<figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" role="group"> Adele Vinterstein, la mère de l'un des détenus dont la libération a été rejetée pour se rendre à un enterrement. Une décision qui a provoqué une émeute à Moirans (Isère), le 20 octobre 2015. <figcaption> Adele Vinterstein, la mère de l'un des détenus dont la libération a été rejetée pour se rendre à un enterrement. Une décision qui a provoqué une émeute à Moirans (Isère), le 20 octobre 2015. - AFP </figcaption> </figure>

M.P., A.B., C.B., C.C.M

  • Mardi soir, une centaine de personnes appartenant à la communauté des gens du voyage sédentarisés de Moirans (Isère) ont brûlé des voitures dans le centre-ville pour réclamer qu'un homme obtienne une permission de sortie extraordinaire pour assister aux obsèques de son frère
  • Parallèlement, mardi soir, une mutinerie s'est déroulée à la prison d'Aiton, où l'homme est détenu
  • La mère, après avoir promis du «grabuge» partout en France appelle désormais au calme
  • Les deux demandes de permissions ont été rejetées

23h15 : Ce live est maintenant terminé. Merci de l'avoir suivi


19h57: Bernard Cazeneuve se rend à Moirans

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve se rend mercredi soir à Moirans pour rencontrer les élus locaux à la gare, qui a été saccagée à coups de barres de fer mardi soir. Il saluera ensuite les gendarmes, policiers et pompiers qui sont intervenus mardi.


17h30 : L’enquête sera « difficile » selon le procureur de Grenoble

Le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat a tenu en direct un point sur l’enquête suivant les émeutes. Pour lui, « un travail important » est à faire.

La plupart des individus étaient selon lui cagoulés et gantés, ce qui rend l’enquête « difficile ». Le procureur a néanmoins rappelé que des images avaient été prises durant les émeutes et devraient permettre d’identifier des coupables. Des moyens en matière d'examens biologiques pour trouver de l'ADN seront engagées, mais l'identification des émeutiers pourrait prendre « plusieurs semaines ».

Le procureur a insisté sur le fait que les interpellations seront faites dans le cadre de l’enquête et le calendrier de celle-ci décidé par le procureur de la République, sans « pression » ni « précipitation ». Les enquêteurs «ne rendront de compte qu'à moi», a-t-il affirmé.

Les précisions du procureur : sur les 35 véhicules partis en flammes, 18 appartenaient à des particuliers. Il a également évoqué des « dommages collatéraux », les flammes ayant touché des bâtiments. 125 trains ont été arrêtés à cause des émeutes, ce qui aura « un coût considérable ». De plus, le gérant d’une casse où ont été volées les voitures a été agressé. Il y a aujourd’hui 18 plaignants suites aux émeutes.

 

 


17h07 : François Hollande soutient les décisions de refus de sortie de prison

Le Président de la République s’est exprimé sur l’affaire lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue malien, en visite officielle à Paris. Apportant son soutien aux décisions prises par le juge d’application des peines puis par la cour d’appel, il a déclaré que la justice avait agi de façon « particulièrement opportune » en refusant la permission de sortie d’un détenu. Il a rejoint le Premier ministre Manuel Valls en affirmant que « des sanctions seront prononcées par la justice à la hauteur des dommages causés ».


16h33 : Les obsèques du jeune homme viennent de se terminer


16h30 : les habitants de Moirans entre « compassion et incompréhension »

L’envoyée spéciale de 20 Minutes est allée à la rencontre des habitants de Moirans au lendemain des émeutes.


15h30 : Les obsèques ont débuté à Moirans


15h20 : Un point sur l’enquête est prévu aujourd’hui à 17h30

Le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat fera « un point sur l’enquête en cours et les perspectives de celles-ci » en fin d’après-midi, a-t-il annoncé à l’AFP. Il annoncera également à quel service sera confiée cette enquête suite aux violences de mardi.


15h17 : Le corbillard quitte le camp des gens du voyage

Le corbillard, qui stationnait à l’intérieur du camp, prend la direction de l’église de Moirans, où aura lieu une cérémonie religieuse. Elle sera suivie de l’enterrement du jeune tué dans un accident de voiture.

Un important dispositif de sécurité est toujours sur place. 


15h05 : Manuel Valls devant l'Assemblé : les fauteurs de troubles «implacablement recherchés et traduits en justice» "

Manuel Valls a répondu dans l’hémicycle à une question du député Jean-Pierre Barbier, rappelant que ce qui comptait à ses yeux était le «maintien et respect de l’ordre républicain». Pour le Premier ministre, les troubles ayant eu lieu à Moirans et au centre pénitentiaire sont «inexcusables». Il a également félicité les forces de l’ordre qui ont agi «avec sang-froid», mais aussi le maire de Moirans. Les fauteurs de trouble «seront implacablement recherchés et traduits en justice», a-t-il poursuivi. 


15h02 : Les obsèques du jeune garçon auront bien lieu cet après midi

Malgré le second refus d'autorisation de sortie déposé par son frère, les obsèques du jeune garçon auront bien lieu cet après-midi. De nombreuses personnes ont afflué vers le camp, la plupart vêtus de noir et des fleurs à la main, pour se recueillir, a constaté une journaliste de l'AFP.


14h06 : Les gens du voyage prient les journalistes de quitter le campement

Les habitants du campement ont demandé aux photographes et vidéastes de quitter les lieux et les forces de l'ordre ont demandé à la presse de se tenir à l'écart. Autour de l'église de cette petite ville de 8.000 habitants, les forces de l'ordre n'étaient pas visibles, a rapporté un photographe de l'AFP, même si on pouvait deviner la présence de policiers en civil.

 

 


13h41 : « Pour nous, les obsèques, c’est sacré »

Président de l’association France Liberté Voyage, Fernand Delage, dit « Milo », est « catastrophé » par les violences qui ont éclaté mardi à Moirans. « Tout le monde sait que ces événements ne doivent pas se reproduire. Ce genre de violences discrédite toute la communauté », explique-t-il. « Pour nous, les obsèques, c’est sacré. On a le respect du défunt, c’est notre culture, surtout en cette période de fête des morts. A Moirans, ce sont des gens issus de la communauté du voyage mais ils sont sédentaires depuis plus de vingt ans. Derrière les cagoules, je suis sûr qu’il y avait aussi des gens qui n’ont rien à voir avec les gens du voyage. »


13h09 : La SNCF a porté plainte

La compagnie a déposé plainte pour les dégâts causés dans la gare de Moirans hier, annonce BFMTV.


12h45 : « 70 gendarmes ont été dépêchées sur place », indique Cazeneuve

Deux unités de forces mobiles, soit 70 gendarmes, ont été dépêchées sur place, des moyens qui seront « maintenus » voire « confortés si c’est nécessaire », a précisé Bernard Cazeneuve.


12h41: Tout a été fait pour que les auteurs de ces troubles puissent être identifiés, assure le préfet de l'Isère

Jean-Paul Bonnetain a indiqué au micro de BFMTV avoir donné mardi soir aux forces de l'ordre des consignes pour rétablir la circulation sur la route, prendre le contrôle de la gare et permettre le retour de la circulation des trains. 

Le préfet de l'Isère a aussi demandé que soient prises des photos et des vidéos afin de permettre des identifications et interpellations.


12h25 : Pour François Fillon, « Le gouvernement a un problème avec l’autorité » et doit « faire preuve de fermeté »

« Le gouvernement a un problème avec l’autorité. (…) Il n’a pas réagi la dernière fois (au blocage de l’A1 en août), ce qui a sans doute rendu possible les violences d’aujourd’hui », a estimé l’ancien Premier ministre (LR) sur Europe 1.

« Qu’est-ce que c’est que ce pays où on céderait au chantage de gens qui voudraient obtenir une libération de prison et peser sur les juges ? Enfin, on est dans un Etat de droit. (…) Il faut faire preuve de fermeté, a-t-il préconisé. Ce sont des événements qui ne se sont pas produits dans le passé ».


12h23: Les autorités se préparent « à tous les scénarios »

Les autorités craignent une réplique, après les émeutes de mardi. Les autorités se préparent « à tous les scénarios », a d’ailleurs reconnu le préfet de l’Isère, Jean-Paul Bonnetain.

>A lire: Une journée à haut risque pour les policiers


12h15: Le procureur explique les raisons du premier refus opposé à la demande de sortie du frère du défunt
Lors d'une conférence de presse, le procureur Jean-Pascal Violet a expliqué que le premier refus d'accorder une permission de sortie au détenu pour assister aux obsèques de son frère était dû qu fait qu'il avait commis des faits de violences sur son co-détenu.


12h10 : Des « consignes de fermeté » ont été données, selon Cazeneuve

En point presse, le ministre de l’Intérieur dit avoir donné des « consignes de fermeté » aux forces de l’ordre. « La plus extrême fermeté sera à l’œuvre dans les jours et les heures qui viennent à l’égard de quiconque s’engagerait à enfreindre le droit dans le département de l’Isère », a-t-il mis en garde à la sortie du Conseil des ministres.

« Il n’y aura aucune complaisance à l’égard de ces comportements qui réclament la plus grande détermination », a-t-il ajouté.


12h05 : La mère décide d'« annuler les obsèques » de son fils
« J’annule les obsèques. Je vais faire venir le cercueil de mon fils ici. Et il ne bougera pas tant que mon autre fils ne pourra pas venir », a indiqué à l’AFP Adèle Vinterstein, au lendemain des violences provoquées par le premier refus opposé à la demande de sortie de son fils détenu pour pouvoir assister aux obsèques.  Après avoir dit dans un premier temps qu'elle annulait la cérémonie, Mme Vinterstein a refusé par la suite d'être aussi affirmative. Ses proches ont promis d'en dire plus en début d'après-midi.


12h00: La deuxième demande de sortie sous escorte a été rejetée