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    La signature de l'armistice le 11 novembre 1918 est célébrée

    dans la liesse dans toutes les villes alliées

    11 novembre 1918
    1m 27s
    Réf. 04520

    Notice

    Résumé :

    Le 11 novembre 1918, les plénipotentiaires allemands signent à Rethondes, dans le wagon de commandement de Foch, les conditions de l'armistice. La fin de la guerre est célébrée dans la liesse dans toutes les capitales alliées.

    Type de média :
    Date de diffusion :
    11 novembre 1918
    Source :
    Personnalité(s) :
     
     

    Contexte historique

    Le sort de la guerre bascule à la mi-juillet 1918 avec l'échec définitif de l'offensive allemande lors de la "seconde bataille de la Marne" et les débuts d'une contre-offensive générale alliée. La stratégie préconisée par Ludendorff (remporter une victoire décisive avant la participation des soldats américains au combat) a échoué et il apparaît évident désormais que l'avantage, tant sur le plan numérique que sur celui des armements (chars et avions), penche très nettement du côté des Alliés. Le 8 août 1918, les Alliés réalisent une percée importante au sein des lignes allemandes à l'est d'Amiens, contraignant l'armée allemande à se replier sur la ligne Hindenburg. Le 26 septembre, Foch, commandant en chef des armées alliées, lance un assaut général contre les positions allemandes, sur un front de 350 kilomètres.

    Affolé par cette attaque générale et craignant de voir l'ensemble de son front s'écrouler, le haut-commandement allemand estime qu'il faut demander l'armistice sans délai, sous peine d'une catastrophe militaire. Dans la nuit du 3 au 4 octobre, la demande est envoyée à l'ambassade allemande en Suisse qui la fait transmettre à l'ambassade américaine par l'entremise du gouvernement suisse. Mais cette demande d'armistice divise le camp allié avec d'un côté ceux qui pensent qu'après quatre années de guerre les combats doivent cesser le plus rapidement possible, et de l'autre ceux qui estiment que la guerre doit être menée jusqu'à une reddition sans conditions et qu'il n'est pas question de discuter avec l'empereur Guillaume II et sa "camarilla militaire". La première demande d'armistice allemande est refusée : un échange de notes se poursuit tout au long du mois d'octobre entre les gouvernements américains et allemands permettant de préciser les conditions d'un éventuel armistice. Le président Wilson affirme notamment qu'il n'acceptera de discuter qu'avec les envoyés d'un gouvernement représentatif du peuple allemand (ce qui exclut à la fois l'empereur et les militaires) et que les conditions de l'armistice placeront les Allemands dans l'impossibilité de reprendre la guerre.

    Au début du mois de novembre, la situation se dégrade considérablement pour l'Allemagne. Ses alliés s'effondrent les uns après les autres (la Bulgarie signe l'armistice le 30 octobre, l'empire ottoman le 31 octobre, les Autrichiens le 3 novembre). Surtout, sur le plan intérieur, une révolution est sur le point d'éclater en Allemagne. Des troubles éclatent dans l'armée : alors que l'ordre avait été donné à la flotte de Haute Mer de sortir effectuer un baroud d'honneur, les marins se mutinent. A Kiel, la mutinerie prend un tour révolutionnaire : du 3 au 5 novembre, les matelots s'emparent des navires et forment un conseil d'ouvriers et de soldats. Un peu partout dans le pays, des comités de marins, de soldats, d'ouvriers prennent le contrôle de nombreuses villes (Hanovre, Cologne). A Berlin, d'importants troubles éclatent également, les spartakistes appelant à la révolution.

    Alors que l'Allemagne est au bord de l'implosion et comprenant qu'il ne peut plus compter sur le soutien de l'armée, l'empereur Guillaume II abdique et s'enfuit aux Pays-Bas dans la nuit du 9 au 10 novembre 1918. Le chancelier Max de Bade démissionne et transmet ses pouvoirs au socialiste Friedrich Ebert. Pour le nouveau gouvernement, il n'était plus possible de différer la demande d'armistice au vu de la grave crise secouant l'Allemagne. Le ministre d'Etat Mathias Erzberger reçoit pour mission de signer coûte que coûte l'armistice, en essayant simplement d'obtenir quelques atténuations des conditions très dures exigées par les Alliés.

    L'armistice est signé par les plénipotentiaires allemands le matin du 11 novembre 1918 dans le wagon de commandement du maréchal Foch installé dans la forêt de Compiègne, dans la clairière de Rethondes. Les conditions sont très dures pour l'Allemagne, qui doit remettre une grande partie de son armement et de son matériel de transport, évacuer tous les territoires occupés (y compris l'Alsace-Lorraine) ainsi que la rive gauche du Rhin. Sur la rive droite du Rhin, une zone de 10 kilomètres est démilitarisée depuis la frontière hollandaise jusqu'à la frontière suisse. Les Alliés gardent trois têtes de pont (Mayence, Coblence, Cologne). Tout est fait pour que l'armée allemande soit dans l'impossibilité de reprendre la lutte.

    Quand le lundi 11 novembre l'armistice fut annoncé à la population, une liesse que certains ont décrite comme presque démente se déchaîna dans toutes les grandes villes alliées, notamment en France, pays qui a le plus souffert des combats. Dans toutes les villes de province et dans les moindres bourgades, des fêtes s'organisent, tandis que des illuminations et des drapeaux sont installés partout. A Paris, pendant deux jours, les places et les boulevards de la capitale sont noirs de monde. Lorsque le président du Conseil Clemenceau arrive à la Chambre des députés dans l'après-midi du 11 novembre il y est reçu au milieu d'acclamations frénétiques.

    Dans les jours suivants, l'entrée des troupes françaises à Metz ou Strasbourg est l'occasion de véritables triomphes. A Metz, le 19 novembre, emportés par l'atmosphère, le président de la République Raymond Poincaré et Georges Clemenceau (qui se détestent) s'étreignent au milieu d'ovations inouïes tandis que le bâton de maréchal de France est remis au général Pétain. Dans les autres pays victorieux (Angleterre, Etats-Unis, Italie), des foules immenses acclament également la fin de la guerre et la victoire. En Angleterre, l'explosion de joie est, comme en France, très importante. Le travail cesse dans les boutiques et dans les bureaux aussitôt que la nouvelle de l'armistice se répand. Des cortèges se forment dans les rues souvent conduits par des aviateurs ou des soldats des Dominions. Un feu de joie est allumé au pied de la colonne Nelson dans Trafalgar Square. A la Chambre des Communes, dans l'après-midi du 11 novembre, Lloyd George peut déclarer : "j'espère que nous pouvons dire qu'en ce matin fatidique ainsi vint la fin de toutes les guerres". Une procession a lieu ensuite pour remercier Sainte Margareth, conduite par le Speaker de la Chambre immédiatement suivi par Lloyd George.

    Fabrice Grenard

    Éclairage média

    Les cloches de la victoire et les scènes de liesse à Londres ou à Paris ne sauraient faire oublier une autre dimension du 11 novembre 1918 : à l'enthousiasme vibrant des uns répond en effet la douleur du deuil, l'amertume devant l'ampleur des sacrifices, une certaine peur de l'avenir devant des vies à reconstruire. Alors que la foule descendue dans les rues se montre particulièrement joyeuse, les visages graves de certains militaires défilant permettent de rappeler l'immense sacrifice réalisé au cours de quatre années d'une guerre sans précédent.

    Après la guerre, les commémorations du 11 novembre prendront ainsi souvent une dimension pacifique importante : plutôt que de célébrer la victoire, on commémorera la mémoire des millions de soldats morts au combat afin de transmettre aux nouvelles générations le souvenir d'une véritable hécatombe qui devait être la dernière. Les images montrant à la fin du reportage une cérémonie devant le monument de la Pierre d'Haudroy (à proximité de la frontière belge), érigé en 1925 sur le lieu même où arrivèrent le 7 novembre 1918 à 20h20 les quatre voitures transportant les plénipotentiaires allemands chargés de signer l'armistice et portant l'inscription "ici triompha la ténacité des poilus", permettent de rappeler l'énorme sacrifice consenti par les soldats de la Grande Guerre. Forçant le respect et l'admiration, les anciens combattants occuperont d'ailleurs une place essentielle dans la société de l'entre-deux-guerres.

    Fabrice Grenard
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    Bruxelles ne croit (toujours) pas au redressement

    des comptes publics de la France

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-11-05T11:06:10+01:00" itemprop="datePublished">05.11.2015 à 11h06</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-11-05T11:42:03+01:00" itemprop="dateModified">05.11.2015 à 11h42</time> | Par

    Au printemps, la France s’était engagée à ramener son déficit public dans les normes européennes d’ici à 2017. Mais la Commission européenne n’y croit guère. D’après ses nouvelles prévisions, publiées jeudi 5 novembre, le déficit public français devrait encore atteindre 3,3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2017, après 3,8 % cette année et 3,4 % l’an prochain.

    Dans son programme de stabilité budgétaire, transmis au printemps à Bruxelles, le gouvernement français avait pourtant affirmé être en mesure de ramener le déficit à 2,7 % du PIB à l’issue d’un nouveau délai de grâce, âprement négocié.

    En février, la Commission avait en effet accordé à Paris un nouveau délai de deux ans, jusqu’en 2017, pour ramener son déficit public à 3 % du PIB. Mais à condition d’élaborer un programme de réformes ambitieux. Et de réduire forcement le déficit structurel.

    Lire aussi : Déficits français : le délai de deux ans passe mal

    • Paris et Bruxelles n’ont pas la même appréciation de la croissance

    La Commission est un peu moins optimiste que les autorités françaises à propos de la croissance. Celle-ci devrait se situer à 1,1 % cette année, puis 1,4 % l’an prochain, et 1,7 % en 2017. Du côté de Bercy, on table sur une croissance de 1,5 % en 2016. Or, l’ampleur des recettes attendues varie avec le niveau de la croissance.

    • Bruxelles a des craintes sur la mise en œuvre du plan d’économies

    Ensuite, entre Paris et Bruxelles, les avis divergent sur la façon d’apprécier certaines mesures d’économies. La Commission incite le gouvernement de Manuel Valls à respecter, d’ici la fin du quinquennat, le plan de réduction des dépenses publiques (50 milliards d’euros) mis sur les rails pour tenter de sortir de la « procédure de déficit excessif ». « Clairement, la poursuite de ce plan contribuerait à réduire l’écart » entre les prévisions françaises et bruxelloises, note un expert.

    La Commission constate que le déficit structurel, celui qui ne dépend pas de la conjoncture, devrait à peine s’améliorer : de 0,1 point de pourcentage cette année, puis 0,3 point de pourcentage en 2016, soit loin des standards en principe fixés pour des pays en situation de déficit excessif.

    C’est pourtant le terrain sur lequel le gouvernement français se targuait de tenir ses objectifs au début du quinquennat.

    À ce stade, certains regrettent presque à Bruxelles que la France ne tire pas davantage partie d’une conjoncture en voie d’amélioration pour conforter le redressement de ses comptes. Et l’on craint que le budget 2017 ne permette pas de corriger le tir en raison de l’élection présidentielle.

    Pour Bruxelles, les cibles de dépenses publiques « deviennent plus difficiles à respecter », et les investissements des collectivités locales « pourraient être plus forts qu’escompté ».

    • La Cour des Comptes dénonce, elle aussi, le flou du plan d’économies

    Le 24 juin, dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, la Cour des Comptes s’était elle aussi interrogée - encore - sur la capacité de la France à tenir ses objectifs. « Confrontée, comme ses partenaires, à la nécessité de consolider ses finances publiques au sortir de la crise financière, la France a effectué un effort structurel moindre », jugeait la Cour.

    Principal doute : le flou planant sur le programme d’économie du gouvernement, d’environ 14,5 milliards d’euros par an. Celui-ci repose sur des hypothèses « peu documentées à ce jour », jugeait la Cour.

    Lire aussi : La Cour des comptes, poil à gratter du gouvernement

    Ce constat est partagé par Gilles Carrez, président ( Les Républicains) de la Commission des finances à l’Assemblée nationale. « Je suis plutôt optimiste pour 2015, où l’on devrait atteindre sans mal la cible de 3,8 % pour le déficit, explique-t-il. J’ai en revanche de sérieux doutes pour 2016, ne serait-ce parce que de nouvelles dépenses engagées ces derniers mois joueront à plein, telles que les embauches dans la sécurité, l’accueil des migrants, les emplois aidés ».

    Comment Paris compte-t-elle revenir dans les clous ? La question est délicate, d’autant que le gouvernement vient de reculer sur plusieurs mesures fiscales. À l’exemple de réforme du calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), retirée du projet de budget 2016. Ou encore le choix de rembourser les retraités modestes désormais assujettis à l’impôt local, dont ils étaient dispensés jusqu’ici en vertu de la « demi-part des veuves ».

    • La dette publique va encore grossir

    Cette réduction moindre que prévu du déficit public va se traduire par une progression de l’endettement de la France, certes « à un rythme ralenti », mais pour atteindre quand même 97,4 % du PIB d’ici à deux ans.

    La courbe du chômage, elle, ne devrait pas s’inverser avant 2017, pour s’infléchir légèrement, avec un taux de demandeurs d’emploi passant alors de 10,4 % à 10,2 % de la population active.

    Lire aussi : Grèce, France, Etats-Unis, Japon... les dettes des pays industrialisés, une bombe à retardement

    • Des sanctions peu probables

    Tous les ans, ou presque, le même scénario se répète : prévisions de croissance trop optimistes, révision à la baisse, visite à Bruxelles afin d’obtenir la mansuétude de la Commission.

    Le 2 juillet, Bruxelles s’était résolue à suspendre sa procédure de déficit excessif engagée contre la France, jugeant que celle-ci respectait la trajectoire de déficit public fixée. Mais soulignant, une fois encore, que les efforts structurels étaient insuffisants, et seraient réévalués à l’automne. C’est désormais chose faite.

    Lire aussi : Déficits : le changement de ton de Bruxelles à l’égard de Paris

    Comme d’habitude, les services de Pierre Moscovici, le commissaire chargé des affaires économiques, précisent que leur pronostic, dévoilé aujourd’hui, est calculé « à politique constante », sans prendre en compte d’éventuelles inflexions d’ici là.

    Cette approche « a conduit par le passé à sous-estimer l’effort finalement réalisé par la France, mais nous jugerons sur pièce », explique-t-on dans l’entourage de l’ancien ministre français des finances.

    Reste à savoir si Bruxelles va juger bon de relancer cette procédure de déficit excessif contre la France. À ce stade, il ne semble pas qu’il soit question de brandir de nouveau la menace de sanctions, comme il y a un an.

    « Dans tous les cas, Paris obtiendra sans doute un nouveau délai, comme tous les ans », ironise un économiste.

    </article>

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  • Le gouvernement présente les premières pistes

    de sa réforme du code du travail

    LE MONDE ECONOMIE | <time datetime="2015-11-04T11:34:59+01:00" itemprop="datePublished">04.11.2015 à 11h34</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-11-04T13:02:04+01:00" itemprop="dateModified">04.11.2015 à 13h02</time> | Par

    Moins de deux mois après la remise du rapport de Jean-Denis Combrexelle sur « la négociation collective, le travail et l’emploi », la ministre du travail, Myriam El Khomri, devait présenter à Manuel Valls, mercredi 4 novembre, ses premières pistes de réforme du code du travail. A ce stade, il ne s’agit que d’une déclaration d’intention, la concertation avec les partenaires sociaux devant encore se poursuivre. Le projet de loi – qui inclura la création du compte personnel d’activité, avec des droits attachés à la personne indépendamment de son statut tout au long de la vie professionnelle – devrait être examiné par le conseil des ministres en février puis débattu au Parlement à partir de mars.

    Lire aussi (édition abonnés) : Les chefs d’entreprise favorables à une réforme plus large du code du travail

    Selon nos informations, l’ébauche de la ministre ne vise pas à « détricoter » le code du travail mais à refonder son architecture, pour « revivifier » la négociation collective et donner un nouvel élan à la démocratie sociale chère à François Hollande. Trois niveaux seraient proposés. Le premier concerne « l’ordre public social », un socle minimal de droits qu’il n’est pas question de modifier. Le second a trait au renforcement de la négociation dans les branches et, surtout, dans les entreprises . A cet égard, l’idée du rapport Combrexelle d’instaurer un ordre public conventionnel dans les branches opposable aux accords d’entreprise, qui ne pourraient le modifier que dans un sens plus favorable, pourrait être reprise. Le champ de la négociation d’entreprise – temps de travail, salaires, emploi, conditions de travail – pourrait être élargi.

    La réduction du nombre de branches devrait s’accélérer, pour passer, à terme, de 700 à une centaine

    Mme El Khomri devrait accélérer le mouvement de réduction du nombre de branches pour passer, à terme, de 700 à une centaine. Elle pourrait aussi prévoir la généralisation de l’accord majoritaire à partir de 2017, le texte devant alors être signé par un ou plusieurs syndicats représentant 50 % des voix aux élections professionnelles. Mais, conformément aux engagements du président de la République, il n’est pas question de toucher à la durée légale hebdomadaire de trente-cinq heures, au smic ou au contrat de travail. Le troisième niveau porterait sur les dispositions législatives supplétives déterminant les règles applicables à défaut d’accord de branche ou d’entreprise.

    Respecter « la hiérarchie »

    Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, a averti qu’il serait « très attentif ». Plaidant pour un renforcement de la négociation de branche, il a réitéré son opposition à « toute inversion de la hiérarchie des normes » – la loi en haut, puis la branche et l’entreprise, chaque niveau ne pouvant déroger que dans un sens plus favorable – et aux dispositions supplétives. M. Mailly se montre très réservé sur les accords majoritaires qui, selon François Asselin, président de la CGPME, vont « poser beaucoup de difficultés dans les PME ». Mardi 3 novembre, devant le club Réalités du dialogue social, M. Asselin a insisté sur le rôle « extrêmement prépondérant de la branche ».

    Dans une note diffusée mardi, la CFDT privilégie « la qualité du dialogue social à tous les niveaux ». Les normes sociales relèveraient de quatre piliers : un « ordre public absolu » qui ne peut être modifié ; un ordre public social pouvant être aménagé dans un sens plus favorable ; les règles permettant de conclure des accords dérogatoires (par rapport à la loi ou au niveau supérieur) ; les dispositions supplétives. « Le soutien de la CFDT, prévient le syndicat, sera conditionné à l’assurance de moyens permettant un véritable appui à la négociation, afin que les parties soient à armes égales. »

    Lire aussi (édition abonnés) : Réforme du travail : le CDI, contesté, reste un sujet tabou


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    Impôts locaux des retraités aux revenus modestes: Valls étend l’exonération à 2016

    Par AFP <time datetime="2015-10-31T20:11:39" itemprop="datePublished">31 octobre 2015 à 20:11</time> (mis à jour le <time datetime="2015-11-01T20:14:04" itemprop="dateModified">1 novembre 2015 à 20:14</time>) lien
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    Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé dimanche soir l’extension à 2016 du maintien de l’exonération des impôts locaux pour les retraités aux revenus modestes, initialement limitée à 2015.

    «Fiscalité locale des retraités : nous maintiendrons l’exonération pour 2015 et 2016 ! #fiscalitéjuste», a posté le Premier ministre sur son compte Twitter, prolongeant ainsi d’un an la mesure annoncée par le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert.

    «Les personnes qui étaient exonérées jusque-là (...) continuent à bénéficier de cette exonération en 2015», a déclaré M. Eckert au Journal du Dimanche, dans le sillage de l’engagement de M. Valls, qui avait affirmé samedi vouloir «neutraliser l’impact» de la hausse des impôts locaux affectant certains retraités modestes, sur laquelle une centaine de députés socialistes avaient attiré son attention.

    «Fiscalité locale des retraités : notre engagement est simple, neutraliser l’impact d’une situation aussi brutale qu’injuste», avait affirmé le Premier ministre, déjà via un tweet vespéral.

    Christian Eckert avait aussitôt mis en musique cette promesse: «Les personnes concernées qui auraient déjà payé ces impôts en 2015 seront remboursées sans démarche particulière». «Nous voulons que les personnes qui étaient exonérées jusque-là et dont le revenu n’a pas augmenté continuent à bénéficier de cette exonération en 2015. Nous allons préparer une disposition législative en ce sens».

    Les députés socialistes avaient alerté lundi M. Valls «sur l’explosion de la taxe foncière qui touche de nombreux citoyens retraités», une situation selon eux «insupportable pour nombre» d’entre eux. Ces retraités, «nombreux à toucher de petites retraites, souvent en dessous de 1.000 euros», ont découvert «qu’ils devraient désormais s’acquitter de la taxe foncière, dont ils étaient exonérés jusqu’à présent», soulignaient-ils dans un courrier au Premier ministre. Les montants réclamés pouvant aller «de 500 à 1.000 euros».

     

    - «Une mesure prise sous Nicolas Sarkozy» -

     

    Des précisions sur le dispositif mis en place par le gouvernement, en liaison avec le groupe socialiste à l’Assemblée, seront données dans la semaine, avait-on appris samedi auprès de Matignon.

    Le président François Hollande lui-même avait promis jeudi que le problème serait réglé et le cabinet de Christian Eckert avait assuré de son côté vendredi que le gouvernement proposerait «dès la semaine prochaine» un dispositif en ce sens.

    Le problème soulevé par les députés est une conséquence de la suppression de la demi-part des veufs, votée en 2008 par la majorité précédente. Cette demi-part fiscale profitait auparavant aux parents isolés ou aux veufs et veuves ayant eu un enfant. Cet avantage devait se réduire petit à petit, jusqu’à disparaître totalement en 2014.

    Une fois au pouvoir, la gauche n’est pas revenue sur cette suppression. Le bénéfice n’a été maintenu que pour les personnes ayant élevé seules leurs enfants pendant au moins cinq ans.

    Selon Bercy, les effets de cette suppression ne se font sentir qu’aujourd’hui , en rendant les contribuables concernés «redevables de la taxe d’habitation et, pour ceux qui sont propriétaires, de la taxe foncière».

    Des élus socialistes de différentes tendances figuraient parmi les signataires du courrier adressé à Manuel Valls, parmi lesquels le «spécialiste des élections» du PS Christophe Borgel, le «frondeur» Christian Paul, l’une des porte-parole des députés, Annick Lepetit, ou encore l’ancienne secrétaire d’Etat Valérie Fourneyron.

    Dans un communiqué dimanche, M. Borgel s’est «réjoui de voir que le gouvernement a entendu cet appel»: «Alors que nous venons de voter une baisse de l’impôt sur le revenu pour 8 millions de Français, il était indispensable de rester cohérent et que le bénéfice de cette mesure favorable au pouvoir d’achat ne soit pas annulé par une autre mesure pénalisant lourdement ces retraités».

    «Nous corrigeons ainsi une mesure prise sous Nicolas Sarkozy», a-t-il conclu.


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    Comment un avion de chasse suisse a provoqué un imbroglio entre la France et la Russie

    La France déplore la convocation de son ambassadeur à Moscou par les autorités russes. Lesquelles ont affirmé, à tort, qu'un avion français était impliqué dans un incident avec un appareil russe.

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    Un avion suisse F-18. (SIPANY/SIPA)
    Un avion suisse F-18. (SIPANY/SIPA)
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    Imbroglio diplomatique dans le ciel français. Après plusieurs heures de confusion, la Suisse a admis, lundi 19 octobre, que l'un de ses avions de chasse avait approché d'un peu trop près un appareil diplomatique qui transportait le président du Parlement russe vers Genève, une manoeuvre jugée "dangereuse" par Moscou.

    Cet incident a conduit à un bref accrochage entre Moscou et Paris, la Russie ayant dans un premier temps incriminé un appareil militaire français avant de reconnaître son erreur et de s'excuser. Retour sur cet embrouillamini diplomatique.

    # La Russe accuse la France

    Vers 16h30 ce lundi, une dépêche AFP nous apprend que la diplomatie russe a convoqué l'ambassadeur de France à Moscou pour lui signifier sa "profonde préoccupation". La raison du courroux du gouvernement de Dmitri Medvedev ? Un avion de chasse de l'armée de l'air française se serait approché "dangereusement" de celui du président de la Douma (Parlement russe), Sergueï Narychkine, en route pour Genève avec une délégation pour assister à une réunion de l'Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP). 

    Selon la porte-parole de Sergueï Narychkine jointe par l'AFP, Evguenia Tchougounova, qui était à bord du vol, l'avion de chasse s'est approché "très près" et un des membres de la délégation russe a même été en mesure d'en prendre une photo. De quoi rendre sûr de son fait Moscou.

    Ce genre d'actions ternissent la possibilité d'utiliser la France comme lieu pour des rencontres multilatérales et pour des négociations", critique le ministère russe.

    Et Moscou a matière à s'inquiéter. Sergueï Narychkine figure en effet depuis le début de la crise ukrainienne sur la liste des personnalités russes sanctionnées par l'Union européenne et par conséquent interdites de séjour sur son territoire. 

    # Paris pointe du doigt son voisin suisse

    "C'est pas nous, c'est les Suisses !", aurait pu répondre en résumé Paris. Car, visiblement surpris par les accusations de la Russiele Quai d'Orsay réplique sans tarder, en expliquant que l'avion qui s'est approché dans le ciel français de l'appareil russe n'est pas français mais... Suisse.

    C'était un avion suisse, un F-18, et il n'y a pas d'avion militaire français en cause", explique alors le ministère des Affaires étrangères français à l'AFP.

    Explication de la présence de cet appareil helvète dans le ciel français : la Suisse, en application d'un accord visant la protection de Genève, a une autorisation de survol dans l'est de la France.

    # La Suisse lève le doigt

    Face à ce démenti ferme de la France, le ministère russe des Affaires étrangères décide logiquement de contacter les autorités suisses pour tenter d'éclaircir l'incident. Ce que ne va pas manquer de faire le ministère de la Défense suisse.

    En début de soirée, ce dernier confirme qu'un avion F-18 de son armée a bien approché pour un "contrôle de routine" celui du président de la chambre basse du Parlement russe. Le contrôle a eu lieu "sur le territoire suisse, au-dessus de Bienne", précise même un porte-parole du ministère, Peter Minder.

    C'était un contrôle normal des forces aériennes suisses. [...] On a fait un contact visuel avec le pilote, on a noté l'immatriculation. Tout était en ordre. C'était une procédure standard, une vérification", explique-t-il à l'AFP.

    # Paris fulmine, Moscou s'excuse

    La fin de l'imbroglio diplomatique ? Pas vraiment. Dans la soirée, Paris adresse une réprimande à Moscou dans un communiqué commun des ministères des Affaires étrangères et de la Défense :

    Nous déplorons que l'ambassadeur de France à Moscou ait été convoqué toutes affaires cessantes. Les mises au point nécessaires sont effectuées auprès des autorités russes."

    Finalement, c'est la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui met fin aux bisbilles franco-russes. Elle indique que Moscou a présenté ses excuses par voie diplomatique à Paris et demandé en retour des explications aux Suisses.

    G.S.


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