalisée, des poubelles incendiées. Les CRS ont essuyé des tirs de canettes de bière et de pierres.

    Dans la soirée, les échauffourées s'étaient calmées, selon le correspondant duMonde.

    <figure>A Toulouse, les policiers ont essuyé des jets de projectiles et répondu à coups de lacrymogènes. </figure>

    D'autres rassemblements se sont également tenus à LilleAmiensBordeaux,AvignonMontpellierBrest ou Saint-Brieuc, réunissant entre 100 et 200 personnes. A Dijon, où une manifestation fédérait 250 personnes, des vitrines ont été cassées et de nombreux tags ont été inscrits sur les murs du centre-ville.

    • Rassemblements prévus dimanche

    Un sit-in pacifique doit être organisé dimanche à Paris, au pied de la Tour Eiffel, organisé par l'ONG écologiste France Nature Environnement, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les forces de l'ordre craignent néanmoins que des personnes se rendent place Stalingrad pour un rassemblement sauvage vers 15 heures. Le siteParis-luttes.info appelle en effet à manifester dimanche dans ce quartier du 19e arrondissement de la capitale, et invite ses militants à revenir « avec vos casques de moto, de vélo ou de trottinette » pour dénoncer les violences policières.

    Une marche silencieuse est également annoncée dimanche après-midi à 14 heures sur le site du barrage de Sivens (Tarn).

    <section class="portfolio atome" id="portfolio-atome-54556be26a790" style="box-sizing: border-box; padding: 0px; margin: 0px 0px 16px; color: rgb(238, 241, 245); background: rgb(0, 11, 21);">
    • 1 / 8

      Des affrontements entre des manifestants et la police ont eu lieu, samedi, à Toulouse après des rassemblements à la mémoire de Rémi Fraisse.

       Crédits : Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P pour Le Monde     
    • 2 / 8

      Ce rassemblement a été organisé à l'appel de mouvances anti-capitalistes contre « les violences policières », six jours après la mort du militant écologiste sur le site du projet de barrage de Sivens (Tarn).

       Crédits : Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P pour Le Monde     
    • 3 / 8

      Après un rassemblement réunissant 500 à 600 personnes, des affrontements ont eu lieu en plein centre-ville, notamment à proximité du palais de justice où les manifestants ont dressé des barricades avant d'être dispersés par les grenades lacrymogènes.

       Crédits : Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P pour Le Monde     
    Lire le diaporamaAccédez au portfolio
    </section>
     
    </article>

    votre commentaire
  •  

    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle" style="box-sizing: border-box; margin-bottom: 13px; color: rgb(22, 33, 44); font-family: arial, freeSans, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 18.2000007629395px; background-color: rgb(255, 255, 255);">

    Le synode sur la famille se termine sans accord sur les divorcés

    et les homosexuels

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-10-18T20:42:45+02:00" itemprop="datePublished">18.10.2014 à 20h42</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-10-18T21:52:42+02:00" itemprop="dateModified">18.10.2014 à 21h52</time>

    lien Trois paragraphes concernant l'accueil des homosexuels et le sacrement des couples remariés n'ont pas obtenu la majorité qualifiée.
    <figure></figure>

    Le synode des évêques sur la famille convoqué par le pape François a approuvé samedi 18 octobre un rapport final, « rééquilibré » pour tenir compte des réticences des participants les plus conservateurs. Dans ce rapport intitulé« relatio synodi », aucun accord n'a ainsi été dégagé sur les cas des divorcés et des homosexuels.

    Lire le décryptage : A quoi sert le synode de l'Eglise catholique ?

    Le rapport fait un inventaire des problèmes très divers de la famille catholique sur les cinq continents, dans le cadre du processus d'ouverture voulu par le pape François. Les questions sur l'accueil dans l'Eglise des personnes en union libre, homosexuelles et divorcées restant les plus redoutées par les conservateurs.

    PAS DE CONSENSUS

    Les quelque 200 évêques rassemblés à Rome ont voté sur les 62 paragraphes de cette « relatio ». Chacun de ces paragraphes, pour être approuvés, devait obtenirles deux tiers des voix. Les trois paragraphes qui n'ont pas obtenu cette majorité qualifiée sont ceux qui portent sur l'accès aux sacrements des divorcés remariés et sur l'accueil des homosexuels.

    « Sur ces points, on ne peut considérer qu'il y a un consensus du synode. Mais cela ne veut pas dire qu'ils sont complètement rejetés », ont expliqué ensuite plusieurs porte-paroles. Les paragraphes en question n'ont d'ailleurs pas été retirés du texte final.

    Lire l'analyse :  Synode sur la famille : les catholiques entre satisfaction et réserves

    Publié lundi, un rapport intermédiaire avait choqué certains participants par son ton très ouvert, quand il évoquait des aspects « positifs » dans les unions civiles et laissait entrevoir une ouverture pour les couples homosexuels.

    Vidéo suggérée sur le même sujet

    • L’Eglise catholique ouvre un synode sur la famille

      Le pape François a ouvert un synode historique sur la famille catholique ce dimanche dans la basilique Saint-Pierre à Rome. Ce synode, cette assemblée, réunit près de 200 évêques du monde entier et doit durer deux semaines. Alors que certain sujets comme la place des divorcés remariés ou des couples en union libre créent des tensions, le pape a appelé les participants à travailler avec une vraie liberté, avec sagesse et ouverture. 'Les synodes ne sont pas faits pour discuter d'idées belles et intelligentes, ou pour voir qui est plus intelligent, a souligné le pape. Elles sont faites pour mieux cultiver et nourrir la vigne du Seigneur.' . A l'extérieur du Vatican, certains catholiques doutent des intentions de leur Eglise. C'est le cas des membres du mouvement 'Nous sommes l'Église', fondé en Autriche par Martha Heizer. 'C'est important pour nous de nous réunir parce que nous ne sommes pas écoutés par les cardinaux et le synode, soulignait samedi la présidente du mouvement. Dans le synode, la partie conservatrice de l'Église est très très représentée, mais les groupes réformistes ne le sont pas.' Samedi soir, place Saint-Pierre, des dizaines de milliers de catholiques ont prié avec le pape pour le succès du synode. Le souverain pontife a demandé aux évêques de 's'imprégner' des nouvelles réalités d'aujourd'hui. Ce synode sera suivi dans un an par un autre ordinaire, dont le pape pourra éventuellement tirer des réformes ou des infléchissements, mais pas avant 2016. Avec AFP

      1:42

    Plus tôt samedi, les participants du synode avaient adressé un message aux« familles » du monde entier, dénonçant les « nombreuses crises matrimoniales »et « épreuves dramatiques » qu'elles subissent, et vantant la valeur de « l'amour conjugal unique et indissoluble », sans évoquer directement les situations irrégulières hors mariage.

    Lire aussi (abonnés) : Les évêques se divisent sur les questions familiales

    « URGENT QUE LE VATICAN SE POSITIONNE »

    Plusieurs associations de défense des homosexuels ont regretté l'absence d'accord. « Les homosexuels des pays d'Afrique ou d'Europe de l'Est continuent àsouffrir de violences, parfois encouragées par les Eglises. Il est urgent que le Vatican se positionne contre ces violences homophobes » a déclaré Elisabeth Saint-Guily, coprésidente de David et Jonathan, mouvement d'homosexuels chrétiens. « C'est quand même positif que notre réalité ait été nommée », a-t-elle ajouté.

    « Nous sommes pour que tous les acteurs sociaux, les Eglises reconnaissent la réalité de notre existence, de nos familles, c'est donc dommage qu'une Eglise ne le fasse pas » , a pour sa part déclaré Thomas Linard, porte-parole de l'Inter-LGBT en charge des familles. 

     
    </article>

    votre commentaire
  • À la diète, les armées perdront 7500 postes en 2015

    • lien
    •  
      • Par Alain Barluet
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 1 heure" data-original="le 15/10/2014 à 23:43" datetime="2014-10-15T23:43:00+02:00" itemprop="dateModified">le 15/10/2014 à 23:43</time>
      •  
      • Publié <time data-ago="il y a 5 heures" data-original=" le 15/10/2014 à 19:43" datetime="2014-10-15T19:43:15+02:00" itemprop="datePublished">le 15/10/2014 à 19:43</time>
    <figure>Des soldats du 8e Régiment parachutiste d'infanterie de marine le 20 mai 2008, à Castres.<figcaption itemprop="description">

     

    </figcaption></figure>

    INFOGRAPHIE - Jean-Yves Le Drian a annoncé mercredi la fermeture de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce et une série de « restructurations », dont la dissolution d'un régiment.

     
     

    Une mesure retient l'attention parmi les «restructurations» annoncées mercredi par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian: la fermeture de l'hôpital militaire du Val-de Grâce, célèbre notamment pour accueillir les présidents de la République et les dignitaires étrangers. Ses activités médicales seront transférées vers deux autres hôpitaux d'instruction des armées (HIA) de la banlieue parisienne, Bégin et Percy. L'armée restera toutefois présente dans la partie classée du Val-de-Grâce puisque le Service de santé des armées (SSA) y implantera en 2017 un pôle recherche et formation. Autre décision, la dissolution d'un régiment ancien et prestigieux - il est notamment compagnon de la Libération -, le 1er régiment d'artillerie de marine (Rama), stationné depuis 2012 à Châlons-en-Champagne où 960 postes seront supprimés. L'état-major de la 1re brigade mécanisée, également installé à Châlons sera, lui aussi, dissous. D'autres unités, comme le 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres (Tarn) et le 1er régiment de tirailleurs d'Épinal (Vosges), seront également restructurées. Et «transformées en régiment d'infanterie de nouvelle génération».

    Au total, 7500 postes seront supprimés dans la Défense en 2015, soit la déflation prévue dans la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2015, dont la deuxième annuité a été présentée, sans modification, début octobre. Cette LPM «est cohérente avec les responsabilités internationales de la France, son engagement actuel sur plusieurs théâtres d'opérations et le maintien de la dissuasion nucléaire», a rappelé Jean-Yves Le Drian dans le message qu'il a adressé mercredi aux personnels militaires et civils de la Défense. Le ministre y rappelle sa démarche qu'il veut «pragmatique» pour préserver l'activité opérationnelle des forces. Pour les deux tiers, les 34.000 suppressions de postes prévues pour la période 2014-2019 concerneront le soutien, les structures d'états-majors et l'administration du ministère de la Défense. «Il n'est pas question de donner un coup de rabot global», souligne-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian. «Nous avons procédé à une analyse fonctionnelle, dans chaque unité, jusqu'au plus petit échelon, pour savoir qui fait quoi», ajoute-t-on.

    <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"></figure>

    L'armée de l'air et la marine également concernées

    <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"></figure>

    L'armée de l'air et la marine sont également concernées. Pour l'armée de l'air, la base aérienne de Drachenbronn (Bas-Rhin) sera transformée en «élément air rattaché» (EAR) à la base 133 de Nancy-Ochey, et le début de la dissolution de la base 102 de Dijon-Longvic (Côte-d'Or) «est lancé». Le commandement des forces aériennes sera ainsi transféré vers la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac (Gironde). Dans la perspective de la fermeture de la plate-forme aéronautique de la base de Creil (Oise), en 2016, les escadrons d'avions de transport Casa présents sur ce site commenceront d'être transférés vers la base aérienne 105 d'Évreux (Eure).

    Pour la Marine nationale, cinq bâtiments, parmi les plus âgés, seront désarmés: le transport de chalands de débarquement Siroco, le pétrolier-ravitailleur Meuse, à Toulon, le patrouilleur austral Albatros, à la Réunion, et deux patrouilleurs de surveillance, l'Athos et l'Aramis, à Anglet (Pyrénées-Atlantiques). Deux bases navales seront fermées, celle de l'Adour à Anglet, ainsi que le commandement maritime (Comar) à… Strasbourg.

    En 2013, la Défense avait déjà annoncé la dissolution d'un régiment de dragons et la restructuration de quatre sites de l'armée de l'air. Quelque 23.500 postes doivent au total être supprimés dans les armées d'ici à 2019, en plus des 54.000 qui ont déjà disparu dans le cadre de la LPM précédente (2008-2014).


    votre commentaire
  • <article itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Qui est le Prix Nobel de la paix Kailash Satyarthi ?

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-10-10T16:07:43+02:00" itemprop="datePublished">10.10.2014 à 16h07</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-10-10T16:36:14+02:00" itemprop="dateModified">10.10.2014 à 16h36</time>

     
    <figure>Kailash Satyarthi, Prix Nobel de la paix 2014.</figure>

    Inconnu du grand public en Occident, l'Indien Kailash Satyarthi, qui a reçu le prix Nobel de la paix, vendredi 10 octobre, avec l'adolescente pakistanaise Malala Yousafzai, est une figure discrète du combat pour les droits des enfants. C'est donc, logiquement, aux « millions d'enfants qui souffrent » que l'ingénieur électricien de formation de 60 ans a adressé ses premiers mots en apprenant que son engagement était récompensé.

    « L'honneur va à l'ensemble des citoyens de l'Inde. Je vais poursuivre mon travail pour le bien des enfants », a ajouté cet admirateur de Gandhi.

    Né à Vidisha (Madhya Pradesh), une ville du centre de l'Inde, à une cinquantaine de kilomètres de Bhopal, Kailash Satyarthi a fondé en 1980 le Bachpan Bachao Andolan (« Mouvement pour sauver l'enfance »), qui a sauvé de la traite et de l'exploitation quelque quatre-vingt mille enfants au cours des trente dernières années.

    ACTIONS CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS

    Il raconte que le déclic a eu lieu chez lui dès l'âge de 6 ans, lorsqu'il a vu un garçon de son âge sur les marches de son école en train de brosser des chaussures avec son père. Devenu avocat des droits des enfants, il a commencé son combat en organisant des raids contre des usines et des ateliers afin delibérer des familles entières contraintes de travailler pour rembourser un prêt qu'elles avaient contracté.

    M. Satyarthi préside également la Global March Against Child Labor (« Marche mondiale contre le travail des enfants »), un mouvement créé dans les années 1990, aujourd'hui constitué de près de deux mille associations et syndicats dans cent quarante pays. En 2007, il avait ainsi organisé une marche de plusieurs milliers de kilomètres contre le trafic d'enfants le long de la frontière de l'Inde avec ses voisins d'Asie du Sud.

     

    Kailash Satyarthi est aussi connu pour avoir mené une campagne auprès des consommateurs occidentaux pour les sensibiliser aux conséquences néfastes de l'achat de tapis et d'autres marchandises fabriqués par des enfants.

    PLUSIEURS DISTINCTIONS INTERNATIONALES

    <figure>Des enfants travaillant à Guwahati, en Inde.</figure>

    Kailash Satyarthi ne sort de sa réserve que pour promouvoir la cause de l'enfance. Dans un entretien accordé le mois dernier au Times of India, il se définissait comme un « ami des enfants ». « Nous devrions nous inspirerdavantage des enfants. L'une des choses qu'ils m'ont apprise est la transparence », confiait-il, lui-même père de deux enfants.

    Son compte Twitter, suivi par environ huit mille sept cents personnes, donne un aperçu de ses engagements : pour le retour des lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram, pour l'accès à l'éducation, contre le mariage des enfants...

    Kailash Satyarthi a déjà reçu plusieurs distinctions internationales pourrécompenser son action : le Aachen Peace Prize (1994) ; le Robert F. Kennedy Human Rights Award (1995) ; le Friedrich Ebert Stiftung Human Rights Award (1999) ; et le Parliamentarians for Global Action's Defender of Democracy Award (2009).

    Lire le portrait de Malala Yousafzaï : Malala : « Je veux l'éducation pour les fils et les filles de tous les terroristes »

     
    </article>

    Ras-le-bol du chacun pour soi ? Découvrez le #RDVsolidaire de la Mutualité Française et rejoignez-nous pour discuter de santé.

     
     

    votre commentaire
  • Devant la Grande Mosquée de Paris :

    « Nous sommes tous Hervé Gourdel »

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-09-26T19:49:25+02:00" itemprop="datePublished">26.09.2014 à 19h49</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-09-26T19:52:14+02:00" itemprop="dateModified">26.09.2014 à 19h52</time> |Par Elise Barthet

    lien François Akan, assistant commercial, présent devant la Grande mosquée  de Paris, le 26 septembre.
    <figure></figure>

    « Pires que des animaux », « des psychopathes », « des criminels »... Dans la foule rassemblée devant la Grande Mosquée de Paris, les condamnations pleuvent contre les assassins d'Hervé Gourdel. Le guide de haute montagne, décapité mercredi 24 septembre en Algérie par le groupe djihadiste Jund Al-Khilafa, a été tué par de « mauvais musulmans », répète-t-on. « Des fous haineux, des méchants ».

    « Le bon musulman, il veut aller au paradis. Si tu tues des innocents, tu ne vas pas au paradis, c'est comme ça », assène François Akan, 33 ans, assistant commercial, les paumes tournées vers le ciel comme on clame une évidence. Le jeune homme s'est rendu à la mosquée ce vendredi pour prier. Il y vient chaque semaine, reconnaît et salue des frères dans la petite assemblée.« L'islam, assure-t-il, n'a rien à voir avec cet assassinat horrible. Ce n'est pas parce que les Américains du sud du pays sont protestants que le protestantismeest la religion de l'esclavage ou de la ségrégation raciale. »

    « TOUS HERVÉ GOURDEL »

     

    Mêlés aux fidèles, beaucoup, dans la foule d'hommes et de femmes de toutes origines qui se pressent sur la petite place, sont venus en réponse à l'appel de Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman et recteur de la Grande Mosquée de Paris. Certains brandissent des pancartes « Pas en mon nom », le mot d'ordre lancé après l'assassinat de l'humanitaire britannique David Haines, et repris sur les réseaux sociaux français. D'autres tendent des encarts « Nous sommes tous Hervé Gourdel ».

    Lire la tribune : « #Notinmyname, mais au nom de qui au juste ? »

    <figure>Mhmend Brahmi, 72 ans, est venu d'Epinay pour manifester devant la Grande mosquée, vendredi 26 septembre.</figure>

    Mhmend Brahmi, retraité de 72 ans, est né en Kabylie, la région où a péri l'otage français. Installé dans l'Hexagone depuis cinquante ans, dont près de quarante à travailler pour Alstom, il est spécialement venu d'Epinay pourtémoigner son soutien. « Je manifeste rarement, explique-t-il, mais ce meurtre me rappelle les années noires de la guerre civile en Algérie [après l'annulation des élections qui avaient vu la victoire des islamistes]. Le chaos a duré plus sept ans, on avait peur pour nos familles, ça ne doit pas se reproduire. »

    Cet extrémisme renaissant, Marir M'Barek, travailleur social à Bezons (Val d'Oise), l'observe en militant épuisé de ne pouvoir l'empêcher. L'homme de 48 ans au sourire paisible évoque des « délinquants » embrigadés par de « pseudos imams qui prêchent avec le Coran dans une main et le portefeuille dans l'autre ». Il en veut à certaines municipalités d'avoir « acheté la paix sociale ces vingt dernières années en aidant ces religieux au détriment des associations laïques. La lutte qui commence avec ces types va être terrible », craint-il.

    « DEUX POIDS DEUX MESURES ? »

    Mais ces dénonciations et le principe même du rassemblement ne font pas l'unanimité devant la mosquée. A plusieurs reprises, des hommes prennent à partie les manifestants pour leur reprocher d'oublier « les 2 000 morts de Gaza ». « Est-ce que les Juifs vont devant les synagogues quand Israëlassassine ? » « Il y a deux poids deux mesures, parce que c'est un blanc »,lancent-ils. Rapidement, les esprits s'échauffent, les énervés sont mis à l'écart.

    Mais si certains, comme Moussa Niambele, 62 ans, président de l'AMO (Association des musulmans de l'ouverture), condamnent « des amalgames », d'autres entendent cette colère. Elle résonne avec celle de ces croyants plus ou moins pratiquants, lassés de devoir donner à l'opinion des gages de bonne citoyenneté. « Les musulmans n'ont pas à se justifier pour ce crime atroce qu'ils n'ont pas commis », s'indigne Saïd Aboudi, jeune homme de 35 ans. Une ligne défendue depuis mercredi par le Collectif contre l'islamophobie.

    <figure class="illustration_haut " style="box-sizing: border-box; margin: 0px 0px 15px; position: relative; width: 534px;">Devant la Grande mosquée de Paris, le 26 septembre.</figure>
     

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique