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    Hollande : "le gouvernement n'est pas

    mis en cause"

    dans l'affaire Cahuzac

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    <time datetime="2013-04-04T19:47:47" itemprop="dateCreated">Créé le 04-04-2013 à 19h47</time> - <time datetime="2013-04-04T20:14:12" itemprop="dateModified">Mis à jour à 20h14</time>

    Le président affirme aussi qu'il "ne connaît rien" des "activités privées"

    de son ex-trésorier de campagne, Jean-Jacques Augier, actionnaire de

    deux sociétés offshore aux îles Caïmans.

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    François Hollande, mercredi à Casablanca, au Maroc. (Bertrand Langlois/AFP)

    François Hollande, mercredi à Casablanca, au Maroc. (Bertrand Langlois/AFP)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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    François Hollande a renouvelé jeudi soir sa confiance dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, au moment où

    l'opposition s'est emparée de l'affaire Cahuzac pour réclamer à cor et à cris un remaniement gouvernemental. "Pour

    être clair (...), ça n'est pas le gouvernement qui est en cause, c'est un homme qui a failli", a-t-il commenté après la

    mise en examen de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac pour blanchiment de fraude fiscale.

     

    Le chef de l'Etat s'exprimait lors d'une conférence de presse à Rabat, au Maroc, où il achevait une visite officielle.

    François Hollande a aussi affirmé aussi qu'il "ne connaît rien" des activités privées de son ex-trésorier de campagne, Jean-Jacques Augier, actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïmans"Je ne connais rien de ces activités,

    et si elles ne sont pas conformes à la loi fiscale, je demande que l'administration" s'en empare et qu'elle fasse "les

    rectifications si nécessaire". Sur ces "activités privées", "c'est à l'administration fiscale de faire son travail."

    En revanche, "il a été le trésorier de ma campagne et mes comptes de campagne de 2012 ont été considérés

    comme parfaitement conformes au droit", a ajouté le chef de l'Etat.

    "J'irai jusqu'au bout"

    François Hollande a assuré qu'il irait "jusqu'au bout" pour la moralisation de la vie politique"J'irai jusqu'au bout

    sur ces questions parce que je n'ai rien à redouter de l'application stricte des textes quand ils existent et de

    l'application de nouveaux textes quand ils sont nécessaires", a affirmé François Hollande, la France ne peut être

    "ainsi humiliée".

    Mercredi, lors d'une allocution télévisée solennelle, François Hollande avait communiqué en mettant en avant

    trois projets de réformes, dont l'inéligibilité des élus condamnés - projet qui risque de s'avérer anticonstitutionnel 

    - et la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, déjà annoncée.

    B.L. avec AFP


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  • 04 avril 2013      
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    Transactions vers des paradis fiscaux dévoilées:

    la planète ébranlée

     

    C'est une fuite informatique qui va certainement secouer le monde de la finance: deux millions et demi de fichiers qui proviennent de sociétés offshore situées dans des lieux biens connus de l'évasion fiscale. Toutes ces données ont été analysées par 86 journalistes à travers le monde. Résultat : des millions de transactions vers des paradis fiscaux sont dévoilées. La planète entière est concernée...

    L'information circule depuis minuit sur les sites internet des médias impliqués dans cette révélation. Le Soir en Belgique mais aussi le Guardian, Radio Canada, l'Espresso en Italie, des médias en Thaïlande, en Afrique du Sud ou encore en Russie.

    Sont concernés: des entreprises mais aussi des particuliers dans 170 pays différents qui ont tenté de cacher leur argent en toute discrétion. Selon Le Soir, des Belges seraient impliqués. Des diamantaires anversois notamment, des gérants de banques, des laboratoires pharmaceutiques, des conseillers fiscaux des trois Régions du pays, des cadres de banques et des anonymes partout en Belgique.

    Tout cela reste encore assez flou. Mais on sait que la fuite a eu lieu fin 2011. Il s'agit 2,5 millions de fichiers appartenant à 120 000 sociétés offshore.

    Alain Lallemand, journaliste au Soir, explique: "La première fuite, elle est arrivée il y a un peu plus d'un an et demie sous forme d'un disque dur, une sorte de mode d'emploi, dans les mains d'un journaliste australien, qui est membre, directeur d'un réseau international de journalistes".

    Ces documents sont donc arrivés entre les mains du consortium international pour le journalisme d'investigation à Washington. Le consortium a délégué l'analyse de ces documents à 86 journalistes à travers le monde. Le résultat doit être publié ce jeudi.

    Les conséquences notamment politiques pourraient être explosives. "Il y a des conséquences politiques déjà connues, notamment pour les ayants droits de la fortune disparue des Marcos. Les Philippines ont donc déjà dit qu'ils étaient intéressés à retrouver cette fortune disparue pour la restituer au Trésor public. Il y a des conséquences également pour la manière dont la fortune de Mugabe au Zimbabwe a disparu, on retrouve un officiel de très haut rang en Thaïlande qui a servi d'hommes de paille. Je suppose également que quand on retrouve les comptes offshores avec Dubai de diamantaires anversois indiens, on peut se poser des questions sur les échanges qui ont lieu entre les places diamantaires d'Anvers et de Dubai..."

    En France, en pleine affaire Cahuzac, François Hollande pourrait encore une fois être déstabilisé par une révélation. Le Monde révèle ainsi que Jean-Jacques Augier, trésorier de François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012, serait actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïmans, via son holding financier.

    Avec Mathieu Van Winckel

    Source
    Vu ici

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  • Dernière modification : 03/04/2013 

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    Affaire Cahuzac : le séisme politique inonde la presse

    © FRANCE 24

    Les aveux de Jérôme Cahuzac, qui a reconnu mardi posséder un compte bancaire à l'étranger, et sa mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale, sont à la une de tous les quotidiens français, ce mercredi. Revue de presse.

    Par Pierrick LEURENT (vidéo)  lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    "Mensonge", "trahison" : la presse revient largement et sans ménagement sur l’affaire Cahuzac, ce mercredi 3 avril, au lendemain des aveux et de la mise en examen de l’ancien ministre du Budget. Comme à son habitude, Libération frappe fort avec le mot "Indigne" à la une. L’affaire a"de quoi provoquer une crise politique", selon le quotidien de gauche. "C'est une ignominie. Avec ses dissimulations, ses mensonges, Jérôme Cahuzac a fait bien plus que salir son honneur. […] Il a jeté l'opprobre sur son action, discrédité la parole politique et soulevé des doutes quant à l'autorité du chef de l'État", déplore l’éditorialiste Éric Decouty.

    Pour sa une, Le Figaro a simplement fait le choix de citer mot pour mot Jérôme Cahuzac : "Je demdande pardon... à Monsieur le Président de la République, au Premier ministre, à mes anciens collègues du gouvernement, du dommage que je leur ai causé. À mes collègues parlementaires, à mes électeurs, aux Françaises et aux Français, j'exprime mes sincères et plus profonds regrets. Je pense aussi à mes collaborateurs, à mes amis et à ma famille, que j'ai tant déçus". En revanche, l’éditorialiste politique du quotidien de droite, Paul-Henri du Limbert, a recours à un ton plus dramatique, estimant qu’"à l'heure où la France s'enfonce chaque jour un peu plus dans la crise, rien n'est plus grave que l'atmosphère de suspicion généralisée que provoquera inévitablement l'affaire Cahuzac".

    Mensonge et trahison

    Dans le reste de la presse nationale et régionale, le ton est sensiblement le même. Les Echos, Le Parisien-Aujourd’hui en France et 20 minutes parlent de "Mensonge". Tandis que le premier considère que, "sommé de s'expliquer sur ce qu'il savait réellement, l'exécutif est ébranlé", le second voit dans cette affaire "un aveu embarrassant pour le président, qui avait promis 'une République exemplaire'".

    Pour L'Humanité, "Cahuzac chute de son paradis fiscal" et pour Metro, il s'agit là d'une "Trahison", terme employé par le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, en réaction à ce tremblement de terre politique.

    Dans le quotidien régional La Charente Libre, l’éditorialiste Dominique Garraud va encore plus loin en fustigeant l’ensemble de la classe politique, écrivant que cette affaire est "symptomatique de dérives individuelles nourries par un sentiment insupportable d'impunité".

    Lance Armstrong et DSK

    Certains titres tentent, pour leur part, des comparatifs quelques peu inattendus. Avec le cycliste, Lance Armstrong, d’abord. "Dans la stratégie du mensonge éhonté devant micros et caméras, on ne voit guère que Lance Armstrong pour rivaliser avec Jérôme Cahuzac !", ose Hervé Favre dans La Voix du Nord.

    Avec Dominique Strauss-Kahn, ensuite. Jean-Michel Servant, du Midi Libre, rapproche les affaires DSK et l'affaire Cahuzac qui incarnent, selon lui, "deux mensonges, deux hommes rattrapés par la justice, deux gâchis énormes et une classe politique sonnée, humiliée, trahie".

    Parmi les rares indulgents, Hervé Chabaud, dans L'Union-L'Ardennais, considère que "la confession de l'ex-ministre n'est pas simplement celle du pauvre pécheur. Elle survient au terme d'un déni de réalité devenu si lourd à porter que, se libérer du fardeau, est comme un accomplissement". Ainsi, ces aveux devraient permettre à "l'homme de se regarder à nouveau et en conscience devant sa glace." Pour résumer, l’éditorialiste affirme que dans "cette épreuve", l’ex-ministre a gagné son "combat intérieur".

    Avec dépêches


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  • Dernière modification : 03/04/2013 

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    Affaire Cahuzac : l’amère victoire de Médiapart

    Affaire Cahuzac : l’amère victoire de Médiapart
    © AFP

    Quatre mois après la publication du premier article de Médiapart accusant Jérôme Cahuzac d’évasion fiscale, l’ex-ministre du Budget a finalement avoué. Une victoire au goût amer pour le co-fondateur du site qui a essuyé nombre de critiques acerbes.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    "Ce qui est triste dans cette affaire, c’est qu’il ait fallu quatre mois, quatre mois de bataille d’un journal indépendant pour que cette vérité s’impose à tous". Interrogé par FRANCE 24, mardi 2 avril, Edwy Plenel, président et co-fondateur du site d’enquêtes Médiapart, apparaît amer. Il vient pourtant de gagner le combat qu’il mène depuis quatre mois aux côtés de ses journalistes, qui ont révélé début décembre l’existence d’un compte bancaire en Suisse appartenant à l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Le "monsieur rigueur" du gouvernement Ayrault, chantre de la lutte contre la fraude fiscale, a finalement avoué qu’il avait bien placé 600 000 euros non déclarés en Suisse, puis à Singapour.

    Mais, loin de tout triomphalisme, Edwy Plenel estime qu’"accabler Cahuzac ne sert à rien". "La responsabilité n’est pas seulement la responsabilité individuelle de Jérôme Cahuzac", explique-t-il sur FRANCE 24. "Il s’est enferré dans ce mensonge avec la complicité de la majorité de la classe politique de droite comme de gauche et, hélas, d’une grande partie du monde médiatique. Les informations aujourd’hui reconnues par monsieur Cahuzac étaient sur la table depuis début décembre", poursuit le journaliste. Puis, de préciser, dans Le Monde, dont il a été directeur de la rédaction jusqu’en 2004 : "Ce qui fait le malheur de la démocratie ne rend pas heureux les journalistes".

    Entre la publication, le 4 décembre 2012, du premier article de Médiapart concernant l’affaire du compte de Cahuzac en Suisse et les aveux du principal intéressé, le site d’information a en effet essuyé accusations et critiques mettant en cause le sérieux du travail journalistique du site. Ainsi, Jean-Michel Apathie, chroniqueur politique de RTL et à Canal +, n’a cessé de dénoncer une "enquête inaboutie". "Un journalisme sans preuves, c’est comme un yaourt aux abricots sans abricots : une arnaque", écrivait-il ainsi sur son blog le 20 mars dernier, au lendemain de la démission de Jérôme Cahuzac. Bruno Roger-Petit, du Nouvel Observateur, s’interrogeait par ailleurs : "Peut-on avancer l'idée que sous prétexte de défendre la démocratie et la République, Mediapart et Plenel contribuent, de fait, à les affaiblir ?"

    Edwy Plenel sur FRANCE 24, le 2 avril 2013

    "Petits Robespierre de la justice"

    Du côté de la classe politique, des attaques aussi virulentes que celles qu’avait subi Mediapart au moment de l’affaire Bettencourt – Nadine Morano l’avait qualifié de "journal hitléro-trostkiste"– ont refait surface au cours des quatre derniers mois. Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale a ainsi, après la démission du ministre du Budget le 19 mars, dénoncé le règne de la "rumeur médiatique". Le même jour sur LCP, le député socialiste Thierry Mandon, affirmait que les journalistes de Médiapart étaient "des procureurs qui instruisent à charge". Et Guillaume Peltier, vice-président de l’UMP, a fustigé, sur BFM-TV, des "petits Robespierre de la justice que sont monsieur Plenel et ce site d’extrême gauche".

    Jérôme Cahuzac a hurlé son innocence dans les médias, devant l’Assemblée nationale, sur son blog… Il a déposé deux plaintes en diffamation contre le site internet. "S’il a pu mentir, c’est parce que personne ne le confrontait […] aux faits révélés par Médiapart, poursuit Edwy Plenel sur FRANCE 24. Tout le monde acceptait cette idée très naïve que l’homme politique, s’il jure les yeux dans les yeux, on doit le croire. Eh bien non, il arrive que l’on mente en politique". L’ancien directeur de la rédaction du Monde rappelle que son site a, le 5 décembre, publié un enregistrement accablant attribué à Jérôme Cahuzac, puis authentifié en mars par la justice. En janvier, le parquet de Paris a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les révélations de Médiapart, enquête qui a abouti le 19 mars à l’ouverture d’une information judiciaire pour "blanchiment de fraude fiscale" contre Jérôme Cahuzac, puis le 2 avril, à la mise en examen de l’ancien ministre. "Notre enquête était précise, documentée, factuelle et tout cela est aujourd’hui documenté par monsieur Cahuzac", commente Edwy Plenel.
     
    Les aveux de Cahuzac n’ont, pour autant, pas mis un terme aux questions que soulève le travail journalistique de l’équipe d’Edwy Plenel. Sur son blog publié ce mercredi, Jean-Michel Apathie, salue le site d’information pour "avoir fait triompher la vérité sur le mensonge", mais persiste : il continue d’affirmer que le site n’a publié aucune preuve de ce qu’il a avancé. "Début décembre, Médiapart produit, à l’appui de son enquête, un enregistrement attribué à Jérôme Cahuzac, où est évoqué le fameux compte en Suisse. Et c’est sur cet élément, non authentifié lors de la révélation, que Médiapart affirme que le ministre du Budget a possédé un compte en Suisse dont les avoirs auraient été transférés à Singapour", écrit le chroniqueur, avant de s’interroger : "Le site d’informations possédait-il les preuves de ses affirmations ? Si oui, pourquoi ne les a-t-il pas publiées ? Si non, comment a-t-il pu affirmer l’existence des dits comptes ?".

     


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  • Harlem Désir exclut Jérôme Cahuzac du PS

    Mis à jour le <time datetime="2013-04-03T10:00:45+02:00" itemprop="dateModified">03/04/2013 | 10:00</time> , publié le <time datetime="2013-04-03T09:36:43+02:00" itemprop="datePublished">03/04/2013 | 09:36    </time>
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    Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, à Paris, le 26 janvier 2013.

    Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, à Paris, le 26 janvier 2013.

    (BERTRAND LANGLOIS / AFP)
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    "Par ses actes d'une extrême gravité, Jérôme Cahuzac s'est exclu de fait du Parti socialiste. Il n'en sera désormais plus membre." Le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a annoncé mercredi 3 avril dans un communiqué l'exclusion de l'ex-ministre de son parti. Jérôme Cahuzac, qui a avoué la veille détenir un compte à l'étranger, est toujours officiellement député du Lot-et-Garonne.

    Désir prie Cahuzac de "renoncer à ses mandats électifs"

    Harlem Désir appelle également l'ex-ministre du Budget à renoncer à son siège à l'Assemblée nationale : "Je lui demande de tirer toutes les conclusions de ses agissements en renonçant à ses mandats électifs", explique-t-il, alors que Jérôme Cahuzac ne s'est pour l'instant pas exprimé sur ce point.

    La fraude dont s'est rendu coupable Jérôme Cahuzac et "ses mensonges intolérables vis à vis du président de la République, de la représentation nationale et des Français" sont "incompatibles avec les exigences de la vie politique et des mandats publics" martèle le patron du PS.


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