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    MALI. Aqmi revendique l'exécution d'un otage français

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    <time datetime="2013-03-20T05:06:31" itemprop="dateCreated">Créé le 20-03-2013 à 05h06</time> - <time datetime="2013-03-20T10:39:23" itemprop="dateModified">Mis à jour à 10h39    </time>
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    Il s'agirait de Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 dans le nord-est du pays. Le Quai d'Orsay tente de vérifier l'information relayée par l'agence mauritanienne ANI.

    Image de Philippe Verdon et Serge Lazarevic diffusée le 9 décembre 2011. (AFP PHOTO/AQMI)

    Image de Philippe Verdon et Serge Lazarevic diffusée le 9 décembre 2011. (AFP PHOTO/AQMI)

    Philippe Verdon, un Français enlevé en novembre 2011 dans le nord du Mali, aurait été exécuté "en réponse" à la guerre menée par la France au Mali. C'est en tous cas ce qu'a affirmé un homme présenté comme un porte-parole d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à l'Agence Nouakchott Information (ANI), mardi 19 mars dans la soirée.

    Cette agence privée mauritanienne a cité un dénommé "Al-Qairawani", présenté comme un porte-parole d'Aqmi, qui a affirmé que Philippe Verdon, qualifié d'"espion", a été exécuté "le 10 mars en réponse à l'intervention de la France dans le nord du Mali".

    "Le président français Hollande est responsable de la vie des autres otages français", a-t-il menacé.

     

     Paris ne confirme pas, les familles prévenues dans la nuit

    Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a déclaré à : "nous vérifions, nous n'en savons pas plus pour le moment". Interrogé, l'Elysée n'a pas confirmé la mort de l'otage. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a annulé sa rencontre avec son homologue tchadien, Moussa Faki.

    "Le Quai a fait un travail pédagogique en prévenant les familles à 1 heure du matin de la diffusion d'un communiqué. Ils ont dit à la famille de le prendre avec beaucoup de réserves. Rien n'est confirmé", a déclaré Pascal Lupart, président du comité de soutien de Serge Lazarevic et Philippe Verdon.

    "Ils ont appelé" les proches de Serge Lazarevic pour les "rassurer" et leur dire que celui-ci "n'était pas concerné" par cette information. "La position du quai d'Orsay est honnête", a-t-il encore dit.

     

     

    Enlevé en novembre 2011

    L'interlocuteur de l'agence ANI s'est par ailleurs refusé à confirmer ou infirmer la mort, annoncée début mars par le Tchad, d'un des principaux chefs d'Aqmi, l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid - mort jugée "probable" par Paris -, et d'un autre responsable islamiste, Mokthar Belmokhtar. Ces deux décès n'ont pas été confirmés jusque-là.

    Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets.

    Aqmi avait rapidement revendiqué l'enlèvement et publié leurs photos. Le 10 août 2012, Philippe Verdon parlait de ses "conditions de vie difficiles" dans une vidéo diffusée par le site mauritanien Sahara Medias.

    "On ne nous dit rien"

    L'armée française est engagée depuis le 11 janvier dans une opération militaire, en appui à l'armée malienne, contre les groupes islamistes armés, dont Aqmi, qui occupaient le Nord malien depuis l'an dernier. Les troupes franco-africaines ont rapidement repris les grandes villes de la zone et les combats se concentrent désormais dans l'extrême Nord-Est, dans le massif des Ifoghas, entre soldats français et tchadiens d'un côté, djihadistes de l'autre.

    Cette guerre a reposé avec une nouvelle acuité la question du sort des otages français au Sahel, et les familles ont de plus en plus exprimé leur inquiétude ces dernières semaines.

    "On arrive à la fin de l'opération des Ifoghas, on n'a pas entendu parler des otages. On ne nous dit rien, côté français on ne dit rien, les djihadistes ne parlent pas non plus, c'est-à-dire que nous sommes dans un brouillard total et c'est insupportable à vivre", a regretté Jean-Pierre Verdon, le père de Philippe Verdon, s'exprimant plus tôt mardi sur la radio française RTL.

    "Nous n'avons aucune information" au sujet d'éventuelles négociations, a insisté Jean-Pierre Verdon, alors que "c'est le voeu de chacune des familles qui se trouvent dans cette situation".

    Paris ne veut plus payer de rançons

    Interrogé sur la décision de Paris de ne pas payer de rançons aux preneurs d'otages, Jean-Pierre Verdon a répondu que les familles n'avaient pas le choix face aux "décisions de l'Etat".

    Selon l'épouse d'un otage français citée par le quotidien "Le Monde", la présidence française refuse désormais de verser des rançons à des organisations contre lesquelles elle est "en guerre".

    15 Français, y compris Philippe Verdon dont le décès reste à confirmer, sont otages dans le monde, tous en Afrique, ce qui fait de la France le pays au plus grand nombre de ressortissants enlevés, devant les Etats-Unis. Philippe Verdon fait partie des six Français dont les rapts ont été revendiqués par Aqmi.


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  • L'Elysée met fin aux fonctions de Cahuzac

    Par Marie-Laure Combes avec agences

    Publié le 19 mars 2013 à 16h36 Mis à jour le 19 mars 2013 à 19h08

     
     

    Les experts estiment que la voix sur l'enregistrement est probablement celle du ministre.

    Les experts estiment que la voix sur l'enregistrement est probablement celle du ministre. © REUTERS

    Le ministre du Budget quitte le gouvernement après l'ouverture d'une information judiciaire

    le concernant.

    L'info. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a démissionné mardi soir après l'ouverture dans

    l'après-midi d'une information judiciaire contre X pour "blanchiment de fraude fiscale" dans une

    affaire dans laquelle apparaît son nom. Un ou plusieurs juges d'instruction vont donc être nommés

    dans les prochains jours. Une enquête préliminaire de police visant à déterminer si Jérôme Cahuzac,

    le ministre du Budget, a ou non détenu un compte en Suisse afin de dissimuler des revenus au

    fisc, avait été ouverte le 8 janvier dernier. Elle a permis d'avancer, notamment sur l'identification

    de la voix attribuée au ministre dans un enregistrement.

    La voix. Les juges nommés devront dans les semaines à venir vérifier l'authenticité et le

    contenu d'un enregistrement dans lequel un homme - dont la voix est attribuée à Jérôme

    Cahuzac - évoquait l'existence d'un compte qu'il aurait détenu auprès d'une banque suisse.

    Mais les premières investigations, menées dans le cadre d'une enquête préliminaire, "

    renforcent l'hypothèse" selon laquelle l'ancien ministre est bien le "locuteur inconnu".

    Les résultats

    d'une comparaison entre la voix de l'enregistrement remis par Michel Gonelle et 

    celle de Jérôme Cahuzac se situent à +2 "sur une échelle de -2 a +4".

    Ecoutez un extrait de l'enregistrement révélé par Mediapart :

    Pourquoi cette nouvelle procédure ? Le parquet ouvre une enquête contre X des chefs

    de "blanchiment de fraude fiscale, perception par un membre d'une profession médicale

    d'avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris

    en charge par la sécurité sociale, blanchiment et recel de ce délit". C'est un juge

    indépendant qui va désormais mener l'instruction. "Les investigations menées dans le

    cadre de l'enquête préliminaire doivent désormais se poursuivre dans un cadre procédural

    plus approprié au regard de la complexité des investigations à diligenter, notamment

    la mise en oeuvre complète de l'entraide répressive internationale, en Suisse, mais aussi

    à Singapour", justifie le parquet.

    Les réactions. Matignon s'est refusé dans l'immédiat à commenter ce rebondissement.

    Le site Mediapart a estimé pour sa part que ses informations, à l'origine de l'affaire,

    étaient entièrement validées. "Depuis plus de trois mois maintenant, Médiapart a avancé

    des informations qui sont aujourd’hui toutes confirmées, validées et vérifiées par le parquet

    de Paris et les enquêteurs", s'est réjoui Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart, sur BFM TV.

    "La vraie question c’est pourquoi monsieur Cahuzac a-t-il menti avec tant d’aplomb ?

    A-t-il menti pour lui seul ? A-t-il menti pour d’autres ?", a-t-il ajouté.

     

    Michel Gonelle, l'ancien opposant à Jérôme Cahuzac qui avait transmis le fameux

    enregistrement à la justice, s'est dit "rasséréné" par cette décision. "Ce qui est important

    pour moi c’est que l’on ne puisse plus discuter de [l']authenticité" de l'enregistrement,

    a-t-il ajouté.

    La position de Cahuzac. Dès le début de l'affaire, le ministre du Budget a catégoriquement

    nié avoir détenu un tel compte, y compris devant l'Assemblée nationale.

    Et de nombreux responsables politiques et élus, y compris de l'opposition, l'ont soutenu.


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  • Sondage : 67 % de Français mécontents de l'action d'Hollande

    Edité par J.B avec AFP
    le 17 mars 2013 à 19h45 , mis à jour le 18 mars 2013 à 13h43.
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    <figure class="figure underline"> Plus des deux tiers des Français (68%) se disent déçus par le chef de l'Etat près de dix mois après son élection. <figcaption class="degrade-une"></figcaption></figure>

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    Politique

    François Hollande accumule décidément les mauvais sondages. Selon le baromètre OpinionWay

    pour Métro et LCI à paraître lundi, plus de 2 tiers des Français ne sont pas satisfaits de l'action

    du chef de l'Etat. Un mécontentement d'ailleurs plus perceptible à gauche.

    La cote de popularité du président François Hollande a fortement chuté en mars : 67% des
    Français sont mécontents de son action (+10 points par rapport à février) contre seulement
    31 % de satisfaits (- 8 points), selon le baromètre OpinionWay pour Métro et LCI à paraître
    lundi. Ce sont les sympathisants de gauche (PS, Front de gauche, écolos) qui sont plus
    nombreux à manifester leur insatisfaction avec 13 % en moins de satisfaits suivis du MoDem
    (-12 points de satisfaits) puis de la droite UMP-UDI (-5 points de satisfaits).

    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a également reculé avec 62 % de mécontents (+ 8 points)
    et 31 % de satisfaits (- 5 points). Là aussi c'est la gauche qui est moins satisfaite par rapport à
    février (- 9), suivie du MoDem (- 6) et de la droite (- 4). 67 % des Français interrogés estiment
    que "les choses ne changent pas" contre 33 % qui trouvent qu'elles changent.
    Percée de Najat Vallaud-Belkacem
    Au sein du gouvernement, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls est toujours en tête mais perd
    2 points par rapport à février avec 58 % de satisfaits, talonné par le ministre de la Défense
    Jean-Yves le Drian qui gagne 4 points à 52 %. La porte-parole du gouvernement Najat
    Vallaud-Belkacem fait une percée avec +7 à 51 %, entrant dans le trio de tête de la popularité
    des ministres au détriment du chef de la diplomatie Laurent Fabius qui perd 6 points avec 47%
    de satisfaits. Le mois dernier, celui-ci avait fait un bond de 10 points. La garde des Sceaux
    Christiane Taubira gagne 2 points (46 %) et la ministre de la Culture Aurélie Filippetti 5 points
    à 45 % de satisfaits.
    Vers un remaniement ?
    Tous les dirigeants de droite voient leur cote de popularité augmenter, ainsi Alain Juppé (UMP)
    (+1 à 47 %), François Fillon (UMP) (+4 à 42 %), Jean-Louis Borloo (UDI) (+3 à 40 %), Nathalie
    Kosciusko-Morizet (UMP) (+4 à 36 %). Marine Le Pen (FN) gagne 3 points à 32 % de satisfaits.
    Le dirigeant du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, gagne 4 points à 36 % de satisfaits.
    Enfin les sondés interrogés sur leur souhait "d'un remaniement gouvernemental dans les
    semaines qui viennent" répondent à 61 % oui tandis que 38 % disent non. Sondage réalisé
    du 9 au 14 mars auprès d'un échantillon de 1.010 personnes, représentatif de la population
    française âgée de 18 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas.

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  • Boko Haram diffuse un enregistrement d'un des

    membres de la famille française enlevée

    LAGOS (AFP) - 18.03.2013 16:24 - Par Michael SMITH   lien

    Les islamistes nigérians de Boko Haram ont diffusé lundi un enregistrement

    sonore d'un des membres de la famille française enlevée le 19 février dans le nord

    du Cameroun, dans lequel il appelle la France et le Cameroun à "tout mettre

    en oeuvre" pour leur libération.

    voir le zoom : Un homme passe devant la maison où vivait la famille française enlevée au Cameroun, le 21 février 2013 à YaoundéUn homme passe devant la maison où vivait la famille française
    enlevée
    au Cameroun,
    le 21 février 2013 à Yaoundé
    AFP/Archives - Reinnier Kaze

    Les islamistes nigérians de Boko Haram ont diffusé lundi un enregistrement sonore d'un des

    membres de la famille française enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, dans lequel

    il appelle la France et le Cameroun à "tout mettre en oeuvre" pour leur libération.

    L'homme, qui dit s'appeler Tanguy Moulin-Fournier, lit un communiqué en français puis en

    anglais où il évoque les "conditions de vie très dures" des sept otages, dont ses quatre enfants,

    depuis leur capture "il y a 25 jours", selon cet enregistrement sonore transmis à l'AFP et qui pourrait

    être extrait d'une vidéo.

    "Il s'agit bien de Tanguy Moulin-Fournier", a déclaré à l'AFP un proche des otages.

    Le père dit être détenu par Jamaatu Ahlisunnah Lidda'awatiwal Jihad, (Groupe pour la

    propagation de l'enseignement du Prophète et le jihad, nom arabe par lequel le groupe

    islamiste nigérian Boko Haram se fait appeler).

    "Nous perdons nos forces chaque jour et commençons à être malades, nous ne tiendrons pas

    longtemps", souligne-t-il dans une première intervention en français. "Eau, chaleur, nourritures,

    sommeil, d'autant plus pour nous qui sommes des blancs, non habitués aux chaleurs africaines,

    et pour les enfants".

    "Jamaatu Ahlisunnah Lidda'awatiwal Jihad nous demande d'attirer l'attention sur les femmes et

    les enfants de l'organisation qui sont dans les prisons nigérianes", dit-il, avant de supplier

    l'ambassadeur de France au Nigeria "de tout mettre en oeuvre pour qu'une solution soit trouvée".

    Dans une seconde intervention en anglais, il s'adresse au président camerounais Paul Biya: "Ils nous libéreront si vous libérez leurs hommes qui ont été arrêtés" au Cameroun, dit-il.

    Si de nouvelles arrestations ont lieu au Cameroun, dit-il, "ils vont (y) multiplier les enlèvements et les attentats suicides".

    Le chef présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, semble s'exprimer également dans cet

    enregistrement, dans un mélange de haoussa, une langue parlée très largement dans le nord

    du Nigeria, et en arabe.

    La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, leurs parents et

    le frère de leur père, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, sur une route

    longeant la frontière avec le Nigeria.

    Le 25 février, des individus se réclamant de Boko Haram ont diffusé sur Youtube une vidéo

    montrant cette famille.

    Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius était samedi au Nigeria où il s'est

    entretenu avec le président nigérian Goodluck Jonathan à propos des otages, après une visite

    au Cameroun sur le même sujet.

    Un ingénieur français, Francis Collomp, a également été enlevé en décembre, dans l'Etat

    de Katsina (Nord).

    Le groupe Ansaru, considéré comme une faction dissidente de Boko Haram, avait revendiqué

    cet enlèvement dans un communiqué envoyé à la presse, dans lequel il mentionnait "le rôle

    majeur  de la France dans l'attaque (planifiée) contre l'Etat islamique dans le Nord du Mali".

    Ansaru avait également revendiqué l'enlèvement de sept employés étrangers d'une société

    libanaise, en février, et a annoncé leur exécution la semaine dernière.

    Boko Haram est tenu pour responsable de la mort de centaines de personnes dans le nord

    et

    le centre du Nigeria mais n'avait jamais revendiqué d'enlèvement d'étrangers auparavant.

    Ce groupe, dont les revendications ont changé plusieurs fois par le passé, est composé de

    plusieurs factions aux intérêts divergents.

    Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 160 millions d'habitants, et premier producteur

    de pétrole du continent, est divisé entre un Nord à majorité musulmane et un Sud

    principalement

    chrétien.

    © 2013 AFP


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  • Économie

    L’exécutif se perd en conjoncture

    <time datetime="2013-03-17T22:16:06+01:00" itemprop="datePublished">17 mars 2013 à 22:16</time>
     

    Analyse Croissance, emploi, déficit… les indicateurs sont au rouge.

    Et si le pire était à venir ? Après avoir espéré, au lendemain de l’élection présidentielle, un redressement plus ou moins rapide de la conjoncture - comme en avait bénéficié Jospin en 1997 -, l’exécutif encaisse les mauvaises nouvelles les unes après les autres.

    Principale et dernière déconvenue, qui met à mal tout le scénario du quinquennat : la croissance est désormais estimée à 0,1% cette année par la Commission européenne, après avoir déjà fait du surplace en 2012. Deux années de suite de quasi-stagnation, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Impôts. Conséquence : l’engagement pris auprès de Bruxelles de réduire à 3% le déficit public d’ici la fin de l’année est d’ores et déjà enterré par le gouvernement. L’Union européenne s’apprête même à accorder au pays un délai supplémentaire, mettant la France sur le même plan que la Grèce, l’Espagne ou le Portugal… Pas du meilleur effet politique.

    Mais même avec un allongement du calendrier, le redressement des comptes, avec si peu de croissance, risque d’être tout aussi douloureux pour les Français. Outre les nouvelles économies dont ils feront les frais, ils pourraient écoper d’impôts supplémentaires en 2014, comme l’a suggéré Hollande, alors même que l’exécutif avait promis la stabilité fiscale d’ici la fin du quinquennat. Sans parler du relèvement de deux taux de TVA sur trois (afin de financer le crédit d’impôt pour les entreprises), dont l’entrée en vigueur l’an prochain va nécessiter des trésors de pédagogie de la part du gouvernement.

    Le plus redoutable reste néanmoins l’impact de la faible croissance sur le marché du travail. Atone, l’économie française détruit des emplois (100 000 l’année dernière) et fait s’envoler le nombre de chômeurs : 3,17 millions en catégorie A (sans aucune activité) en janvier, un chiffre qui a frôlé le record de 1997. Simple question de temps… puisque l’Unedic prévoit 185 000 demandeurs d’emploi supplémentaires d’ici décembre.

    Panique. Une autre promesse de l’Elysée semble ainsi compromise : celle d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année. Un conseiller de Bercy ne peut s’empêcher d’espérer : «Le nombre de chômeurs augmentant de façon tellement verticale, un début d’inversion devrait être presque symétriquement atteignable» à la fin de 2013. A voir.

    Seule bonne nouvelle : les taux d’intérêt auxquels la France emprunte sur les marchés restent bas, facilitant le financement de la dette. Ne manquerait plus, alors, que le blocage politique en Italie, couplé à un dérapage de la situation chypriote, ne relance la panique sur les marchés. Un scénario peu probable, mais qui aurait définitivement raison du quinquennat.


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