• EN DIRECT. Tunisie : tirs de lacrymo contre les manifestants à Tunis

    Accueil > Monde > EN DIRECT. Tunisie : tirs de lacrymo contre les manifestants à Tunis

    EN DIRECT. Tunisie : tirs de lacrymo contre les manifestants à Tunis

    Créé le 06-02-2013 à 12h32 - Mis à jour à 14h59   lien

    Après le meurtre d'une figure de l'opposition, Chokri Belaïd, des violences ont éclaté dans tout le pays. Suivez les événements minute par minute.

     

    Des manifestants encadrent l'ambulance transportant le corps de Chokri Belaïd, le 6 février à Tunis (FETHI BELAID / AFP)

    Des manifestants encadrent l'ambulance transportant le corps de Chokri Belaïd, le 6 février à Tunis (FETHI BELAID / AFP)
    Sur le même sujet

    Ce direct est actualisé en temps réel. Cliquez ici pour rafraichir la page.

    L'essentiel :

    • Chokri Belaïd, figure de l'opposition de gauche tunisienne, a été tuée par balles ce mercredi 6 février à Tunis. Ses proches accusent les islamistes au pouvoir du crime.
    • Des manifestations ont lieu dans plusieurs villes contre le parti islamiste au pouvoir, Ennahda. Des locaux de ce parti ont été attaqués.
    • Le Premier ministre islamiste, Hamadi Jebali a immédiatement dénoncé le meurtre, y voyant un "acte de terrorisme". Le président Marzouki rentre à Tunis en urgence. 

     

    14h30 - La police tire des lacrymogènes sur les manifestants à Tunis

    La police tunisienne tire des gaz lacrymogènes sur les quelque milliers de manifestants réunis à Tunis face au ministère de l'Intérieur, avenue Bourguiba, constate un journaliste de l'AFP.

    La police a répliqué après avoir essuyé des jets de bouteilles. Des nuages de gaz se répandent sur toute l'avenue, à la faveur d'un vent fort. Les policiers pourchassent les manifestants pour les disperser à coups de matraque, toujours selon le journaliste de l'AFP.

    14h - Les manifestants au gouvernement : "Dégage, Dégage"

    A Tunis, quelque 4.000 personnes scandent des slogans contre le pouvoir face au siège du ministère de l'Intérieur, avenue Habib Bourguiba.

    Ils ont notamment repris en coeur "dégage, dégage", le cri de ralliement de la révolution de 2011, ainsi que l'hymne national.

    13h30 - La police tire des gaz lacrymogènes sur les manifestants à Sidi Bouzid

    La police tunisienne a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentaient de prendre d'assaut le siège de la police à Sidi Bouzid, berceau de la révolte de 2011.

    Quelque 200 manifestants ont attaqué ce commissariat et les policiers ont répliqué immédiatement avec les gaz avant de prendre la fuite. L'armée est intervenue pour tenter de calmer la foule dans cette ville déshéritée du centre tunisien.

    13h10 -  Delanoë appelle à refuser la violence

    Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, qui est né en Tunisie, condamne "avec la plus grande fermeté" l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd et appelle les Tunisiens à s'opposer à la violence politique.

    12h30 - Le point ville par ville 

    - A Tunis (la capitale), une foule sans cesse grandissante se réunit devant le ministère de l'Intérieur sur l'avenue Habib Bourguiba haut lieu de la révolte de 2011. A midi, il y avait 2.000 manifestants.

    - A Mezzouna (75km au sud de Sidi Bouzid) : Plusieurs dizaines de manifestants ont pris d'assaut les locaux d'Ennahda, avant de l'incendier.

    - A Gafsa (dans le bassin minier au centre du pays) : des dizaines de personnes ont pénétré dans les locaux d'Ennahda, y brisant les meubles et arrachant les banderoles du mouvement. 700 personnes manifestaient pacifiquement dans cette même ville.

    - A Sidi-Bouzid (berceau de la révolution de 2011) : 2.000 manifestants environ scandaient des slogans anti-islamiste.

    Plusieurs centaines de manifestants également à Kasserin, Béja et Bizerte.

    12h30 - Un gendre de Ben Ali...

    On apprend au même moment que Sakhr El Matri, l'un des gendres du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, a demandé l'asile aux Seychelles et se trouve actuellement sur l'archipel.

    12h25 - Ennahda dément toute implication

    Les tueurs de l'opposant tunisien "veulent un bain de sang" en Tunisie, commente le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi. "Ils veulent un bain de sang mais ils ne vont pas réussir". Il rejette les accusations contre sa formation, les qualifiant "de règlement de compte politique". "Nous ne pouvons que dénoncer cet acte lâche qui vise la révolution et la stabilité" de la Tunisie, "les bénéficiaires (du crime) sont les ennemis de la révolution, les ennemis de la stabilité, les ennemis d'Ennahda, et les ennemis du gouvernement."

    12h20 - "Odieux", selon le président Marzouki 

    Le président Marzouki dénonce l"odieux assassinat".

    12h10 - Hollande condamne fermement

    Le président français François Hollande "condamne avec la plus grande fermeté l'assassinat" de Chokri Belaïd, qui "s'est engagé tout au long de sa vie publique dans les combats pour la liberté, la tolérance et le respect des droits de l'Homme avec cette conviction profondément enracinée en lui que le dialogue et la démocratie doivent être au coeur de la nouvelle Tunisie".

    12h00 - Des locaux d'Ennahda saccagés

    Des manifestants saccagent les locaux du parti islamiste tunisien au pouvoir Ennahda à Mezzouna, près de Sidi Bouzid, et à Gafsa, dans le centre du pays. A Sidi Bouzid, Kasserine, Béja, Bizerte et Tunis des foules manifestaient dans les rues ce matin pour dénoncer le meurtre de Chokri Belaïd et le parti islamiste qui dirige le gouvernement.

    12h00 - Emoi au sein de la gauche française

    - "Le Parti communiste français exprime avec la plus grande force son indignation et sa condamnation devant ce crime odieux. Cet acte criminel confirme les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la Tunisie de la part de forces hostiles à la démocratie et à un Etat de droit. C'est la 'révolution' tunisienne qui est directement visée. Ce sont les aspirations populaires, l'espoir d'un vrai changement qui sont attaqués." (communiqué)

    - "Le NPA exprime son horreur face à ce crime odieux. Il apporte son entière solidarité à ses proches ainsi qu'aux militants tunisiens qui partageaient son combat." (communiqué)

    11h30 - Le président Marzouki rentre à Tunis en urgence

    Moncef Marzouki annule sa participation au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) au Caire, en Egypte. Il était pour l'instant Strasbourg, où il a participé dans la matinée à une séance du Parlement européen et y a rencontré le président français François Hollande. "Il rentre en début d'après-midi. Ca vient d'être décidé", confirme un de ses conseillers.

    10h15 - Le Premier ministre dénonce "un acte terroriste"

    "C'est un acte criminel, un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd mais contre toute la Tunisie", déclare Hamadi Jebali, du parti islamiste Ennahda. "Le peuple tunisien n'est pas habitué à ce genre de choses, c'est un tournant grave (...) notre devoir à tous, en tant que gouvernement, en tant que peuple c'est de faire preuve de sagesse et de ne pas tomber dans le piège du criminel qui vise à plonger le pays dans le désordre."

    La famille du défunt a d'ores et déjà accusé le mouvement islamiste Ennahda d'être l'instigateur du crime, sans plus d'explications.

    9h20 - Chokri Belaïd assassiné par balles, son frère accuse Ennahda

    Le chef du parti des Patriotes démocrates, mouvement d'opposition tunisien, Chokri Belaïd, a été assassiné par balles dans la matinée à Tunis, indique son frère Abdelmajid Belaïd"Mon frère a été assassiné, je suis plus que désespéré et déprimé". Il a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d'être responsable du meurtre. "J'emmerde tout le mouvement Ennahda et j'accuse (son chef) Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère", a-t-il déclaré, sans plus d'explication.

    Selon l'épouse de l'opposant, s'exprimant sur la radio Mosaïque, il a été touché par deux balles alors qu'il sortait de chez lui.

    Chokri Belaïd, figure de l'opposition de gauche et critique acerbe du gouvernement actuel, avait rejoint une coalition de partis, le Front populaire, qui se pose en alternative au pouvoir en place.

    La Tunisie a vu se multiplier les violences sociales et politiques ces derniers mois. Plusieurs partis d'opposition et des syndicalistes ont accusé des milices pro-islamistes d'orchestrer des heurts ou des attaques contre les opposants ou leurs bureaux.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :