• Égypte: le Parlement, dominé par les islamistes, dissous

    Égypte: le Parlement, dominé par les islamistes, dissous

    Par lefigaro.fr Mis à jour <time class="updated" datetime="16-06-2012T20:45:00+02:00;">le 16/06/2012 à 20:45</time> | publié <time datetime="16-06-2012T20:28:00+02:00;" pubdate="">le 16/06/2012 à 20:28</time>

    Manifestation sur la place Tahrir vendredi.
    Manifestation sur la place Tahrir vendredi. Crédits photo : Pete Muller/AP

    Les Frères musulmans contestent cette annonce des militaires au pouvoir, prise à la suite d'une décision de justice invalidant les législatives. Ils réclament un référendum.

    Alors que le second tour de la présidentielle égyptienne a débuté ce samedi, le Parlement, dominé par les islamistes, a été dissous, en application de la décision de justice le déclarant illégal. Le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), le maréchal Hussein Tantaoui, au pouvoir en Égypte, a formellement signifié la décision de justice au Parlement dans une lettre, dans laquelle il lui annonce qu'il «le considère dissous depuis vendredi», a rapporté l'agence officielle Mena.

    Une information confirmée par le député Essam Al-Aryane, numéro deux du parti issu des Frères musulmans, selon qui le Parlement a reçu «un fax» annonçant cette décision. «L'application de l'arrêt ordonnant la dissolution de l'Assemblée du peuple a commencé et les ex-députés ne peuvent désormais y accéder que sur autorisation et notification préalable», a précisé l'agence Mena.

    Dans un arrêt rendu jeudi, la Haute cour constitutionnelle avait invalidé les élections législatives qui s'étaient achevées en janvier, en raison d'un vice juridique dans la loi électorale ayant régi le scrutin. Ces élections s'étaient soldées par un raz-de-marée islamiste, avec près de la moitié des sièges revenant aux Frères musulmans, et près d'un quart aux fondamentalistes salafistes.

    «Un coup d'État»

    Les Frères musulmans ont rapidement contesté samedi la décision du CSFA et réclamé un référendum sur cette question. «Les menaces constantes de dissoudre le Parlement élu par 30 millions d'Égyptiens et d'Égyptiennes confirment la volonté du Conseil militaire de s'emparer de tous les pouvoirs», a déclaré le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), issu de la confrérie islamiste.

    «La dissolution de l'Assemblée du peuple élue nécessite de revenir au peuple par le biais d'un référendum libre et transparent parce que la volonté du peuple ne peut être annulée que par la volonté du peuple», a-t-il ajouté. Un haut dirigeant des Frères musulmans, Mohammed Beltagui, avait dénoncé un peu plus tôt un véritable «coup d'Etat».

    La décision de la cour d'invalider les résultats des élections avait déjà provoqué jeudi une crise politique, deux jours avant le second tour de la présidentielle. Le Frère musulman Mohammed Morsi y affronte le dernier premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq, considéré comme le candidat de l'armée, qui le nie.

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