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EN DIRECT. Libye : l'aéroport de Tripoli aux mains des rebelles
EN DIRECT. Libye : l'aéroport de Tripoli aux mains des rebelles
Publié le 27.08.2011, 07h45 | Mise à jour : 13h47
Tripoli (Libye), vendredi. Un combattant des forces rebelles dans le centre de la capitale. | LP / Philippe de Poulpiquet
«La victoire sera totale quand Kadhafi aura été neutralisé». C'est ainsi que le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, résume dans nos colonnes, samedi matin, la situation en Libye. Les rebelles, qui ont déjà pris le QG du dictateur en fuite, le contrôle de la quasi totalité de Tripoli, et depuis vendredi, celui du principal poste-frontière avec la Tunisie, concentrent maintenant leurs efforts sur la capture de Kadhafi dont la tête est mise à prix.
Cependant, les appels se multiplient contre les actes de vengeance, notamment à Tripoli où les accrochages se poursuivent. Après plus de six mois de combats acharnés, les deux camps sont accusés d'exactions : exécutions sommaires, tortures ou tabassages.
Le Conseil national de transition jusque-là à Benghazi, deuxième ville du pays et fief de la révolution libyenne, a désormais installé son siège à Tripoli. A l'étranger, l'après Kadhafi est acquis. Le groupe de contact, lui, a promis jeudi de débloquer 2,5 milliards de dollars d'avoirs libyens gelés d'ici à la fin d'août...
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13h13. Les étrangers évacués par bateau. Un bateau destiné à évacuer les étrangers de Tripoli est arrivé samedi à Benghazi (est), avec à son bord 263 personnes, en majorité des Egyptiens et des Algériens fuyant la capitale. Après un voyage d'une trentaine d'heures, le navire turc affrété par l'Organisation internationale pour les migrations a accosté à 09H30 GMT (11h30 en France). Huit Libyens ont été évacués, dont des prisonniers politiques pris en charge par des associations libyennes, ainsi que des travailleurs étrangers et leurs familles, en majorité des Philippins, des Egyptiens, des Mauritaniens et des Indiens. Ces derniers seront examinés dans un camp de la Croix-Rouge puis conduits en car à la frontière égyptienne. Un deuxième bateau, d'une capacité d'accueil de 1.200 places, a quitté Benghazi vendredi pour Tripoli.
13h06. Merkel prête à envoyer des troupes. La chancelière allemande estime que Mouammar Kadhafi doit être jugé par la Cour pénale internationale à La Haye. «Oui. Kadhafi devrait avoir un procès conforme au droit comme il ne l'a jamais accordé à ses opposants», a-t-elle affirmé dans Bild am Sonntag, quant à un éventuel procès de l'ex-homme fort devant la CPI. Angela Merkel, dont le pays avait refusé de participer à une intervention militaire en Libye, n'exclut pas la participation de soldats de la Bundeswehr à une éventuelle mission de stabilisation de l'Onu.
12 h 50. L'Otan frappe Syrte. L'Alliance atlantique maintient la pression sur les forces pro-Kadhafi : 15 véhicules et quatre autres cibles au sol ont été bombardées au cours des dernières 24 heures à Syrte, la ville natale du dirigeant libyen en fuite.
12 heures. L'aéroport international aux mains de la rébellion. Les rebelles affirment contrôler «entièrement» l'aéroport international de Tripoli, tout en faisant état de poches de résistance aux alentours. Les combattants pro-Kadhafi ont tiré vendredi des roquettes et des obus de mortier sur l'aéroport, détruisant trois avions civils et endommageant plusieurs autres. Le chef des rebelles contrôlant l'aéroport admet qu'il reste des poches de résistance «dans la zone de Qasr ben Ghichir (ndlr. à deux km de l'aéroport)
11 H 30. Pas de pénurie d'eau. Les rebelles libyens ont catégoriquement démenti samedi que l'approvisionnement en eau de Tripoli ait été interrompu par des forces loyales au régime de Mouammar Kadhafi. Ils ont néanmoins reconnu des difficultés techniques.
10 h 55. Une école transformée en prison pour les pro-Kadhafi. Des combattants présumés des forces de Muammar Kadhafi sont retenus dans une école transformée en prison par les rebelles, près de Tripoli. Ils attendent de connaître leur sort avec l'espoir d'une nouvelle Libye respectant les droits de l'Homme. Capturés durant les combats des derniers jours, les 375 prisonniers, détenus derrière les portes verrouillées de cette école située à une vingtaine de km de la capitale libyenne, semblent bien traités. Certains sont à peine adolescents.
10 h 24. Le ministre algérien des Affaires étrangères samedi au Caire. Mourad Medelci participera à la réunion extraordinaire du conseil des ministres de la Ligue arabe prévue ce samedi au Caire, indique un communiqué du ministère algérien. La réunion examinera la situation actuelle dans le monde arabe notamment les développements en Libye et en Syrie, précise la même source.
10 heures. Tripoli calme samedi matin. Après des accrochages durant la nuit, émaillée d'explosions isolées et de rafales d'armes automatiques dans différents quartiers de la ville, la capitale libyenne Tripoli était calme samedi matin. A la suite de combats intenses ces derniers jours dans certains quartiers, les combattants du régime semblent avoir opté depuis vendredi pour une stratégie de harcèlement, frappant çà et là en petits groupes pour maintenir la tension avant de se retirer.
9 h 40. L'Afrique du Sud sceptique sur le CNT. «Il y a encore des combats (...). Donc nous ne pouvons pas dire que (le CNT) est la force qui est légitime maintenant», a déclaré le président sud-africain Jacob Zuma, s'exprimant au nom de l'UA.
9 heures 30. Après Syrte, Ben Jawad. Les forces de l'Otan, notamment les Britanniques, bombardent Syrte pour permettre une avancée de la rébellion dans ce bastion kadhafiste. Samedi, la ville de Ben Jawad au sud de Tripoli, est également visée. Les milices pro-Kadhafi opposent encore une nette résistance et des accrochages sont entendus, y compris dans quelques quartiers de la capitale.
9 heures. L'islamiste chef militaire de la rébellion pour la zone de Tripoli corrige son portrait. Son appartenance à un groupuscule proche d'Al-Qaïda mise en avant depuis peu dans la presse, Abdelhakim Belhadj, chef des rebelles pendant la bataille de Tripoli, tente de changer son image. Devant la caméra d'Al-Jazeera, cet islamiste au passé chargé a lu un communiqué dans lequel il assure que le commandement militaire de Tripoli qu'il dirige au nom de la rébellion est soucieux des droits de l'Homme. Des exactions commises par ses troupes, comme par celles restées fidèles à Kadhafi, sont dénoncées par Amnesty international.
8 heures. Les imams appellent à la clémence. Lors des premières prières du vendredi sans Kadhafi à Tripoli, les mosquées étaient pleines contrairement aux semaines précédentes. Les imams ont appelé au calme et à la clémence. «La révolution libyenne est un miracle (...). Dieu a brisé nos chaînes», a lancé Cheikh Wanis Mabrouk, un imam célèbre parmi les rebelles de l'Est pour ses diatribes contre le régime, lors de son premier prêche dans la capitale. Il a dénoncé les tentations de vengeance, de pillage, de désobéissance, de luttes intestines ou de «gloriole». Par ailleurs, Amnesty International a appelé à l'arrêt des tortures et mauvais traitements, pratiqués, selon les témoignages, tant du côté des rebelles que des loyalistes.
7 h 30. Un convoi de six Mercedes blindées, qui pourrait transporter de hauts responsables libyens, voire Mouammar Kadhafi lui-même, est passé vendredi de Libye en Algérie par la ville-frontière de Ghadamès, a affirmé l'agence officielle égyptienne Mena, citant une source militaire libyenne rebelle dans cette ville. L'Algérie voisine qui a fait part de sa «stricte neutralité», a démenti a plusieurs reprise ces «rumeurs».
7 heures. Le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, a reçu de nouveaux soutiens. Mais l'Union africaine a refusé de reconnaître sa légitimité tout en appelant à un «gouvernement de transition incluant toutes les parties».
0h08. «Toutes les parties doivent éviter les représailles», déclare Catherine Ashton, haut représentant de l'UE pour la politique étrangère.
23 heures. La quasi-totalité de Tripoli est sécurisée, selon Al Jazeera. Les loyalistes ont été repoussés en périphérie.
22 heures. Les insurgés ont pris Ras Jdir, un poste-frontière avec la Tunisie. Les rebelles ont pris le contrôle du poste-frontière de Ras Jdir frontalier, crucial pour importer des marchandises de Tunisie. «Plus d'une centaine de rebelles libyens sont arrivés à Ras Jdir. Il n'y a pas eu de véritable clash, les loyalistes ont pris la poudre d'escampette et le drapeau de l'insurrection a été hissé au poste frontalier», déclare une source gouvernementale tunisienne à l'AFP.LeParisien.fr
Tags : Lybie, CNT, Kadhafi, progression, espoir
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