• Le président égyptien promet de mener la bataille pour la sécurité jusqu'au bout

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    LE CAIRE (Qahirah) - Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a assuré jeudi qu'il mènerait la bataille pour la sécurité jusqu'au bout, à la veille de nouvelles manifestations des partisans du chef de l'Etat déchu Mohamed Morsi.

    Nous sommes à un moment décisif de l'histoire de l'Egypte, que certains veulent entraîner vers l'inconnu, a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée. Nous mènerons la bataille pour la sécurité jusqu'au bout, a-t-il promis.

    M. Mansour, un juge de profession qui a prêté serment le 4 juillet au lendemain de la destitution de M. Morsi par l'armée, a par ailleurs de nouveau tendu une main vers les Frères musulmans, dont est issu l'ex-président.

    Mais il a aussi promis une justice transitoire sur fond d'appels à juger M. Morsi, qui est détenu par l'armée, et d'une vague d'arrestations de ses partisans.

    La volonté de justice et de réconciliation concerne tout le monde, a-t-il dit.

    Les Frères musulmans ont refusé toute négociation avec M. Mansour et affirmé qu'ils poursuivraient leurs rassemblements réclamant le retour à la présidence de M. Morsi.

    Ils ont appelé à de nouvelles manifestations vendredi, alors que les groupes anti-Morsi prévoyaient aussi de leur côté des rassemblements.

    Après sa nomination, M. Mansour a mis en oeuvre un plan de transition politique, et désigné un Premier ministre, Hazem Beblawi.

    Un gouvernement provisoire a prêté serment devant le président par intérim mardi.

    Les violences ont fait plus d'une centaine de morts en Egypte depuis le 3 juillet.


    (©AFP / 18 juillet 2013 22h09)


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  • Dernière modification : 17/07/2013 

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    Sur France 24, Amr Moussa justifie le coup d’État militaire en Égypte

    Sur France 24, Amr Moussa justifie le coup d’État militaire en Égypte
    © AFP

    La division de la scène politique égyptienne est profonde et semble insurmontable tant les points de vue de chaque camp recueillis par FRANCE 24 au Caire, notamment celui de l'opposant Amr Moussa (photo), sont divergents.

    Par Marc DAOU (texte)
     

     

    "Nous ne voyons pas la démarche de l’armée comme un coup d’État, […] il y a eu une révolution populaire contre le règne du président Morsi du fait de l’échec de son régime." Dans un entretien accordé au Caire à FRANCE 24, l’ex-candidat à la présidentielle égyptienne et figure de l’opposition, Amr Moussa, justifie la destitution par les militaires du chef de l’État issu des Frères musulmans.
     
    "Ceux qui ont fait tomber le président sont ses amis et ses collègues qui ont empêché le régime d’aller plus loin et de s’ouvrir à l’opposition à cause d’un blocage mental et d’un déni de ce qui se passait réellement dans le pays", explique l’ancien président de la Ligue arabe. Selon lui, l’opposition "a tout essayé vis-à-vis du gouvernement de Mohamed Morsi", avant son renversement, "pour sauver la situation et le pays", mais elle a découvert "que cela ne servait à rien".
     
    "En Égypte, nous vivons dans une ambiance révolutionnaire"
     
    D’après Amr Moussa, les militaires étaient autant "en colère" que le peuple. "L’armée est composée de citoyens égyptiens, elle n’est pas séparée de la société du pays, et voyant l’Égypte décliner et souffrir d’un manque de réformes, elle a essayé de convaincre Morsi d’aller à la rencontre de l’opposition, en vain", précise-t-il.
     
    L’opposant reconnaît que le président issu des Frères musulmans a été élu démocratiquement, mais il juge qu’il l’avait été pour servir et réformer le pays. "En Égypte, nous vivons dans une ambiance révolutionnaire, nous nous attendions à ce que les choses évoluent favorablement, que les réformes seraient l’ordre du jour et que toutes les politiques seraient revues pour développer le pays, or rien de tout cela n’a été fait", insiste le chef du Parti du congrès.
     
    Et de conclure : "Nous n’avons pas seulement renversé un président et un régime, nous avons aussi soulevé la question de la viabilité de la théorie de l’islam politique, cette dernière n’est pas morte, mais elle a été affaiblie".
     
    "Ils ont détruit nos rêves"
     
     
    "Le coup d’État militaire a détruit le processus démocratique dans son intégralité […], nous devons chasser les dirigeants qui l’ont fomenté car ils ont détruit nos rêves et pas simplement nos vies", affirme le responsable islamiste. Ce dernier est convaincu que le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, "se retirera comme Moubarak", indiquant que nul ne pouvait imaginer en 2011, que l’ancien raïs allait quitter le pouvoir au terme de 18 jours de manifestations.
     
    "Nous n’acceptons que le verdict des urnes […], l’armée devait protéger le pays et se garder d’intervenir dans la politique, or en lançant un ultimatum au président Morsi, elle a fait une action politique anticonstitutionnelle", s’insurge Issam al-Arian, qui appelle son camp à rester mobiliser dans la rue jusqu’à ce qu’il obtienne "la restauration de ses droits".
     
    L’islamiste nie par ailleurs l’existence d’un dialogue entre les nouvelles autorités politiques du pays et les Frères musulmans dans le but d’intégrer la confrérie dans le processus de transition. "Nous n’avons aucune discussion avec qui que ce soit et nous rejetons toute négociation tant que la légitimité n’est pas restaurée. À commencer par la remise en place du président déchu, de la Constitution et du Parlement, respectivement suspendue et dissous par l’armée égyptienne."

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  • Dernière modification : 14/07/2013 

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    Égypte : l'ex-président Morsi visé

    par une enquête criminelle

    © AFP

    La justice égyptienne a enregistré plusieurs plaintes accusant Mohamed Morsi et des responsables islamistes d’espionnage et d’incitation à l’assassinat de manifestants. L'ancien président n'a pas encore été officiellement inculpé.

    Par Valériane GAUTHIER (vidéo)lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Une enquête pénale a été ouverte samedi 13 juillet pour espionnage, incitation à la violence et destruction de l'économie à l'encontre du président Mohamed Morsi écarté du pouvoir par l'armée il y a 10 jours en Égypte. Les services du procureur général ont publié un communiqué affirmant avoir reçu des plaintes visant l'ancien président et huit autres responsables islamistes dont le chef de file des Frères musulmans, Mohamed Badie. Le parquet n'a en revanche pas précisé d'où émanaient les plaintes.

    Le chef de l'État, détenu depuis le 3 juillet par les militaires dans un lieu tenu secret, sans doute dans les locaux de la Garde républicaine au Caire, n'a pas été officiellement inculpé pour le moment. "On pouvait s'attendre à ce genre d'accusations, c'est un moyen pour les autorités de justifier la détention de Mohamed Morsi", explique Sonia Dridi, correspondante de FRANCE 24 au Caire. "Peut-être l'armée cherche-t-elle une justification légale à sa détention. En tous cas, pour les Frères musulmans, tout cela est un complot qui vise à réprimer l'existence même de leur mouvement", ajoute-t-elle.

    Le dépôt des plaintes est la première étape de la procédure pénale, permettant au ministère public d'entamer des investigations qui pourraient déboucher sur des inculpations. L'annonce faite samedi par le parquet est relativement inhabituelle car celui-ci attend d'ordinaire d'avoir procédé à des inculpations pour annoncer publiquement l'existence d'une procédure judiciaire.

    Poursuite des manifestations

    Badie et plusieurs autres membres de la confrérie, qui pour la plupart ont été interpellés par la police, doivent déjà répondre d'accusations pour incitation à la violence retenues contre eux cette semaine.

    Gehad El Haddad, porte-parole des Frères musulmans, a qualifié d'absurdes les accusations des autorités, qu'il a jugées elles-mêmes responsables des violences.

    La confrérie a appelé samedi ses membres à une poursuite des manifestations la semaine prochaine pour exiger le rétablissement de Mohamed Morsi dans ses fonctions.

    Plus de 90 personnes ont été tuées dans les violences qui ont fait suite à sa mise à l'écart le 3 juillet après plusieurs jours d'une contestation de grande ampleur demandant le départ du chef de l'Etat issu de la confrérie islamiste. Des dizaines de milliers de partisans de l'ex-président se sont à nouveau rassemblés dans la nuit de vendredi à samedi avant de se disperser pacifiquement au lever du jour.

    Avec dépêches


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  • Dernière modification : 16/07/2013 

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    Le nouveau gouvernement égyptien a prêté serment

    © Images de la télévion d'État égyptienne

    Le premier gouvernement formé après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet, a prêté serment ce mardi en présence du Premier ministre, Hazem el-Beblaoui. Les Frères musulmans n'en reconnaissent pas la légitimité.

    Par Sonia DRIDI (vidéo)lien
    Dépêche (texte)
     

    Après une nouvelle nuit de violences au Caire entre des partisans et des adversaires du président déchu Mohamed Morsi, le nouveau gouvernement égyptien, dirigé par le Premier ministre Azem el-Beblaoui, a prêté serment mardi 16 juillet. Deux semaines après la destitution du chef de l’État islamiste, l’ensemble des nouveaux ministres ont été présentés lors d’une cérémonie retransmise à la télévision publique.

    Comme ce qui avait été annoncé, Nabil Fahmy, ancien ambassadeeur à Washington, prend le poste de ministre des Affaires étrangères, tandis qu’Ahmad Gala, un économiste qui a travaillé pour la Banque mondiale devient ministre des Finances. Le général Abdel Fattah al-Sissi, homme-clé dans la destitution de Mohamed Morsi, garde le ministère de la Défense et devient également vice-premier ministre. Un chrétien copte, le libéral Mounir Fakhry Abdel Nour, fait pour sa part son entrée dans cette équipe en tant que ministre du Commerce et de l’Industrie.

    Ce nouveau gouvernement comprend donc des personnalités de divers horizons, même si aucune d’entre elles n’est affiliée à un parti islamiste. Des portefeuilles ministériels ont été proposés à des membres des Frères musulmans, le mouvement de Mohamed Morsi, ainsi qu’à ceux du parti salafiste Al-Nour, mais ils ont refusé. Les Frères musulmans ont d’ailleurs déclaré qu’il ne reconnaissait pas cette équipe gouvernementale. "Nous ne reconnaissons ni la légitimité, ni l'autorité de ce gouvernement", a déclaré à l’AFP, Gehad al-Haddad, un porte-parole du mouvement.

    Les Frères musulmans réclament le retour de Morsi

    À la veille de cette prestation de serment, des batailles de rue ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi au Caire, faisant sept morts et 261 blessés. Jusqu’aux premières heures de la matinée, les partisans et adversaires de Mohamed Morsi se sont affrontés. Plus de 400 personnes été interpellées lors de ces heurts. Les partisans du président déchu ont annoncé qu’ils ne cesseront leur mobilisation qu’au retour de leur leader.

    Ces violences sont survenues alors que le secrétaire d’état adjoint américain, William Burns, était accueilli au Caire. Ce dernier a quitté le pays mardi après s’être entretenu avec les principaux responsables intérimaires de l’Égypte. Il a notamment déclaré à la presse que les États-Unis ne voulaient pas s’immiscer dans les affaires égyptiennes : "Seuls les Égyptiens sont à même de définir leur avenir".

    Pour le moment, Washington s’est refusé à dire s’il considérait la destitution de Morsi comme un coup d’État ou non. La relation entre les deux pays traverse une phase délicate. Alors que l’Égypte est depuis des décennies un allié important des États-Unis, les anti-Morsi, désormais au pouvoir, reproche à la Maison Blanche d’avoir soutenu le président déchu.

    Avec dépêches


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  • Dernière modification : 11/07/2013 

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    Le Premier ministre égyptien espère former un gouvernement d'ici la semaine prochaine

    Le Premier ministre égyptien espère former un gouvernement d'ici la semaine prochaine
    © AFP

    Le Premier ministre Hazem el-Beblaoui, qui a entamé mercredi des consultations en vue de former un gouvernement, prévoit de constituer son cabinet d'ici le début de la semaine prochaine.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Le Premier ministre de transition égyptien, Hazem el Beblaoui, a confié, mercredi 10 juillet, à l’agence Reuters qu'il prévoyait que le gouvernement par intérim serait formé d'ici le début de la semaine prochaine. Et ce, malgré le lourd climat de défiance entre le camp des laïcs anti-Morsi et les partisans de l'ex-président.

    Un porte-parole des Frères musulmans annonce que la confrérie n'entrera pas au gouvernement
     
    Dès le départ, nous étions opposés à l'idée de participer à ce gouvernement de coalition. Et après le crime perpétré contre les pro-Morsi, tués dans les manifestations, car c'est un vrai crime, nous sommes encore plus catégoriques.
    "Les pourparlers avec les différents candidats se poursuivent et je m'attends à ce que nous achevions la formation du gouvernement d'ici le début de la semaine prochaine", a déclaré Hazem el Beblaoui, qui a été nommé Premier ministre mardi soir.
     
    L’ancien ministre des Finances, en poste de juillet à décembre 2011, avait affirmé un peu plus tôt sa volonté de consulter en priorité Mohamed ElBaradeï et Ziad Bahaa-Eldin, chefs de file du courant libéral, pour former le nouveau cabinet.
     
    Il a toutefois reconnu qu'il serait difficile de faire l'unanimité et qu'il ne pourrait "satisfaire tout le monde".
     
    Les salafistes d'Al Nour, deuxième parti islamiste après les Frères musulmans, ont fait savoir qu'ils ne siégeraient pas au gouvernement. Un peu plus tôt, la confrérie avait elle aussi sèchement rejeté tout poste ministériel. "Nous ne pactisons pas avec des putschistes. Nous rejetons tout ce qui émane de ce coup" militaire, a dit à l'AFP Tareq al-Morsi, porte-parole du mouvement islamiste.

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