• Pour un capitalisme moral et inclusif

    <figure data-exclu="" data-surtitre="Opinions">OPINIONS</figure><section>

    Paul Polman et Lynn Forester de Rothschild  |  <time datetime="2014-05-28CEST12:24:00+0200" itemprop="datePublished">28/05/2014, 12:24 </time> -  lien

    </section><section>I faut moraliser le capitalisme en mettant fin à la dictature du court terme et en luttant contre l'exclusion sociale Par Paul Polman, PDG d'Unilever et Lynn Forester de Rothschild, créatrice de la Conférence sur le capitalisme inclusif</section><section itemprop="articleBody">

    On se souvient de la fameuse petite phrase de Winston Churchill sur la démocratie, selon lui la pire forme de gouvernement - parmi toutes les autres formes déjà tentées. S'il était encore vivant aujourd'hui, il pourrait penser la même chose au sujet du capitalisme en tant que moteur de l'économie et du progrès social.

    Le capitalisme a mené l'économie du monde à des niveaux de prospérité sans précédents. Mais il s'est aussi montré lourdement dysfonctionnel. Il encourage souvent une vision à court terme, contribue à de profondes disparités entre les riches et les pauvres, et tolère l'imprudence dans le traitement du capital environnemental.

    Aller vers un capitalisme moral et inclusif

    Si ces coûts ne peuvent être contrôlés, il se pourrait que l'on abandonne le capitalisme - et avec lui, le meilleur espoir de l'humanité pour la croissance économique et la prospérité. Il est donc temps d'envisager les nouveaux modèles de capitalisme émergents partout dans le monde - surtout le capitalisme conscient, le capitalisme moral et le capitalisme inclusif.

    De tels efforts pour redéfinir le capitalisme reconnaissent que le commerce doit regarder au-delà des pertes et profits pour convaincre l'opinion publique de soutenir l'économie de marché. Toutes ces formes partent du principe que les entreprises doivent être conscientes de leur rôle dans la société et œuvrer pour garantir que les bénéfices de la croissance soient largement partagés et n'imposent pas des coûts environnementaux et sociaux inacceptables.

    Des écarts de richesse extrêmes

    En l'état, et en dépit de la croissance de certains marchés émergents, l'économie mondiale est un lieu d'écarts  extrêmes. 1,2 millard de personnes (les plus pauvres sur terre) ont droit à peine à 1% de la consommation globale tandis que le milliard le plus riche en représente 72%. Selon une étude récente, les 85 plus grosses fortunes du monde ont accumulé la même richesse que les 3,5 milliards du bas de l'échelle. Une personne sur huit se couche la faim au ventre tandis que 1,4 milliard d'adultes sont en surpoids.

    Moins de confiance dans les institutions et moins dans le capitalisme

    Tout système générant de tels excès tout en excluant autant de personnes se voit confronté au risque de rejet public. Étonnamment, les effets négatifs du capitalisme s'intensifient alors même que la confiance dans les institutions publiques chute à des niveaux historiques. Selon le dernier baromètre de confiance Edelman, moins de la moitié de la population mondiale préserve sa confiance aux gouvernements. Le commerce s'en sort mieux, mais à peine. Les scandales - des conspirations pour fixer les taux financiers clé à la découverte de viande de cheval dans les plats industriels - nuisent à la confiance des gens dans l'idée d'un monde des affaires comme agent pour un monde meilleur.

     Une coopération forte entre monde des affaires, gouvernants et ONG

    Déçus à la fois par l'Etat et par le marché, les gens se demandent de plus en plus si le capitalisme tel que nous l'appliquons vaut le coût. Nous constatons ceci dans des mouvements comme Jour de la Terre et Occupy Wall Street. Un peu partout dans le monde - des pays du Printemps arabe au Brésil, à la Turquie, au Venezuela, et à l'Ukraine, les opinions publiques frustrées descendent dans la rue.

    Réagir aux échecs du capitalisme moderne implique une gouvernance forte et une coopération intense entre le monde des affaires, les gouvernements, et les ONG. Pour commencer à développer une nouvelle voie, nous invitons les décideurs du monde à se réunir à Londres le 27 mai pour une conférence sur le capitalisme inclusif. Seront présents les dirigeants d'institutions représentant plus de 30 000 milliards de dollars d'actifs pouvant être investis - un tiers des actifs mondiaux. Leur objectif est de définir des mesures tangibles que les entreprises peuvent adopter pour commencer à modifier la façon de faire les affaires - et à renforcer la confiance de l'opinion publique dans le capitalisme.

    Unilever travaille à une réflexion de long terme

    Un tel effort peut porter ses fruits, comme le démontrent les actions qu'a entrepris Unilever. Depuis que cette entreprise a abandonné le principe des plans d'orientation et des rapports trimestriels de profits, la société a travaillé dur pour instituer une réflexion à long terme. Elle a adopté des plans pour relancer sa croissance tout en réduisant son empreinte environnementale et en améliorant son impact sociétal positif.

    Un grand nombre de ses marques ont désormais des missions sociales - les produits Dove sont par exemple commercialisés avec une campagne sur le respect de soi des femmes, et les savons Lifebuoy ciblent les maladies transmissibles par le biais de programmes incitant à se laver les mains. Il n'est peut être pas si surprenant que ces deux marques soient parmi celles dans la société qui connaissent la meilleure progression.

    Une nécessaire action concertée

    Pourtant, il y a une limite à ce que peut réaliser n'importe quelle société. Les évolutions transformationnelles ne viendront que par une action concertée de tous et des entreprises. Encore une fois, nous gardons espoir, parce que la dynamique est là. Des coalitions se forment pour traiter ces questions que sont la déforestation illégale ou encore la sécurité alimentaire. Des organes comme le World Business Council for Sustainable Developmentet le Forum des biens de consommation mondial s'unissent aux acteurs clé de l'industrie et font pression sur les gouvernements pour rassembler ces forces dans la recherche d'un capitalisme durable.

     De nouveaux modèles peuvent créer de la croissance

    Au rythme auquel augmente le prix de l'inaction, les gouvernements et le monde des affaires doivent poursuivre l'action. Aucun de nous ne peut s'épanouir dans un monde où un milliard de personnes se couche chaque soir avec la faim au ventre et 2,3 milliards n'ont pas accès à des installations sanitaires. Et les entreprises ne peuvent s'épanouir là où la confiance de l'opinion dans l'avenir et les institutions n'a jamais été aussi mince.

    La route sera longue, mais nous sommes certains que la transformation requise est en marche. Un certain nombre d'éléments suggèrent que de nouveaux modèles économiques sont en mesure de créer de la croissance. La Conférence sur le capitalisme inclusif représente un autre pas en avant. Notre travail ne fait que commencer, mais nous sommes convaincus qu'en l'espace d'une génération nous serons capables de redéfinir le capitalisme et de construire une économie globale durable et équitable.

    Nous n'avons pas de temps à perdre, car selon la fameuse phrase du Mahatma Gandhi : « L'avenir dépend de ce que nous faisons aujourd'hui. »

    Traduit de l'anglais par Frédérique Destribats

    Paul Polman est PDG d'Unilever. Lynn Forester de Rothschild dirige E.L. Rothschild et a créé et co-présente la Conférence sur le capitalisme inclusif, qui aura lieu à Londres le 27 mai 2014.

    © Project Syndicate 1995-2014

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    Séquestration de patrons: une méthode de

    négociation risquée... en théorie

    </nav><article id="item_article" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle"><header>

    Par , publié le <time datetime="2014-01-06 20:05:00" itemprop="datePublished" pubdate="">06/01/2014 à 20:05</time><time datetime="2014-05-29 14:46:27" itemprop="dateModified">, mis à jour le 29/05/2014 à 14:46      </time>lien

    Cinq cadres du cigarettier Seita à Carquefou ont été séquestrés 24 heures par des salariés. Ces derniers réclament le paiement de leurs jours de grève. Si les peines sont théoriquement très lourdes, celles-ci sont sont rarement appliquées. 

    <aside>

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    </aside><figure>Séquestration de patrons: une méthode de négociation risquée... en théorie<figcaption>

     

    Cinq cadres du cigarettier Seita ont passé la nuit dans l'usine où ils sont retenus par des salariés. La fermeture de l'entreprise a été annoncée mi-avril

     

     

    AFP/ JEAN-SEBASTIEN EVRARD

     

    </figcaption></figure></header>

    Après SonyCaterpillar ou encore Goodyear en janvier, c'est au tour des salariés du cigarettier Seita, dont la fermeture a été annoncée le mois dernier, de retenir cinq cadres de l'entreprise. La grève a commencé lundi, lorsque la direction a exigé que la production, en baisse depuis l'annonce de la fermeture, remonte. Mais c'est le refus de payer à 100% les jours de grève qui a mis le feu au poudre. Si bien que les cinq cadres de cette entreprise de Carquefou, près de Nantes, n'ont pas été autorisés à regagner leur domicile mercredi soir. "Ca s'est bien passé. Ils ne sont pas enfermés dans une pièce. Ils ont pu aller à un moment jusqu'à la salle à café et on s'est mis à l'écart pour les laisser prendre leur café tranquilles", a relativisé Pascal Brochard, délégué du personnel (CGT). Les dirigeants de l'entreprise ont finalement été relâchés en début d'après-midi.  

     
     

    Cette arme médiatique n'est pourtant pas sans risque pour les salariés. "Au-delà de la question de la légitimité, ce type d'action est très sévèrement puni par la loi", assure l'avocate pénalisteClaudia Chemarin*. Et ce même si aucune violence n'est exercée. "Retenir une personne contre son gré est en soi une forme de violence, les violences physiques sont considérées comme une circonstance aggravante", poursuit la conseil.  

    Jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle

    Les salariés qui participent à ce type d'opération risquent jusqu'à dix ans de prison. Une peine qui peut s'alourdir si la séquestration dure toute la semaine. "Au-delà de sept jours, la séquestration est considérée comme un crime et ses auteurs sont passibles de 20 à 30 ans de réclusion criminelle." 

    Des peines théoriquement très lourdes mais rarement appliquées. "Les tribunaux tiennent compte du climat social et sont plus indulgents dans ce genre de conflit social", assure Claudia Chemarin. Preuve de cette clémence: en mai 2010, Olivier Besancenot et onze autres postiers ont été condamnés à 1500 euros d'amende avec sursis pour avoir occupé les locaux de leur entreprise et séquestré plusieurs cadres.  

    Même les peines de prison le sont généralement avec sursis. En 1997, deux salariés de la société Myrys ont été reconnus coupables de délit de séquestration mais condamnés à deux mois de prison avec sursis et ont obtenu que la peine n'apparaisse pas sur leur casier judiciaire. "Mais si ce genre d'actions venait à se généraliser, les juges auraient l'arsenal nécessaire pour condamner plus fermement les auteurs de ces séquestrations", assure l'avocate. 

    </article>


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  • <article><header>

    L'autre scandale (écologique) des TER

    de la SNCF

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-05-28T19:53" itemprop="datePublished" pubdate="">28/05/2014 à 19:53</time> - Modifié le <time datetime="2014-05-28T19:58" itemprop="dateModified">28/05/2014 à 19:58</time>

    Une hérésie dont personne ne parle. Certains trains régionaux hybrides continuent à rouler au diesel sur les voies électrifiées par manque de signalisation.        lien

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Un autorail à grande capacité (AGC) construit par Bombardier.<figcaption>Un autorail à grande capacité (AGC) construit par Bombardier. © PHILIPPE HUGUEN / AFP</figcaption></figure>
     
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    Après les TER trop larges, les TER polluants pour rien ? Selon Challenges.fr, les trains régionaux bimodes (c'est-à-dire roulant au thermique et à l'électrique) ne sont pas utilisés de manière optimale. En effet, explique le magazine sur son site internet, plus de dix ans après leur mise en circulation, les rames TER Bombardier AGC circulent à l'aide de leur moteur diesel sur les parties électrifiées du réseau ferré français. Alors que leur moteur électrique suffit.

    Un problème de taille : selon Bombardier, 700 AGC circulent sur le réseau français. Et avec des effets secondaires : les nuisances sonores des trains stationnant en gare avec leurs moteurs thermiques allumés.

    Qui pour payer la signalisation ?

    Alors, pourquoi cette perte d'énergie et cette émission de pollution inutile ? Par absence de signalisation. Il faudrait en effet mettre en place des panneaux indiquant au conducteur du train qu'il peut passer au moteur électrique ou doit utiliser le moteur thermique.

    La question subsidiaire étant : qui doit payer la mise en place de ces panneaux ? Les régions, qui ont déjà financé l'acquisition des rames bimodes, ne souhaitent pas remettre la main au portefeuille. Et pourtant, le passage du thermique à l'électrique est simple et rapide.

    "Mais si le sujet n'est pas prioritaire, explique Challenges.fr, c'est que la réduction de la facture carburant (diesel) pèse peu par rapport aux investissements à consentir pour équiper tout le réseau de la signalisation adéquate."

    </article>

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  • lien L'armée inaugure à Rennes un centre de stockage de données informatiques

     

    L'armée a inauguré jeudi à Rennes un centre de stockage de données ultra-sécurisé, qui s'inscrit dans le cadre des efforts de rationalisation des infrastructures informatiques militaires.

    01net
    le 22/05/14 à 20h17


     
     
    lien 
     
    © Eric Piermont/AFP
    C'est à Rennes que l'armée française a installé son centre de stockage de données ultra-sécurisé. Ce centre qui a été inauguré ce 22 mai s'inscrit dans le cadre des efforts de rationalisation des infrastructures informatiques militaires.
    Installé dans d'anciennes écuries datant du début du XXe siècle, le Centre Gabriel Romon comprend une salle de stockage de données de 350 m2 qui doit pouvoir fonctionner de manière autonome: il peut être alimenté par un groupe électrogène et dispose de son propre système de climatisation.
    Deux cents personnes travailleront dans ce centre qui a coûté 13,7 millions d'euros, a indiqué lors d'une visite ouverte à la presse le général Patrick Bazin, chef de la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information de la défense (Dirisi).
    Le centre abrite aussi l'intranet des armées ainsi que des services de téléphonie qui couvrent une grande partie du territoire et sont utilisés par des dizaines de milliers de personnels des armées.
    A terme, seuls quatre centres de ce type existeront dans toute la France pour abriter les services informatiques interarmées, alors que ces services étaient jusqu'à présent éclatés entre l'air, la marine et l'armée de terre.

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  • TER trop larges : la SNCF et RFF remettront un rapport d'enquête interne lundi

     

    Publié le 21.05.2014, 18h08 | Mise à jour : 18h39    lien 

    La SNCF et Réseau ferré de France (RFF) remettront lundi un rapport d'enquête interne sur les décisions ayant conduit à commander des TER trop larges pour certains quais au secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier, qui en avait fait la demande.

    La SNCF et Réseau ferré de France (RFF) remettront lundi un rapport d'enquête interne sur les décisions ayant conduit à commander des TER trop larges pour certains quais au secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier, qui en avait fait la demande. | (LP/DELPHINE GOLDSZTEJN)

    Zoom
    Accusés de mauvaise  depuis la révélation de l'achat de TER trop larges pour les quais français, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) tentent de se défendre. <btn_noimpr style="margin: 0px; padding: 0px;"> </btn_noimpr>Tous deux ont annoncé ce mercredi qu'ils remettraient lundi prochain au secrétaire d'État aux Transports, Frédéric Cuvillier, un rapport d'enquête interne sur les décisions ayant conduit à commander ces trains. 

    «Ce rapport précisera les conditions dans lesquelles une commande de nouveaux matériels a été passée en octobre 2009 avec Alstom et en février 2010 avec Bombardier», détaille la SNCF et RFF dans un communiqué. «Cette enquête devra déterminer à quel moment il est apparu que les quais devaient être adaptés pour permettre les circulations de ces nouveaux trains, comment les experts ont décelé cette nécessité, comment les décisions ont été prises et enfin comment les régions en ont été informées», ajoutent-ils.

    La séparation de la SNCF et RFF mise en cause

    Plus tôt dans la journée, le patron de RFF, Jacques Rapoport avait reconnu sur Europe 1 avoir découvert le problème «un peu tardivement». La faute selon lui à la séparation depuis 17 ans de la SNCF et de RFF. Un projet de réforme ferroviaire doit justement être examiné le 16 juin par l'Assemblée nationale. Il prévoit de regrouper l'actuel Réseau ferré de France et la SNCF en un grand groupe public. 

    Selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, cette erreur de trains trop larges «justifie d'autant plus la réforme qui est en préparation pour coordonner les actions et les choix entre celui qui gère les infrastructures (RFF) et ceux qui font l'exploitation des trains (la SNCF)». La commission du développement durable de l'Assemblée nationale a fait savoir que les présidents de la SNCF et de RFF, Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, seraient en ce sens auditionnés.

    Toutefois, Jacques Rapoport assure que l'adaptation des quais qui «ont 150 d'âge» était prévue. «A chaque fois que nous introduisons un nouveau matériel roulant, nous devons modifier les infrastructures», tente-t-il de tempérer. Les nouveaux Trains express régionaux vont nécessiter des travaux pour raboter 1300 quais pour un coût de 50 millions d'euros. Selon RFF, ni les voyageurs ni les contribuables ni les régions n'auront à payer la différence.

    VIDEO. Jacques Rapoport (RFF): «Aucun impact sur le prix des billets»

     

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    LeParisien.fr


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