• Colère des éleveurs : levée des barrages

    à Lyon et sur les ponts de la Seine

    Le Monde | <time datetime="2015-07-23T15:25:06+02:00" itemprop="datePublished">23.07.2015 à 15h25</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-23T20:32:57+02:00" itemprop="dateModified">23.07.2015 à 20h32   lien </time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Les blocages autour de Lyon devraient être levés vers 16 heures jeudi. <figcaption class="legende" data-caption="Les blocages autour de Lyon devraient être levés vers 16 heures jeudi."></figcaption> </figure>

    Les éleveurs ont commencer à lever jeudi 23 juillet plusieurs barrages sur d’importants axes routiers du territoire, notamment à Lyon, comme le leur avait demandé la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), au lendemain de l’annonce d’un plan d’urgence par le gouvernement.

    Cependant, le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs (JA), Florent Dornier, a assuré aux éleveurs mobilisés à Lyon qu’ils allaient « maintenir la pression tout l’été » pour obtenir des garanties sur les prix.

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    « Dès aujourd’hui, nous mettons sous surveillance les enseignes » , a renchéri à ses côtés le président de la FNSEA, Xavier Beulin. Selon ce dernier, 10 000 à 15 000 agriculteurs étaient mobilisés ce jeudi sur les barrages routiers et les opérations coup-de-poing organisés à travers le pays.

    Lire aussi : Produire de la viande de bœuf, combien ça coûte à un éleveur ?

    « Quelques mouvements dans les deux ou trois jours qui viennent »

    Plus tôt dans la journée, M. Beulin avait estimé, sur Europe 1, qu’il fallait « envisager » une « sortie » des mouvements de protestation, pour plutôt cibler des industriels ou des distributeurs :

    « Notre message, ça n’est pas d’ennuyer des gens qui partent en vacances (…). On n’est pas là pour gêner nos concitoyens. »

    Lire aussi : Comprendre la fixation des prix, des marges et des subventions dans l’agriculture

    « Il y a encore quelques mouvements qui vont probablement se mettre en œuvre dans les deux ou trois jours qui viennent, parce que certains n’ont pas encore bougé et qu’ils ont envie de bouger, et qu’ils ont aussi besoin d’exprimer leur colère » , a prévenu M. Beulin. Ce dernier a d’ailleurs jugé les mesures proposées par le gouvernement « insuffisantes » sur le long terme, même si elles « peuvent répondre sur le court terme à quelques urgences ».

    Tension dans le Centre-Est

    Après une journée de paralysie, les choses rentrent progressivement dans l’ordre à Lyon. A 20 h, les agriculteurs avaient quitté leurs barrages sur l’A7 et l’A42 qui devaient rouvrir dans la soirée après nettoyage. En revanche, des tracteurs continuaient d’immobiliser l’accès nord de Lyon dans les deux sens sur l’A6, malgré les appels des responsables syndicaux à lever le camp jeudi soir. En revanche, le tunnel de Fourvière, principale porte d’accès à Lyon depuis le nord, a rouvert.

    Lire aussi : Blocages à Lyon, où les éleveurs ne « veulent pas des miettes »

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    L'accès à la ville de Lyon a été perturbée par les blocages des éleveurs le 23 juillet. <figcaption class="legende" data-caption="L'accès à la ville de Lyon a été perturbée par les blocages des éleveurs le 23 juillet."></figcaption> </figure>

    Les barrages bloquant les ponts suspendus de Normandie, de Tancarville et de Brotonne sur la Seine ont par ailleurs pris fin. D’après la préfecture de Haute-Normandie, « la circulation a repris normalement, mais le nettoyage de la chaussée est en cours ».

    La situation semblait s’apaiser également en Bretagne et dans le nord du pays, même si plusieurs ponts routiers étaient encore bloqués. Ailleurs, nombre d’abattoirs, laiteries et grandes surfaces ont été pris pour cible et des barrages ont donné lieu à des contrôles de marchandises dans les camions.


    Crise des éleveurs : trente-cinq ans de... par lemondefr

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    Eleveurs: Hollande défend le plan d' urgence,

    les barrages persistent

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    Publié le

    Paris (AFP)? 2015 AFP lien

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    Photo AFP
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    François Hollande a mis la pression jeudi à Dijon sur la distribution, les abatteurs et les transformateurs pour parvenir à une hausse des prix et tenter d' enrayer un mouvement d'éleveurs toujours actif , avec la persistance de barrages routiers.

    Le président de la République a rencontré des représentants d'organisations agricoles jeudi en Côte d'Or, dans le cadre d'un déplacement initialement consacré à la viticulture.

    Confronté depuis ce week-end à une contestation grandissante, le gouvernement a annoncé mercredi un plan d'urgence doté de plus de 600 millions d'euros en faveur des éleveurs en difficulté.

    L'objectif : relever les prix payés aux éleveurs, pour le porc comme pour le boeuf, et desserrer l'étau de leur dette . L'Etat va ainsi engager avec les banques une restructuration de l' ensemble des dettes à moyen et long terme.

    Sur les prix, "des décisions ont été prises et vont maintenant se traduire , car nous voulons qu'il y ait non seulement la distribution qui fasse l'effort indispensable pour rémunérer les producteurs, mais également les abatteurs et les transformateurs qui doivent rendre des comptes ", a déclaré M. Hollande, évoquant "toutes les productions ", lait et viande notamment.

    Auparavant , sur RTL, Manuel Valls avait lancé un " appel" à la " responsabilité " des "abatteurs" et des "industriels ". "C'est essentiel que les prix augmentent dans les filières du boeuf", a-t-il répété, dans la droite ligne des conclusions du rapport du médiateur des relations sociales agricoles remis mercredi soir au ministre de l' Agriculture, Stéphane Le Foll.

    Le Premier ministre , qui a par ailleurs annoncé la "généralisation" de "l'approvisionnement local " en viande dans les restaurations collectives d'Etat, poursuivra son travail de conviction jeudi lors d'un déplacement en Gironde.

    Cette généralisation fera l' objet d'" actions immédiates", notamment via des " révisions de clauses", a précisé M. Hollande, qui a également évoqué la "contractualisation" des négociations et promis de redoubler d'efforts pour vanter les mérites de l'agriculture française au plan international.

    En attendant , le plan gouvernemental a suscité des réactions très mitigées. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin , a annoncé que les éleveurs préparaient de "nouveaux mouvements dans les deux ou trois jours qui viennent". La colère doit " pouvoir s' exprimer ", a-t-il dit, tout en appelant à la " pondération sur le terrain".

    Depuis Dijon, après s'être entretenu avec M. Hollande, le président de la Fédération nationale des éleveurs bovins (FNB), Jean-Pierre Fleury , a estimé que "les conditions (n'étaient) pas remplies pour lever les blocages".

    Les barrages installés depuis lundi matin autour de Caen, où avait débuté le mouvement de colère, ont commencé à être levés mercredi, mais le mouvement s'est propagé à d' autres régions.

     

    - Le Foll en appelle à l'Europe -

     

    Si la situation semblait s'apaiser également en Bretagne et dans le nord du pays, la tension reste vive dans le centre-est . Les trois principaux accès à Lyon étaient bloqués jeudi matin, avec plus de 300 tracteurs engagés. Le tunnel de Fourvière est notamment fermé.

    "Les exploitants attendent des réponses concrètes sur la revalorisation des prix à la production", qui "ne sont plus au rendez-vous dans la majorité des filières alors que les coûts ne cessent d'augmenter", affirment les représentants locaux de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA).

    Selon eux, ces blocages ne devraient pas perdurer vendredi et ce week -end afin de ne pas perturber les vacanciers, mais l' exaspération des exploitants est forte.

    L'exécutif est mobilisé pour éviter que cette crise ne s'éternise au c?ur de l'été, à quelques mois des élections régionales et avec une opposition à l'affût.

    Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy , est ainsi sorti de son silence mercredi pour juger que le plan gouvernemental n'était "pas à la hauteur de la crise de l'agriculture française" et "ne répond(ait) pas au déficit de compétitivité à relever".

    La droite "dormait pendant qu'on prenait les premières mesures", a répondu dans Libération M. le Foll, mettant également en cause le plan 2009 du gouvernement Fillon face aux virulentes critiques de l'opposition.

    Il a par ailleurs appelé de ses voeux , avant une réunion à Matignon , un " conseil formel" avec ses homologues européens. "Il faut aussi que l'Europe prenne maintenant ses responsabilités", a-t-il affirmé.


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  • Eleveurs : la priorité , c’est

    « la valorisation par les prix  »

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    Eleveurs: la priorité, c'est "la valorisation... par lemondefr

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-22T17:05:33+02:00" itemprop="datePublished">22.07.2015 à 17h05</time>


    En images

    L’Etat va débloquer 600 millions d’ euros et les dettes des éleveurs en difficulté vont être restructurées, selon les grandes lignes du « plan d’ urgence pour l’élevage » dévoilé mercredi par le gouvernement . Pour le président de la FDSEA du Calvados , Jean -Yves Heurtin, la priorité, c’est « la valorisation par les prix ». Cette fédération a appelé à lever les blocages autour de Caen.

    Le Monde.fr avec AFP
     

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    Protestation des éleveurs : le gouvernement répond à l’« urgence  », d’autres élus appellent à « repenser le système »

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-21T12:20:32+02:00" itemprop="datePublished">21.07.2015 à 12h20</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-21T18:11:55+02:00" itemprop="dateModified">21.07.2015 à 18h11  lien </time>

     

    Face aux blocages des éleveurs, qui protestent contre la faiblesse des prix d’achat de leur production, François Hollande a affirmé mardi 21 juillet qu’un « plan d’urgence » en leur faveur serait présenté mercredi lors du conseil des ministres. Plusieurs réunions ont été annoncées par le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll et Manuel Valls.

    La situation des éleveurs et producteurs de lait est extrêmement difficile. Un plan d’urgence sera présenté demain en Conseil des ministres.

    A l’issue de l’une de ces réunions à Matignon, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a annoncé mardi midi qu’il se rendrait dans l’après-midi à Caen à la rencontre des manifestants, répondant en cela à une demande pressante exprimée par les éleveurs depuis le début de leur mouvement et aux accusations d’inaction de la part de l’opposition. Arrivé peu après 16 h 30 à la préfecture du Calvados, il doit y rencontrer une délégation d’une dizaine de responsables agricoles.

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    « C’est une réaction qui est tardive », a jugé son prédécesseur au ministère de l’agriculture, Bruno Le Maire, évoquant « le mépris du gouvernement et du président de la République pour les paysans français ».

    L’ancien ministre Eric Woerth (LR) s’est montré cinglant sur Twitter :

    Alors que le président et le gouvernement annoncent des réponses à venir rapidement, tout en assurant ne pas oublier pour autant qu’il faut aussi veiller à « travailler sur le moyen et le long terme » , a expliqué M. Le Foll, d’autres élus ont évoqué, mardi matin, la nécessité de réformer le modèle agricole français.

    Selon la candidate Les Républicains (LR) pour les régionales en Aquitaine-Poitou-Charentes, Virginie Calmels, il faut « repenser le système ». Le gouvernement n’a pas « pris toute la mesure du problème », a-t-elle expliqué. Il « doit agir, et agir vite ».

    « Les charges trop élevées dans ce pays, c’est une réalité pour les agriculteurs et plus généralement pour l’économie. Ils ne réclament pas forcément davantage d’aides mais surtout d’avoir de la visibilité et des charges moins élevées. »

    « Revenir vers l’agriculture paysanne »

    Pour la coprésidente d’EELV à l’Assemblée, Barbara Pompili, aussi, « le système agricole tel qu’il est doit changer ». Elle propose cependant de prendre une direction bien différente des élus LR. « La solution [pour sortir de la crise], c’est de revenir vers l’agriculture paysanne », a-t-elle affirmé sur i-Télé.

    La porte-parole du Parti socialiste, Juliette Méadel, distingue quant à elle les « deux niveaux d’action. L’action d’urgence qui sera annoncée [mercredi] en conseil des ministres et une réflexion de plus long terme sur l’offre, qui aujourd’hui doit principalement favoriser la production française ».

    « La responsabilité [de la crise] est collective. Elle va de nous-mêmes, les consommateurs, qui avons la possibilité de consommer français, en achetant principalement de la viande labellisée viande française (…), jusqu’à la responsabilité des distributeurs et des industriels. Les distributeurs s’étaient engagés, dans un plan (…), à faire des efforts sur les prix et les revenus. Force est de constater que, pour l’instant, ils n’ont pas été au rendez-vous. »

    Lire le reportage : Sur les barrages de Caen, les éleveurs expriment leur « détresse »

    M. Le Foll a, par ailleurs, annoncé qu’il recevrait avec un jour d’avance, mardi soir, le rapport du médiateur des relations commerciales agricoles sur l’application de l’accord de revalorisation des prix du bœuf et du porc, conclu le 17 juin avec la grande distribution et les transformateurs.

    C’est sur la base de ce rapport qu’auront lieu des discussions, a-t-il expliqué, et que sera analysé « ce qui s’est passé, ce qu’il faut faire », et ce qu’il faudra « ajouter pour pouvoir atteindre l’objectif, pour tenir la ligne qui a été obtenue sur le porc et améliorer la situation des prix sur la viande bovine ».

    Lire aussi : Cinq questions sur le mouvement de protestation des éleveurs

    </article>

     

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    Le mouvement de colère des éleveurs s'étend

     

    <time>Publié le 20-07-2015 à 08h19Mis à jour à 19h06   lien </time>

    Les éleveurs, en difficulté financière, réclament l'application des accords sur la revalorisation des prix d'achat de la viande bovine par la grande distribution.

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    Manifestation de producteurs lundi 20 juillet près de Caen (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
    Manifestation de producteurs lundi 20 juillet près de Caen (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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    </section></aside><aside class="enbref"><header>En bref</header>
    • Des centaines d'éleveurs en colère du Calvados manifestent contre l'effondrement des prix de vente de leurs productions et bloquent depuis lundi 20 juillet les entrées de Caen avec leurs tracteurs pour réclamer la venue du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
    • Stéphane Le Foll leur a proposé de les recevoir jeudi à Paris, quand il aura pris connaissance du rapport que le médiateur des prix, qu'il a désigné, doit lui remettre mercredi à 17H00. Mais les éleveurs refusent d'attendre et exigent toujours sa venue.
    • Les éleveurs de la Manche se joignent au mouvement des éleveurs du Calvados
    </aside>

     

    -15h50 : le Mont Saint-Michel touché par le conflit

    Les deux routes principales d'accès au Mont-Saint-Michel, l'un des sites touristiques les plus visités de France, ont été bloquées lundi après-midi par des éleveurs en colère, a-t-on appris auprès du syndicat mixte du Mont. 

    Les voies principales menant au parking du Mont-Saint-Michel, venant d'Avranches et de Pontorson (Manche), étaient bloquées par les agriculteurs qui laissaient ressortir les visiteurs du parking, selon la même source, qui a précisé que le mouvement devrait durer toute la nuit. "En revanche, l'accès" au site "est très compliqué pour les touristes", a relevé Claire Montemont, du syndicat mixte du Mont.

    Quelque 400 éleveurs et 200 tracteurs se trouvaient sur place, selon Jean-Baptiste Mainsard, un éleveur qui participe au mouvement. "C'est une action symbolique, pacifique, pour relayer l'action des éleveurs du Calvados", a-t-il expliqué à l'AFP, "pour que les prix remontent" et pour faire comprendre au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll que "la pression agricole ne va pas céder".

    - 14h00 : Les éleveurs de la Manche se joignent au mouvement

    La FDSEA de la Manche a également annoncé qu'elle allait bloquer les bretelles d'accès à l'A84 à partir de 14H00 lundi dans l'ensemble du département. Dans l'Eure, plusieurs dizaines d'éleveurs ont aussi bloqué lundi matin les abattoirs du Neubourg et trois grandes surfaces.

    - 13h50 : fermeture de l'A13 aux poids lourds

    Les pouvoirs publics ont ordonné en début d'après-midi la fermeture aux poids lourds de l'autoroute A13 Paris-Caen en raison du blocage du périphérique de la cité normande par des éleveurs en colère. Dans un arrêté, le préfet de la zone de défense et de sécurité Ouest précise que l'artère est fermée en direction de Caen aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes venant de Paris et Rouen dès l'échangeur de Bourg-Achard, à plus de 100 km à l'est de Caen. Les routiers sont détournés sur l'autoroute A28, en direction du Mans.

    Les camions en provenance du Havre par les ponts de Normandie et de Tancarville (Seine-Maritime) doivent également prendre la direction de Paris, puis du Mans, afin de contourner Caen. La circulation est interdite aussi aux poids lourds sur l'A88 et la N158 en provenance d'Argentan (Orne). En provenance d'Évreux, la D613 est quant à elle fermée depuis Bernay (Eure) jusqu'à Caen.

    - 12h26 : Valls estime que la porte du ministre est ouverte

    "Le dialogue ne peut pas fonctionner ainsi", a déclaré Manuel Valls aux éleveurs normands qui refusent de lever leurs barrages autour de Caen et exigent la venue du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. "La porte du bureau du ministre de l'Agriculture est ouverte en permanence, Stéphane Le Foll va au contact régulièrement des éleveurs mais là, il s'agit de trouver d'abord des solutions concrètes et précises pour les filières", a déclaré le Premier ministre en marge d'un déplacement à Arles.

    "Depuis plusieurs semaines, nous sommes mobilisés, notamment le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Des aides nationales d'urgence ont d'ailleurs été décidées pour les agriculteurs les plus en difficulté. La mobilisation depuis plusieurs semaines de tous les acteurs des filières porcine et bovine à l'initiative de Stéphane Le Foll a non seulement permis d'enrayer la baisse des prix aux producteurs, puisque c'est le sujet numéro un, mais d'enclencher un mouvement de hausse, insuffisant, mais un mouvement de hausse toute de même", a poursuivi M. Valls.

    "Nous devons poursuivre ce travail. Le médiateur des relations commerciales et agricoles saisi par Stéphane Le Foll rendra public un rapport d'étape mercredi qui permettra la transparence sur le comportement de l'ensemble des acteurs, car nous avons besoin de bien comprendre ce qui se passe et qui fait quoi. Stéphane Le Foll recevra dès le lendemain les représentants des filières", a-t-il précisé. "C'est dans le dialogue et dans la persuasion des acteurs, chiffres sur la table, dans la transparence, que le gouvernement peut agir. Il ne peut pas fixer lui-même de manière autoritaire un prix", a ajouté le Premier ministre. 

    - 11h30 : les éleveurs ont "besoin d'y voir clair"

    Pour Samuel Bidert, responsable  chez les Jeunes Agriculteurs (JA), les éleveurs "ont besoin d'y voir clair: nous, on connaît les prix à la sortie de nos fermes et les prix aux consommateurs, mais entre les deux, chaque intermédiaire fait sa marge, sauf l'éleveur". Le lait est payé 300 euros la tonne (soit 30 centimes le litre) aux éleveurs: "Il m'en faudrait 370 pour vivre dignement sans dépendre de ma femme et 340, 350 pour payer mes charges, sans me verser de salaire". Le prix du lait se tenait bien en 2014 avant de s'effondrer en décembre, rappelle-t-il.

    Le rapport du médiateur est très attendu car depuis la conclusion mi-juin par toute la filière d'un accord sous l'égide du ministère visant à augmenter les prix payés aux producteurs de viande bovine, les prix n'ont pas significativement augmenté.

    Les éleveurs de porcs subissent une crise similaire depuis plusieurs mois et 400 exploitations bretonnes seraient au bord du dépôt de bilan, selon la FNSEA. Le ministère de l'Agriculture estime que 20.000 exploitations, soit 10% des éleveurs, sont en difficulté. Le médiateur doit comprendre qui des industriels ou des distributeurs freine les hausses de prix convenues.

    - 11 h : Hervé Morin demande à Stéphane Le Foll de venir

    Hervé Morin, député UDI de l'Eure, a demandé sur Twitter à Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, de venir à Caen pour apaiser les tensions avec les éleveurs.


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